Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/116

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labeur, veillant la nuit dans sa froide chambrette de domestique, travaillant penchée sur des livres de médecine que laissait traîner le docteur.

Petit à petit, elle sut faire un choix dans ses lectures, elle dirigea ses études et c’est ainsi qu’au bout de quelques années, un jour où une dame dans les douleurs de l’enfantement attendait en vain le médecin, elle fut en état de le suppléer et aida à mettre au monde un gros garçon bien vivant.

On a vite fait de qualifier cette femme : infecte et repoussante.

Au point de vue strictement bourgeois, des débuts comme les siens ne sont-ils pas l’idéal ?


Plus tard, la bonne du docteur, ayant quitté sa place, utilisa ses connaissances. Elle exerça, sans diplôme, le métier de sage-femme.

Plus tard encore, elle se spécialisa comme faiseuse d’anges…

À propos de l’avortement, je ne crois pas que ce soit bien neuf d’affirmer qu’entre la sonde