vêtu d’un pantalon de toile, d’un bourgeron, d’une calotte de drap, chaussé de sabots ; c’est la tenue de rigueur pour les corvées et les séjours dans les locaux disciplinaires : la toilette de bal, comme disent les farceurs avec ce génie de gaité qui cherche toujours à voiler le désagréable de pittoresque. Pour eux, ce costume de condamnés, c’est la tenue obligatoire des grandes réceptions et des fêtes mondaines. Coucher à la salle de police, ce n’est plus passer une nuit sur un lit de planches, c’est dormir avec la femme de l’adjudant ou avec Madame Sapin.
Ces joyeuses caricatures des plus vilains quarts d’heure qui soient au régiment indiquent au moins que le dragon ne garde pas rancune à la salle de police, comme voudraient le faire croire les malveillants.
Nous voici alignés devant la porte du corps de garde. Le sous-officier, armé de son registre qu’éclaire un pale falot, commence l’appel. Il fait froid… — Brisot… Présent !…Thomas… Présent !… Leturc… Présent !…