Vie, travaux et doctrine scientifique d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire/Chapitre XII

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CHAPITRE XII.

DERNIÈRES ANNÉES.
I. Cécité. — Derniers écrits. — Démission. — II. Dernier entretien scientifique. — Dernière maladie.

I.

La cécité n’était point pour Geoffroy Saint-Hilaire un mal nouveau. Atteint, vers la fin de son séjour en Égypte, de l’ophthalmie endémique, il était resté, vingt-neuf jours durant, privé de la lumière. « Je redeviendrai aveugle dans ma vieillesse, avait-il dit souvent. » Et cédant à l’entraînement du travail, il n’en conserva pas moins, depuis 1820, une habitude aussi funeste à lui-même que favorable à la science : chaque nuit, il prenait la plume plusieurs heures avant le lever du soleil, et parfois, dans les derniers temps surtout, dès minuit[1]. Le jour restait libre ainsi pour l’observation.

Il savait bien où devait le conduire une ardeur aussi excessive. Mais cette épigraphe de dévouement qu’il avait inscrite en tête de ses ouvrages, Utilitati, n’était pas une de ces vaines paroles dont un auteur orne parfois la première page de son livre, sans paraître s’en souvenir à la seconde : c’était, dès sa jeunesse, la règle même de sa vie ; ce devait l’être, tant que ses forces ne seraient pas éteintes par la vieillesse et la maladie.

Et même, pour lui, cesser de voir, ce ne fut pas encore cesser de travailler. Il pensait, il dictait, parfois il écrivait lui-même des lignes qu’il ne devait jamais lire ! Combien d’entre elles, tracées d’une main trop incertaine, sont restées pour nous de muets témoignages de cet amour de la science qui survivait en lui au pouvoir de la servir ! Toutes dignes, sans doute, de celles dont nous avons pu pénétrer le sens ; de celles-ci, par exemple, où respire un sentiment si élevé de la grandeur de la science :

« Que ne doit-on pas faire et entreprendre pour conquérir un principe à la pensée publique ! C’est prendre à Dieu et sur Dieu ! »

Et de celles-ci encore, pleines d’une si profonde émotion :

« Ô mes chers disciples ! là zoologie générale est aperçue par mes yeux qui ne voient plus. Ô chers disciples ! Que de bonheur vous apportez à votre vieux prédécesseur ! »

C’est à la fin de 1840 que Geoffroy Saint-Hilaire applaudissait ainsi aux efforts de sa jeune école ; comparable à ces nobles vieillards que les historiens de l’antiquité nous représentent, dans le danger de la patrie, venant encourager de la voix ceux qu’ils ne pouvaient plus guider au combat.

Vaine espérance, en effet ! douce et consolante illusion que la pensée, alors même conservée par Geoffroy Saint-Hilaire, de se replacer un jour à la tête des siens ! « Je reprends en 1841 des travaux[2]…, lisons-nous dans un des fragments que nous avons recueillis, et j’espère les publier dans un ouvrage spécial. » Mais le bienfait même de cette illusion lui fut bientôt ravi. Ses forces déclinaient rapidement, et il comprit bientôt qu’il était au terme de ses travaux.

Mais en renonçant à contribuer aux progrès de la science, il ne renonça pas à les suivre. Il se plaisait à assister, non-seulement aux séances de l’Académie, mais aussi aux leçons de quelques-uns de ses collègues au Muséum. Qui n’eût été touché de le voir écouter avec indulgence ceux qui autrefois l’écoutaient avec respect ?

Et au déclin de sa vie, il se montra ce qu’il avait été au début. Il occupait toujours au Muséum et à la Faculté des sciences ces deux chaires que nous l’avons vu n’accepter, en 1793 et en 1808, qu’après une hésitation inspirée par une si exquise délicatesse. Quand il se vit pour jamais éloigné de l’enseignement par sa cécité devenue incurable[3], il voulut se démettre de ses deux chaires[4]. Toutefois il n’exécuta qu’incomplétement son projet. M. Dumas, à peine appelé au décanat, vint lui demander de conserver à la Faculté un nom qui, au défaut de lui-même, était déjà pour elle un lustre et une force[5]. Une telle prière dans une telle bouche, le toucha vivement, et sa démission fut retirée. Il quitta, au contraire, en 1841, cette chaire du Muséum où il avait eu l’honneur d’inaugurer en France, quarante-sept ans auparavant, l’enseignement de la zoologie[6].

C’est ainsi qu’il se préparait à quitter cette terre où il avait passé, découvrant la vérité et pratiquant le bien. Sa sérénité ne fut pas troublée un seul instant. Lui, d’un caractère naturellement si ardent, si impétueux, il supporta avec une inaltérable résignation toutes les infirmités que la vieillesse lui apportait, et c’est lui qui consolait les autres de ses souffrances. « Je suis aveugle, disait-il, mais je suis heureux[7] ! »

C’était le soir d’un beau jour !

II.

Il y eut un instant, un seul, où la famille de Geoffroy Saint-Hilaire put se faire illusion sur la gravité de son état. Dans l’automne de 1843, ses forces parurent se relever ; il reprit cette gaîté dans l’esprit qui naguère encore lui était habituelle ; et le 29 octobre, il exprima le vif désir de voir M. Serres pour s’entretenir avec lui des objets communs de leurs études. « J’ai trouvé, lui dit-il, l’explication d’un phénomène, que je n’avais pu pénétrer lorsque je voyais : je veux vous la dire, je ne veux pas l’emporter avec moi. » Il ignorait que ce résultat[8], auquel venaient de le conduire ses méditations solitaires, M. Serres y était parvenu de son côté, et déjà même l’avait publié.

Ce furent les dernières paroles de Geoffroy Saint-Hilaire sur cette science tant aimée ! Qui était plus digne de les recueillir que cet ami de plus de vingt ans, qui avait tant fait déjà pour le triomphe de leurs idées communes, et qui allait rester le chef de l’école française de l’anatomie philosophique ?

Le lendemain, la prostration des forces était extrême ; des symptômes alarmants se déclaraient, et l’on dut croire, durant plusieurs jours, que la crise suprême était proche. Geoffroy Saint-Hilaire le sentit lui-même. « Nous allons nous quitter, dit-il à sa fille ; nous nous retrouverons ! »

Mais que ne peuvent l’amitié, le dévouement ! La médecine fit un miracle, et Geoffroy Saint-Hilaire fut conservé à l’amour de sa famille.

Époque pleine pour elle, tout à la fois, de douleur et d’anxiété ! Elle entendait chaque jour Geoffroy Saint-Hilaire redire : Je suis heureux[9] ! Mais, chaque jour aussi, elle le voyait s’affaiblir et faire un pas vers la tombe !

Six mois s’écoulèrent ainsi, sans crise nouvelle, sans de plus grandes alarmes, et peut-être au printemps, avec quelque amélioration : on espère tant ce qu’on désire, qu’on le supposait du moins ! Mais l’illusion ne fut pas de longue durée. Les symptômes qui déjà avaient éclaté en 1843, reparurent plus redoutables que jamais en mai 1844[10]. Et maintenant la faiblesse du malade le livrait sans défense à leurs désastreux effets ! Cette fois encore il fut des premiers à le comprendre : « Ayons confiance dans la Providence ! » dit-il à celle qui avait été la compagne dévouée de toute sa vie. Et son geste exprimait le véritable sens de cette parole !

Dans les jours qui suivirent, il remercia plusieurs fois avec effusion celles qui, depuis tant de mois, ne le quittaient plus, celui qui nous l’avait conservé aussi longtemps que sa vie pouvait être dans la main des hommes !

La tendresse toute filiale de plusieurs de ses élèves ne se démentit pas un seul instant[11], et il en fut vivement touché. Lui qui avait tant aimé la jeunesse[12], il connut alors combien aussi il en était aimé ! Et cependant il n’avait pas tout su. Il avait fallu lui éviter une émotion qui pourtant lui eût été bien douce ! Plusieurs jeunes médecins, plusieurs étudiants, quoique inconnus à la famille, étaient venus réclamer d’elle, comme un devoir de leur reconnaissance, l’honneur de veiller auprès du malade : et parmi eux, plusieurs, trop jeunes pour avoir suivi ses cours, ne l’avaient même jamais aperçu ! Et ceux dont les soins étaient acceptés, se tenaient près de lui, gardant un pieux silence, et se retirant le matin sans que celui, dont ils venaient de soulager les maux, eût même soupçonné leur présence ; heureux encore s’il leur était arrivé d’obtenir, de sa main défaillante, un signe affectueux qui ne leur était pas destiné !

Il s’éteignit ainsi, toujours serein, toujours heureux, plus heureux peut-être dans les derniers jours. Bienfaisant prestige de l’imagination ! Ces ténèbres dans lesquelles il était plongé depuis quatre années, semblèrent se dissiper tout à coup, et il revit, plein d’un ravissement intérieur, les belles prairies des environs d’Étampes, théâtre des jeux de son enfance, et lieu toujours cher de sa convalescence après les massacres de Saint-Firmin !

Véritable mort du juste ! C’est au milieu de ces riants tableaux, et presque encore le sourire sur les lèvres, qu’il cessa de vivre le 19 juin 1844 !

Il avait alors soixante-douze ans et deux mois.


Il a paru nécessaire de compléter ce dernier Chapitre par une courte relation des honneurs funèbres rendus à Geoffroy Saint-Hilaire.

Ce qui suit, est extrait d’un article publié le 29 juin 1844 dans la Gazette médicale, par M. J. Guérin, membre de l’Académie royale de médecine :


« Les obsèques de M. Geoffroy Saint-Hilaire ont eu lieu samedi 22 de ce mois… La cérémonie religieuse terminée, le convoi, dont aucun des assistants ne s’était détaché[13], s’est dirigé avec un profond recueillement vers le cimetière du Père Lachaise. À peine en avait-il franchi les portes, que des hommes du peuple, la plupart employés au Jardin des plantes, ont dételé les chevaux, et ont porté à bras les restes de M. Geoffroy jusqu’au lieu de sa sépulture. Après ce touchant hommage rendu à l’homme de bien, plusieurs discours ont été prononcés.

« M. Duméril, organe de la section de zoologie de l’Académie des sciences, a rappelé, dans une notice empreinte d’une noble simplicité, les services rendus par M. Geoffroy à l’anatomie comparative et à la zoologie. M. Chevreul a parlé au nom du Muséum, et a fait connaître tout ce que cet établissement doit au zèle et aux lumières du créateur de la Ménagerie. Puis sont venus MM. Dumas et Pariset ; le premier a célébré, en paroles dignes et élevées, le professorat de l’illustre auteur de la Philosophie anatomique à la Faculté des sciences ; le second a exprimé, avec la distinction qui le caractérise, les regrets de l’Académie royale de médecine, qui avait eu l’honneur de compter M. Geoffroy parmi ses membres associés[14]. Sans autre mission que celle de sa reconnaissance et de son admiration, M. Serres a rappelé d’une voix émue et avec l’éloquence du cœur, les grandes idées d’Unité de composition, de Théorie des analogues, de Loi de balancement, d’embryogénie, avec lesquelles M. Geoffroy a remué la science depuis un demi-siècle. Enfin, sans qu’aucun des assistants se fût aperçu que déjà cinq discours avaient été prononcés, deux hommes d’âge, de caractère et d’inspiration différents, ont clos cette magnifique et touchante cérémonie. Le vénérable M. Lakanal, plus qu’octogénaire, un des derniers membres survivants de la Convention, a rappelé en termes d’une simplicité antique, qu’il y avait eu cinquante ans, ce même mois de juin, que sur son rapport à la Convention le jeune Geoffroy, alors âgé de vingt et un ans, avait été nommé professeur au Muséum d’histoire naturelle. M. Lakanal venait de parler au nom de la génération qui s’éteint ; M. Quinet, l’une des glorieuses espérances de la génération nouvelle, a montré ce qu’il y avait de jeunesse et de vie dans les idées de M. Geoffroy. Homme de cœur et d’imagination, il a parlé du savant, du poëte, du père de famille, de l’ami, comme en auraient voulu parler tous ceux qui l’ont connu, aimé et apprécié.

« Cette cérémonie a dû vivement impressionner les amis de la science et du savant. C’était moins des funérailles que la consécration d’une des gloires de notre siècle. Depuis quelques années M. Geoffroy était mort pour la science. Longtemps avant de le perdre, on s’était habitué à l’idée qu’il n’était déjà plus ; et le jour où son dernier souffle s’est exhalé, on a plus senti ce que l’homme illustre laissait après lui, que ce qu’il emportait. Aussi avec quelle spontanéité, quel éclat, quelle unanimité n’a-t-on pas rendu justice à son caractère et à ses idées ! Pendant ces années d’attente et de silence qui ont précédé sa mort, les passions, les rivalités s’étaient éteintes. Les vues du réformateur ont mûri d’elles-mêmes ; elles ont grandi ; elles se sont fortifiées sous leur enveloppe de chrysalide ; et le jour où la science a perdu le savant, elle a plutôt inauguré l’immortalité de ses découvertes qu’elle n’a pleuré sur sa dépouille. Ils l’ont bien dit, ceux qui, à travers les oscillations de l’opinion publique, avaient vu la vérité jeter l’ancre : il y a longtemps qu’elle était fixée, et quand on croyait encore aux incertitudes nées du choc des doctrines, aux réticences inséparables de la justice des contemporains, on a vu l’hommage le plus éclatant rendu au génie et à la vérité. »


Dès le jour même de la cérémonie funèbre qui vient d’être retracée, une noble pensée s’était fait jour dans plusieurs esprits : la commune d’Étampes la réalise en ce moment avec le concours des savants et des amis des sciences dans tous les pays. Une statue de bronze va être élevée à Geoffroy Saint-Hilaire dans sa ville natale.

La Commission du Monument[15], dans laquelle huit membres illustres de l’Institut se sont joints aux honorables délégués du Conseil municipal d’Étampes, a confié l’exécution de la statue au premier de nos statuaires. David d’Angers exécute, en ce moment même, l’œuvre qui doit transmettre à la postérité les traits de Geoffroy Saint-Hilaire.

Séparateur

  1. Il avait fait placer, au chevet de son lit, une lampe disposée à cet effet.
  2. Sur quel sujet ? Nous l’ignorons. La main sans guide de l’auteur a tracé le mot suivant hors du papier.
  3. M. le docteur Sichel, dont il recevait des soins aussi aussi éclairés que pleins d’affection, avait déjà fixé le moment où Geoffroy Saint-Hilaire devait subir l’opération de la cataracte. Une congestion cérébrale survint quelques jours auparavant, et il fallut ajourner indéfiniment. Depuis cette maladie, Geoffroy Saint-Hilaire est toujours resté dans un état d’extrême faiblesse.
  4. Ainsi à tous les actes de sa vie présida le même désintéressement, le même oubli de lui-même.

    Un ministre lui écrivait un jour : « Vous voulez partout pour autrui, point pour vous. C’est repousser ce qui va le plus naturellement à vous. »

  5. Voyez le Discours déjà cité de M. Dumas.
  6. Voici en quels termes il annonça à M. le Ministre de l’Instruction publique le parti qu’il venait de prendre :

    « … Sous des régimes bien divers, parfois au milieu de circonstances difficiles, j’ai occupé, durant quarante-huit années, la position que je quitte aujourd’hui. Depuis 1835, époque de la mort du vénérable Desfontaines, je suis le doyen des Professeurs du Muséum, et le seul qui ait fait partie de l’organisation primitive de l’établissement.

    « Vous verrez, Monsieur le Ministre, dans le parti que je prends, une preuve nouvelle, et ce n’est pas la moindre, de mon dévouement à l’établissement que j’ai si longtemps administré. Je ne saurais quitter, sans un sentiment pénible, une position que j’occupe depuis près d’un demi-siècle, et que j’ai préféré, à mon retour d’Égypte, et plus tard encore, à des offres brillantes, plus propres à satisfaire mon ambition que mon amour pour la science. Aujourd’hui mes soixante-neuf ans, mes yeux cataractés, et les fatigues de mes longues recherches, me font sentir que je dois réserver, pour quelques travaux particuliers, ce qui me reste de force… »

  7. Nous avons sous les yeux une des dernières lettres qu’il ait écrites : elle est adressée à une dame à laquelle il avait voué, dans sa jeunesse, une amitié qui ne s’est jamais démentie. Nous en citerons quelques lignes :

    « Causons sur la fin de nos jours, comme nous faisions à leur aurore. Le temps retient nos corps malades à la maison ; mais le cœur ne connaît point de difficultés.

    « … Dieu a voulu cette douleur pour racheter l’excès de ma bien vive satisfaction… Soyons reconnaissants des faveurs de la Providence ! »

    Voilà quelles pensées remplissaient le cœur de Geoffroy Saint-Hilaire aveugle et paralytique !

  8. Il était relatif à une question de tératologie et d’embryogénie.
  9. Sa constante sérénité a frappé, a ému tous ceux qui l’ont approché dans les derniers temps de sa vie.

    « Sur son lit de douleur, a dit M. Dumas (Discours déjà cité), toutes ses paroles respiraient la bienveillance et la satisfaction intérieure. Ses mains cherchaient toujours ses proches, ses amis, pour remercier, pour bénir. Calme et souriante, son âme s’affaissait sans trouble, se repliait sur une conscience sans tache. »

    Comment ne pas citer aussi ces paroles, si éloquentes aussi, de M. Quinet (Discours prononcé le même jour) : « On sentait dans cette paix incroyable un homme qui avait bonne conscience des lois et du plan caché du Créateur. Il avait été initié aux travaux secrets de la Providence, et de ce spectacle il avait rapporté la sérénité du juste. Quoi de plus sublime que cette mort du génie qui, ainsi dirigé et conduit, est la sainteté même de l’intelligence ? Il s’approche en souriant de la vérité sans voile ; à la fin il descend, sans rien craindre, dans l’éternelle science. »

  10. Celui qui écrit ces pages, venait à ce moment même de se rendre, avec une mission de M. le Ministre de l’Instruction publique, dans nos départements de l’est. Qu’il lui soit permis d’exprimer ici sa reconnaissance à M. Villemain, qui s’empressa de le faire prévenir et de le rappeler par voie télégraphique !

    Le même Ministre, un mois après, et dès le lendemain de la mort de Geoffroy Saint-Hilaire, annonçait à l’illustre doyen de la Faculté des sciences, et faisait annoncer à la famille, l’intention où il était d’honorer par un acte solennel la mémoire de l’auteur de la Philosophie anatomique. Pensée bien digne de celui qui, après avoir lu la partie générale du Cours sur les Mammifères, écrivait à l’auteur : « L’histoire naturelle ainsi comprise est la première des philosophies ! »

  11. Comment ne pas placer ici, du moins, le nom de M. le docteur Auzias, qu’il se plaisait à appeler son fidèle, et celui de M. Pucheran qui, après lui avoir donné de si tendres soins, a publié une si savante et si remarquable analyse de ses travaux ! Que d’autres noms nous aurions à citer !
  12. C’est à elle qu’il aima toujours à s’adresser. Voyez le Discours préliminaire de la Philosophie anatomique.
  13. Près de deux mille personnes en faisaient partie.
  14. On a remarqué et nous citerons le début de M. Pariset, résumé de son discours tout entier et de tous les discours prononcés le même jour : « De vastes connaissances, un génie hardi, d’admirables qualités d’esprit et de cœur, droiture, loyauté, générosité, bonté, courage, désintéressement, tel était Geoffroy Saint-Hilaire !… »
  15. M. Des Varennes, maire d’Étampes au moment de la formation de la Commission, en est le président.

    Les représentants de la science sont MM. Arago, Dumas, Duméril, Dutrochet, Élie de Beaumont, Jomard, Reynaud, Roche et Serres.