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— Notre compatriote ne s’arrête pas à la frontière, dit alors Fragoso. Il va jusqu’à Manao. |
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— Eh bien, répondit Benito, si vous voulez venir |
— Eh bien, répondit Benito, si vous voulez venir à bord de la jangada, vous y serez bien reçu, et je suis sûr que mon père se fera un devoir de vous y donner passage. |
Version du 23 décembre 2014 à 12:41
« Vous ne me remettez pas, messieurs ? leur demanda-t-il.
— Attendez donc, répondit Benito. Monsieur Torrès, si j’ai bonne mémoire, c’est vous qui, dans la forêt d’Iquitos, aviez quelques difficultés avec un guariba ?…
— Moi-même, messieurs ! répondit Torrès. Depuis six semaines, j’ai continué à descendre l’Amazone, et je viens de passer la frontière en même temps que vous !
— Enchanté de vous revoir, dit Benito ; mais vous n’avez point oublié que je vous avais proposé de venir à la fazenda de mon père ?
— Je ne l’ai point oublié, répondit Torrès.
— Et vous auriez bien fait d’accepter mon offre, monsieur ! Cela vous eût permis d’attendre notre départ en vous reposant de vos fatigues, puis de descendre avec nous jusqu’à la frontière ! Autant de journées de marche d’épargnées !
— En effet, répondit Torrès.
— Notre compatriote ne s’arrête pas à la frontière, dit alors Fragoso. Il va jusqu’à Manao.
— Eh bien, répondit Benito, si vous voulez venir à bord de la jangada, vous y serez bien reçu, et je suis sûr que mon père se fera un devoir de vous y donner passage.