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d’où elles projettent une lumière douce et magique,
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dont les reflets sont on ne peut plus charmants. Ces fenêtres
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Presque toutes les maisons du Caire pèchent par le manque
Presque toutes les maisons du Caire pèchent par le manque
de régularité. Les chambres y sont ordinairement de plusieurs
de régularité. Les chambres y sont ordinairement de plusieurs
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APPENDICE.

trois pieds de hauteur et d’environ deux pieds de largeur ; on les place à plat sur la partie supérieure des croisées en saillie, ou dans quelque partie supérieure des ouvertures de la muraille, d’où elles projettent une lumière douce et magique, dont les reflets sont on ne peut plus charmants. Ces fenêtres se composent de petits morceaux de verre de diverses couleurs, fixés dans des bordures de plâtre fin, et renfermés dans un cadre de bois. On voit sur les murs en stuc de quelques appartements des peintures grossières, représentant le temple de la Mecque ou le tombeau du prophète, ou bien des fleurs et d’autres objets de fantaisie. On y trouve aussi des maximes arabes et des sentences religieuses. La plupart de ces sentences ou maximes sont transcrites sur de beau papier enjolivé de quelque chef-d’œuvre calligraphique et encadré sous verre. Les chambres à coucher ne sont point meublées comme telles ; car, le jour, on ramasse le lit, qu’on roule et qu’on pose dans un coin de la pièce ou dans un cabinet qui sert de dortoir pendant l’hiver. L’été, la plupart des habitants couchent sur les terrasses des maisons. Un paillasson ou un tapis étendu sur les pierres dont est pavée la pièce, et un divan, forment l’ameublement complet d’une chambre à coucher, et, en général, de presque toutes les chambres.

Les repas sont servis sur des plateaux ronds que l’on place sur un tabouret peu élevé. Les convives s’asseyent à terre tout autour. L’usage des cheminées est inconnu, et les appartements sont chauffés en hiver au moyen de braise placée dans un réchaud ; on ne connaît les cheminées que dans les cuisines.

Beaucoup de maisons ont sur le toit des hangars dont l’ouverture est tournée vers le nord ou le sud-ouest, et destines à rafraîchir les chambres supérieures.

Chaque porte a sa serrure en bois ; elle s’appelle dabhe : plusieurs pointes en fer correspondent aux trous qui se trouvent dans le pêne.

Presque toutes les maisons du Caire pèchent par le manque de régularité. Les chambres y sont ordinairement de plusieurs