« Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/182 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée

Dernière version du 18 décembre 2020 à 23:46

Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
LA NOUVELLE CHRONIQUE

de lettre. La dernière que lui écrivit lady Frances portait l’en-tête de L’Hôtel National, à Lausanne. Il semble que lady Frances ait quitté l’hôtel sans laisser d’adresse. Les parents s’inquiètent, et, comme ils sont extrêmement riches, ils ne regarderont pas à la dépense, si nous tirons l’affaire au clair.

— N’y a-t-il que miss Dobney pour vous renseigner ? Lady Frances avait d’autres correspondants, je suppose ?

— En fait de correspondants, Watson, j’en vois un tout indiqué : son banquier. Les dames seules n’échappent pas à la nécessité de vivre, leur carnet de banque est un journal en abrégé. Lady Frances avait ses fonds chez Silvestre. J’ai jeté un coup d’œil sur son compte. L’avant-dernier chèque lui servit à payer sa note de Lausanne ; il était, d’ailleurs, très important et lui laissa probablement un reliquat. Depuis lors, elle n’a plus émis qu’un seul chèque.

— À quel nom et où ?

— Au nom de Mlle Marie Devine. Mais rien n’indique le lieu d’émission. Ce chèque fut payé, il y a trois semaines, par le Crédit Lyonnais, à Montpellier. Il était de cinquante livres.

— Qui est Mlle Marie Devine ?

— La femme de chambre de lady Frances Carfax. J’ai découvert ce détail, sans avoir pu établir jusqu’ici pourquoi sa maîtresse lui avait payé ce chèque. Mais je saurai bientôt à quoi m’en tenir là-dessus, grâce à vos recherches.

— Mes recherches ?

— Qui vont vous permettre de faire un petit voyage de santé à Lausanne. Vous savez que je ne puis quitter Londres tant que le vieil Abrahams a de si graves raisons de craindre pour sa vie. Puis, en thèse générale,