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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/87

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LE BOUTE-CHARGE

de lui-même ou plutôt à une deuxième naissance pour une vie nouvelle pleine de force et de confiance. Il en serait quitte pour déchirer la lettre déjà écrite pour annoncer le premier pas.

Marc songeait tristement, en brossant le poil de son cheval, et comme il se sentait seul, comme il n’avait personne à qui confier ce chagrin, brusquement, il embrassa le museau rose de son cheval, et pleura.

— Il faut absolument que vous suiviez le cours des élèves-brigadiers… Comprenez-vous ?… Vous êtes un très bon soldat… mais il faut encore savoir vos théories… Allons ! ne vous découragez pas… continuez comme vous avez commencé, et vous arriverez.

C’est le capitaine qui, de sa voix bienveillante, console le dragon, — gardant malgré tout la raide dignité de l’officier qui parle au soldat, mais laissant percer sa sympathie dans la douceur involontaire de ses paroles.

— Je suivrai le cours des élèves-brigadiers, se dit Marc.