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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/557

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PIE
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Piètine [pyętin S], s. f. — Fer à repasser. Voir Plète.

Pièton [pyętõ I, P, S, pyetõ-pyœtõ V], s. m. — 1o Facteur. Voir Pieuton. 2o Partie de la schlitte V.

Pieud [pyœ̨ M, N, pyę I, P, F, pī S, pye-pyœ V], s. m. — Pied. D’ ~ an qwète, de p. en quatre (des pieds à la tête). ~ chaud, moût (premier vin tiré) ; ~ d’ boc, angélique sauvage ; ~ d’chète, gnaphalium dioïdide ; ~ d’grifon, ellébore fétide. ~ d’ Jḗsus, lotier ; ~ d’ lieuve, sorte de trèfle ; ~ d’mohhe, p. d’alouette.

Pieuhhe [pyœ̨χ M, N], s. f. — Perche (bois long et mince). Voir Pīrche.

Pieule [pyœ̨l M, N], s. f. — Attache qu’on entortille autour de l’écheveau pour qu’il ne s’embrouille pas.

Pieule [pyœ̨l M, N], s. f. — Sorte d’insecte qui vit dans l’eau.

Pieumārd [pyœ̨mǟr.. M, I, P, N, S], s. m. — Plumet.

Pieud-de-sante [pyœ̨tsãt M], s. m. — Petit sentier. Voir Pieussante.

Pieumat [pyœ̨ma M], s. m. — Plumet.

Pieumāye [pyœ̨mǟy.. M, I, P, N, S], s. f. — Contenu d’une plume. ~ d’anke, plume remplie d’encre.

Pieume [pyœ̨m M, I, P, N, plœ̨m F, pyœ̄m S, pyēm-pyœ̄m V], s. f. — Plume. An-n-ont pwint d’ ~ sans āwe chaude, on n’a pas de p. sans eau chaude. Lés bèles ~ font lés bés janes, les belles p. font les beaux oiseaux (l’habit fait le moine). Ç’at lè ~ don lit que t’ hoūye, c’est la p. du lit qui t’appelle (se dit de quelqu’un qui bâille). Lè ~ l’ampoūte, la p. l’emporte. Se dit à un chasseur qui manque son gibier au vol. Ne pé, ne chā, ne sang, ne as’ ; ç’at bwin po lés grands èt lés piats èt ç’at fāt po fāre wingneu d’ l’èrjant ? — Ç’at lè pieume. Ni peau, ni chair, ni sang, ni os ; c’est bon pour les grands et les petits et c’est fait pour faire gagner de l’argent ? La plume (devinette).

Pieumer [pyœ̨mēⁱ.. M, I, P, N, S, plœ̨maⁱ F, pyemę-pyœmę V], v. tr. — Plumer. ~ lè grînve, p. la grive (se dit du repas que font les batteurs en grange à 3 h. ½ du matin). ~ lè grand grînve, p. la grande grive (se dit du repas que font les domestiques, la veille de Noël).

Pieumessé [pyœ̨msēⁱ.. M, N], s. m. — Coussinet.

Pieumon [pyœ̨mõ M, I, P, N, S, plœ̨mõ F, pyemõ-pyœmõ V], s. m. — Édredon. À Metz, on dit communément Plumon.

Pieumūre [pyœ̨mǖr.. M, I, P, N], s. f. — Épluchure.

Pieūr [pyœ̄r M, I, N, pyœ̄r-pyūr P, plœ̄r-plūr F, plǖr Landroff, pyīr-pyǖr S, pyēr-pyœ̄r V], v. intr. — Pleuvoir. ~ come grale, p. comme grêle (en abondance). I pieut come tos lés diābes, il pleut comme tous les diables (très fort). Ç’at vrā come i pieut don bodîn, c’est vrai comme il pleut du boudin (c’est un mensonge). D’min, i pieūrè qu’ lés chîns bwḗront tot dreūt, demain, il pleuvra (si fort) que les chiens boiront tout droit. — Lés chîns minjont d’ l’ iḗbe, i piéré, les chiens mangent de l’herbe, il pleuvra V.

Pieure [pyœr V], s. f. — Pierre. Voir Piḗre.

Pieussante [pyœ̨sãt M], s. f. — Petit sentier. Voir Pieud-de-sante.

Pieuter [pyœ̨tēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — 1o Se propager ; se multiplier ; pulluler. Se dit des plantes. 2o Travailler beaucoup ; aller vite en besogne tout en faisant bien. Lés-ovris pieutent fèrme, les ouvriers travaillent ferme.

Pieuton [pyœ̨tõ M, N, pyętõ I, P, S, pyetõ-pyœtõ V], s. m. — Facteur.