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Page:Zola - Contes à Ninon, 1864.djvu/273

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ET DU PETIT MÉDÉRIC

leur malheur et travaillaient à se donner une félicité parfaite. L’aimable Primevère, à cette époque, se trouvait être sans aucun doute la meilleure, la plus satisfaite des reines.

Médéric n’en savait pas plus long sur le Royaume des Heureux. Son ami le bouvreuil lui avait fait entendre qu’il s’était envolé, un beau matin, du hangar hospitalier, sans lui confier la raison de cette fuite inexplicable. Franchement, ce bouvreuil devait être un méchant garnement, n’aimant pas le lait et préférant le soleil et les ronces.



IX

Où Médéric vulgarise la géographie, l’astronomie, l’histoire, la théologie, la philosophie, les sciences exactes, les sciences naturelles et autres menues sciences.


Cependant, le géant et le nain s’en allaient par les champs, baguenaudant au soleil, désireux d’arriver et s’oubliant à chaque coude des sentiers. Médéric s’était de nouveau logé dans l’oreille de Sidoine ; le logis lui convenait de tous points ; il y découvrait sans cesse de nouvelles commodités.

Les deux frères marchaient au hasard. Médéric se laissait conduire au gré des jambes de Sidoine, insou-