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Version du 14 mars 2012 à 15:42
gion, de s’enfoncer, sans daigner discuter, dans le domaine nouveau de l’émancipation absolue :
C’est à rhomrneaujourd’hui que noire âme dévoue
Les saintes facultés que nous donnions à Dieu.
H appelle la révolution, salue le progrès contemporain, et ramène toute espérance en la femme, l’amour.
Le livre premier : l’Art et l’Histoire, est dédié, par ce sonnet d’un hiératisme libertaire,
La baguelte du temps frappe le jour nouveau
Au fond de l’avenir où tout enfant il joue ;
Souriant au destin, il se lève et secoue
La brume et le brouillard qui chargent son manteau.
Laurore, en rougissant, l’embrasse, puis dénoue
Loi* roux de ses rayons sur son front jeune et beau.
11 part; et l’univers sort, comme d’un tombeau,
De la profonde nuit qui s’azure et se (roue.
Ainsi, ta main hardie et sereine a placé
Les clartés du savoir et de la poésie
Uans noire âpre chemin, que l’ombre avait glacé.
Tu fis vibrer les tueurs du verbe de la vie
Dont le charme éternel réveille les esprits.
LVime de l’avenir habite en tes écrits.
Se voulant immuable dans son activité, il cfTermit encore son geste déter miné, sa pensée virile d’où il chasse la rêverie, et les vers même sc font rigides, toute la vigueur du poète se rallie autour de sa conception :
Tandis que le troupeau des ùmes insensées
Confusément se rue à Passaut de demain,
Toi, ne laisse jamais l’essaim de tes pensées
Rôder dans les buissons qui bordent ton chemin.
Sous le fouet des désirs, qui gouvernent la foule,
Comme un fier étalon cabre ta volonté,
Et, bravant U torrent du deslin qui s’écoule,
Assieds-toi fortement dans ta sérénité.
De ce point fixé, en une page résolue qu’il faudrait citer enlièrct l’austère
poète se retourne vers (autre des pôles de la pensée : le passé, qu*il faut
respecter. Une âme profondément naturelle, humaine, peut-elle ne pas en
tendre frémir les cantiques lointains d’une ère qui n’est plus ? 11les évoque
môme, ces Ages primitifs du jeune soleil, des aurores aux rayons plus cer
tains, où
La conquête des dieux envahissait les âmes*
Les peuples écoulaient les poètes, la vie adolescente pétillait d ’ardeu r et de
croyance.*, et, lesujctantiqucyaidanl, levcrsfralerniscavcc celui de Leconte