Pendant que cette scène se passait, Dardare, frappé d’un coup de pointe, roulait piétiné par les chevaux des gendarmes.
Léveillé, blessé à la jambe, cherchait refuge dans une maison voisine, mais, guidés par la traînée sanglante laissée derrière lui, les agents l’arrêtaient bientôt.
Dans le clan policier il y avait aussi des blessures. Deux sergents de service se targuaient d’avoir essuyé quelques balles. Au surplus ces blessures n’étaient pas dangereuses : l’un comptait une balle au côté, laquelle s’était arrêtée dans la poche de son gilet. L’autre, éraflé à l’oreille, se plaignait de chaleur à la joue.
Les souffrances qu’ils éprouvaient ne devaient pas être bien absorbantes, puisque nous allons retrouver, au commissariat, ces gardiens de la paix se livrant aux fatigants excès du classique passage à tabac.
Nul ne dira plus que les saboulades dans les postes sont des légendes malveillantes. Tout