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Page:Zola - Thérèse Raquin, Lacroix, 1868.djvu/178

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confiant à leur bon cœur, voulant tenir d’eux toute sa félicité. Laurent n’apportait rien à la communauté ; il fit même entendre qu’il ne garderait pas toujours son emploi et qu’il se remettrait peut-être à la peinture. D’ailleurs, l’avenir de la petite famille était assuré ; les rentes des quarante et quelques mille francs, jointes aux bénéfices du commerce de mercerie, devaient faire vivre aisément trois personnes. Ils auraient tout juste assez pour être heureux.

Les préparatifs de mariage furent pressés. On abrégea les formalités autant qu’il fut possible. On eût dit que chacun avait hâte de pousser Laurent dans la chambre de Thérèse. Le jour désiré vint enfin.