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La partie la plus élevée des appartements est nommée ''divan'',
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VOYAGE EN ORIENT.

est ornée de petites niches en forme d’arche, où l’on cultive des arbustes et des fleurs. Les murailles intérieures des maisons formant le carré des cours sont en briques et blanchies à la chaux. Les cours ont plusieurs portes de communication avec l’intérieur, dont l’une est nommée bâb el harem (porte du harem) ; c’est par là qu’on arrive à l’escalier qui conduit aux appartements exclusivement destinés aux femmes, aux maîtres et à leurs enfants.

Le rez-de-chaussée possède aussi un appartement généralement connu sous le nom de mandarah, où les hommes sont reçus ; cet appartement a une large fenêtre avec une ou deux autres petites fenêtres, taillées sur le même modèle. Le parquet de ces appartements descend en pente de six à sept pouces ; cette partie inférieure est appelée durkah.

Dans les maisons des riches, le durkah est pavé en losanges de marbre blanc et noir, et tous les interstices sont mosaïqués de morceaux de tuiles d’un rouge vif, qui représentent une incrustation élégante et fantastique. — L’on trouve au milieu dans la cour une fontaine qu’on appelle faskeyhé, et dont les jets retombent en cascade dans un bassin pavé de marbre colorés. — Les fontaines, dont les eaux s’élèvent à une assez grande hauteur, font ordinairement face à une tablette en marbre, ou bien en pierres ordinaires d’environ quatre pieds de hauteur, nommée suffeh. Cette tablette est supportée par deux on plusieurs arcades, et même quelquefois par une arcade unique, sous laquelle on place les ustensiles dont on se sert journellement, c’est-à-dire des vases contenant des parfums, ou des vases d’ablution dont on fait usage, avant et après les repas, afin de se préparer à la prière.

La partie la plus élevée des appartements est nommée divan, corruption du mot palais. En entrant dans cette partie de l’habitation, chacun ôte ses chaussures avant de pouvoir pénétrer dans le divan. Cette pièce, qui, dans le fait, n’est qu’une antichambre, est pavée de pierres communes. L’été, on recouvre le sol d’une natte, et, en hiver, d’un tapis. De trois côtés,