Page:Zola - La Confession de Claude (Charpentier 1893).djvu/325

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lit de Marie, à genoux, pleurant encore, mais des larmes douces, attendries. Je pleurais sur cette pauvre fille que la mort avait emportée au printemps, ignorante des baisers d’amour.

XXX

Frères, je vais à vous. Je pars demain pour nos campagnes. Je veux puiser une nouvelle jeunesse dans nos larges horizons, dans notre soleil ardent & pur.

J’ai eu un orgueil trop haut. Je me suis cru mûr pour la lutte, tandis que je n’étais qu’un enfant faible & nu. Je resterai peut-être toujours enfant.

J’espère en votre amitié, en mes souvenirs. Près de vous, je me rappellerai les jours d’autrefois, je m’apaiserai, j’achève-