La Fauvette de maître Gélonneur

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À MONSIEUR FÉLIX LAMY




Mon cher enfant,

Connaissez-vous le proverbe : « Il n’y a de plaisir vrai que celui qui est partagé » ? Pour moi, je suis si pénétré de cette vérité qu’après avoir mis le point final à cet ouvrage, — auquel j’ai dû quelques bonnes heures arrachées aux soucis quotidiens, — j’ai pensé tout naturellement à vous le dédier.

Mais il me vient un doute : aurez-vous autant de plaisir à le lire a j’en ai eu à l’écrire ?

Et puis je me suis souvenu que j’avais autrefois rimé ces quelques verselets pour fêter la première dent de votre petite sœur Mary-Lilian :


Certes la nouvelle est heureuse,
— Sans nous étonner cependant, —
Tant d’autres n’en ont qu’une creuse,
Que déjà vous pousse une dent !

Ainsi montrer une quenotte
Tout juste au début de cet an !
Sûr, aux bonbons ceci dénote
Que l’on veut mordre à belle dent !

Mais si, malgré tout-ce beau zèle,
Un jour le chagrin vient pourtant,
Ah ! n’en avez, Mademoiselle,
Que de quoi remplir une dent !


Vous m’en eussiez voulu peut-être de ne pas mettre sous votre patronage, — vous l’élève du Lycée Lakanal dont le palmarès a mentionné les succès, — ces petits récits destinés aux heureux de ce monde, vos camarades, Messieurs nos Enfants.

Réservez donc à mon hirondelle le même accueil cordial et généreux que j’ai toujours trouvé auprès de vos chers parents.


G. DE C.

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