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« Page:Tolstoï - Œuvres complètes, vol13.djvu/199 » : différence entre les versions

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{{tiret2|vo|lumineux}} que ne le seraient tous les cours pendant quatre années, et parmi ces cahiers j’ai vu de gros cahiers remplis des poèmes pornographiques de Pouschkine et même des vers les plus prosaïques et les plus faibles de Ryléïev. Des causeries et réunions sur des sujets très variés et très importants, par exemple sur le rétablissement de l’indépendance de la Petite-Russie, sur le développement de la lecture et de l’écriture parmi le peuple, sur la nécessité de jouer en commun un tour au professeur ou à l’inspecteur, ce qu’on appelle exiger des explications, sur l’union des deux cercles aristocratique et plébéien, font aussi un objet d’occupation. Tout cela parfois est ridicule, mais souvent très touchant, charmant et poétique comme le paraît généralement la jeunesse. Mais il importe que de telles occupations échoient au fils d’un petit gentilhomme terrien ou d’un marchand de la troisième guilde à qui le père donne de l’instruction dans l’espoir d’avoir un aide pour améliorer le petit domaine ou pour faire mieux et plus avantageusement le commerce. Dans les cercles d’étudiants, à propos des professeurs, les opinions suivantes font foi : l’un est tout à fait sot mais travailleur, un autre n’est pas au courant de la science bien que capable, un autre est malhonnête et n’est bienveillant que pour ceux qui remplissent telle et telle de ses exigences, un autre est la risée du genre humain : depuis dix ans il lit ses conférences écrites
{{tiret2|vo|lumineux}} que ne le seraient tous les cours pendant
quatre années, et parmi ces cahiers j’ai vu de gros
cahiers remplis des poèmes pornographiques de
Pouschkine et même des vers les plus prosaïques
et les plus faibles de Ryléïev. Des causeries et réunions
sur des sujets très variés et très importants,
par exemple sur le rétablissement de l’indépendance
de la Petite-Russie, sur le développement de
la lecture et de l’écriture parmi le peuple, sur la
nécessité de jouer en commun un tour au professeur
ou à l’inspecteur, ce qu’on appelle exiger des
explications, sur l’union des deux cercles aristocratique
et plébéien, font aussi un objet d’occupation.
Tout cela parfois est ridicule, mais souvent très
touchant, charmant et poétique comme le paraît généralement
la jeunesse. Mais il importe que de telles
occupations échoient au fils d’un petit gentilhomme
terrien ou d’un marchand de la troisième
guilde à qui le père donne de l’instruction dans
l’espoir d’avoir un aide pour améliorer le petit
domaine ou pour faire mieux et plus avantageusement
le commerce. Dans les cercles d’étudiants, à
propos des professeurs, les opinions suivantes font
foi : l’un est tout à fait sot mais travailleur, un
autre n’est pas au courant de la science bien que
capable, un autre est malhonnête et n’est bienveillant
que pour ceux qui remplissent telle et telle
de ses exigences, un autre est la risée du genre
humain : depuis dix ans il lit ses conférences écrites

Version du 27 mai 2020 à 20:49

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lumineux que ne le seraient tous les cours pendant quatre années, et parmi ces cahiers j’ai vu de gros cahiers remplis des poèmes pornographiques de Pouschkine et même des vers les plus prosaïques et les plus faibles de Ryléïev. Des causeries et réunions sur des sujets très variés et très importants, par exemple sur le rétablissement de l’indépendance de la Petite-Russie, sur le développement de la lecture et de l’écriture parmi le peuple, sur la nécessité de jouer en commun un tour au professeur ou à l’inspecteur, ce qu’on appelle exiger des explications, sur l’union des deux cercles aristocratique et plébéien, font aussi un objet d’occupation. Tout cela parfois est ridicule, mais souvent très touchant, charmant et poétique comme le paraît généralement la jeunesse. Mais il importe que de telles occupations échoient au fils d’un petit gentilhomme terrien ou d’un marchand de la troisième guilde à qui le père donne de l’instruction dans l’espoir d’avoir un aide pour améliorer le petit domaine ou pour faire mieux et plus avantageusement le commerce. Dans les cercles d’étudiants, à propos des professeurs, les opinions suivantes font foi : l’un est tout à fait sot mais travailleur, un autre n’est pas au courant de la science bien que capable, un autre est malhonnête et n’est bienveillant que pour ceux qui remplissent telle et telle de ses exigences, un autre est la risée du genre humain : depuis dix ans il lit ses conférences écrites