Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/220

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donnent ?… Dieu m’accorde seulement un jour !… Si Dieu existait véritablement, il mettrait plus de distance entre son avis et mon éternité. — « Songe bien que tu m’auras à ton côté… » m’a dit l’Ombre d’Inès ; et si je raisonne bien, puisque je ne la vois pas, c’est un rêve.

(L’Ombre de Doña Inès transparaît à travers le mur.)

SCÈNE IV

DON JUAN, L’OMBRE DE DOÑA INÈS, CENTELLAS et AVELLANEDA endormis.

L’OMBRE

Je suis là.

DON JUAN

Ciel !

L’OMBRE

Médite ce que tu as entendu dire au noble commandeur, et recueille ta valeur pour venir à son rendez-vous. Un moment est nécessaire pour mourir en paix ; choisis-le avec prudence, car demain, Don Juan, nos corps dormiront dans la même sépulture. (L’ombre disparaît.)