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Version du 3 septembre 2016 à 07:11
PRÉFACE DE L’ÉDITION IN-FOLIO.
Ce serait au-delà du pouvoir d’un seul individu, que de tenter de réunir en un
ouvrage, les illustrations des phases innombrables et toujours changeantes de l’art
de l’Ornementation. C’est à peine qu’un gouvernement pourrait venir à bout d’une
pareille tâche, et même en réussissant, il produirait un ouvrage trop volumineux
pour être d’une utilité générale. Le seul but que je me suis donc proposé,
en formant la collection que je me permets d’intituler Grammaire de l’Ornement,
a été de choisir quelques-uns des types les plus proéminents de certains styles
intimement liés les uns aux autres, et dans lesquels paraissent prévaloir certaines
lois générales, indépendantes pourtant du caractère particulier et individuel de
chaque style. J’ai osé former l’espoir, qu’en plaçant ainsi en juxtaposition
immédiate, les nombreuses formes de beauté que chaque style d’ornement présente,
je pourrais contribuer à arrêter la fâcheuse tendance de notre époque de se
contenter, de copier simplement, aussi longtemps que la mode dure, les formes
particulières aux époques passées, sans chercher à s’assurer des circonstances
spéciales, qu’en général on ignore même complètement, qui faisaient que tel
ornement était beau parce qu’il était alors convenable, mais lequel transplanté
de son sol naturel pour devenir l’expression d’autres besoins, doit nécessairement
manquer de produire le même effet.
Je ne me cache pas, qu’il est plus que probable, que la publication de cette collection aura pour premier résultat, d’augmenter de beaucoup cette tendance dangereuse, et qu’un grand nombre d’artistes se contenteront d’emprunter au passé, telles formes de beauté qui n’auront pas été déjà exploitées ad nauseam. Mon désir,