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table qui conduit aux Délices. C’est
ainsi qu’on appèle ce séjour enchanteur.
Un ruisseau limpide serpente
avec mille sinuosités dans les bosquets,
et va former un cordon bordé de lilas,
de jasmins d’accacias et de saules pleureurs
autour de l’habitation. Un pont-levis,
dernière précaution de sûreté,
en défend l’accès aux profanes.
Au premier aspect, on s’imaginerait entrer dans une Chartreuse. Rien n’y présente qu’un isolement profond. On y a même élevé une espèce de clocher. Le bâtiment qui le porte, annonce un temple ; on y célèbre, il est vrai, les mystères d’un dieu, mais ce ne sont pas ceux du dieu de la continence ; cet édifice n’est pourtant que comme l’avant scène du palais enchanteur que nous essayons de décrire. L’usage en est