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II

LE RÉVEIL



À Madame de Rute.


L’aube d’une journée de mai.

Cinq heures à peine.

Entre les longues bandes de nuages qui se dorent graduellement et empourprent leurs franges, le ciel, tout pâle de cette clarté tendre qui semble lavée par des pleurs de rosée, commence à sourire aux jaunes clochers de la petite ville du Nord, où le 29e dragons tient garnison. Tout dort encore dans les maisons antiques, derrière les volets jalousement clos. Les rues étroites se taisent, assoupies.