Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
18
LE BOUTE-CHARGE

ce qu’il y ait toujours de l’eau dans les cruches, voilà son lot. En outre, il est chargé, le matin, d’aller chercher le café pour le distribuer à ses camarades.

— C’est Bricheux qui est de chambre !… Rossard de Bricheux !… Va-t-il se dépêcher !…

Enfin le dragon Bricheux, les yeux gros, la poitrine pleine de soupirs, finit par se lever lentement et descend, traînant ses sabots le long des escaliers sonores.

Dans un coin de la sombre arrière-cuisine, le cafetier qui s’est levé à deux heures pour faire chauffer son percolateur préside, assis sur un seau renversé, à la distribution du café, sous la haute surveillance du brigadier de planton gravement occupé à se tailler des mouillettes de pain blanc, — histoire de tremper une petite gamelle.

— À qui le tour ?

— Voilà ! 2e peloton, 4e escadron…

— Combien de quarts ?

— Trente-cinq !