La Femme (Michelet)/Table

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TABLE.

INTRODUCTION.
I. Pourquoi l’on ne se marie pas. — Misère de la fille pauvre ; l’amour au rabais. vi. — Orgueil de la fille dotée ; la forte personnalité de la Française augmentée par nos lois de succession. vii; — Son éducation religieuse. xi. i.
II. L’ouvrière. Vie terrible de la paysanne. Elle se réfugie dans les villes. — La domestique. — Combien l’ouvrier est moins misérable que l’ouvrière. — La machine à filer ; la machine à coudre. — Enquête. La couseuse ne peut gagner que dix sous. — L’homme prend les métiers de la femme, et elle ne peut faire ceux de l’homme. — Elle ne peut que mourir, ou descendre dans la rue. xviii.
III. La femme lettrée. Gênes et misères de la femme seule. — Les examens. — La gouvernante. — La femme de lettres. — Le cercle de feu. — Les servitudes de l’actrice. — L’humilité. — La dame au camellia plus misérable que la fille publique. xxxi.
IV. La femme ne vit pas sans l’homme. Étude anatomique du cerveau. Combien l’anatomie humanise et moralise. — Le carnaval xlix
remplit de femmes les hôpitaux et les cimetières. — Destinée et mort d’une femme. Elle eût vécu, si elle eût eu un foyer. — Comment le livre de la Femme continue le livre de l’Amour. .

PREMIÈRE PARTIE

de l’éducation

I. Le soleil, l’air et la lumière. — Le cerveau de l’enfant est transfiguré en un an par la lumière. — Il lui faut beaucoup de lumière et un jardin. Les petits jardins aériens de Paris. 1.
II. L’échange du premier regard et le commencement de la foi. — L’enfant ne vivrait pas sans l’idolâtrie de la mère. — L’Extase de Corrége. — L’Allaitement de Solari. 8.
III. Le jeu. L’enfant enseigne la mère. — La révélation de Frœbel. L’éducation n’est pas une gêne, mais une délivrance du chaos tumultueux où l’enfant se trouve d’abord. — Il faut lui mettre en main des formes élémentaires et régulières, comme celles des cristaux, qui lui permettent de bâtir, — puis le faire jardinier. 15.
IV. Combien l’enfant est fragile et sacré. — Mortalité immense des enfants. — Il faut les amener lentement à la fixité d’une vie d’études. — Mes études anatomiques. Extrême beauté du cerveau de l’enfant. — À quatre ans, l’appareil nerveux est complet pour la sensibilité et le mouvement. — Cette mobilité fatale de l’enfant doit être ménagée à tout prix. 24.
V. L’amour à cinq ans. La poupée. — La poupée est : 1o une maternité ; 2o le premier amour ; 3o le premier essai d’indépendance. — Histoire de trois poupées. 33.
VI. La femme est une religion. — L’éducation de l’homme, c’est d’organiser une force, de créer un créateur. Celle de la femme, de faire une harmonie, d’harmoniser une religion. — Le but de la femme ici-bas, c’est l’amour, la maternité, ou cette maternité qu’on appelle éducation. — Ce qui la rend très-pure, c’est qu’en elle la maternité domine et élève l’amour. — Pureté physique et morale, d’éducation, d’alimentation. 40
VII. L’amour à dix ans. Les Fleurs. — La fleur végétale et la fleur humaine s’harmonisent parce qu’elles sont contraires, et se complètent. Point de bouquet, mais une fleur. Point de fleur, mais une plante, dans son développement successif. — Le cycle de l’année. Le blé et la vigne. Martyre de Grain-d’Orge et de Jean Raisin. — Comment nous devons (hommes et plantes) mourir pour nourrir les autres. 55.
VIII. Le petit ménage. Le petit jardin. — La cuisine continue la maturation naturelle du soleil. — C’est comme un autre allaitement, l’une des plus hautes fonctions de l’épouse et de la mère. — Échange et circuitus de la vie entre la cuisine et le jardin. — Que l’enfant apprenne l’humble et sévère condition de la vie : Mourir constamment, vivre de la mort — Qu’elle fraternise avec toute vie animale, et saisisse un premier rayon de l’Amour créateur. — Elle a été heureuse jusqu’ici (treize ans), car elle a toujours créé. 1.
IX. Maternité de quatorze ans. La métamorphose. — Comment sa mère l’a confessée chaque soir. — Son trouble (vers quatorze ans). — On donne pour aliment à sa sensibilité l’amour des petits enfants. — La révélation du sexe ne trouble pas celle qui déjà est instruite des lois universelles de la nature. 77.
X. L’histoire comme base de foi. — L’étude spécialement féminine est celle de la Nature. Cependant l’Histoire est nécessaire aux deux sexes comme base morale. — Combien la femme a besoin que sa foi soit solidement fondée. Elle trouve ce fondement dans l’accord du genre humain sur le devoir et sur Dieu. — Pour préparer la jeune fille à cette étude morale, il faut des lectures très pures, virginales, et colorées de la lumière du matin. — Le génie matinal d’Homère. — La Bible de la lumière, le peuple des purs. 86.
XI. La Pallas. Le raisonnement. — Musée des sculptures. — Comment la Grèce a substitué aux tâtonnements prophétiques de l’Orient les méthodes directes et certaines du raisonnement inventif. La Vierge d’Athènes enfante le monde des sciences. La haute et pure sphère de Raison. Bonheur sublime de la pureté. 101.
XII. La charité d’André del Sarte. — Nous avons ajourné l’amour tantôt par homœopathie, tantôt par allopathie. — Le danger du cœur, au moment où il s’attendrit pour Dieu. Nouvel 108.
ajournement de l’amour : on lui montre les misères du monde. — Le haut symbole italien : Ivresse héroïque de la charité.
XIII. Révélation de l’héroïsme. — Combien le soin des enfants pauvres élève la jeune fille, lui donne le sens des réalités sérieuses, l’éloigne du monde. Elle met toute sa foi dans son père. Il lui enseigne la justice dans l’amour (à n’aimer que le plus digne). Il lui révèle le martyre et la tragédie du siècle. Il ne lui permet pas de se prendre uniquement à la famille et de renoncer au mariage. 118.

LIVRE DEUXIÈME

la femme dans la famille

I. Quelle femme aimera le plus ? Celle de race différente ? — Les races énergiques sortent d’éléments très-opposés (exemple, le nègre et le blanc), ou identiques (exemple, les chevaux de courses, les Grecs antiques, nos marins de France, etc.). Bonté ardente de la femme noire. Héroïsme de la femme rouge. 133.
II. Quelle femme aimera le plus ? Celle de même race ? — On a fort exagéré les facilités et les avantages des croisements. Avantage et inconvénient d’épouser une Française. Précipitation odieuse et immonde du mariage actuel. Les mariages entre parents fortifient les forts, affaiblissent les faibles. Si la parente n’est pas spécialement élevée pour toi, l’étrangère, élevée par toi, s’associera davantage. 147.
III. Quel homme aimera mieux ? — Que la mère prenne garde de rendre son futur gendre amoureux d’elle-même. Qu’elle élève son idéal, et choisisse pour sa fille un homme de foi et d’énergie productive. La puissance incalculable de création que montre ce siècle tient à ce que la science lui a assuré sa marche et lui a mis sous les pieds le solide terrain de la certitude. 147.
IV. L’épreuve. — La fiancée doit commander, et soutenir son amant dans l’attente, le garder par l’amour, de concert avec sa mère. Danger de la méthode anglaise, qui compromet aveuglément la fille. 171.
V. Comment elle donne son cœur. — Les mères françaises sont imprudentes par excès de prudence. Elles n’aiment que les hommes finis. Il faut prendre l’homme amoureux (Qu’est-ce que l’amour ?), et l’homme héroïque, s’il se peut. 182.
VI. Tu quitteras ton père et ta mère. — La jeune fille s’arrache à la famille. — Quel jour on doit la marier. — Ménagements infinis qu’on lui doit. — La noce n’est nullement une consommation, un fin ; c’est le commencement d’une longue initiation qui doit durer autant que la vie. 182.
VII. La jeune épouse. Ses pensées solitaires. — Il ne faut pas l’obséder, mais la laisser se raffermir. Son dévouement. Le bonheur d’obéir. L’attente du retour. 209.
VIII. Elle veut s’associer et dépendre. — La possession augmente l’amour. La femme veut être possédée davantage, — par l’association aux affaires et aux idées. 220.
IX. Des arts et de la lecture. — Chaque art ouvre un nouvel organe d’amour. — La femme reçoit les idées par des sens qui ne sont point ceux de l’homme. — Le mari, et non le père, peut faire son éducation. — Peinture, musique. Les Bibles de l’histoire et de la nature. — On doit révéler à la femme les hautes légendes primitives qui restent au-dessus de tout. 230.
X. La grande légende d’Afrique/ La femme comme dieu de bonté (fragment de l’Histoire de l’Amour). — Isis, Osiris, Horus. — La mort des dieux. — Toute-puissance de la femme qui, par la force de la douleur et du désir, rend la vie à l’âme aimée, ressuscite son dieu et le monde. — Le Jugement et la renaissance des bons. 240.
XI. Comment la femme dépasse l’homme. — La femme, dispensée du métier et de la spécialité, garde à l’homme un trésor de noblesse et de rajeunissement. Elle a des octaves de plus dans le haut et dans le bas, mais elle a moins les qualités moyennes qui font la force. Elle ne crée pas l’art, mais l’artiste. Elle comprend rarement les créations laborieuses de l’homme. Parfois l’amitié l’éloigne de l’amour. — Comment elle pourrait relever l’homme dans ses fatigues morales. 253.
XII. Des humilités de l’amour, Confession. — Celui qui aime ne doit pas permettre à l’objet aimé une abnégation trop complète. — L’homme ne doit prendre sur la femme nul ascendant non consenti, ni l’ascendant magnétique, ni celui de la crainte. — Du coup d’état domestique. Y substituer le gouvernement de l’entente cordiale et de la confiance. — La femme a besoin d’épanchement et de confession. S’aimer, c’est se donner puissance l’un sur l’autre en se disant tout. 267.
XIII. La communion de l’amour. Offices de la nature. — Dieu est la haute nécessité de la nature. — La communion de l’amour vrai donne une lueur de l’éternel amour. — La femme est une religion, et, dans les éclipses religieuses, nous garde le sentiment de Dieu. — Vie religieuse d’une famille dans un dimanche d’hiver. 280.
XIV. Suite. Offices de la nature. — Les deux pôles de la religion (la loi, la cause) sont représentés, soutenus par l’homme et la femme. — Comme agent de la Cause aimante, elle a le côté le plus tendre du pontificat. Elle sait les heures sacrées et du jour et de l’année, le rituel de la nature en chaque pays, les vrais psaumes de la contrée. — Fête de la Renaissance. Fêtes des Fleurs, de la Moisson, de la Vendange. 292.

LIVRE TROISIÈME

la femme dans la société

I. La femme comme ange de paix et de civilisation. — Combien la vue d’une femme rassure dans les pays sauvages. — L’âge émancipe la femme, et lui permet un ministère de bonté et de sociabilité. Elle met dans les salons la vraie liberté, fait valoir tout le monde, protège les timides. 307.
II. Dernier amour. Amitiés des femmes. — La veuve ne veut pas se remarier ; mais la nature, la famille, peuvent l’y obliger. — Le mari mourant doit prévoir pour elle, et, s’il se peut, la léguer au proche parent (selon l’esprit). — Adoptions. Le fils 314.
spirituel. — Elle protégera la jeune femme, réunira les époux séparés.
III. La femme protectrice des femmes. Carolina. — En mariant les femmes déportées et faisant des familles de ce qui n’était qu’individus, Carolina Home a fondé solidement la grande colonie d’Australie. 326.
IV. Consolation des prisonnières. — Les crimes des femmes sont rares, et, le plus souvent, involontaires. La vie désolante qu’elles mènent les pousse au mal. La régénération des prisonnières ne s’opérera que par l’air, le soleil, la vie demi-rurale, la colonisation, le mariage. Nulle voix officielle ne peut agir sur elles. Il faut la bonté, l’expérience et la pénétration d’une dame qui connaisse le monde. Elle doit demander pour les prisonnières mariées la consolation de voir leurs maris. 335.
V. Puissances médicales de la femme. — Histoire de madame Lortet. — La femme est le médecin naturel des pays où il n’y a pas de médecin. — Elle ne peut le suppléer en tout, mais elle est son auxiliaire naturel. — Le vrai médecin est un en deux personnes, homme-femme. Elle le continue par la confession et la divination. — Elle trouve en ses propres douleurs un remède homœopathique. — Ses visites aux malades (si solitaires) des hôpitaux. 348.
VI. Les simples. — De l’immortalité de l’âme. — La mort du corps n’est que son passage à la vie végétale. La mort est une fleur. — Nos vieux simples des Gaules. — La femme s’harmonise à leurs puissances vivifiantes, est leur intermédiaire entre elles et l’homme. 370.
VII. Les enfants. La lumière. L’avenir. — Vif attrait qu’ont les orphelins pour la femme restée sans famille. — Orphelinat demi-rural, dirigé moralement par la dame âgée. Elle garde et marie l’orpheline, idéal de simplicité noble qui affranchira l’avenir. — L’âme bénie remonte à Dieu dans la lumière. 361.


NOTES
Note 1. Caractère moral de ce livre 383.
Note 2. Éducation. Ateliers et jardins d’enfants 384.
Note 3. La justice dans l’amour. Trois devoirs du mari 385.
Note 4. La femme dans la société 388.


fin de la table