Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/339

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« Tu es libre... Dieu merci ! j’arrive à temps. »

Et Philippe était resté un instant immobile, étouffant, n’osant comprendre. Puis, brusquement, il s’était élancé dans l’escalier. Il venait de penser à cet homme qui était monté pour voler son fils.

Mathéus entendit le bruit de ses pas. Épouvanté, comprenant qu’un danger le menaçait, il chercha rapidement du regard un moyen de fuite. Devant la fenêtre du grenier qui était ouverte, un bout de corde pendait à une poulie. Il saisit la corde, au risque de tomber, et se laissa glisser. Il descendit ainsi presque sur la tête de M. de Cazalis, qui se retirait, l’injure à la bouche, la rage au cœur. Quand l’ancien député vit Mathéus sans l’enfant, il faillit le battre. Son expédition avait entièrement échoué, il ne s’était emparé ni du père ni du fils.

Fine, sauvée des brutalités de Mathéus, redescendit avec Philippe dans la salle du bas. Et là, les deux frères et la jeune femme embrassèrent le petit Joseph, fous de bonheur.

« Maintenant, nous sommes forts ! s’écria Marius. Une condamnation infâme ne pèse plus sur nous, nous pouvons travailler ouvertement au bonheur decet enfant. »