Soixante ans de souvenirs/I/7

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Hetzel (p. 136-148).


CHAPITRE VII

LE SALON DE M. DE JOUY



I

Deux salons représentaient alors à Paris les deux écoles littéraires : le salon de Nodier et le salon de M. de Jouy. Ces deux noms disent les deux drapeaux. Je les ai connus tous deux, mais on a tant parlé du premier que je ne parlerai que du second. J’y ai rencontré quelques personnages intéressants, dont un des plus curieux était certainement le maître de maison.

Si on lui avait dit en 178., quand il partit sur un vaisseau de l’État comme aspirant de marine, quand il courait les mers de l’Inde, quand il se battait contre les Anglais pour Tippoo Saëb, quand il perdait deux doigts à je ne sais quelle bataille navale ; si on lui avait dit, à ce moment, qu’il serait un jour homme de lettres, poète, et membre de l’Académie française, on l’aurait certes bien étonné. C’était alors un beau jeune homme d’aventures, un d’Artagnan du dix-huitième siècle, grand ; vigoureux, avec une figure charmante, une forêt de cheveux blonds, à peu près aussi emmêlés qu’une forêt vierge et ondulant en folles boucles ébouriffées autour de sa tête, de grand yeux bleus admirables, une bouche toujours en mouvement, une gaieté inaltérable, une santé inattaquable ; tout lui riait, et il riait à tout ! Les lettres et la poésie ne figuraient guère dans sa vie et dans son bagage que sous forme d’un petit volume d’Horace, qu’il récitait sans cesse, et d’un ouvrage quelconque de Voltaire, qui ne le quittait jamais. Arrivé à Paris, il fit son entrée dans la littérature comme on entre en campagne, par deux coups de canon : l’opéra de la Vestale d’abord, puis plus tard, l’Ermite de la Chaussée-d’Antin.

Tout était nouveau dans l’Ermite : la forme, le titre, le sujet, l’auteur. Homme du monde, homme de plaisir, batailleur, causeur, il racontait sa vie de tous les jours en racontant la vie de Paris. Ce qu’on appelle le Parisianisme est parti de l’Ermite de la Chaussée-d’Antin. L’école de la chronique est partie de l’Ermite de la Chaussée-d’Antin. Il y a tel chapitre de l’Ermite qui est une comédie excellente. Le Parrain de Scribe est tiré d’une page de l’Ermite. Une des plus remarquables scènes des Faux bonshommes, la scène des châteaux en Espagne du mari à propos de la mort de sa femme, est imitée de l’Ermite de la Chaussée-d’Antin. Mais le fait le plus curieux, c’est que le succès de l’ouvrage fut tel que bientôt l’œuvre et l’auteur ne firent qu’un. On l’appela l’Ermite. Il accepta le nom et, avec le nom, en prit en partie le rôle. Propriétaire d’une petite maison située rue des Trois-Frères, n° 11 (la rue des Trois-Frères était une partie de la rue Taitbout actuelle), il imagina de donner à sa maison des airs d’ermitage. Il fit construire, dans son petit jardin, une petite chapelle ; il est vrai que le dieu du temple était Voltaire et qu’il en était, lui, le frère servant. Sa robe de chambre était un froc, sa cordelière une corde. On montait à son cabinet par un escalier tortueux, dont la rampe était encore une corde à gros nœuds. Ajoutez que, comme il était jeune encore, il cumulait les deux parties du personnage, restant le diable en se faisant ermite.

J’ai mis en tête de ce chapitre : le Salon de M. de Jouy. Il avait en effet un salon. Chose rare et difficile ! N’a pas un salon qui veut. Il y faut bien autre chose que la richesse, que le titre, que la position, il y faut d’abord une femme. Or, M. de Jouy était bien marié…, mais mari, non ! Il aimait trop les femmes des autres, pour rester longtemps lié à la sienne. A peine uni à une jeune Anglaise de fort noble famille, très originale d’esprit, il se sépara d’elle… Se séparer est un mot trop fort…, il n’y eut ni rupture ni éclat. Le lien ne se brisa pas, il se dénoua. Il n’y avait absolument rien à reprocher à la femme, rien d’absolument grave à opposer au mari. Seulement il perdit peu à peu l’habitude de rentrer chez lui. Heureusement, ce ne fut ni si tôt ni si vite que de cette courte liaison il ne fût resté un souvenir, une fille. Cette fille fut élevée par sa mère jusqu’à l’âge de seize ans, mais elle voyait souvent son père ; elle les adorait tous deux, et leur ressemblait à tous deux. Elle avait hérité de sa mère une délicatesse de cœur, une pureté de sentiments, qui, mêlés à l’esprit, à la gaieté de son père, et joints à cette forte éducation morale que donne aux gens jeunes la pratique des situations difficiles, faisaient d’elle une femme particulière et tout à fait charmante. Elle travailla toute sa vie, non pas à réunir ceux qui étaient désunis, la dissemblance des caractères était trop forte, mais à les rapprocher. M. de Jouy s’y prêta volontiers, car il ne prenait pas plus au sérieux sa position d’homme séparé que sa position d’homme marié. Le mariage avait été pour lui chose si légère, qu’il ne comprenait pas qu’on y vît une chaîne et encore moins un sacrement. Je l’entends encore me dire, à propos de Louise de Lignerolles, où j’avais essayé de peindre les conséquences souvent terribles de l’adultère du mari : « Mais, mon cher enfant, ça n’a pas le sens commun ! Qui diable vous a mis en tête de bâtir cinq actes et une catastrophe tragique sur la peccadille d’un mari qui a une maîtresse ? Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. »

Quand sa fille eut seize ans, elle revint près de lui, et ce fut elle qui tint son salon. L’emploi n’était pas facile. On connaît le mot, bien genevois, trouvé sur le carnet de Mme Necker, la femme de l’austère ministre : « Penser à relouer M. Thomas sur sa Pétréide ». Or le salon de M. de Jouy n’était pas composé seulement de gens qu’il faut penser à relouer, les poètes et les hommes de lettres. On y rencontrait aussi des orateurs, des hommes politiques : Manuel, Benjamin Constant qui promenait, à travers les groupes, sa mine d’étudiant allemand, ses longs cheveux blonds et ses paradoxes étincelants. Puis, passaient dans la lumière avec des fleurs au front, comme dit le poète, les beautés de la Restauration et de la monarchie de Juillet : Mme Sampayo, Mme de Vatry, Mme Friant… Ajoutez-y encore une foule d’étrangers et d’étrangères, qu’attirait la grande réputation du maître de la maison : j’y ai vu Rostopchine ! J’y ai entendu causer Rostopchine ! Eh bien, la fille de M. de Jouy, mariée à un jeune et charmant capitaine d’état-major, M Boudonville, naviguait à travers toutes ces célébrités, toutes ces susceptibilités, toutes ces rivalités, sans heurter personne et sans se heurter à rien. Elle me rappelait l’habileté des gondoliers, glissant avec tant de souplesse et de grâce à travers le réseau des mille canaux de Venise. Son père jetait au milieu de tout cela sa cordialité, sa bonhomie, son impétuosité. Je n’ai pas connu d’imagination plus folle dans la causerie. Causer, pour lui, c’était se griser. Arrivé minuit, la tête lui partait ! les drôleries éclataient sur sa bouche comme des fusées. Un soir, à propos de Victor Hugo, qu’il détestait, il nous improvisa une parodie de Lucrèce Borgia, qui laissa bien loin derrière elle, comme gaieté et comme burlesque, l’Harnali ou la contrainte par cor de Duvert et Lauzanne. Rageur jusqu’à en bégayer, les rages de M. de Jouy étaient d’un comique achevé. Quand on touchait à une de ses admirations, quand on attaquait devant lui une idée généreuse, quand on défendait quelque platitude, il entrait dans des exagération de langage qui faisaient penser à Alceste. On riait de lui comme d’Alceste ; on l’aimait comme Alceste ; il m’a fait comprendre la façon dont il faut jouer ce rôle d’Alceste, pour y être toujours comique, sans cesser d’être sympathique. Je me rappelle un mot de lui, qui peint tout l’imprévu de cet esprit. Il était assis sur un petit canapé, entre sa fille et un étranger, qui l’accablait de louanges hyperboliques ! Il se retourne vers sa fille, et lui dit : « Tu entends ce que monsieur dit de moi, eh bien, ma chère, j’en pense cent fois davantage. »

La vie littéraire de M. de Jouy se résume en trois dates, qui à leur tour se résument en trois noms : la Vestale, l’Ermite de la Chaussée-d’antin, Sylla.

Sylla fut un des plus grands succès de théâtre du siècle. On a prétendu que ce fut un succès de perruque, parce que Talma y paraissait avec la mèche napoléonienne sur le front. Je renvoie ces détracteurs aux paroles d’Alexandre Dumas, qui, le jour des obsèques de M. de Jouy, fit, sans titre officiel, le voyage de Paris à Saint-Germain, pour venir vanter, sur cette tombe, la nouveauté hardie du cinquième acte de Sylla. Je voudrais ajouter à cet éloge deux traits significatifs du talent de Talma. Le quatrième acte était fondé sur une scène dont l’auteur et l’acteur espéraient beaucoup et avaient grand’peur. Sylla s’endort, et au milieu de son sommeil, toutes ses victimes se dressent devant lui comme les terribles fantômes du Richard III de Shakespeare ! On comptait que ce somnambulisme du remords produirait un effet immense avec Talma. Mais là se présentait une difficulté d’exécution, et un danger : Comment Talma s’endormirait-il ? Cette préoccupation nous fait sourire aujourd’hui, mais alors la question était grave. S’endormira-t-il sur un fauteuil ? Plus d’effet. Sur un lit de repos ? Mais il faut se coucher, sur un lit ! Comment oser se coucher devant le public ? Qu’un acteur parle assis, marchant… soit ! mais couché !… songez donc, couché !… C’est manquer de respect aux spectateurs. Talma était dans de grandes transes. Heureusement il n’était pas homme à lâcher un effet. Il fait donc bravement installer un lit de repos dans le décor, et, arrivé à la terrible scène, il commence par s’asseoir négligemment, comme sans y penser, sur le bord du lit… Puis, il récite les premiers vers, ses deux bras appuyés sur ses deux genoux réunis, puis, tout en continuant la tirade, il relève les bras, et écarte une de ses jambes ; puis il la rapproche du lit de repos, puis il la pose à moitié sur le bord ; puis, toujours parlant, il l’étend tout à fait ; puis l’autre va la rejoindre ; puis le corps se penche en arrière ; puis la tête se pose sur l’oreiller, et voila Sylla endormi, sans que le public se fût aperçu qu’il s’était couché ! Comme dans ce temps-là il fallait être adroit pour être hardi ! Je ne puis me décider à quitter cette pièce, sans rappeler encore un trait du jeu de Talma. Il y a, au troisième acte, une fort belle scène, où pénètrent dans le palais, jusqu’au dictateur entouré de ses courtisans, les cris d’une foule qu’on égorge. Là-dessus, un homme du peuple entre violemment, et, allant droit à Sylla :

 
Combien en proscris-tu Sylla ?
Je ne sais pas !


Le mot est cornélien. Eh bien, Talma, selon son inspiration, selon l’accent de l’homme du peuple, selon la physionomie des courtisans, disait cette terrible apostrophe d’une façon tout à fait différente. Tantôt, il la laissait tomber négligemment, dédaigneusement, avec une tranquillité distraite, et qui faisait un contraste effrayant avec la fureur de l’homme du peuple. Tantôt, il la lançait en plein visage, comme un cri de bête fauve, avec une violence qui vous remplissait d’épouvante ! Oh ! quel grand génie ! Ce ne fut pas un succès, ce fut un triomphe pour l’acteur. Ajoutons bien vite, et pour le poète. M. de Jouy cessa d’être l’Ermite pour s’appeler l’auteur de Sylla.


II

La Vestale, en faisant de M. de Jouy notre premier poète lyrique, lui attirait la clientèle des hommes que j’estime les plus malheureux de la création, les musiciens dramatiques. Connaissez-vous un supplice pareil ? Supposez Jupiter avec Minerve dans la tête, et pas de hache pour la faire sortir. Pire encore est la position d’un musicien de théâtre. Non seulement il ne peut pas enfanter, mais il ne peut pas concevoir à lui tout seul. Il se sent plein d’idées vibrantes, vivantes, frémissantes, et elles s’agitent stérilement dans sa malheureuse cervelle, s’il ne trouve pas, pour leur donner un corps, ce quelqu’un qu’on appelle un poète. M. de Jouy était assiégé de ces pauvres quêteurs de poèmes. Un jour, arrive chez lui, muni d’une lettre de Spontini, un jeune homme, petit, de mise très correcte, de manières distinguées et réservées, de langage choisi, avec un type juif très caractérisé ; son nom était Meyerbeer, auteur du Craciato et de plusieurs opéras italiens ; son ambition était d’arriver à l’Opéra de Paris, et Spontini le recommandait à son poète, comme un musicien de grand avenir. Mme Boudonville travaillait dans le cabinet de son père, assise à la fenêtre qui donnait sur le jardin. On cause, on cherche des sujets, on met des noms et des titres en avant, on s’enthousiasme, on se dégoûte, quand tout à coup Mme Boudonville, qui se taisait et écoutait, dit d’une voix timide : « Il me semble que Guillaume Tell pourrait fournir un beau poème. Il réunit tout, un grand caractère, une situation intéressante, une belle couleur générale. ― Bravo ! s’écrie M. de Jouy. ― Admirable ! ajoute Meyerbeer. » On commence immédiatement le plan, on dessine les lignes principales,… puis… puis par quel hasard Rossini fit-il Guillaume Tell, et Meyerbeer ne le fit-il pas ? Je l’ignore, mais je bénis ce hasard-là, puisqu’il nous a valu le chef-d’œuvre de la musique moderne.

On attaque beaucoup le poème de Guillaume Tell, on se moque beaucoup des vers de Guillaume Tell, mais certainement la personne que j’ai entendue s’en moquer le plus, c’est M. de Jouy. Rossini lui disait un jour : « Mon cher ami, je me suis permis de changer un mot dans le chœur qui accompagne le pas de danse de Mlle Taglioni. Vous avez mis :


Toi que l’aiglon ne suivrait pas.


J’y ai substitué :


Toi que l’oiseau ne suivrait pas.


— Ah ! que vous avez bien fait ! s’écrie M. de Jouy. L’aiglon ! comme c’est dansant ! ― Mais alors, reprit Rossini en riant, pourquoi l’avez-vous mis, cet aiglon ? ― Ce n’est pas moi ! s’écria M. de Jouy, c’est cet imbécile d’Hippolyte Bis. ― Mais alors, reprit Rossini riant toujours, pourquoi l’avez-vous pris pour collaborateur cet imbécile d’Hippolyte Bis ? ― Pourquoi ? pourquoi ? Par faiblesse, par bonté ; on m’a dit qu’il était pauvre, qu’il avait du talent, qu’il avait fait une tragédie sur Attila, à l’Odéon !… Je ne l’ai pas vue sa tragédie !… mais on me citait toujours un vers, qu’on trouvait sublime… Ses regards affamés dévoraient l’univers !

— Ce sont ces diables de regards affamés qui ont fait tout le mal. Hippolyte Bis m’appelait grand poète ! Je me suis laissé entortiller ; et il a jeté dans notre livret un tas de vers qui me déshonoreront dans la postérité la plus reculée. Car il n’y a pas à dire ! Grâce à vous, me voilà immortel !… Tant qu’il y aura un opéra on chantera des vers comme celui-ci :

 
Aux reptiles je l’abandonne
Et leur horrible faim lui répond d’un tombeau !


Et ils sont signés : Jouy ! Ah ! le scélérat ! »

Tout ceci se passait et se disait sur le boulevard Montmartre, en face du passage des Panoramas, où nous avions, M. de Jouy et moi, rencontré Rossini sortant de chez lui. Il avait une barbe de dix ou quinze jours. « Vous regardez ma barbe, nous dit-il en riant, c’est un vœu. Je suis en train d’achever mon orchestration, et pour m’empêcher d’aller dans le monde, j’ai juré de ne me raser que quand ma besogne serait achevée. ― Êtes-vous content ? lui dit M. de Jouy. ― Assez, reprit-il en souriant. Je fais du chevalier Glück, avec mes idées à moi ! Mon grand travail porte sur les basses et sur les récitatifs. Écoutez aussi les airs de danse ; ils sont tous un peu tristes, comme il convient à un peuple dans cette situation. Enfin, mon cher ami, tranquillisez-vous. Quelques vers sont peut-être mauvais, mais le poème est bon, et j’espère que je ne le gâterai pas. » On sait le résultat. Le jour de la première représentation, l’ouverture eut un succès formidable. Grand effet au premier acte. Tout le second est un long triomphe ! Le troisième et le quatrième actes, froids. Rossini, en entrant dans le salon de M. de Jouy, à minuit, nous dit : »C’est un quasi fiasco. »


III

Cette vie si brillante finit doucement et tristement. Arrivé à un âge avancé, ses jambes fléchirent, son imagination disparut, son intelligence même se voila. Eh bien ! chose étrange, qui prouve à quel point nos facultés dominantes meurent les dernières et comme elles restent debout au milieu de notre organisation en ruine, ainsi qu’une colonne au milieu d’un temple renversé…, M. de Jouy conserva de l’esprit même quand il n’eut plus sa raison tout entière. Un jour, dans un de ses emportements ordinaires, car, hélas ! nous ne gardons pas seulement nos qualités, nous gardons aussi nos défauts, il repoussa brusquement sa fille en lui disant : « Va-t’en au diable !… » puis soudain, avec un sourire charmant : « C’est inutile ! Il ne voudrait pas de toi. »

J’ai vu peu de spectacles plus touchants que celui de ce père et de cette fille. Ils avaient changé de rôle. Il était devenu son enfant, elle était devenue sa mère. Elle le grondait, et de temps en temps un regards, un geste, une expression de visage, disaient qu’il avait conscience de ce renversements de rôles, et qu’il en jouissait. Au lieu d’en être humilié, il en était attendri. Son gendre ayant été nommé gouverneur du château de Saint-Germain, il lui fut doux d’achever sa vie dans cette belle demeure historique. Il y trouva un plaisir inattendu. Tous les dimanches et jours fériés, il faisait rouler son fauteuil sur le grand balcon circulaire, en fer ouvragé, qui courait tout autour du château, et là, enveloppé dans sa grande robe de chambre, les yeux fixés sur la place, il regardais arriver les couples de jeunes gens, les compagnies joyeuses accourues pour passer les jours de fête à la campagne ; il les voyait entrer, en riant aux éclats, dans les petites guinguettes, dans les petits restaurants, dans le petit théâtre ; il les suivait de l’œil sous les tonnelles, il les entendait chanter aux fenêtres, et alors… alors un des éclairs de gaieté de sa jeunesse passait tout à coup sur sa figure… Il lui semblait voir revivre un des chapitres de l’Ermite de la Chaussée-d’Antin.