— Vous savez que c’est au camp de Châlons que nous manœuvrons cette année ?
— Ah, diable !… au camp ?
— Déjà les manœuvres !
— Il semble que nous en revenions.
— Il faudra se préparer, reprend le capitaine, commencer à vérifier plus minutieusement la ferrure, passer des revues de harnachements, dresser la liste des partants…
— Moi, mon capitaine, j’ai Pornet que je voudrais bien laisser.
— Pourquoi donc ?
— C’est un rossard.
— Raison de plus pour l’emmener. La route le formera peut-être.
Depuis ce moment, émotion à jet continu, grand travail en séries. Ce n’est pas qu’on ne soit prêt : s’il le fallait, si l’ordre arrivait, dés ce soir nous pourrions partir. Mais les manœuvres d’automne sont un plaisir, un vrai régal que le dragon, en bon gourmet, s’excite à savourer en dégustant les hors-d’œuvre préparatoires. Nous compliquons a dessein les diffi-