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V


Ma première pensée fut de me rendre chez le gardien du cimetière, pour qu’il me fît reconduire chez moi. Mais des idées, vagues encore, m’arrêtèrent. J’allais effrayer tout le monde. Pourquoi me presser, lorsque j’étais le maître de la situation ? Je me tâtai les membres, je n’avais que la légère morsure de mes dents au bras gauche ; et la petite fièvre qui en résultait, m’excitait, me donnait une force inespérée. Certes, je pourrais marcher sans aide.

Alors, je pris mon temps. Toutes sortes de rêveries confuses me traversaient le cerveau. J’avais senti près de moi, dans la fosse, les outils des fossoyeurs, et j’éprouvai le besoin de réparer le dégât que je venais de faire, de reboucher le trou, pour qu’on ne pût s’apercevoir de ma ré-