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CORRESPONDANCE.

Paris, je l’ai toujours fait au mont Jura. J’ai crié que les pédants
Paris, je l’ai toujours fait au mont Jura. J’ai crié que les pédants
absurdes, insolents, et sanguinaires, ces bourgeois tuteurs des
absurdes, insolents, et sanguinaires, ces bourgeois tuteurs des

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CORRESPONDANCE.

Paris, je l’ai toujours fait au mont Jura. J’ai crié que les pédants absurdes, insolents, et sanguinaires, ces bourgeois tuteurs des rois qui l’avaient condamné, et qui se sont souillés du sang du chevalier de La Barre, sont des monstres qui doivent être en horreur à la dernière postérité. J’ai crié, et des têtes couronnées m’ont entendu. Je n’avais cependant pas trop à me louer de cet innocent d’Helvétius[1].

Je vous prie d’embrasser pour moi M. d’Alembert, M. Duclos, M. Thomas, M. Gaillard, M. de Belloy, et tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi dans l’Académie.

Je vous enverrai par cet Émery ce que vous voulez bien avoir. Je serais bien fâché de mourir sans causer avec vous.


8456. — DE GUSTAVE III[2]
ROI DE SUÈDE.


A Stockholm, ce 10 janvier.

Monsieur de Voltaire, vous jetez donc aussi quelquefois un coup d’œil sur ce qui se passe dans le nord ! Soyez persuadé que du moins nous y connaissons le prix de votre suffrage, et que nous le regardons comme le plus grand encouragement à bien faire dans tous les genres. Je prie tous les jours l’Être des êtres qu’il prolonge vos jours, si précieux à l’humanité entière, et si utiles aux progrès de la raison et de la vraie philosophie.

Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait, monsieur de Voltaire, en sa sainte garde, étant votre affectionné.

Gustave.


8457. — DE FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.
Berlin, 12 janvier[3]

Je conviens que je me suis imposé l’obligation de vous instruire sur le sujet des confédérés, que j’ai chantés, comme vous avez été obligé d’exposer les anecdotes de la Ligue, afin de répandre tous les éclaircissements nécessaires sur la Henriade.

Vous saurez donc que mes confédérés, moins braves que vos ligueurs, mais aussi fanatiques, n’ont pas voulu leur céder en forfaits. L’horrible attentat entrepris et manqué contre le roi de Pologne s’est passé, à la communion près, de la manière qu’il est détaillé dans les gazettes. Il est vrai que le misérable qui a voulu assassiner le roi de Pologne en avait prêté le serment à Pulawski, maréchal de la confédération, devant le maltre-autel

  1. Voyez tome XXXIX, page 559,
  2. Voyez une note sur la lettre 8240.
  3. Le 2 janvier 1772. (Œuvres posthumes.)