large, pour se désespérer, au nom de la religion elle-même, d’un tel triomphe des superstitions les plus basses. Puis, devant le brusque empoisonnement de l’opinion publique, il était devenu neutre, n’ouvrant plus la bouche de l’affaire, désolé de voir sa paroisse désertée et appauvrie, tremblant, dans sa piété sincère, qu’on n’achevât de compromettre et de tuer son doux Seigneur, son Dieu de charité et d’amour, en en faisant le Dieu du mensonge et de l’iniquité. Et il eut alors la seule consolation de se sentir d’accord avec Mgr Bergerot, dont il était aimé et qu’il visitait souvent. Comme lui, monseigneur, malgré sa grande dévotion, était accusé de gallicanisme, ce qui voulait simplement dire qu’il ne s’inclinait pas quand même et toujours devant Rome, et que sa foi très pure répugnait à l’idolâtrie des images, à l’impudence commerciale des entrepreneurs de faux miracles. Aussi suivait-il d’un œil attristé l’envahissement des capucins de Maillebois, qui battaient si ouvertement monnaie avec le Saint Antoine de Padoue installé dans leur chapelle, terrible et déloyale concurrence dont se mourait l’église Saint-Martin, la paroisse de son cher curé Quandieu. Ce qui augmentait son souci, c’était de sentir derrière les capucins les jésuites, toutes les troupes disciplinées de son ennemi le père Crabot, dont il rencontrait partout l’influence, contrecarrant ses actes, rêvant d’être, en son lieu et place, le maître du diocèse. Il accusait les jésuites d’obliger Dieu à venir aux hommes, au lieu de forcer les hommes de se donner à Dieu, et il voyait en eux les artisans du compromis mondain, du relâchement de la foi et de la pratique, dont l’Église, selon lui, se mourait. Aussi, dans l’affaire Simon, en les sentant si âpres contre le malheureux, s’était-il méfié et avait-il étudié soigneusement le cas, avec l’abbé Quandieu, qui était aux sources. Sa conviction dut se faire alors, peut-être même connut-il le nom du
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