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« Au clair de la dune/Pleins battus » : différence entre les versions

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Version du 2 juillet 2020 à 12:46

Théo Hannon ()
Dorbon aîné (p. 50-52).


Vous êtes partie, il n’est plus de joie.
Sur la plage sombre un crêpe s’étend
Et la bise émet son râle attristant
Où la brise avait des frous-frous de soie.

Des filles de mer confident discret,
Le clair coquillage, en cette pluie âcre,
A tû les soupirs de son sein de nacre
Et ne livre plus le tendre secret.

Là-bas, où, du Nord, la voix désolée
Pleure sur la grève âpre et sans écho,
Saigne tristement un coquelicot :
Tel mon cœur où s’ouvre une rouge plaie…
Là-bas, sur la grève âpre et sans écho.

XXII

OFFERTOIRE



Il était nuit. La mer en grand deuil célébrait
La mort du jour. Le chœur des frigides ténèbres
Descendait du ciel triste et noir qui s’éclairait
D’étoiles, clous d’acier de ces dômes funèbres.

Un vent morne courbait au loin les flots grandis ;
L’océan larmoyait des hymnes mortuaires,
Orgue géant qui râle un lent De Profondis,
Et la vague semblait agiter des suaires…


La lune, triomphante et ronde, arda soudain.
Or, son disque flottant sur la mer incertaine,
Des grands oiseaux de nuit le funéraire essaim
S’en vint à très longs cris baiser cette patène.