Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/223

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Breton[1], la bourgeoisie — apeurée plus que convaincue — désenfourche cavalièrement le dada du militarisme.

Et la preuve c’est que les chroniqueurs disent et répètent, sur tous les tons, le contraire.


La preuve encore, c’est que ce matin on fait parvenir aux journaux la note suivante :

« L’autorité militaire a invité le parquet à ne pas laisser exposer le portrait du sous-lieutenant Anastay. »

Pourquoi ?

On topographie le sens d’un courant de l’opinion.

  1. Dans une autre partie du journal on relatait la condamnation de ce major pour assassinat sur la personne d’un dentiste : « … Ces messieurs du Conseil de Guerre, qui font fusiller le troupier coupable d’avoir bousculé son caporal, ont pensé que, au prix où sont les râteliers, la vie d’un dentiste valait bien deux ans de prison. » À côté des articles qui s’intitulaient Cris, le journal publiait ainsi, sous la rubrique Hourras, tollés et rires maigres et sous celle de Petites clameurs, une revue des menus faits de la semaine : échos, notes d’art et polémiques. — N. de l’É.