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SCÈNE V

DON JUAN, CENTELLAS et AVELLANEDA

DON JUAN

Arrête Doña Inès ; attends ! Et si tu m’aimes véritablement, fais-moi à la fin distinguer la réalité de la chimère. Donne-moi quelque signe plus durable, qui me prouve sûrement que ce n’est pas folie, ce qu’imagine mon angoisse, et pour que Don Juan descende tranquille dans sa sépulture…

Mais vraiment je m’irrite, par Dieu ! de me voir déçu par tous, courant toujours, l’esprit troublé, après des ombres. Oh ! peut-être tout ceci a-t-il été préparé par ces deux-là, et pendant l’exécution, ils ont feint d’avoir perdu les sens. Mais, par Dieu ! s’il en est ainsi, ils auront de quoi se souvenir de Don Juan. — Eh ! Don Rafaël, — Capitaine, — en voilà assez : levez-vous d’ici !

(Don Juan secoue Centellas et Avellaneda, qui se lèvent comme des gens qu’on arrache à un profond sommeil.)

CENTELLAS

Qui est là ?