Analyse du Kandjour/Le Dulva/03

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Csoma de Körös
Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 171-180).
VOLUME III. — (Ga)

Ce volume comprend 478 feuilles, depuis le 55e jusqu’au 82e livre ou section, inclusivement.

Résumé du contenu. — Dernière partie de la section « Médicaments » du second volume : — « costume ou vêtements » : — « nattes, étoffes à étendre » ; — Kauçambhi, « actes ou actions morales. » — Dmar-ser can, « l’homme intérieur », ou le « changement de l’homme (régénération). » — « Négligence ou abandon de la célébration de la confession ou supplication générale » ; « dispute ou querelle » ; — première partie de la section : « Action de causer des divisions parmi les prêtres ».

Feuille 1-20. — Çâkya continue le récit de ses naissances antérieures. Histoire de Bzang-mo et Padma-Rtsa-Lag, une courtisane et son amant, au temps du roi Ts’ang-Sbyin (sk. Brahmadatta) de Bénarès, citée par Çâkya, qui se l’applique à lui-même. — Il explique à ses disciples comment il a mortifié son corps pendant six ans ; — quelle fut, dans ses existences antérieures, la cause de ces mortifications. — Ses disciples lui demandent plusieurs choses, d’où vient telle ou telle tache ou infortune dans sa vie présente ; il leur raconte ses actions immorales du temps passé, et dit que ces défectuosités en sont la conséquence. — Histoire de Dgah-skyong, ascète et bon moraliste (folio 14).

Feuille 20. — Çâkya revenu du lac Ma dros avec cinq cents arhats à Çrâvasti est invité et hébergé par Sa-Ga (Ri-dags-hdzin-gyi-Ma), une dame[1]. — Enseignement qu’il lui donne à cette occasion.

Folio 21. — Dans son voyage en Koçala, Çâkya est invité par les brahmanes et les maîtres de maison de la ville de Thigs-pa-can. Requête qui lui est faite par cinq cents Yi-Dags[2] (êtres imaginaires représentés comme étant dans un état misérable). — Réponse qu’il leur fait ; leurs excuses ; ses réflexions (en vers) sur les faux jugements des hommes ; par exemple : « les hommes ont honte de ce dont ils ne devraient pas avoir honte et vice versa ». Il les prend avec lui pour leur faire partager l’hospitalité dont il jouit, et en partant il bénit ses hôtes pour la prospérité et le bonheur de ces Yi-Dags.

Feuille 23. — Discussion parmi les citoyens de cette ville sur la question de savoir si Gautama et ses disciples sont, ou non, entachés de cupidité. On les reçoit pour les éprouver, et on reconnaît qu’ils sont modérés dans leurs désirs et retenus dans leur manière de vivre. Après quoi, la même personne invite les brahmanes pour les éprouver ; mais on constate qu’ils sont le contraire des premiers.

Feuille 24. — L’emploi du Puram ou Buram (mélasse) est permis aux disciples. Comment Smra-hdod-kyi-seng-ge fut éclairé et devint arhat. Çâkya le déclare le chef de ceux qui sont éclairés par l’emploi de choses agréables.

Feuille 25. — De Spong-byed, Çâkya se rend à Yangs-pa-can (sk. Vaïçâli) et s’installe hors de la ville dans une maison située sur le bord de l’Étang du Singe (tib. Spréhu-rdzing-gi-Hgram.) Les citoyens établissent cette loi que nul n’invitera en particulier Çâkya à dîner, mais qu’ils le traiteront publiquement, attendu qu’il ne restera pas assez longtemps parmi eux pour pouvoir être invité successivement par tous. Nor-can, un riche citoyen, n’ayant pas connaissance de cette loi, adresse à Çâkya une invitation particulière. Autant en font sa femme, son fils, et sa belle-fille dans les trois jours qui suivent (folios 25 à 31). — Les citoyens veulent le punir. — Comment il obtient son pardon ; sa richesse. — Il prend refuge en Buddha avec toute sa famille (ou adopte le bouddhisme). — Leurs mérites religieux et moraux antérieurs (folio 32). — L’histoire de Me-tog-phreng-rgyud-mkhan, à Vârânasî, appliquée à Nor-can et à sa famille.

Feuille 35. — À l’occasion d’une famine, les prêtres de Çâkya obtiennent la permission de cuire pour eux-mêmes ; — difficultés sur le choix du lieu où il convient de cuire. — Les dix endroits où il leur est interdit de préparer leurs aliments. — Ce que les médecins prescrivent à un prêtre malade. — Comment la permission est obtenue de Çâkya, et de quelle manière ils appliquent le médicament (folio 36-37). — Moyen de choisir un endroit convenable et de l’approprier à la cuisine d’un prêtre.

Feuille 37-38. — Çâkya à Yangs-pa-can. — De l’emploi de la viande, avec quelle restriction il le permet à ses disciples.

Feuille 38. — À Çrâvasti, pendant une famine, les prêtres bouddhistes souffrent de la faim et sont très découragés. Çâkya leur accorde plusieurs concessions.

Feuille 40. — À Mñân-yod (sk. Çrâvasti) les brahmanes et les laïques se plaignent de ce que les prêtres de Çâkya ne veulent pas accepter plusieurs choses qu’ils désirent leur offrir afin d’acquérir des mérites moraux pour leur bonheur futur. — Çâkya donne la permission demandée.

Feuille 40-41. — Maladie de Çârihi-Bu. Prescription d’un médecin. Efforts de Maugal-gyi-bu pour obtenir le médicament ordonné.

Feuille 42 45. — Histoire de Lug et de Bzang-Byed ; leur bonheur ; leur famille ; leurs grandes qualités ; Çâkya se met en marche pour leur rendre visite ; malice de la secte Mu-stegs-can (sk. Tîrthika), ennemie de Çâkya, qui cherche à l’empêcher d’entrer ; par quel moyen il s’introduit chez ceux qu’il veut voir.

Feuille 48. — Comment un prêtre peut donner la bénédiction à une quantité quelconque de remèdes pour sept jours, de manière que toute personne dont la vie est pure en puisse faire usage. Plusieurs concessions faites par Çâkya à des malades pour le régime qu’ils ont à suivre.

Feuille 50. — Plusieurs anecdotes sur la famine de Vârânasi, famine qu’on avait annoncé devoir durer douze ans, à cause du manque de pluie.

Feuille 53. — Merveilleux effets de l’aumône accordée à un saint homme, ou Ṛṣi, ou conséquence des mérites religieux et moraux dans des existences antérieures. Çâkya est dans un lieu appelé Uduma. Ses leçons aux quatre grands rois (fabuleux) qui résident sur le Ri-rab (sk. Sumérou ou Mérou). Il confie sa doctrine à la garde de ces quatre grands rois ou dieux et à celle de Hod-Srung, pour la défendre après sa mort. Tous lui promettent de la défendre.

Feuille 57. — Il explique à ces disciples les mérites moraux antérieurs de ces quatre grands rois ou dieux.

Feuille 59-60. — Le Ṛṣi Kenahibu ( « fils de Kena » ) présente huit sortes de liqueurs ou de breuvages à Çâkya qui en explique à ses disciples l’emploi et les vertus médicinales. Ri-vo, un tran-srong ou ermite (sk. Ṛṣi) avec ses cinq cents élèves, devient le disciple de Çâkya. Le fils de Kena, lui aussi, après avoir donné à dîner à Çâkya et à ses disciples, entre dans leur ordre religieux avec ses élèves. — À qui Çâkya confie la garde de ces jeunes élèves pour leur instruction ; qualités qu’ils obtiennent en peu de temps (folio 62).

Feuille 64 à 71. — Éloge des qualités de Çâkya par Kenahi-bu (folio 71). Histoire de deux moines (ou religieux) le père et le fils, anciennement barbiers, à Kâçi.

Feuille 72. — Çâkya va de Gyad-yul à Sdig-can ; il est invité et hébergé publiquement conformément aux mesures adoptées préalablement à son égard par les citoyens.

Feuille 74-75. — Récit de plusieurs réceptions faites à Çâkya et à ses disciples (folio 76). Histoire d’un homme mordu par un serpent ; comment il est guéri. Le Vidya-Mantra est aussi appliqué, (il semble consister en mots sanscrits significatifs) ; il occupe trois lignes ; récit de fables anciennes appliquées aux circonstances présentes.

Feuille 78. — Ici finit le sujet des médicaments et commence celui des vêtements des prêtres.

VII. Histoire de Dum-bu, ministre (d’État) et de son roi Hphaqs Sky’es-po à Lus-Hphags ; (sk. Videha). Dum-bu s’enfuit à Yangs-pa-can (Vaiçâlî) et s’y établit. Il commence par refuser de donner son avis dans l’assemblée du peuple, mais ensuite il rend de grands services par ses sages conseils.

Feuille 80 à 83. — Trois tribus de Licavyi à Yangs-pa-can ; interdiction de mariage entre les diverses tribus. Dum-bu, dont il vient d’être question, y devient le tribun principal (Sde-Dpon), et à sa mort son second fils lui succède ; — l’aîné se retire à Râjagṛha en Magadha, près de Bimbasâra. Le roi épouse, sur sa recommandation, la fille de son frère à Yangs-pa-can[3].

Feuille 87. — Histoire de Amra-skyong-ma, célèbre fille publique de Yangs-pa-can (folio 90 à 92). Amours de bimbasâra avec elle ; il en naît un fils qui est plus tard envoyé au roi à Râjagṛha ; on lui donne le nom Gjon-nu Hjigs med (« L’intrépide jeune homme »).

Folio 87. — Bimbasâra commet adultère avec la femme d’un des principaux marchands de Râjagṛha. Circonstances de cet adultère ; il en naît un fils qui est envoyé au roi : on lui donne le nom de Hts’o-byed-Gj̈on-nus-Gsos (folio 94). Éducation des deux fils naturels de Bimbasâra. Ils désirent apprendre un art ou métier. Hjigs-med apprend l’état de charpentier, et Hts’o-byed étudie la médecine. Celui ci, après avoir fait de grands progrès dans cet art, se rend à Rdo-Hjog (sk. Taxaçila, le Taxila de Ptolémée ?)[4] pour y apprendre l’ouverture du crâne (klad-pahi-thod-pa hbye-pahi-dpyad, ཀླད་པའི་ཐོད་པ་འབྱེ་པིའ་དཔྱད​) à l’école d’un célèbre médecin. Son intelligence et ses hautes capacités. Preuves diverses qu’il donne de son habileté et de sa science. Son intégrité ; grande expérience qu’il acquiert dans l’art de la médecine (folio 104). Il se fait une grande réputation par plusieurs cures successives ; — à trois reprises le roi de Magadha le déclare prince des médecins (folios 107-108). Science médicale ; — sa rencontre avec Çâkya ; perfectionnement qu’il apporte au traitement des maladies tant du corps que de l’esprit[5].

Feuille 111-114. — Les disciples de Çâkya obtiennent la permission de porter trois sortes d’habits religieux d’une couleur rouge foncé, pour se faire reconnaître ; — ce qui a donné lieu à cette permission ; — instructions sur la manière de préparer ces vêtements.

Feuille 114 — Histoire de Sa-ga-ma, jeune fille de Campa, mariée par la suite au fils d’un des principaux dignitaires de Çrâvasti en Koçala. Sa modestie et sa prudence ; — description d’une femme réservée et d’une femme éhontée ; elle est représentée comme le modèle des femmes réservées, prudentes, sages, sobres, et accomplies de toutes les manières. — Instructions énigmatiques que sa mère lui adresse sur la conduite qu’elle aura à tenir, lorsqu’elle est sur le point de se marier (folios 124-125). Explication de ces termes énigmatiques. Son beau-père lui parle ainsi : « Votre mère a été sage en vous donnant ces instructions énigmatiques, mais vous avez été plus sage encore en comprenant et pratiquant ses conseils donnés sous forme d’énigme. »

Feuille 126. — Sa-ga-ma est déclarée la mère de Ri-dags-hdzin[6] et la sœur de Gsal-Rgyal, roi de Koçala. Un Vihar est fondé en son nom ; elle accouche de trente-deux œufs, desquels sortent trente-deux jeunes garçons ; — leurs aventures ; — ils sont détruits par le roi de Koçala et leurs têtes sont envoyées dans un panier à Sa-ga-ma leur mère.

Feuille 129 à 131. Leçon de Çâkya au roi de Koçala à ce sujet. Çâkya raconte les mérites religieux et moraux acquis par Sa-ga-ma dans le passé et aussi les démérites de ses trente-deux fils ; il en fait l’application.

Feuille 133. — Histoire de Ri-dags-mo, astrologue. — Ses pronostics mal fondés ; — il devient disciple de Çâkya ; — l’absurdité de ses prédictions astrologiques lui est démontrée.

Feuille 135. — Sa-ga-ma à Çrâvasti invite et héberge Çâkya avec sa suite. Entre autres présents, elle lui offre quelques pièces d’étoffe en coton pour les moines et les nonnes (ou pour les religieux de l’un et de l’autre sexe) afin qu’ils se fassent des costumes de bain, car elle a appris qu’ils se baignaient nus. Çâkya à Yangs-jpa-can ; il recommande à ses disciples de tenir leur literie et leurs vêtements bien propres et de faire un emploi convenable des objets qui leur sont offerts par leurs sectateurs ou auditeurs croyants.

Feuille 141. — Recommandation leur est faite de tenir leurs matelas (ou ce qui leur sert pour se coucher et s’asseoir) bien propres ; — abus, restrictions. — Gale, lèpre ; — comment traiter les prêtres infectés par ces maladies.

Feuille 143. — Quelle sorte de vêtements Çâkya permet à ses disciples. — Quelques-uns désirent porter tels et tels habits, de telles et telles couleurs, avoir (les turbans ; d’autres veulent aller nus. Çâkya leur expose l’inconvenance et l’indécence de ce dernier système et l’interdit absolument ; puis, les tançant, il ajoute que tel et tel costume ou la nudité sont le signe caractéristique d’un Mu-stegs-can (Tîrthika).

Feuilles 143-147. — Conte moral sur l’impudicité ; plusieurs prohibitions relatives à la tenue des prêtres ; — les présents doivent être partagés entre eux d’une manière égale ; — exceptions ; — diverses impostures commises.

Folios 147-152. — Histoire de deux moines inconsidérés : comment ils furent séduits par un certain Ñe-Dgah (sk. Upa-nanda), dont le caractère est expliqué par un conte moral dans lequel le niais et le rusé ou l’imposteur sont caractérisés.

Feuille 153. — Autres histoires d’impostures de Upa-nanda.

Feuille 162. — Mort de Ñe-Dgah (sk. Upa-nanda), ses immenses richesses. — Mesures prises par le roi pour s’assurer une partie de ce trésor. — Il renonce ensuite à toute prétention après avoir entendu les représentations qui lui sont faites par Kun-Dgah-vo (sk. Ananda). — Toute la fortune (30,000 Srang ou tola d’or) fut d’abord partagée entre tout le corps des prêtres de Çrâvasti ; mais ensuite les prêtres des cinq autres villes de l’Inde centrale (soit de Sâketâna, Vârânasî, Vaiçâli, Campa et Râjagṛha), avant fait valoir leurs droits, furent admis au partage.

Feuille 164. — Avec quelle cérémonie il est procédé à ce partage.

Feuille 165. — Conte moral sur la convoitise narré par Çâkya, qui en fait l’application à Ñe-Dgah, dont le caractère est ci-dessus décrit.

Feuille 106. — Manière de faire le partage des effets des religieux décédés ; plusieurs histoires sur ce sujet, entremêlées de contes moraux ; arrivées pour la plupart à Çravasti.

Feuille 185. — Ici finit la partie intitulée : « Costume ou vêtements des religieux » (Gos-kyi-gj̈i). Elle est suivie de celle qui a pour titre : « Nattes et étoffes à étendre par terre » (Sra-brkyang).

VIII. Feuille 186. — Plusieurs religieux, ayant passé les trois mois d’été à Sâketâna (Tib. Gnas-Bcas) se rendent à Çrâvasti pour présenter leurs hommages à Çâkya qui y a demeuré tout l’été. Ils arrivent très fatigués du voyage à cause des jongles, des marécages qui se sont trouvés sur leur route, de la grande chaleur, et tout couverts de poussière. Çâkya permet l’emploi de Sra-brkyang (toute étoffe ou chose qu’on peut étendre sur le sol pour s’asseoir ou se coucher, une natte). — Plusieurs cérémonies ; — matière qu’on peut employer pour ces objets ; manière de les préparer et de s’en servir.

IX. Feuille 200-219. — Kauçambhi (ville) ; Çâkya dans le Dvyangs-ldan-gyi-kun-dgah-ra-va (sk. Goṣavatyârâma) ; plusieurs prêtres de Yangs-pa-can qui ont beaucoup lu et sont versés dans le Hdul-va, le Mdo et le Mamo vont à Kauçambhi et soutiennent des discussions avec les prêtres de cette ville familiarisés eux aussi avec ces mêmes écrits ; de là des disputes et des querelles sur différents sujets pendant douze ans. Les gens de la ville les repoussent à cause de leur conduite, et refusent de leur donner plus longtemps l’aumône. Ils ont recours à Çâkya, à Çravasti ; mais il les reçoit mal et refuse de les admettre, tant qu’ils ne se seront pas repentis, n’auront pas confessé leurs fautes et demandé pardon.

X. Feuilles 219-229. — Histoires de la mauvaise conduite de quelques religieux : discussions sur ce qui, dans les pratiques habituelles des prêtres, est légal ou illégal, c’est-à-dire contraire à la discipline.

XI. Feuilles 229-272. — Histoires de plusieurs prêtres, qui ont violé les règles établies de la discipline ; — comment l’assemblée des prêtres procède contre eux ; — plusieurs prêtres de la bande Dmarser-can à Çrâvastî. Ce qui est cause de diverses querelles et disputes parmi les prêtres. Ordres donnés par Çâkya pour que la communauté fasse à toutes personnes ainsi compromises des admonitions sur leur mauvaise conduite et prenne une décision à leur égard.

Feuilles 235-239. — Le prêtre Legs-ldan est solennellement réprimandé dans l’assemblée pour plusieurs fautes commises : il demande son pardon et l’obtient ; circonstances de ces faits.

Feuille 239. — Énumération des fautes de deux autres prêtres Hgro-Mgyogs et Nap-so ; ils sont expulsés de la communauté ; sous quelles conditions ils peuvent y être reçus de nouveau. Histoire de Hchar-ka, prêtre dissolu[7].

XII. Le Gang-zag-gi Gji ou l’homme intérieur sur le devoir de se rappeler toute faute ou péché qu’on a commis, et de le confesser à quelque prêtre. — Changement et amendement de soi-même. — Délai accordé par la congrégation des prêtres pour le repentir. — Rites et cérémonies pour obtenir le pardon des péchés ou des fautes plus petites. — Plusieurs exemples de fautes ou de péchés commis, puis confessés.

XIII. Feuilles 291-298. — Le Spo-vahi-Gj̈i sur « le changement de soi-même » après qu’on a commis des fautes ou des péchés, ou sur le repentir ; comment on doit demander le pardon des prêtres.

XIV. Feuilles 298-300. — Le Gso sbyong-Gjag-pa, l’action de négliger ou d’abandonner la fête de la confession. (La dégénération et la corruption générales des prêtres sont décrites dans plusieurs passages).

XV. Feuilles 306-365. — Le Gnas-rnal gyi-Gji sur la manière de se loger et de se coucher (lieux d’habitations, ustentiles, meubles etc.) ; — dans quelles circonstances plusieurs établissements appelés en tibétain Gtsug-lag-Khang (sk. Vihar ou Bihar) furent faits pour Çâkya et ses disciples, en particulier le grand établissement qui lui fut donné à Çrâvasti en Koçala par un riche propriétaire[8]. — Diverses règles et instructions relatives à la discipline religieuse.

XVI. Feuille 365-418. — Le Rtsod-paki Gji sur les disputes et querelles de moines ; — on en cite plusieurs exemples avec les détails.

XVII. Feuilles 418-478. — La fin du volume est le Dge-hdun-dvyen pahi Gj̈i, l’action de causer des divisions parmi les prêtres (tel est du moins le sujet général indiqué feuille 418 ; mais on n’y trouve rien de pareil). Feuilles 418-410. — Indication des noms des personnes dont l’histoire va être rapportée. Noms de plusieurs monarques universels (Cakravartins) fabuleux de l’Inde ancienne.

Feuilles 419-446 — Maugalyana raconte l’histoire (fabuleuse) de la race Çâkya. Dans quelles circonstances fut fait ce récit (Çâkya étant une fois dans le Nyagrodha-Vihar près Kapila-vastu, les habitants de cette ville qui étaient de race Çâkya, désireux de connaître l’origine et l’histoire de leur nation, vont le trouver en grand nombre, et le prient de leur apprendre l’histoire de leur origine, afin qu’ils puissent communiquer leurs connaissances à d’autres. Çâkya charge Maugalyana, un de ses principaux disciples, de leur dire leur origine de manière à les instruire, et lui-même s’endort pendant le récit). Maugalyana interpelle les habitants de Kapila-vastu par ces mots : « Descendants de Gautama ! (tib. Gautama-dag) » et commence son récit en leur disant comment le monde fut renouvelé après sa précédente destruction ; — comment les êtres animés furent successivement produits ; l’origine et les causes des différentes espèces, sexes, couleurs, qualités ; — leur dégénération ; — l’origine de la propriété, des lois, de la magistrature, de la monarchie universelle, la série de ceux qui l’ont détenue jusqu’au temps de Sengehi-hGram, le grand-père de Çâkya. — Ici finit le récit de MaugalyanaÇâkya l’approuve et recommande aux auditeurs d’en bien garder le souvenir.

Le reste du volume (folio 446-478) contient les détails de la naissance et de l’éducation de Çâkya. — Ses perfections physiques et intellectuelles ; ses divers faits et gestes ; ses mariages ; comment il laissa la maison de son père pour mener la vie d’ascète. — Ici finit le troisième volume de Dulva.

  1. Il sera question d’elle plus loin (folio 114).
  2. Le terme sanscrit est Preta.
  3. C’est-à-dire que le roi de Magadha épouse la fille du second fils de Dumbu. (L. F.)
  4. L’identification est admise ; il est très souvent question de Taxa-çila dans les livres bouddhiques tant du Sud que du Nord. (L. F.)
  5. Toute cette histoire, intercalée dans la section du vêtement, devrait, ce semble, appartenir au chapitre des médicaments ; — il semble qu’il y ait eu ici un déplacement de textes. (L. F.).
  6. Voir folio 20 de ce volume du Kandjour (p. 39 ci-dessus). (L. F.)
  7. Le nom sanscrit est Udâyi. Voir ci-dessous vol. IV et V.
  8. Ce riche propriétaire est Anâthapindada et l’établissement qu’il donne à Çâkya est Jetavana. Ces noms, qui reviennent à chaque instant dans le Kandjour, sont maintenant parfaitement connus. (L. F.)