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« Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome I, 1916.djvu/275 » : différence entre les versions

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une tout autre portée, que si elle eût été faite par
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Armstrong, cet homme violent, fourbe, changeant, peu respectable
Armstrong, cet homme violent, fourbe, changeant, peu respectable
et peu respecté <ref name=p275>Richard suit ici Rameau, ''Une colonie'', etc. Tome II, ch. XI. ''La neutralité''. Voici tout ce que nous avons pu trouver dans Haliburton, à ce sujet : « {{lang|en|On the return of Mr. Philipps to Annapolis, they (the Acadians) complained that this oath}} (qu’Armstrong leur avait fait prêter) {{lang|en|had been extorted from them by undue measures, but, upon his persuasion, a great proportion of the male population in that part of the country accepted it… although no express reservation was made in the oath of not bearing arms against their countrymen, the French, there is every reason to believe that a ''promise'' to that effect was given to them… » History of N. S.}} vol. I, ch. III, p. 95. Et dans le mémoire présenté par les Acadiens au Roi d’Angleterre, peu avant leur déportation, il est dit : « {{lang|en|At the same time (1730,) the said general Philipps did, in like manner, promise the said French Inhabitants, in your Majesty’s name, « that they should}}</ref>.
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Version du 28 décembre 2019 à 10:31

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sance qu’il avait de ce peuple, son grand esprit d’observation développé par son expérience du barreau et de la magistrature, il vit de suite que les Acadiens n’avaient pas dû accepter un serment sans réserve, mais il insinue qu’il y eut supercherie de la part des autorités ; il rappelle les fourberies commises par Armstrong, et laisse entendre que Philipps a dû se livrer à quelque tour d’adresse du même genre. Ce gouverneur n’a pas dû convaincre les Acadiens, mais les tromper.

Nous différons d’opinion là-dessus avec Haliburton. Nous ne croyons pas que les Acadiens aient été joués, cette fois. Ils ont librement accepté, dans la question du serment, la promesse verbale qu’ils n’auraient pas à porter les armes. L’Historien de la Nouvelle Écosse, jugeant d’après les événements antérieurs, ne peut se résoudre à admettre que les Acadiens, déjà tant de fois frustrés, se soient contentés de simples paroles. Mais où Haliburton se trompe, c’est précisément en ne voyant pas qu’une promesse verbale, émanant d’un personnage comme Philipps, avait une tout autre valeur, une tout autre portée, que si elle eût été faite par Armstrong, cet homme violent, fourbe, changeant, peu respectable et peu respecté [1].

  1. Richard suit ici Rameau, Une colonie, etc. Tome II, ch. XI. La neutralité. Voici tout ce que nous avons pu trouver dans Haliburton, à ce sujet : « On the return of Mr. Philipps to Annapolis, they (the Acadians) complained that this oath (qu’Armstrong leur avait fait prêter) had been extorted from them by undue measures, but, upon his persuasion, a great proportion of the male population in that part of the country accepted it… although no express reservation was made in the oath of not bearing arms against their countrymen, the French, there is every reason to believe that a promise to that effect was given to them… » History of N. S. vol. I, ch. III, p. 95. Et dans le mémoire présenté par les Acadiens au Roi d’Angleterre, peu avant leur déportation, il est dit : « At the same time (1730,) the said general Philipps did, in like manner, promise the said French Inhabitants, in your Majesty’s name, « that they should