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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/27

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— VII —

Les locutions et les proverbes qui figurent dans le corps du travail ne sont pas particuliers à un groupe de patois ; on les retrouve dans presque tous ; ils sont publiés sous la forme qu’ils revêtent dans le patois messin. Ceux qui ne sont propres qu’à un seul groupe sont désignés comme tels.

Les recettes de cuisine, qui figurent à certains endroits, seront aussi, croyons-nous, les bienvenues ; car, si le nom d’un mets est intéressant, il l’est encore davantage d’apprendre comment ce mets se préparait autrefois.

Nous avons cru bon aussi d’ajouter quelques illustrations représentant certains objets qui ne se retrouvent plus guère que dans des musées ou peut-être dans des villages très reculés.

Selon le désir formel exprimé par le Comité de la Société d’Histoire et d’Archéologie lorraine, le Dictionnaire ne doit pas seulement s’adresser aux dialectologues, mais aussi aux personnes qui portent quelque intérêt au vieux langage de notre pays. C’est pourquoi il a été jugé nécessaire d’em- ployer deux graphies : l’une, à la portée de tous, pour le mot qui se trouve en tête, est celle de la Société liégeoise de littérature wallonne ; une seconde notation, entre crochets, est strictement phonétique. Il ne nous a pas été toujours possible, hélas ! de mettre d’accord la première transcription avec l’étymologie, surtout pour les sons AU (0) et E (EU) ; on voudra ne pas nous en tenir rigueur.

Passons maintenant à la disposition matérielle du dictionnaire.

Lorsqu’on fait l’inventaire d’une langue possédant plusieurs dialectes, il faut prendre un de ces dialectes comme point de départ du travail. Nous avons choisi le patois messin, qui s’imposait par le seul fait que la presque totalité des ouvrages publiés jusque dans ces derniers temps l’ont été en cet idiome. Mais il faut se demander : quel patois était parlé dans la ville de Metz même ? — Si l’on envisage la phonétique du langage populaire tel que le parlent encore les Messins de vieille souche, on constate qu’elle concorde avec celle du patois parlé au nord-est et qui s’étend presque jusqu’aux portes de la ville. Les divergences que l’on rencontre dans les villages de la plus proche banlieue s’expliquent d’une manière naturelle par une infiltration venant