Page:Zidler - Le Cantique du doux parler, SIL.djvu/15

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naire de la vérité et bouclier du droit ; cette héroïque et rayonnante porteuse de flambeau, avec quelle admiration passionnée il suit les traces de son lumineux passage à travers les siècles, et avec quelle exultation filiale il prête l’oreille aux échos immortels dont son Verbe a rempli le monde ! Tout le génie de la France revit en ce livre, que l’on ne peut feuilleter sans qu’il s’en échappe à chaque page des rayons de gloire française.

Et le Canada ! Comment M. Zidler a-t-il pu se saturer ainsi de son histoire, s’inféoder ses traditions, pénétrer jusqu’au plus intime de son être, s’adapter à sa pensée, à ses douleurs, à ses allégresses, et le suivre, sans s’égarer, dans la complexité de ses vicissitudes nationales ? On l’a dit, l’auteur de ces poèmes s’est fait une âme canadienne. Il s’est penché sur nos annales, il a compulsé nos chroniques ; il a fait plus que les lire, il les a comprises, il en a absorbé la substance et l’esprit. Et enfin, ému jusqu’au fond de son cœur de poète et de patriote par la trilogie sublime de notre naissance, de notre croissance et de notre survivance, il nous a aimés.

Ce livre est un livre d’amour. Amour de la vieille France et du verbe prestigieux dont les nations ont reconnu la primauté glorieuse. Amour de la France Nouvelle, qui est une pro-