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CYBÈLE

partie des contrées de notre hémisphère, laissant à découvert, dans le sud, des continents nouveaux. Et quand je dis nouveaux, je me trompe, puisque ce seront les anciens continents antarctiques qui reviendront à la surface, ceux-là môme qui se virent autrefois engloutis avec les nations qu’ils portaient, avec l’humanité antédiluvienne de laquelle survécurent à peine quelques débris pour perpétuer la tradition du cataclysme.

Que furent ces peuples, ces empires si tragiquement anéantis ? Quels degrés de civilisation, de progrès, de savoir, avaient-ils su gravirdurant une période de plus de dix mille ans ? Le souvenir s’en perdit sans doute chez les survivants épars qu’un sort fatal ramenait à la vie de nature et à la barbarie. Cependant que signifie cette tradition tenace .de géants voulant s’égaler à Dieu lui-même, de Titans essayant d’escalader le ciel ? La légende fabuleuse conservée par les peuples ne serait-elle pas, après tout, la mémoire véridique mais défigurée d’une haute et puissante civilisation humaine qui sombra dans l’universel désastre ?

Et voilà pourtant où nous allons nous-mêmes à notre tour. L’avancement, la civilisation, le progrès ne cessant de s’élever et de grandir pour tomber à la fin et tout d’un coup dans l’abîme inévitable ! Car M n’y a pas à en douter, le déluge reviendra1