Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/186

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DON JUAN

Est-elle donc morte, elle aussi ?

LE SCULPTEUR

On dit que c’est de douleur, quand, retournée à son couvent, elle s’y vit abandonnée par Don Juan.

DON JUAN

Et elle repose ici ?

LE SCULPTEUR

Oui.

DON JUAN

La vîtes-vous morte, vous ?

LE SCULPTEUR

Oui.

DON JUAN

Comment était-elle ?

LE SCULPTEUR

Par Dieu ! Je la crus endormie ! La mort fut si miséricordieuse à sa candide beauté, qu’elle la frappa dans toute la fraîcheur et les nuances de la rose.

DON JUAN

Ah ! la mort eût difficilement pu anéantir de sa main stupide ce visage souverain qu’un ange envierait. Combien son image est belle et ressem-