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IV


Il est un conteur beaucoup plus modeste et presque déjà oublié, dont les livres ont singulièrement popularisé la banlieue. Je veux parler de Paul de Kock. C’est certainement lui qui a le plus travaillé à pousser le menu peuple hors des fortifications. Sans doute, de son temps, l’élan existait déjà ; mais il fit une mode des parties de campagne qu’il racontait, il donna la vogue à certains coins de verdure et de soleil. Certes, la qualité littéraire de ses romans n’est pas grande. Seulement, que de bonhomie, et comme on sent qu’il peint des scènes vraies, sous l’exagération comique ! Ce n’est plus le poète lyrique, à genoux devant les grands bois ; c’est le bourgeois parisien qui traite la campagne en bonne femme, et qui lui demande avant tout de la liberté et du plein air. La note exacte de la banlieue sous Louis-Philippe se trouve là.

Rien n’est curieux comme de chercher, dans Paul de Kock, ce qu’étaient les bois de Boulogne et de Vincennes, il y a cinquante ans. On y voit des parties