comber dans sa lutte contre l’employeur qui
dispose du capital et emploie cette puissance
sans autre souci que celui d’accroître ses profits
[1]. La loi de la concurrence oblige, d’ailleurs,
le patron à restreindre ses frais de production ;
les lois économiques du salaire en abaissent
nécessairement le taux, et la condition du salarié
reste fatalement misérable. La mission tutélaire
de l’Etat consiste à réagir contre ces lois économiques
et à imposer des règles qui assurent un
juste salaire ou des conditions de travail meilleures.
La troisième doctrine considère le contrat de travail comme un vestige de la servitude ou de l’esclavage. Le salariat n’est qu’un mode perfectionné de l’exploitation traditionnelle du faible par le fort, du pauvre par le riche.
L’amélioration définitive de la condition des classes ouvrières dépourvues des moyens de production, l’émancipation de l’individu et sa liberté, ne peuvent-être obtenues que par l’appropriation et la mise en oeuvre collective des capitaux.
Pour réaliser cette transformation sociale, une révolution est nécessaire, soit violente et immédiate, soit progressive et mesurée, subordonnée à la conquête des pouvoirs publics sous la poussée continue et irrésistible du nombre. La grève n’est plus l’exercice d’un droit destiné à améliorer les conditions du contrat de tra-
- ↑ Bien entendu, nous résumons ici l’opinion d'autrui et non pas la nôtre.