j’ai fait le mal, tu me battras, & nous vivrons encore ensemble.
J’étais las, je sentais mon cœur saigner, j’avais hâte que cette femme sortît. Je l’ai implorée à mon tour.
— Laurence, par pitié, ai-je dit plus doucement, retirez-vous. Si vous avez eu quelque amour pour moi, épargnez-moi toute souffrance. Nos tendresses sont mortes, il faut nous séparer. Allez dans la vie, où vous voudrez, dans le bien, s’il est possible. Laissez-moi retrouver mes espérances & mes gaietés.
Elle a croisé les bras avec désespoir, répétant plusieurs fois d’une voix égarée :
— Tout est fini, tout est fini.
— Oui, tout est fini, ai-je répondu avec force.
Alors, Laurence est tombée à terre, comme une masse, & elle a éclaté en sanglots.
Pâquerette, qui avait tranquillement repris possession de son fauteuil, l’a regar-