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« Page:Delly - Dans les ruines, ed 1978 (orig 1903).djvu/178 » : différence entre les versions

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gina en hochant la tête. Il ne peut encore être très
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loin…
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— Tu sais qu'il est bien caché, perdu peut-être,
— Tu sais qu’il est bien caché, perdu peut-être,
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misérable ! cria Even, exaspéré devant cette hypocrisie.
crisie. Mais prends garde à toi! Si je ne le retrouve
Mais prends garde à toi ! Si je ne le retrouve
pas, je saurai t'atteindre et te briser, créature cri-
pas, je saurai t’atteindre et te briser, créature criminelle !
minelle !


Il lui avait saisi le poignet et le serrait avec une
Il lui avait saisi le poignet et le serrait avec une
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indigné.
indigné.


— Tu n'es pas une femme, mais un monstre.
— Tu n’es pas une femme, mais un monstre.
Qu'as-tu fait de Gaétan ?
Qu’as-tu fait de Gaétan ?


Elle éclata d'un rire mauvais, qui résonna jusqu’à
Elle éclata d’un rire mauvais, qui résonna jusqu’à
la chambre où agonisait sa mère.
la chambre où agonisait sa mère.


— Cherche-le si tu veux, beau défenseur des oppri-
— Cherche-le si tu veux, beau défenseur des opprimés…
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Elle s’interrompit. La porte de la chambre venait
Elle s’interrompit. La porte de la chambre venait
de s'ouvrir, laissant voir le visage courroucé de
de s’ouvrir, laissant voir le visage courroucé de
M. de Regbrenz.
M. de Regbrenz.


— Qui a ri ainsi ? demanda:t-il rudement en regar-
— Qui a ri ainsi ? demanda-t-il rudement en regardant
dant tour à tour ses enfants et Alix. Qui ose troubler
tour à tour ses enfants et Alix. Qui ose troubler
la paix de ma pauvre Suzanne ?… Est-ce toi,
la paix de ma pauvre Suzanne ?… Est-ce toi,
Georgina ?
Georgina ?


— Oui, mon père, dit-elle hardiment. Je regrette
— Oui, mon père, dit-elle hardiment. Je regrette
d'avoir dérangé ma mère, mais votre fils me traite
d’avoir dérangé ma mère, mais votre fils me traite
de telle façon que le mépris seul peut lui répondre.
de telle façon que le mépris seul peut lui répondre.


— Est-ce vrai, Even?
— Est-ce vrai, Even ?


Even fit quelques pas vers son père, et, sans regar-
Even fit quelques pas vers son père, et, sans regarder
der Georgina, répondit froidement :
Georgina, répondit froidement :


— Il est vrai, mon père, que je l'ai traitée comme
— Il est vrai, mon père, que je l’ai traitée comme
la dernière des misérables, et telle elle est en effet.
la dernière des misérables, et telle elle est en effet.
Si Gaétan est en ce moment égaré, perdu, on ne sait
Si Gaétan est en ce moment égaré, perdu, on ne sait
où enfin, c'est elle qui a tout conduit : c’est son
où enfin, c’est elle qui a tout conduit : c’est son
complice qui a emmené l'enfant.
complice qui a emmené l’enfant.


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Version du 1 juin 2020 à 17:30

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gina en hochant la tête. Il ne peut encore être très loin…

— Tu sais qu’il est bien caché, perdu peut-être, misérable ! cria Even, exaspéré devant cette hypocrisie. Mais prends garde à toi ! Si je ne le retrouve pas, je saurai t’atteindre et te briser, créature criminelle !

Il lui avait saisi le poignet et le serrait avec une telle violence qu’elle eut un cri de douleur.

— Lâche, qui brutalise une femme ! cria-t-elle avec rage.

Il la couvrit de son regard fulgurant de mépris indigné.

— Tu n’es pas une femme, mais un monstre. Qu’as-tu fait de Gaétan ?

Elle éclata d’un rire mauvais, qui résonna jusqu’à la chambre où agonisait sa mère.

— Cherche-le si tu veux, beau défenseur des opprimés… Moi, je…

Elle s’interrompit. La porte de la chambre venait de s’ouvrir, laissant voir le visage courroucé de M. de Regbrenz.

— Qui a ri ainsi ? demanda-t-il rudement en regardant tour à tour ses enfants et Alix. Qui ose troubler la paix de ma pauvre Suzanne ?… Est-ce toi, Georgina ?

— Oui, mon père, dit-elle hardiment. Je regrette d’avoir dérangé ma mère, mais votre fils me traite de telle façon que le mépris seul peut lui répondre.

— Est-ce vrai, Even ?

Even fit quelques pas vers son père, et, sans regarder Georgina, répondit froidement :

— Il est vrai, mon père, que je l’ai traitée comme la dernière des misérables, et telle elle est en effet. Si Gaétan est en ce moment égaré, perdu, on ne sait où enfin, c’est elle qui a tout conduit : c’est son complice qui a emmené l’enfant.