Dictionnaire des patois romans de la Moselle/Texte entier/B

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Librairie Istra ; Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg (p. 39-97).
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B

Ba [ba S], s. m. — Premier lait que donne la vache après avoir vêlé. On le donne aux vaches, aux porcs. Voir Baba, Boc.

Bā [bǟ.. gén.], s. m. — Bouche ; baiser (terme enfantin). Bèyeu ~ sus lè jāwe, on n’è m’ besan d’āwe, donner un baiser sur la joue, on n’a pas besoin d’eau (honni soit qui mal y pense). — Bḗye mé to ~, donne-moi ton baiser (ta bouche, ton bec) V.

Baba [bäbä M], s. m. — Lait de la première traite après que la vache a vêlé. Voir Boc.

Baba (È) [bäbä.. M, I], loc. adv. — À califourchon.

Baba (È) [bäbä.. gén.], terme enfantin qui signifie : à boire.

Bābate, voir Bābète.

Babāye [bäbǟy M], s. f. — Niaise, sotte. Fāre lè ~, faire la sotte, rester bouche bée.

Bābe [bǟp.. S], s. f. — Barbe. Voir Barbe.

Bābète [bǟbęt.. gén.], n. pr. — 1o  Barbe. Ce nom se rencontre sous les formes suivantes : Bābate, Bābiche, Bābon, Bèbèche, Bibate, Bibète, Bibi, Bibiche, Bichate, Bichon. 2o  Personne maladroite. 3o  Bonne de curé V.

Babeune [babœ̨n M, bǫbęn I, P, babęn-babœ̨n N, babīn S], s. f. — Babine, grosse lèvre. Se dit toujours en mauvaise part. I s’an foūre pyin lés ~, il s’en fourre plein les babines (il mange beaucoup et avec avidité). T’neūz jeute vate ~, tenez juste votre b. (n’en dites pas trop). I r’moūwe lés ~ come i lèpîn, il remue les babines comme un lapin.

Babeune [babœ̨n M, bǫbęn I, P, babęn-babœ̨n N, bǫbīn.. S, V], s. f. — Bobine.

Bābi [bǟbi.. S, V], loc. adv. — Ne s’emploie que pour marquer le doute. Bābi ! s’i vanrè mo pārin, je me demande si mon parrain viendra.

Babiād [bäbyǟ.. gén.], s. m. — Babillard.

Bābiche, voir Bābète.

Babiḗje [bäbyēs̆-babyēs̆.. gén.], s. m. — Babillage.

Babiōle, Babioūle [bäbyūl.. M, I, P, bäbyūl-bäbyōᵘl N, bäbyōl.. S, V], s. f. — Babiole ; historiette enfantine.

Baboche [bäbǫs̆ M, N, bãbus̆ F], s. f. — Babouche, pantoufle.

Bābon, voir Bābète.

Bābon [bǟbõ S], s. m. — Salive glaireuse qui s’écoule des lèvres.

Bābonou [bǟbǫnu.. S], s. m. — Qui bave. Voir Bèvād.

Babouyād [babuyā F], s. m. — Babillard. Voir Bèrboyād.

Babré [babrēⁱ.. M, N, S, bǫbrēⁱ I, P], s. m. — Gamin, morveux. Couhhe to, manre ~, tais-toi, vilain morveux.

Babu [bäbu M], s. m. — Gobelet à boire.

Babyi [babyi F, S], v. intr. — Babiller. Voir Bèbieu.

Bacale [bakal-bakay M, bǫkǫl I, bękǫl-bǫkol (bakayǫ Novéant) P, bękǫl-bikǫlęt F, bakal N, bakay Landroff, bakǫlǫt V], s. f. — Belette. J’ to f’rā panre pè lè ~, je te ferai prendre par la b. Se dit pour faire peur aux enfants. Cwècheūz vas poyes, lè ~ at tolè, cachez vos poules, la b. est là (faites attention à vos jeunes filles).

Bacanāl [bakanāl F], s. m. — Repas de baptême.

Bacara [bakara Delme], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Bacaré [bakarēⁱ.. M, N, bǫkǫrę.. I, P], adj. — Qui est marqué par la petite vérole. Voir Debacaré.

Bacat [baka M, N, S, bǫkǫ I, P, V], s. m. — 1o  Excédent ou fraction indivisible après partage (ce qu’un préféré reçoit en plus qu’un autre lors d’un partage) ; de trop, en plus du compte. 2o  Petit morceau V. In ~ d’pin bénit, un morceau de pain bénit ; in ~ d’ séve, un morceau de sucre.

Bacāye [bakǟy S], s. f. — Becquée. Voir Becāye.

Bacaye, Bacayot, voir Bacale.

Bac-bōs, voir Bache-boūs.

Bācelate [bǟslat M, N, bāslǫt I, P, (bǟsnat Villers-aux-Oies)], s. f. — Bachelette, petite fille (terme d’amitié).

Bācèle [bǟsęl.. M, I, P, F, N, bǟsēl.. S, bāsēl V], s. f. — Jeune fille. Teu t’ fās priyeu come eune bèle ~, tu te fais prier comme une belle fille. Lè pus bèle ~ n’ pieut bèyeu que ç’ qu’èle è, la plus belle fille ne peut donner que ce qu’elle a.

Eune ~, bèle ~ ;
Dous ~, èsséz d’ ~ ;
Treūs ~, trap d’ ~ ;
Qwète ~ èt lè mḗre,
Cinq’ diāles conte lo pḗre.

Une f., belle f. ; deux f., assez de f. ; trois f., trop de f. ; quatre f. et la mère (sont) cinq diables contre le père. — Lè ~ è manqué, la jeune fille a eu un enfant S. Dons lè vīle, lés ~ tonont lo ki come dés zwoyes qué vont ā mirguèt, dans les villes, les f. tournent le c… comme des oies qui vont au muguet. Mèrièz toutes vos ~ in-n-otondont qu’ lés pétes vonront bḗles, mariez toutes vos filles en attendant que les laides deviennent belles V. La jeune fille est d’abord Bācelîn, puis Bācelon, ensuite Bācelate, enfin Bācèle.

Bāceler [bǟslēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Courir les filles.

Bācelîn, Bācelon, voir Bācèle.

Bācenate, voir Bācelate.

Bache-boūs [bas̆bū M, bǫsbū I, bǫs̆bū-bękbō P, bas̆bū-bas̆bǫw N, bakbō S, bǫkbō V], s. m. — Pivert. ’L ot mḗgue come i ~, il est maigre comme un pivert (il est maigre comme un clou) V.

Bacheu [bas̆œ̨ M, N, bǫs̆ę I, P, bǫs̆i F, bas̆i S, bǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — 1o  Frapper, heurter. ~ è l’euhh, frapper à la porte. 2o  Piocher S, V. 3o  Part. pass. : Toqué, braque.

Bachi [bas̆i S], v. tr. — Bêcher. Voir Bḗcheu.

Bachique [bäs̆ik M, N], adj. — Extravagant, grotesque.

Bāchon [bǟs̆õ.. S, V], s. m. — 1o  Bois ronds qu’on met en travers du chemin pour pouvoir schlitter V. Signifie aussi la grosse planche qui sert à barrer l’eau, soit dans la Sarre soit dans un ruisseau de prairie qu’on veut irriguer. Voir Bauchon. 2o  Homme chauve.

Bāchonè [bǟs̆ǫnę.. S, V], v. tr. — Couvrir, garnir de planches.

Bachou [bas̆u M, N, S, bǫs̆u.. I, P, F, V], s. m. — 1o  Ouvrier qui dirige le marteau dans une forge. 2o  Ouvrier qui pioche la terre S, V.

Bachtyin, voir Bahhtyin.

Bachu [bas̆ü M, N, bǫs̆ü I, P], s. m. — 1o  Petite pelle servant à tasser le fumier sur la voiture. 2o  Maillet pour battre le chanvre. 3o  Banc sur lequel on place la lessive pour l’y battre.

Bacolote, voir Bacale.

Bacon [bakõ M, N, S, bǫkõ I, P, F], s. m. — 1o  Lard. (Les Lorrains de l’est n’estiment que le lard fumé, ceux de l’ouest le préfèrent salé). Coūhhe de ~, bande de lard. Tant lè chète vā au ~ qu’èle so fāt panre, le chat va tant au l. qu’il se fait prendre. 2o  Jambon N. 3o  Le sept et le huit du jeu de cartes, qui est toujours atout.

Bācot [bǟkǫ.. M, N, S], n. pr. — Bacourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Bācule [bǟkül S], s. f. — Poutre placée sur un puits. Voir Baucule.

Bāculer [bǟkülēⁱ.. M, N, S], v. tr. — Prendre qqn. d’un côté par les pieds, de l’autre par les bras et lui frapper le derrière contre la terre.

Bādat [bāda S], s. m. — Baudet. Voir Baudat.

Badiād [badyǟ S], s. m. — Bègue. Voir Baguiād.

Badon [badõ M], s. m. — Abatis.

Bādrecot, Baudrecourt (vill.), voir Baudrecot.

Badyi, voir Baguieu.

Bafandūre [bäfãdǖr M], s. f. — Étoffe mal teinte.

Bafrat [bafra S], s. m. — Toit à porcs.

Bāfrat [bǟfra.. S, bāfrǫ V], s. m. — Ouverture pratiquée dans le mur du grenier et servant à engranger.

Bafrḕye [bäfrę̄y.. M, I, P, N], s. f. — Débauche, orgie, ripaille.

Bāfrot, voir Bāfrat.

Bāfrou [bǟfru.. M, I, P, F, N], s. m. — Qui mange goulûment.

Bagni [bañi F], v. tr. — Baigner. Voir Bingneu.

Bagnus [bäñü M], n. pr. — Bagneux, ferme près de Vernéville, arr. de Metz.

Bagoulād [bägulǟ M, N], s. m. — Diseur de fadaises ; celui qui bredouille, qui est bègue.

Bagouter [bägutēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Bavarder.

Baguḗje [bägēs̆.. S], s. m. — Bagage. Voir Bèguḗje.

Bāguer [bǟgēⁱ M], v. tr. — Donner une bague à sa fiancée.

Bagueuyemant [bagœ̨ymã M, N, bǫgęymã I, P], s. m. — Bégayement.

Baguiād [bagyǟ M, N, bǫgyā I, P, bęgyā F, badyǟ.. S], s. m. — Bègue.

Baguieu [bagyœ̨ M, N, bǫgyę I, P, bęgi F, badyi S], v. tr. — Bégayer, bredouiller.

Baheulaⁱ [bahœ̨laⁱ F], v. intr. — Tousser. Voir Bèheuler.

Bahhtyin [bäχtyẽ.. N, bäχtĩ.. S], n. pr. — Bastien.

Bāhieu [bǟγyœ̨.. gén.], v. tr. — Baiser, embrasser un objet sans vie, une personne morte. Ne s’emploie ordinairement qu’en mauvaise part. T’ pieus ~ l’ cul d’ nate chète, tu peux b. le c… de notre chat. ~ eune bocate anteur lés dous coūnes, b. une chèvre entre les deux cornes (être maigre à pouvoir embrasser une chèvre entre les deux cornes). Voir Bicheu, Rambrèssieu.

Bahou [bahu I], s. m. — Puceron.

Bahoū (au) [bähū M, bähōᵘ-bähū N], loc. adv. — 1o  Au grand air, en plein vent. L’euhh at au ~, la porte est grande ouverte. T’és lèyeu nate mauhon au ~, tu as laissé notre maison ouverte au large. 2o  Au diable. 3o  Extrémité d’un jardin qui n’est protégé que par une haie, qui n’est pas enclos par un mur. Zous jèrdîns au ~ sont sovant rèvèjeus, leurs jardins qui ne sont pas protégés sont souvent ravagés. C. H., iv, 331.

Bāhūre [bǟγǖr.. M, I, P, F, N, S, bāγīr.. V], s. f. — Baisure. Bahuti [bähüti M], s. m. — Ouvrier qui fabrique des bahuts, des coffres.

Bāji, Bājieu, voir Bāhieu.

Bājote [bājǫt F], s. f. — Danse du baiser. On l’annonce comme telle, lorsque danseurs et danseuses ont pris leurs places. Alors le danseur a le droit d’embrasser sa danseuse. Jè dans’rons la ~ assone, nous danserons la Bājote ensemble.

Baké [bakēⁱ.. I], s. m. — Sorte de maladie du blé.

Baké [bakēⁱ.. M, N, bǫkę.. I, P, bakę-bats̆ę-batyę.. S, bǫkę V], adj. — Boiteux. Voir Bakèsse.

Bakenād [baknǟ.. S], s. m. — Celui qui fait sa besogne à moitié.

Bakenè [baknę.. S], v. intr. — Faire sa besogne à moitié.

Bakenīre [bäknīr.. M, N, S], s. f. — 1o  Chambre à grande cheminée où l’on fume le lard. Voir Sachwḗr’. 2o  Vieille maison en ruines.

Baker [bakēⁱ Landroff], v. intr. — Boiter. Voir Bakèsser.

Baker [bakēⁱ.. M, N, S, bǫkę.. I, P], v. tr. — Tinter. Se dit d’une cloche qu’on sonne seule, d’une manière continue, en tirant la corde à petits coups secs, par ex. pour un incendie, pour annoncer la petite messe, pour aller se confesser.

Bāker [bākę-bāᵒkę.. S], v. intr. — Rester bouche bée. Voir Bauker.

Bakèsse [bakęs S], s. f. — Bécasse. Voir Bèkèsse.

Bakèsse [bakęs M, N, bǫkęs I, P], adj. et s. — Boiteux. Voir Baké.

Bakèsser, Bakèssieu [bakęsēⁱ-bakęsyœ̨.. M, N, bǫkęsę.. I, P, V, bakęsi-bats̆ęsi S], v. intr. — Boiter.

Bakèssieu [bakęsyœ̨ M, N], v. tr. — Refouler, recourber.

Bakeū [bakœ̄ N], s. m. — Tocsin.

Bakḗye [bakēy S], s. f. — Becquée. Voir Bècāye.

Bakhoūse [bakhūs M (passim)], s. f. — Chambre à four.

Bakiād [bakyǟ M, N], s. m. — Celui qui frappe.

Bakiāte [bakyǟt Hèmilly], s. f. — Breloque.

Bakieu [bakyœ̨ M], v. intr. — Frapper à petits coups. Voir Baker.

Bakieu [bakyœ̨ M], v. intr. — Travailler du métier de bûcheron. ~ au boūs, aller travailler au bois.

Bakīle [bakīl S, V], s. f. — Poutre placée sur un puits, à laquelle on attache un seau. Voir Baucule.

Bāklèsse [bǟkles M, N, (bōlęs Pontoy), bālęs S], s. f. — Dégât que l’on fait dans un champ en s’y couchant. Voir Bālèsse.

Bakté [baktēⁱ M], s. m. — Brocheton.

Bāl [bǟl.. gén.], s. m. — Bal. Is-ont pèyeu l’ ~ èt j’èvans pèyeu lés vialons, ils ont payé le b. et nous avons payé les violons (nous avons contribué tous les deux).

Balan [bälã.. M, N, F, S], s. m. — 1o  Battant d’une cloche. 2o  Élan, effort, impulsion, mouvement de projection en avant. Éte sus l’ ~, ne savoir quel parti prendre. <span class="coquille" title="2o ">3o  Être sur le point de faire quelque chose. Is sons sus l’ ~ de s’ mèrieu, ils sont sur le point de se marier.

Balance [bälãs.. M, N, S], s. f. — Partie de la voiture. Voir Ché.

Balanci [bälãsi.. S], v. tr. — Balancer. Voir Bèlancieu.

Balançwḗre [bälãswēr.. gén. (balãse V)], s. f. — Balançoire.

Bale [bal F], adj. — Belle. Voir .

Bāle [bǟl.. gén.], s. f. — 1o  Grande boîte que portaient anciennement sur le dos les marchands ambulants ; ballot de marchandises. 2o  Balle, boule de plomb, pelote à jouer.

Baler [balēⁱ.. M, N, bǫlę.. I, P, balę.. S], v. intr. — Fouler aux pieds, piétiner, marcher sur. Ne bale meu sus mè roūbe, ne marche pas sur ma robe. Voir Boler. Bale-Seūr [bal sœ̄r F], s. f. — Belle-sœur. Voir Bèle-Sieu.

Bālèsse [bālęs S], s. f. — Dégât que l’on fait dans un champ en s’y couchant. Voir Bāklèsse.

Balhé [balhēⁱ M], s. m. — Balourd, pataud (sobriquet donné aux habitants de Vittoncourt, arr. de Boulay).

Balièsse, Baliūre [bälyęs, bälyǖr M], s. f. — Balayure.

Balieu [bälyœ.. M, N, S], v. tr. — Balayer ; mettre qqn. à la porte.

Balūsses [bälǖs N], s. f. pl. — Table de communion à l’église.

Balwate [balwat M, S, balwat-bęlwat N, bǫlwǫt I, P], s. f. — Charançon, moucheron. Voir Bawate.

Bamblo-lachè [bãblǫ las̆ę Pontoy], s. m. — Jeu de colin-maillard. Voir Qwètrebeusse.

Bambō, Bambōs, voir Bamboū, Bamboūs.

Bambochou, Bambouchou [bãbǫs̆u.. M, I, P, N, bãbus̆u S, V], s. m. — Débauché, ivrogne, viveur.

Bamboū [bãbū M, I, P, bãbū-bãbōᵘ N, bãbã F, S], s. m. — Église (terme enfantin). V’nans, m’n afant, j’alans an ~, viens, mon enfant, nous allons à l’église.

Bambouche [bãbus̆ F], s. f. — Babouche. Voir Baboche.

Bamboūs [bãbū M, I, bãbū-bãbōᵘ N], s. m. — Bois mis en ban, en défens.

Ban [ gén.], s. m. — Territoire communal. ~ jwindant. S’emploie des communes, des bans qui sont voisins, qui « se joignent ».

Ban [bã M], s. m. — Amas de nuages à l’horizon. I n’y è i groūs ~ au s’la meussant, il y a un gros nuage au soleil couchant.

Banc’ [bãk M, I, P, F, N, bã S, V], s. m. — Banc.

Bancrache, Bancroche [bãkras̆ M, N, bãkrǫs̆ I, P], adj. — 1o  Boiteux. 2o  Mauvaise plume.

Bande [bãt gén.], s. f. — Flèche de lard.

Bandé [bãdēⁱ.. gén.], s. m. — 1o  Bandeau. Lo ~ sus lés-euys, avoir le b. sur les yeux (être aveugle). 2o  Bande, partie du maillot.

Bandḗje [bãdēs̆.. gén.], s. m. — Bandage, surtout bandage herniaire.

Bandeler [bãdlēⁱ.. gén.], v. tr. — Bander.

Bandeliḗre [bãd(ȩ)lyēr M, F, N], s. f. — Écharpe du maire.

Bandereuḕye, Banderḕye, Banderiyāye, Banderiyḕye [bãd(ȩ)rœ̨yę̄y-bãd(ȩ)rę̄y-bãd(ȩ)riyāy-bãd(ȩ)riyę̄y M, N], s. f. — Bande de gens, d’hommes, femmes, enfants, animaux.

Bandereuyeu [bãdrœ̨yœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Flotter en l’air, voltiger. Se dit par ex. d’un drapeau qui claque au vent.

Banderoye [bãdrǫy M, I, N], s. f. — Banderolle, chiffon qui flotte au vent.

Bandiḗre [bãdyēr M, I, P], s. f. — Bannière, étendard.

Banète [banęt F], s. f. — Gros tablier de travail. Voir Bènète.

Bangarde [bãgärt M], s. m. — Garde-champêtre. Voir Banwād.

Baniche (an) [bänis̆.. M, I, P, N, S, panis̆ V], loc. adv. — En chemise. Voir Cubaniche.

Baniōle, Banioūle [bäñūl.. M, I, P, bäñūl-bäñōᵘl N, bäñōl-bañōl.. S, V], s. f. — Mauvaise charrette.

Banon [banõ S, bǫrõ V], s. m. — Hangar à côté de la grange, où l’on entasse les céréales en gerbes ; fenil. Voir Bènon.

Bans [ gén.], s. m. pl. — Publication de mariage à l’église. Is sont dans lous ~, ils sont dans leurs b. (on a fait la publication de leur mariage) F.

Banse [bãs F], s. f. — Panier rond en osier, à deux anses. Banwād [bãwǟ.. gén.], s. m. — Garde-champêtre. Voir Wèjou.

Baquāye [bakǟy-bakēy S], s. f. — Béquée. Voir Bequāye.

Baquè [bakę S, bǫkę V], v. tr. — 1o  Béqueter, mordre. Lés j’līnes boquont lo biè, les poules béquètent le blé V. 2o  Mordre, mordiller. Voir Bequieu. 3o  Heurter V.

Baquion, voir Baquiou.

Baquiou [bakyu M, bǫkyu.. I, P, bakyõ-bakyu N, bǫkyõ-bǫts̆õ S, bǫkyõ V], s. m. — Boquillon ; d'ordinaire on dit : ~ au boūs. Voir Bohhelat.

Baqyi [bakyi], v. tr. — Béqueter. Voir Bequieu.

Bāran (an) [bǟrã.. M, I, P], loc. adv. — En forme de croix.

Baranje [barãs̆ M, N, S, bǫrãs̆ I, P, barãk S, bǫrãk V], s. f. — 1o  Grosse perche ou planche servant de séparation entre deux bêtes dans l’écurie. 2o  Montant de bois auquel on attache les bestiaux. 3o  Lit à ciel soutenu par quatre montants.

Baranke, voir Baranje.

Barau [barō F], s. m. — Bélier. Voir Berād.

Bārau [bǟrō.. M, I, P, F, N], s. m. — Tombereau qui bascule sur deux roues.

Barbate [bärbat M, N], s. f. — Centaurée bluet, appelée vulgairement casse-lunettes (guérirait les maladies de la vue).

Barbe [bärp.. M, I, P, F, bärp-bęrp N, bāp-barp-bǟp-bärp-bęrp S, barp-bāp-bǫrp V], s. f. — Barbe. ~ de boc (bouc), salsifis ; ~ de chiére, pustule sur la lèvre V ; ~ de gays’, clavaire ; reine des prés ; spirée ; ~ de kèpucîn, chicorée fraisée ; ~ de mwinne, cuscute ; ~ de r’nād, astragale de Marseille ; ~ èspagnole, bluet.

Barbelin [bärbȩlẽ français dialectal messin], s. m. — Fruit appelé ailleurs épine vinette. Ce fruit pend à de petites branches qui ressemblent à une espèce de barbe.

Barbis [barbi F], s. f. — Brebis. Voir Bèrbis.

Barbosè [barbosę.. S], v. tr. — Barbouiller. Voir Bèrboser.

Barbou [bärbu M, N, barbu.. I, P], adj. — 1o  Barbu. 2o  S. m. — Vieil homme.

Barbouyād [bärbuyǟ.. S], s. m. — Barbouilleur. Voir Bèrboyād.

Barbouyaje, Barbouyḗje [barbuyas̆ F, barbuyēs̆ S], s. m. — Barbouillage. Voir Bèrboyḗje.

Barbouyemant [bärbuymã.. S], s. m. — Bégayement. Voir Bagueuyemant.

Barbouyi [barbuyi F, S], v. tr. — Barbouiller. Voir Bèrboyeu.

Barbouyou [bärbuyu.. S], s. m. — Barbouilleur. Voir Bèrboyou.

Bārḗje [bǟrēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Barrage.

Bārer [bǟrēⁱ M], v. tr. — Guérir une maladie soit chez les hommes, soit chez les animaux, au moyen de conjurations ou de secrets. ~ lè māye, guérir la conjonctivite.

Barèssè (s’) [baręsę V], v. pron. — S’embarrasser. Voir Bèrèsser.

Baretat [barta S], s. m. — Petit baril.

Bariat [barya S], s. m. — Barillet. Voir Bèriat.

Bāriau [bǟryō.. M, I, P, N, bǟryā.. S], s. m. — Barreau de fenêtre.

Baricatè, Baricotè [bärikatę.. S, barikǫtę V], v. tr. — Barricader ; attacher avec des cordes, enchaîner. Demande : Qu’ot ç’qué ç’ot d’ç’lè ? Sé c’ n’otḗye mi si bin band’lè èt si bin fari baricotè, ç’ pédrat sè band’līre èt sè fari baricotīre. Qu’est-ce que c’est de (que) cela ? Si ce n’était pas si bien bandelé et si bien enchaîné, cela perdrait sa b… Réponse : L’œuf. (Devinette). Barieu [bäryœ̨.. M, I, P, N, S], v. tr. — 1o  Taper, frapper à coups précipités. 2o  Secouer une porte pour l’ouvrir. 3o  V. intr. Piétiner, remuer continuellement. Se dit particulièrement du cheval.

Baril [bäri.. M, I, P, N, bäri-bari S, bǫri V], s. m. — 1o  Baril. 2o  Baratte. 3o  Personne obèse. Qué groūs ~, quel gros tonneau.

Barje [bärs̆ M], s. f. — Dé à coudre, sans fond, qui a la forme d’une large bague.

Barje [bärs̆.. M, I, P], s. f. — Hachette qui sert à tailler les pains de marc qui se trouvent sur le pressoir. Voir Dolūre.

Barnabās [bärnäbǟ.. gén.], n. pr. — Barrabas. ’L at con’hhu d’tot l’monde come ~ è lè pāssion, il est connu de tout le monde comme B. à la Passion.

Barnabé [bärnäbēⁱ.. gén.], n. pr. — Barnabé. È lè Sint Barnabé, lo onze don mwès, lés jos sont au pus long de l’èté, à la St-B., le onze du mois, les jours sont au plus long de l’été.

È Sint Barnabé, some tés nèvèts,
Èt t’as hhūr qu’t’an-n-èrés.

À la St-B., sème tes navets, et tu es sûr que tu en auras. —

È lè Sint Barnabé,
Some tés nèvèts,
Si t’ lés vūs pus grōs,
Some lés pus tōt.

À la Saint-B., sème tes navets, si tu les veux plus gros, sème les plus tôt S.

Bārō [bārō F], s. m. — Bélier. Voir Berād.

Baroche [bärǫs̆.. S], s. f. — Paroisse. Voir Bèrache.

Baron-jaune [bärõ jōn M, N], s. m. — Narcisse des prés.

Baronète [bärǫnęt.. S, V], s. f. — Grenouille qui annonce le temps.

Bas-cul [bä kü M], s. m. — Basset.

Bas-di-cul, Bas-du-cul [bädükü.. M, I, P, N, bädikü S], s. m. — Petit homme dont les jambes sont trop petites pour la taille.

Bāseler (so) [bāzlēⁱ M], v. pron. — Se ballader (terme de refus employé pour renvoyer quelqu’un ou ne pas l’agréer quand il se présente). Qu’ ’l aleusse s’ ~ èyou, qu’il aille se ballader ailleurs.

Basilidion [bäzilidyõ.. M, I, P], s. m. — Onguent cérat servant à guérir la gale.

Basouyḗje [bazuyēs̆ I], s. m. — Sorte d’étoffe.

Basquine [bäskin.. M, I, P, N], s. f. — 1o  Pan d’habit. 2o  Jupon de femme. 3o  Corsage avec basques.

Basse [bas M, bǫs I, P], s. f. — Bosse. Eune de bosse, un(e) par dessus le marché.

Basse [bas S, bǫs V], s. f. — Bêche.

Bāsse [bǟs.. M, I], s. f. — Basse, instrument de musique. An-n-ḗte po dés ~, en être pour des b. (à payer), en être pour sa peine.

Basseler [baslēⁱ M], v. tr. — Bosseler.

Bassenaⁱ [basnaⁱ F], v. intr. — Faire un charivari. Voir Bèssener.

Bassenaje [basnas̆ F], s. m. — Charivari. Voir Bèssenḗje.

Bassieu [basyœ̨ M], v. tr. — Bossuer. Voir Cubassieu.

Bāsson [bǟsõ..], s. m. — Chauve. Voir Blasse.

Bassotè [basǫtę.. S], v. intr. — S’amuser à de menus travaux. Voir Bèssater.

Bassu [basü M, N, bǫsü I, P, F, bǫsi-bǫsü S, bǫsi V], s. et adj. — Bossu. Awer d’l’èsprit austant qu’i ~, avoir autant d’esprit qu’un b. Lo monde at mout ~ quand-i s’bèsse, le monde est très b. quand il se baisse.

Bastringue [bästrẽk.. gén.], s. m. — 1o  Bastringue. 2o  Bruit. An font ~ dans l’écoūle, on fait du bruit dans l’école.

Bastyin [bästyẽ.. gén.], n. pr. — Sébastien. Voir Bahhtyin.

Bat [ba M, N, S, bǫ I, P, V], s. m. — Crapaud. Anfieu come i ~, enflé comme un c. (très fier). — Fāre dés-euys come i ~ d’zos ’n’ oūyèsse, faire des œils comme un c. sous une motte P. On vyint fou an minjant dés ~, paç’ qué ç’ot di vénîn, on devient fou en mangeant des c., parce que c’est du venin (croyance populaire). ~ sofiè, crapaud soufflé (très gros) V.

Batardaⁱ [batardaⁱ.. P, S], v. tr. — Abâtardir. Voir Èbètèrder.

Batchèssi [bats̆ęsi S], v. intr. — Boiter. Voir Bakèsser.

Batche [bäts̆-bats̆.. M, I, P, N], interj. — Bah !

Batchè [bats̆ę S], adj. — Boiteux. Voir Baké.

Batchi [bäts̆i S], v. tr. — Baptiser. Voir Bètieu.

Bātchi [bǟts̆i.. S], v. tr. — Bâtir.

Bate [bat Rémilly], interj. — Ne s’emploie que dans certaines locutions : ~ au diāle, ~ aus-autes, va te promener, etc. Voir Bote.

Bāté [bǟtēⁱ.. gén.], s. m. — 1o  Lit improvisé par terre. 2o  Lit très bas où l’on couchait les enfants et qu’on glissait, le jour, sous le grand lit. Voir Lit.

Batelé [bätlēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Renversé, couché. Se dit des récoltes.

Batenè [bätnę.. S], s. m. — Palonnier. Voir Lemé.

Baterīe [batrī F], s. m. — Machine à battre. Voir Bètḗje.

Batiji [batiji F], v. tr. — Baptiser. Voir Bètieu.

Batisse [bätis.. gén.], n. pr. — Baptiste.

Batisse [batis.. P, S], s. f. — Petit lait. Voir Bètisse.

Bat-quawé [bakawēⁱ-bakǫwēⁱ (biskawēⁱ Peltre) M, bǫkǫwę-brikǫwę.. I, P, bikawœ̨-bikowǫ N, bikawę-bukawę.. S, bǫkǫwę V], s. m. — Têtard de batracien. Cé n’ s’rāt m’ co èssèz pour zōls d’ḗte noyés dans l’āwe dés ~, ce ne serait pas encore assez pour eux d’être noyés dans l’eau des t. (désir de vengeance) V.

Batūre [batǖr F], s. f. — Battoir de laveuse. Voir Bètūre.

Bat-volant [ba vǫlã M, bǫ vǫlã I, P], s. m. — Chauve-souris. Voir Bat, Chaute-seuris, Crèpaud.

Batyè [batyę.. S], s. m. — Boiteux. Voir Baké.

Batyi [bätyi S], v. tr. — Baptiser. Voir Bètieu.

Bauche [bōs̆ M, I, P, N], s. f. — Bâche.

Bauchon [bōs̆õ M], s. m. — Barre d’écluse. Voir Bāchon.

Baucule [bōkül M, I, P, N, bǟkül S, bākīl V], s. f. — Poutre placée sur un puits, à laquelle on attache un seau qui fait bascule. (La veille du jour de l’an, au coup de minuit, on y suspendait autrefois des rubans et des œufs. Le garçon qui arrivait le premier pour cette opération croyait être sûr de se marier dans l’année).

Baudat [bōda M, N, bōdǫ I, P, bāda S], s. m. — 1o  Baudet. Voir Anrḗte. 2o  Chevalet à l’usage des scieurs de long, des cardeurs de laine.

Bau-d’èté [bō d’ètēⁱ.. gén.], s. m. — Filandre, appelé vulgairement, dans notre pays, fil de Notre-Dame, ailleurs, fil de la Vierge.

Baudrecot [bōdrȩkǫ M, N, bādrȩkǫ S], n. pr. — Baudrecourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Baudriāye [bōdriyǟy M], s. f. — Grande quantité de choses qui s’offrent successivement à la vue, comme des pommes, des poires ou des noix qui sortent d’un sac percé, de l’ar- gent qui s’écoule d’une bourse percée, etc.

Baugrenè [bōgrȩnę Sablon], v. intr. — Maugréer.

Baugue [bōk M], s. f. — Bague. Voir Bḗgue.

Bauhhtyin [bōχtyẽ N], n. pr. — Sébastien. Voir Bahhtyin, Bastyin.

Bauker [bōkēⁱ.. M, I, N, bākę-bāᵒkę.. S], v. intr. — 1o  Rester bouche bée. Què qu’i bauke tolè, pourquoi est-ce qu’il reste bouche bée ici ? 2o  Guetter, espionner. 3o  Viser S.

Baulate [bōlat M, N], s. f. — Baleine de parapluie, de crinoline. Voir Baulinne.

Baulḗne, voir Baulinne.

Baulèsse [bōlęs Pontoy], s. f. — Dégât qu’on fait dans un champ en s’y couchant. Voir Bāklèsse.

Baulinne [bōlẽn-bōlēn M, I, bōlēn P, bōlēn-bōlẽn N, bālēn-bāᵒlēn S], s. f. — Baleine. Voir Baulate.

Baume [bōm M, N], s. m. — Menthe aquatique, particulièrement l’origan.

Bausin [bōzẽ Béchy], n. pr. — Bazin. Voir Bèsîn.

Bauté [bōtēⁱ.. gén.], s. m. — Beauté. ~ sans bonté n’ vaut m’ eune sope au lācé, b. sans bonté ne vaut pas une soupe au lait.

Baution [bōtyõ M, N], n. pr. — Sébastien. Voir Bastyin, Bahhtyin.

Bauyād [bōyǟ.. M, I, P, N, bǟyǟ-bāyā.. S, V], s. m. — Criard.

Bauyat [bōya M, N, bōyǫ I, P, bāya S, bāyǫ V], s. m. — Bâillement. ’L è fāt l’ dāryin ~, il a fait le dernier b. (il est mort).

Bauyat [bōya M, N, bōyę V], s. m. — Coin, instrument de fer en angle, qui sert à fendre le bois.

Bauyāye [bōyǟy.. M, I, P, F, N, bāyēy.. S, V], s. f. — Cri, hurlement.

Bauyè, voir Bauyat.

Bauyèsse [bōyęs M, I, P, F, N, bāyęs-bāᵒyęs S, bāyęs V], s. f. — Cri violent. ’L è j’té eune ~, il a jeté un cri violent.

Bauyeu [bōyœ̨.. M, I, P, N, bāyi-bāᵒyi S, bāye, -yœ V], v. intr. — Bâiller. Lés hhalats bauyent, les noix bâillent (elles sont prêtes à tomber.) I bauye è so d’hhorieu lés potes, il bâille à se déchirer les lèvres. — Bāyi lè bouche come i pohhon pèmè, ouvrir la bouche comme un poisson qui se pâme S.

Bauyeu [bōyœ̨.. M, I, P, N, bāyi-bāᵒyi S, bāye, -yœ V], v. intr. — Crier. I bauye come i-n-èvūle qu’ è pedu s’ baton, il crie comme un aveugle qui a perdu son bâton.

Bauyon, Bauyu [bōyõ, bōyü M, I, P, N], s. m. — Bâillon.

Bavaⁱ [bavaⁱ F], v. intr. — Baver. Voir Bèver.

Baverote [bavrǫt F], s. f. — Rabat du prêtre catholique. Voir Bèverate.

Bawād [bawǟ-bǫwā M, N, bǫwā I, P, bawā.. S, bǫwā V], s. m. — Qui jappe, qui aboie.

Bawate [bawat-bǫwat M, N, bǫwǫt I, P], s. f. — Roquet ; petit chien qui aboie toujours.

Bawate [bawat-bǫwat M, N, bowǫt I, P, V, bawat S], s. f. — Fosse de cimetière ; ornière profonde ; en général toute espèce d’excavation.

Bawate [bawat-bǫwat M, N, bǫwǫt I, P, F, V], s. f. — Charançon du blé, moucheron, puceron, insecte qui nage sur les mares de fumier. Tiè, ç’ot sine de ploūve, vol lés bowotes qui vont sus l’āwe, tiens, c’est signe de pluie, voilà les moucherons qui vont sur l’eau F. Voir Balwate.

Bāwe [bāw-bǫw M, N, bǫw I, P, bāw S, bǫw V], s. f. — Fosse, trou ; flaque, mare, fossé bourbeux, ornière profonde, enfin toute espèce d’excavation. Cheūr dans lè ~, tom- ber dans le trou (mourir). Éte dans lè ~, être dans la fosse (être mort). Nate ti gote-t-i dans ’n’ ~ d’āwe, notre toit dégoutte-t-il dans une mare d’eau ? (jeu de mots). Voir Bawate.

Bawemant [bawmã-bǫwmã M, N, S, bǫwmã I, P], s. m. — Aboiement.

Bawer [bawēⁱ-bǫwēⁱ M, bǫwę.. I, P, V, bawǫ-bawœ̨ N, bawę.. S], v. intr. — 1o  Aboyer. 2o  Se dit d’un objet creux qui résonne quand on frappe dessus.

Bawetè [bawtę V], v. intr. — Clignoter. Voir Biaweter.

Bawēye [bawę̄y-bǫwę̄y M, N, bǫwę̄y I, P], s. f. — Petite armoire pratiquée dans le mur.

Bayād [bayā V], s. m. — Maladroit, nigaud.

Bāyād [bǟyǟ.. S, V], s. m. — Criard. Voir Bauyād.

Bāyat [bāya S], s. m. — Bâillement. Voir Bauyat.

Bāye [bǟy M, bāy P], s. m. — Cri, mugissement ; rumeur.

Bāye [bǟy M], s. f. — Poterne, retranchement.

Bāyé [bāye V], s. m. — Gros coin en bois. Voir Chéyt’.

Bayi [bayi F], v. tr. — Donner. Voir Bèyeu.

Bāyeu [bǟyœ̨.. M, I, P, V], v. intr. — Crier à tue-tête, pleurer. ~ come i vé, pleurer comme un veau. An bāyant, lè bocate péd sè golāye, en chevrotant, la chèvre perd sa bouchée.

Bāyer, voir Bauyeu.

Bāyèsse, voir Bauyèsse.

Bāyḗye, voir Bauyāye.

Bāyi, voir Bauyeu.

Bāyisse [bǟyis Donjeux], s. f. — Croûte qui se forme sur la tête des enfants. Voir Bāyon.

Bāyon [bǟyõ-bāyõ.. M, I, P, N], s. m. — Croûte qui se forme sur la tête des enfants ; ulcère couvert d’une croûte. I so r’drasse come i pu sus i ~, il se redresse comme un pou sur un B. (il est très fier). Voir Bāyisse.

Bāyot, voir Bauyat.

Bé, Bḗ, Bèle, Bḗle [bēⁱ (byę V), bęl-bēl.. gén. (bal F)], adj. m. et f. — Beau, belle. J’atons tous t’n amoureūs, donc’ qu’ t’as si bḗle, nous sommes tous ton amoureux, donc que tu es si belle (tellement tu es belle) Albreschviller. Bé, Bèle s’emploie aussi pour renforcer le sens d’un mot : J’ li èvans bèyeu eune bèle āque de grond’bīres, nous leur avons donné beaucoup de pommes de terre.

Bé [bē V], s. m. — Berceau. Voir Bīhhe.

Bèabād [bęäbā.. gén.], s. m. — Invective, injure. Il y è fotu s’ ~, il lui a dit des injures.

Bèbant [bębã Gorze], s. m. — Sot, niais.

Bèbe [bèp M], s. m. — 1o  Joujou, hochet. 2o  Excrément (langage enfantin).

Bèbé [bębēⁱ C. H.], s. m. — Affiquet. Tant ’l èveūt auto d’ lu d’ ~ an clînquant, tant il avait autour (sur) lui d’a. en clinquant.

Bèbèche, voir Bābète.

Bèbḗrt [bębēr gén.], n. pr. — Albert.

Bèbieu [bębyœ̨.. M, I, P, N, babyi F, S], v. intr. — Babiller.

Bèboye [bębǫy Vernéville], s. f. — Culture.

Bèc [bęk gén. (bęk-bœ̨k M, N)], s. m. — 1o  Bec, museau, bouche. ’L è i bwin ~, il a un bon bec (il parle bien). 2o  Bout. Lo ~ dés piéds, le b. des pieds.

Becat [bȩka M, N, bękǫ I, P, bęka S], s. m. — Baiser donné sur les lèvres.

Becater [bȩkatēⁱ M], v. tr. — 1o  Béqueter, picorer. 2o  Battre le blé par petites poignées, avec les mains, sur une table ou sur un tonneau. Becatîn [bȩkatĩ M, N, bękǫtĩ.. I, P], s. m. — Picotin ; petite corbeille où se mesure le picotin.

Becāye [bȩkǟy M, N, bękāy I, P, bakǟy-bakēy S, bǫkēy V], s. f. — 1o  Becquée. 2o  Un peu, une miette, une petite part.

Bècbassiāye [bękbsyǟy M, N, bękbǫsyāy I, P], s. f. — Sinuosité.

Bècbassieu, bècbossiè [bękbasyœ̨ M, N, bękbǫsyę I, P], v. intr. — Serpenter. — Part. pass. : Tortueux ; bossué.

Bècbōs [bękbō P], s. m. — Pivert. Voir Bacheboūs.

Bèch, voir Bèhh et composés.

Bechat [bȩs̆a-ps̆a M, N, S, ps̆ǫ I, P, F], s. m. — Bichet, mesure de capacité pour les matières sèches, le quart de quarte. Autrefois, on l’employait aussi pour les liquides.

Bḗchate [bēs̆at M, N, bēs̆ǫt I, P], s. f. — Petite bêche.

Bèchāwe, voir Bèhhāwe.

Bḗche [bēs̆.. M, I, P, N, bēs̆-bœ̄s̆ S], s. f. — Bêche. Voir Basse.

Bècheler, voir Bèhheler.

Bḗcheu [bēs̆œ̨.. M, I, P, N, bas̆i-bēs̆i-bœ̄s̆i S, bǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — 1o  Bêcher. 2o  V. pron. Marcher en se dandinant.

Bḗcheūr [bēs̆œ̄r M], s. m. — Garçon d’honneur à une noce, à un bal.

Bèchi, voir Bèhhi.

Bèchi [bęs̆i-bēs̆i S], v. tr. — Bercer. Voir Bīhhieu.

Bèchieu, voir Bèhhieu.

Bèchîn, voir Bèhhîn.

Béchote [bes̆ǫt V], s. f. — Bûchette. Voir Beuchate.

Bèchwāye [bęs̆wǟy.. M, I, P], s. f. — Contenu d’une hotte de vendangeur. Voir Bèhhwāye.

Bècole [bękǫl F], s. f. — Belette. Voir Bacale.

Bècot, voir Becat.

Bècotîn, voir Becatîn.

Bḗcoup [bēku M, I, P, bēkǫ S], adv. — Beaucoup. Voir Totpyin.

Becré [bȩkrēⁱ M, N, bękrēⁱ I, P], s. m. — Pointe ou bec de soulier.

Becrer [bȩkrēⁱ.. M, N], v. tr. — Béqueter. Lè poye è becré dés vḗhhs, la poule a béqueté des vers.

Bèdèle [będęl M, I, P, N], s. f. — Cheville ouvrière qui régle une charrue ; fer servant à fixer la chaînette qui joint l’avant-train de la charrue à l’arrière-train.

Bèdèle [będęl M], s. f. — Bardane.

Bedène [bȩdęn M, N, będęn I, P], s. f. — Oseille sauvage.

Bedḗne, voir Bedinne.

Bḗdeu, voir Bḗdu.

Bèdiner [będinēⁱ.. M, I, P, N, badinę.. S, bǫdinę V], v. intr. — Badiner.

Bedinne [bȩdẽn M, I, będēn P, bȩdẽn-bȩdēn N, bĕdēn S, bȩdēn V], s. f. — Bedaine. On wot bin po sè ~ qu’i n’ot m’ trouwand po lè guḗle, on voit bien par sa b. qu’il n’est pas paresseux pour la gueule (il est très gourmand) V.

Bèdleure [będlœ̨r Nébing], s. f. — Tonnelet.

Bedondinne [b(ȩ)dõdẽn M], s. f. — Bedaine. Qué ~, r’wāte i poū, quelle b., regarde un peu.

Bḗdu [bēdü M, I, P, N, bēdü-bēdœ S], loc. interj. — Bon dieu ! pardi !

Begat [bȩga M, N, bęgǫ I, P], adj. — Bigot.

Begater [bȩgatēⁱ M], v. intr. — Être d’une dévotion outrée, étroite, mal entendue.

Begnant [bȩñã M, I, P], part. prés. — Ne se rencontre que dans la locution : ~ sînse vos, soyez le bienvenu ; et fāre lés ~, souhaiter la bienvenue.

Bḗgne [bēñ V], s. f. — Bigne. Voir Beugne. Bègneu [bęñœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Voiturier qui conduit les bannes. Neūr come i ~, noir comme un b.

Bḗgnè (so) [bēñę.. P, N, S, V], v. pron. — Se baigner. Voir Bingneu.

Bègneūs [bęñœ̄ M], n. pr. — Bagneux, ferme située près de Vernéville, arr. de Metz.

Bégnote [beñǫt V], s. f. — Cuvier. Voir Beugnate.

Bḗgnou [bēñu.. P, N, S, V], s. m. — Baigneur. Voir Bingnou.

Bḗgue [bēk M, N, bāᵒk-bāk S], s. f. — Bague, anneau de mariage ; anciennement, elle était en argent, avec deux cœurs couronnés gravés sur la face. Voir Baugue.

Bèguḗje [bęgēs̆.. M, I, P, N, bagēs̆ S, bāgēs̆ V], s. m. — Bagage.

Bèguenauder [bęgnōdēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Remuer la bouillie, la confiture, avec une cuiller.

Bèguenauder [bęgnōdēⁱ M], v. intr. — Tuer le temps ; courir la prétentaine.

Bèguenote [bęgnǫt I, P], s. f. — Longue cuiller en bois pour faire les confitures, etc. Voir Beuguenate.

Beguer [b(ȩ)gēⁱ M, bęgę.. S], v. intr. — Bégayer.

Bḗgues [bēk M, I], s. f. — 1o  Hardes ; vieux meubles. 2o  Trousseau de mariée.

Bèguèsse [bęgęs Aboncourt], s. f. — Bécasse. Voir Bakèsse.

Bèguète [bęgęt M, N, bęgęt-bǫgęt I, P, bagęt S, bāgęt V], s. f. — Baguette, verge.

Bèguiad, Bègui, voir Baguiād, Baguieu.

Beguîn [bȩgĩ M, N, bęgĩ.. I, P], s. m. — 1o  Museau. Awer sus l’ ~, avoir sur le m. (recevoir des coups sur la figure, la tête). 2o  Vantard. 3o  Animal tacheté.

Bèguîn [bęgĩ M, I, N], s. m. — Béguin ; anciennement, coiffe des petits enfants qui ne portaient pas encore de bonnet.

Behater [bȩhatēⁱ.. M, N, S, bęhǫtę.. I, P, behotę V], v. intr. — 1o  Tousser avec des crachotements, surtout comme le font les ivrognes et les emphysémateux. Se dit aussi des moutons. Voir Beuhheler. 2o  Être maladif, languir, dépérir V.

Behègne [bȩhęñ M, N, bęhȩñ I, P], s. f. — Attache pour les vaches ; endroit où l’on attache les bêtes à l’écurie.

Beheugneu [bȩhœ̨ñœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Tousser souvent. Voir Beuhheler.

Bèheuler [bęhœ̨lēⁱ.. M, I, P, N, bahœ̨laⁱ F], v. intr. — Toussoter. Voir Beuhheler.

Bèheutād [bęhœ̨tǟ.. M, I], s. m. — Tousseur. Se dit de celui qui tousse continuellement, qui tousse en crachant. Voir Beuhhelād.

Bèhh [bęχ gén. (bas̆ F)], adj. — 1o  Bas. ~ doūs (dos), personne qui marche en baissant le dos. Mate ~, mettre bas (vêler). Ce ~, ici-bas ; lo tams vyint ~, le temps devient b. (il va pleuvoir) ; ~ lè, là-bas. — Hāt ou ~, haut ou b. (de peu d’importance). Vitōz co bwore in wore : qu’āt ç’qué vos v’lāz, deūs sous hāt ou ~, venez encore boire un verre : qu’est-ce que vous voulez, deux sous en haut ou en b. (de plus ou de moins) V.

Bèhhāwe [bęχāw-bȩχǫw M, bęχǫw I, P], s. f. — 1o  Hotte en sapin servant à porter le raisin et le vin. Voir Rè. 2o  Baquet M.

Bèhh-Bḗveū [bęχ bēvœ̄ M, I, P, N], n. pr. — Basse-Bèvoy, château situé près de Peltre, arr. de Metz.

Bḗhhe [bēχ S, bē V], s. f. — Berceau. Voir Bīhhe.

Bèhhe-co [bęχ kǫ M, I..], s. f. — Basse-cour. Bèhheler [bęχlēⁱ.. M, I, P], v. intr. — S’éventer. Se dit particulièrement du vin. — Part. pass. : Disjoint par l’action du soleil. S’emploie en parlant d’un cuveau, d’un tonneau.

Bèhhe-masse [bęχ mas.. gén.], s. f. — Messe non chantée. On n’ dit pwint d’ bèhhe-mosse toci, on ne dit pas de messe-basse ici. Se dit d’une personne qui parle bas à une autre, pour ne pas être entendue d’une tierce personne V.

Bèhhe-meti [bȩχ mȩti.. M, I, P, N], s. m. — Métier que l’on peut mettre sur les genoux.

Bèhhi [bęχi M, N], n. pr. — Bèchy, vill. de l’arr. de Metz.

Bḗhhi, Bḗhhié [bēχi S, bēχye V], v. tr. — Bercer. Voir Bīhhieu.

Bèhhieu [bęχyœ̨.. gén.], v. tr. et intr. — Baisser, abaisser. Se dit aussi du soleil. I faut s’ ~ quand-on n’pieut m’ s’ t’nîn dreūt, il faut se b. quand on ne peut se tenir droit (il ne faut pas vivre au-dessus de ses moyens).

Bèhhîn [bęχĩ.. M, I, P], s. m. — Bassin.

Bèhhōwe, voir Bèhhāwe.

Bèhhwāye [bęχwǟy.. M, I, P], s. f. — Contenu d’une hotte de vendange.

Bèhotè [bęhǫtǫ.. I, P, V], v. intr. — Toussoter. Voir Behater.

Bèjordi [bęjǫrdi Rombas], s. m. — Tiretaine.

Bèkène [bękęn Vernéville], s. f. — Cime d’un arbre.

Bèkèsse [bękęs M, (bęgęs Aboncourt) I, P, N, bakęs S, bǫkęs V], s. f. — Bécasse.

Bèkeune [bękœ̨n M, bękęn I, P], s. f. — Pointe, bout pointu.

Bèkiau [bękyō’' Sablon], s. f. — Auge où mangent les porcs.

Bèlance [b(ȩ)lãs M, I, P, b(a)lãs N, S, bǫlãs V], s. f. — 1o  Balance. IMAGE 2o  Palonnier N, S. Voir Ché. 3o  Attelage de deux chevaux de front. 4o  Balançoire.

Belancieu [b(ȩ)lãsyœ̨.. M, N, balãsi F, S, bǫlãsye V], v. tr. — Balancer.

Belanje [b(ȩ)lãs̆ S], n. pr. — Bellange, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Belasse [b(ȩ)las M, N, b(ȩ)lǫs I, P], s. f. — Bosse à la tête ; tumeur. On dit aussi Bolasse.

Belassieu [b(ȩ)lasyœ̨ M, N, blǫsyę I, P], v. tr. — Bossuer.

Bèle [bęl.. gén.], s. f. — 1o  Atout, au jeu de cartes ; la parti qui décide de qui perd ou gagne définitivement. 2o  Lune. 3o  Temps. J’ā ~, j’ai b., j’ai le temps. 4o  Aisé. J’ l’ã ~ èva lu, j’ai bien aisé avec lui. — 5o  Peur, crainte. J’ovḗye ~, j’avais peur V. Voir Bé.

Bḗlè [bēlę V], v. intr. — Bêler. Voir Beūler.

Bḗlemant [bēlmã gén. (bēlmõ V)], adv. — Bellement, lentement, doucement, ni bien ni mal. Comont qu’ çè vè ? — Tot b., come lo morchand d’célḗhhes an-n-ivḗr, comment que ça va ? — Tout b., comme le marchand de cerises en hiver V.

Bḗle-mḗre [bēl mēr.. gén.], s. f. — Belle-mère. N-é āhhtant d’bones ~ qué n-é d’roujes zwoyes, il y a autant de bonnes b. qu’il y a d’oies rouges V.

Bḗle-sieu [bēl syœ̨ M, I, P, N, bal sœ̄r F, bēl sēr V], s. f. — Belle-sœur.

Bḗle-Tinje [bēltẽs̆ M], n. pr. — Belle-Tanche (bel étang), ferme située près de Metz.

Bḗlḗye [bēlēy V], s. f. — Bêlement.

Belihhe [blīχ M, N], n. pr. — Berlize, vill. de l’arr. de Metz.

Bèlosse, Bèlossiè, voir Belasse, Belassieu.

Bḗlous [bēlu V], adj. — Chassieux. Voir Beūlous.

Bèlsamine [bęlsämin.. M, I, P, F, V], s. f. — Balsamine.

Bèlwate [bęlwat N], s. f. — Charançon. — Voir Balwate.

Bḗmi [bēmi P], v. intr. — Moisir. Part. pass : moisi. Voir Bimmi.

Bèn’ [bęn I, P], adv. — Bien. Voir Beun’.

Bènāde [bęnǟt.. M, I, P, N], s. f. — 1o  Panier double, en osier, que portent les ânes comme une besace, de chaque côté des flancs. 2o  Ventre d’un animal qui a trop mangé. 3o  Panier de coquetier S.

Bènāye [bęnǟy M, N], n. pr. — Bannay, vill. de l’arr. de Boulay.

Bène [bęn gén.], s. f. — Manne d’osier. À Metz, en commençant un conte, à la veillée, on ne manquait jamais de débuter par la tirade suivante :

C’était une fois une reine
Qui ch… dans une bène ;
Pierre et Jean étaient dessous,
Qui ramassaient tout.

Bḗne [bēn V], s. f. — Contusion. Voir Beugne.

Bènerat [bęnra M (passim)], s. m. — Sergent de police. Il portait, aux processions, le bannière de la paroisse.

Bènète [bęnęt M, I, P, N, banȩt F], s. f. — Tablier à coins ronds, à l’usage des vignerons ; gros tablier de travail.

Bèneuchtrof [bęnœ̨s̆trǫf S], n. pr. — Bénestroff, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Bènir [bęnī(r) gén.], v. tr. — Bénir. Bèyeu l’bwinr Dieu v’bènisse, donner le bon Dieu vous bénisse (renvoyer un pauvre sans lui donner l’aumône ; refuser quelque chose à qqn).

Bènisse [bęnis gén.], s. f. — 1o  Souhait que l’on exprime à qqn. qui vient d’éternuer. 2o  Fāre ~, faire Bènisse, dodeliner de la tête en dormant.

Bènitieu [bęnityœ̨.. gén.], s. m. — Bénitier.

Bènon [bęnõ M, I, P, N, banõ S, bǫrõ V], s. m. — 1o  Hangar à côté de la grange, où l’on entasse les céréales en gerbes. 2o  Fenil.

Bènvenin [bęnvenẽ P], v. intr. — Recevoir un bon accueil. Voir Binvenîn.

Benwèt [bȩnwę gén.], n. pr. — Benoît.

Benwète [bȩnwęt M, I, P, N], s. f. — Benoîte (plante).

Bḗ-pḗre [bēpēr.. gén.], s. m. — Beau-père.

Bequé [bȩkēⁱ.. M, I], s. m. — Petit bec.

Bequer (so) [bȩkēⁱ.. M, I, P], v. pron. — Se heurter.

Bequèsse [bȩkęs M, I], s. f. — Heurt.

Bèqui [bęki M, I], s. m. — Ne se rencontre que dans l’expression : Fāre so ~, bouder.

Bequieu [bȩkyœ̨.. gén.], v. tr. — Béqueter. Lés pijons s’ kèrèssent an s’ bequiant, les pigeons se caressent en se béquetant.

Bèrache [bęras̆ M, barǫs̆ S], s. f. — 1o  Paroisse. J’ā vu dés bḗtes è lè fwḗre, i an-n-èveūt de totes lés ~, j’ai vu des bêtes à la foire, il y en avait de toutes les paroisses. 2o  Es- pèce, sorte, catégorie. S’emploie avec une nuance de mépris.

Berād [bȩrǟ.. M, N, S, bęrā I, P, bęrā-barō F], s. m. — 1o  Bélier. S’emploie aussi comme injure. 2o  Petit nuage S.

Bèrat [bęra M, N], s. m. — Baril.

Bèrbate [bęrbat M, bęrbǫt I, P], s. f. — 1o  Petite vesce ; casse-lunettes, dont les pétales servaient à fabriquer une eau pour conserver la vue. 2o  Loche (petit poisson de rivière).

Bèrbater [bęrbatēⁱ.. M, N, bęrbǫtę.. I, P, S], v. intr. — Barboter, patauger dans la boue.

Bèrbe [bęrp N, S], s. f. — Barbe. Voir Barbe.

Bèrbelāye [bęrbȩlǟy.. M, I, P], s. f. — Givre.

Bèrbelîn [bęrbȩlĩ M, I], s. m. — Épine vinette (Berberis).

Bèrbeuyon [bęrbœ̨yõ M, I, P], s. m. — 1o  Petit barbeau. 2o  Fleur de coudrier.

Bèrbiche [bęrbis̆ M, I, P, N, barbis̆-bęrbis̆ S], s. f. — Barbiche.

Bèrbieu [bęrbyœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Barbier, coiffeur.

Bèrbis [bęrbi M, I, P, N, barbi-bęrbi F, bęrbi-bęrbü S, bǫrbit V], s. f. — Brebis. Ç’at lè ~ don bwin Dieu, c’est la b. du bon Dieu (c’est un homme pacifique). An n’ pālent meu tant d’eune ~ guèloūse qu’ n’an-n-èveusse quèques tèches, on ne parle pas tant d’une brebis galeuse qu’elle n'ait quelques taches (il n’y a pas de fumée sans feu). ~ que brāt, péd sè golāye, b. qui bêle perd sa bouchée. — I n’ faut qu’eune ~ galeūse po ampèster tortot l’tropé, il ne faut qu’une b. galeuse pour empester tout le troupeau S.

Bèrboser [bęrbǫzēⁱ.. M, I, P, N, (bęrbuzēⁱ Landremont), barbǫzę-bęrbǫzę.. S, bǫrbõze V], v. tr. — Badigeonner, barbouiller. Se dit de la figure. — Part. pass. : mal élevé V.

Bèrbosou [bęrbǫzu M, I], s. m. — Barbouilleur, mauvais peintre.

Bèrbote, Bèrbotè, voir Bèrbate, Bèrbater.

Bèrboyād [bęrbǫyǟ.. M, I, P, N, barbuyā F, barbuyǟ.. S, bǫrbuyā V], s. m. — Bredouilleur ; bavard ; celui qui ne sait la plupart du temps ce qu’il dit. ’L at pèrmis è i ~ de s’ repanre trōs fwès, il est permis à un b. de se reprendre trois fois S.

Bèrboyḗje [bęrbǫyēs̆.. M, I, P, N, barbuyas̆ F, barbuyēs̆ S, bǫrbuyēs̆ V], s. m. — Barbouillage.

Bèrboyeu [bęrbǫyœ̨.. M, I, P, N, barbuyi F, S, bǫrbuye, -yœ V], v. tr. — Barbouiller en parlant, marmonner, parler à tort et à travers. ’L ont ène si bone longue, is borbouyont tant qu’is f’rénent bète qwète montḗnes insōne, elles ont une si bonne langue, elles bavardent tant qu’elles feraient se battre quatre montagnes ensemble V.

Bèrboyou [bęrbǫyu.. M, I, P, N, barbuyā F, barbuyu S], s. m. — Peintre, badigeonneur.

Bèrbus [bęrbü S], s. f. — Brebis. Voir Bèrbis.

Bèrchon [bęrs̆õ V], s. m. — Cruche.

Bèrçwḗre [bęrswēr M, I], s. f. — Berceau. Voir Bīhhe.

Bèrdak, Bèrdi(k), Bèrdin, Bèrdo, voir Beurdi-Beurda.

Bèrdèle [bęrdęl P], s. f. — 1o  Broche de la bobine du rouet. 2o  Mauvaise langue. Voir Beurdèle.

Bèrdouye [bęrduy V], adj. — Bredouille. Voir Beurdouye.

Bèrègne [bęręñ M, I, P, N, S], s. f. — Jument inféconde ; mauvaise jument ou mauvais cheval. Choch come ène ~, sec comme une vieille rosse P. — Ce mot s’emploie aussi comme injure. Bèrèque [bęręk M, N, S, bǫręk I, P, barak F, bǫręk V], s. f. — Baraque.

Bèrèsser (so) [bęręsēⁱ.. gén.], v. pron. — 1o  S’embarrasser, se soucier ; s’occuper. Lés jans lè n’sé bèrèssot m’ pās mal qué vont qu’ ’l otéhhe, ces gens ne se soucient pas mal quel vent qu’il fait V. 2o  N’avoir que faire de, se moquer de. Je m’bèrèsse de lu èt d’ s’n èrjant, je me moque de lui et de son argent.

Bèreū [bęrœ̄ I, P], s. m. — Petit baril.

Bèreūs (Haut) [bęrœ̄ M, I, P], s. m. — Le haut-barrois, sorte de danse en usage dans la campagne messine et lorraine.

Bḗrewad [bērwǟ.. M, I, P, F, N], n. pr. — Beauregard, vill. de l’arr. de Thionville.

Bèrgāye [bęrgǣy I, P], s. f. — Un brin, un atome, un rien. Voir Beurgueuye.

Bèrguègnād [bęrgęñā I, P], s. m. — Marchandeur. Voir Beurguegnād.

Bèrguègnè [bęrgęñę I, P], v. tr. et intr. — Marchander. Voir Beurguegneu.

Bèrguègnè [bęrgęñę I, P], v. tr. — Pousser. Voir Beurguegneu.

Bèrguègnote [bęrgęñǫt I, P], s. f. — Chevalet. Voir Beurguegnate.

Bèrguḗne [bęrgēn V], s. f. — Personne dégingandée et de mauvaise mine.

Bèrguḗnè [bęrgēnę V], adj. — Qui est pressé de travail, qui a beaucoup à faire.

Bèrguḗnè [bęrgenę V], v. tr. — Bourrer, pousser.

Bèrguḕye [bęrgę̄y P], s. f. — Un brin. Voir Bèrgāye.

Bèriat, Bèrion [bęrya, bęryõ M, bęryǫ I, barya S, bǫryǫ V], s. m. — Petit baril.

Berion [bȩryõ N], s. m. — Petit bélier ; petit cochon ; petit taureau : un quelconque de ces trois animaux quand il est petit et chétif.

Beriou [bȩryu M, bęryu I], s. m. — Pilon servant à broyer le poivre.

Bèrjeu (so) [bęrjœ̨.. M, I, P, F], v. pron. — Se déjeter, se bomber, en parlant d’un fond de tonneau ou de cuveau. Voir Ambèrjeu.

Bèrjḗre [bęrjēr M, I, P, N], s. f. — Femme qui consulte les urines pour reconnaître les maladies.

Bèrjḗre [bęrjēr S, V], s. f. — 1o  Bahut à couvercle plat, servant à conserver des aliments. 2o  Sorte de canapé grossier V.

Bèrjerḕye [bęrjȩrę̄y gén.], s. f. — Bergerie.

Bèrji [bęrji.. gén. (bęrje V)], s. m. — Berger. Ç’at auss’ rāre que d’lè swou d’ ~, c’est aussi rare que de la sueur de b. (cela n’existe pas). — Lo bèrji wode lés borbis, lo hodié lés couchons, le berger garde les brebis, le hodié les cochons V. Voir Hèdi.

Bèrlan [bęrlã I, P, F], s. m. — Bruit, tapage.

Bèrlaudè [bęrlōdę.. I, P], v. intr. — S’agiter tout en ne faisant rien. Voir Beurlauder.

Berlè [bȩrlę V], v. tr. et intr. — Brûler. Voir Breuler.

Bèrli [bęrli-bœ̨rli S], s. m. — Ce mot ne s’emploie que dans la locution : V’an-n-ḗz byin ~, vous en avez bien de quoi ! c.-à-d. : ce que vous avez n’en vaut pas la peine. Val bin ~ !, voilà bien de quoi (ce n’est rien).

Bèrlibonbon [bęrlibõbõ F], s. m. — Compère-loriot.

Bèrlînk [bęrlĩk M, I], s. m. — Jeu analogue à celui de pigeon vole.

Bèrlînkwènsîn [bęrlĩkwęnsĩ V], s. m. — Gâchis, brouillamini. In vol ĩk dés ~, j’ n’ sés po qué bout c’moncier, en voilà un (des) g., je ne sais par quel bout commencer. Bèrlique-Bèrloque [bęrlik-bęrlǫk I, P, N], loc. adv. — À moitié ivre. Voir Beurlique-Beurlaque.

Bèrloque [bęrlǫk], s. f. — Petite cloche. Voir Beurlaque.

Bèrlote [bęrlǫt I, P], s. f. — Tête. Voir Beurlate.

Bèrloquè [bęrlǫkę.. I, P], v. intr. — Vaciller. Voir Beurlaquer.

Bèrnād [bęrnǟd.. gén.], n. pr. — Bernard. Lè corone Sint ~, la couronne de St.-B. (l’arc-en-ciel).

Bèrne [bęrn M, I, P, N, S], s. f. — Fossé d’une route. ’L è chu dans eune ~, il est tombé dans un fossé.

Bèrnot [bęrnǫ V], s. m. — Bœuf, vache dont la couleur de la robe tire sur le brun.

Bèronvèle [bęrõvęl M, N], n. pr. — Baronville, vill. de l’arr. de Forbach.

Bèrou [bęru M, N], s. m. — Baril, tonneau.

Bèrtḗle [bęrtēl V], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Bèrtèlemi [bęrtelmi M, I, P], n. pr. — Barthélemy.

È lè sint ~,
Lè hhieule au peumîn.

À la Saint-B., l’échelle au pommier (il est temps de cueillir les pommes).

Bèrtrèle [bęrtręl I, P], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Bèrtūre [bęrtǖr I, P], s. f. — Huche à pain. Voir Beurtūre.

Bèrzingue, Bèrzinguè [bęrzẽk-bęrzẽgę V], adj. — Libation. Voir Branzingue.

Bès [bę M, I, P], s. m. — 1o  Bas. 2o  Culotte. 3o  Vêtement en général.

Besagne [b(ȩ)zañ M, N, S, b(ȩ)zǫñ I, P], s. f. — Habit, vêtement. Mate sè bèle ~, mettre son habit des dimanches, des jours de fête. (Pour les anciens costumes du milieu du siècle dernier, voir les différents culs de lampe représentant des paysans ou des paysannes).

Besagnou [b(ȩ)zañu M, N, b(ę)zǫñu I, b(ę)zǫñǫw P], s. m. — Travailleur.

Besan [b(ȩ)zã gén. (bzõ V)], s. m. — Besoin. ’L an-n-è d’~, il en a besoin. Quand-on-n-è ~ de ryin, on l’è byin toūt treuvé, quand on n’a besoin de rien, on l’a bientôt trouvé. Se dit d’une personne ou d’un endroit où il est inutile de s’adresser pour un service.

Besate [bȩzat-psat M, bęzǫt-psǫt I], s. f. — Carte de peu de valeur.

Bezāye [b(ȩ)zǟy.. M, I, P, N], s. f. — Clef ou crochet en bois qui servait, avant la propagation des serrures, à ouvrir les portes en soulevant le loquet placé intérieurement (la bobinette du Chaperon rouge).

Besāye [b(ȩ)zǟy.. M, I, P, N, bizāy F], s. f. — Course subite et folle. Se dit des chevaux et des vaches.

Beser [b(ȩ)zēⁱ.. M, I, P, N, bizaⁱ F], v. intr. — 1o  Fuir, courir follement. Se dit particulièrement des vaches piquées des mouches. On fait Beser les vaches en imitant derrière elles le bourdonnement des taons. À ce bruit, tout le troupeau dresse les oreilles et lève la queue en trompette. 2o  Se dit d’une domestique qui quitte sa place sans avoir donné son congé (Vry !).

Besīgues [bȩzīk M, N, bęzīk I, P], s. f. pl. — Bésicles, lunettes.

Bèsîn [bęzĩ.. M, I, P, N], n. pr. — Bazin, le bonhomme que l’on voit dans la lune. Wèyeūz v’ ~ dans lè lūne èva s’ fègat d’peunes ? Voyez-vous B. dans la lune avec son fagot d’épines ?

Besîngues [bȩzĩk M, I], s. f. — Sorte de jeu de cartes où le perdant reçoit des coups sur les ongles.

Besinje [b(ȩ)zẽs̆ M, I, S], n. pr. — Bezange, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés pahhous d’ gueurnouyes d’ lè piate ~, les pêcheurs de gre- nouilles de Bezange la Petite (sobriquet.)

Bèsinne [bęzẽn M, I], s. f. — Peau (terme de mépris). J’ li creuvereūs lè ~, je lui crèverais la peau, la basane.

Bèskétè [bęsketę V], v. intr. — Faire un travail qui demande peu de peine.

Bèskéyon [bęskeyõ V], s. m. — 1o  Enfant mou, douillet. 2o  Valet au jeu de cartes.

Besō [b(ȩ)zōᵘ N], s. m. — Instrument en fer contourné, assez long, qui servait autrefois de clef pour fermer ou ouvrir les portes de l’extérieur.

Besogne, Besognou, voir Besagne, Besagnou.

Beson [b(ȩ)zõ M, I, P, N, S], s. m. — Lourdaud, bêta.

Beson [bzõ V], s. m. — Besoin. Voir Besan.

Bèsque [bęsk M, I, P], s. m. — Basque d’un corsage.

Bésoterie [bezǫtrī V], s. f. — Petit ouvrage. Ce mot s’emploie ordinairement au pluriel.

Bèssater [bęsatēⁱ.. M, N, bęsǫtę I, P, basǫtę-bęsǫtę.. S, besǫtę V], v. intr. — S’amuser à des choses vaines et frivoles, à de menus travaux.

Bèsse [bęs M, I, P, N], s. f. — Défense, piquet surmonté d’une touffe de paille, ou simplement branche d’arbre garnie de feuilles. Cette branche, fichée en terre, sert de borne provisoire, ou marque que les bestiaux ne doivent pas pâturer dans le champ.

Bèsse [bęs I, S, V], s. f. — 1o  Flaque d’eau ; endroit marécageux. 2o  Bas-fond dans la montagne ; vallon. Lè ~ di Bianc Ri, la vallée du Blanc-Rupt. Lo ri cot dans lè ~, la rivière coule dans la vallée V.

Bèssenāde, Bèssenḗje [bęsnǟt-bęsnēs̆.. M, I, P, N, S], s. f. — Charivari que l’on fait, avec toutes sortes d’instruments, à un veuf ou une veuve qui se remarie. Voir Tacsîn.

Bèssener [bęsnēⁱ.. gén. (basnaⁱ F)], v. tr. — 1o  Chauffer un lit au moyen d’une bassinoire. 2o  Bassiner une plaie. 3o  Faire un charivari à un veuf ou une veuve qui se remarie. Ce concert discordant commence le jour de la publication des bans à la mairie et se répète chaque jour, jusqu’à la veille du mariage. Voir Tacsiner.

Bèssenūre [bęsnǖr.. M, I, P, N, bęsnœ̄r S, bęsnēr V], s. f. — Bassinoire.

Bèssè [bęsę V], v. intr. — Pleuvoir à grosses gouttes. J’ā in manre paraplīe, i bèsse, j’ai un mauvais parapluie, il pleut à grosses gouttes (il laisse passer la pluie). — Part. pass. : Mouillé jusqu’aux os. J’ons èti bèssè iyḗr, j’ons èvi lè nouwḗye sis l’ dōs, nous avons été mouillés hier, nous avons eu la pluie sur le dos.

Bèssi [bęsi Courcelles-Chaussy], s. m. — Rondelle de fourneau.

Bèssîn [bęsĩ.. gén.], s. m. — Bassinet ; surtout casserole de cuivre munie d’une longue queue, qui sert à puiser de l’eau dans le seau.

Bèssîn d’ōr [bęsĩ d’ōr Maizières-lès-Vic], s. m. — Renoncule des prés.

Bèssine [bęsin M, N, S], s. f. — Vase de nuit.

Bèsson [bęsõ M, I], s. m. — Basson.

Bèssotè, voir Bèssater.

Bèstate [bęstat-bęstǫt V], s. f. — Récipient à l’usage de la cuisine ; petite bouteille. Voir Beuchté. Bèstiasse [bęstyas M], s. f. — Personne stupide.

Bèstote, voir Bèstate.

Bètād [bętǟ.. gén.], s. m. — Enfant naturel.

Bètād [bętǟ.. gén.], — 1o  Bâtardeau. 2o  Mare croupissante.

Bètā-grouwīre [bętǟgruwīr N], s. f. — Pie-grièche.

Bètant [bętã M, I, P, S], s. m. — 1o  Battant de cloche. 2o  Levier qui fait jouer la pompe. 3o  Heurtoir de porte.

Bètāwe [bętāw-bętǫw M, N, bętǫw I, P, bętǫw-bętǖy S], s. f. — Battue, chasse.

Bètchā [bęts̆ā S], s. m. — Sabot. Voir Bètiau.

Bète [bęt gén.], v. tr. — Battre. ~ devant, b. le fer en avant du maréchal-ferrant. ~ au fièyé, b. au fléau. ~ ètōte, jouer atout. ~ aux chams, déraisonner. ~ come chā d’āne, b. comme chair d’âne (rosser).

Bète [bęt M, I, N], s. f. — Endroit de la faux que l’on vient de battre.

Bète [bęt F], s. f. — Betterave. Voir Disète.

Bḗte [bēt gén.], s. f. et adj. — 1o  Animal domestique. Nas ~ vont rantrer, nos b. vont rentrer. 2o  Imbécile, niais. Pus ~ qu’ lés bḗtes qu’i mwinne, plus b. que les b. qu’il mène. T’as ica pus ~ qu’èvant l’uvḗr, tu es encore plus b. qu’avant l’hiver (tu es aussi bête qu’autrefois). Qu’at ~, at ~, qui est b., est b. (il n’y a pas de remède contre la bêtise). ~ come eune oūye, b. comme une oie. Anvaye lo ~ au mèrcheu, ~ i r’vyint, envoie le b. au marché, b. il revient. J’ā mau lè tḗte, ç’at l’ haut d’ lè ~, j’ai mal à la tête, c’est le haut de la bête (plaisanterie). N’ fāre meu lè ~, lo fourḗje at trop chḗr, ne fais pas la bête, le fourrage est trop cher. — Bḗte au champ, ~ au rètant, b. au champ, b. au (?) P. Èt pus qu’on-n-at ~, èt pus qu’i fāt y ḗte, et plus on est b., et plus il faut l’être (on abuse souvent de la bonté de qqn.) — Éte aussi ~ que l’ bon Dieu at pwissant, être aussi b. que le bon Dieu est puissant S. ’L at ~ è fḗre pièhi, il est b. à faire plaisir (Gondrexange). I n’at m’ ~ è so chèch, il n’est pas b. dans son sac (quand il s’agit de ses intérêts) V. 3o  Expression enfantine pour désigner les organes de la génération. I s’è coūrcheu lè ~, il s’est écorché entre les jambes.

Bḗté [bētēⁱ.. M, I, P, N, bōtę.. S, V], s. f. — Beauté. ~ sans bonté, ç’at come eune sope au lācé, b. sans bonté, c’est comme une soupe au lait. Fāre dés sous èva sé ~, faire de l’argent avec sa b. Se dit d’une femme débauchée. Lè ~ ne sèrv ni è bwḗre ni è minjeu, la b. ne sert à boire ni à manger (la b. ne nourrit pas). — Lè ~ è pèssè d’vant chieuz li sons s’y èrètè, la b. a passé devant chez lui sans s’y arrêter (il est laid) Gondrexange. Lè ~ di visḗje n’antrétié m’ lo minḗje, la b. du visage n’entretient pas le ménage V.

Bḗté [bētēⁱ M], s. m. — Support de lampe ; sorte de grand chandelier de bois qui se mettait au milieu de la pièce où l’on travaillait et où l’on veillait.

Bḗte-au-bwin Dieu [bēt ō bwẽ dyœ̨ M, I, P, N, bēt di bõ dyœ̨ S], — 1o  Espèce de punaise rouge qui se trouve dans les fentes des portes d’églises, etc. 2o  Coccinelle.

Bḗte-de-māte [bēt dȩ māt V], s. f. — Bête de maître, bête à cheptel. Ç’ n’ot m’ dé note cète ~ lè, j’ l’ons d’ māte, elle n’est pas à nous cette b., nous l’avons à cheptel.

Bète-fu [bęt fü M, I, P], s. m. — Briquet.

Bètḗje [bętēs̆.. gén. (batrī F)], s. m. — 1o  Machine à battre. 2o  Battage de grains. Bḗtelate [bētlat M, N, S, bētlǫt I, P, F, V], s. f. — 1o  Bestiole. 2o  Femme qui est bête.

Bètelāye [bętlǟy.. M, I], s. f. — Charge d’un bateau.

Bèteli [bętli M, I], s. m. — Batelier.

Bḗtelote, voir Bḗtelate.

Bètemant [bętmã S], s. m. — Enclume et marteau à battre la faux.

Betemîn [bȩtmĩ M, N, bętmĩ.. I, P], n. pr. — Barthélémy.

Bètḗre [bętēr V], s. f. — Aire où l’on bat le blé au fléau. Voir Bètūre.

Bèterḕye [bętrę̄y gén.], s. f. — 1o  Querelle. 2o  Batterie de cuisine.

Bèteu [bętœ S], s. m. — Endroit où l’on bat le grain. Voir Bètu.

Bèteūre [bętœ̄r S], s. f. — Battoir de la laveuse. Voir Betūre.

Bètḕye [bętę̄y gén.], s. f. — Bataille.

Bètḗye [bętēy S, V], s. f. — Action de battre le beurre ; quantité de beurre que l’on a battu. J’an-n-è fèt ène bone ~, j’en ai battu du beurre !

Bèteuyemant [bętœ̨ymã M, I, P], s. m. — Baptême.

Bètiā, voir Bètiau.

Bètiau [bętyō M, I, P, N, bęts̆ā-bętyā-bętyāᵒ S], s. m. — 1o  Bateau. Awer dés solés come dés bètiaus, avoir des souliers comme des b. 2o  Sabot V.

Bètieu [bętyœ̨.. M, I, P, N, batiji F, bats̆i-batyi S, bǫtye, -yœ V], v. tr. — 1o  Baptiser. Vate biḗre at bètiāye, votre bière est baptisée (vous y avez mis de l’eau). 2o  Insulter V

Bètisāde [bętizǟt.. M, I, P], s. f. — Baptême (avec une nuance de mépris). Val eune bḗle ~, n-y èveūt m’ seul’mant dés pwès d’seuke, voilà un beau b., il n’y avait même pas de dragées.

Bètisse [bętis gén. (batis.. F, S)], s. f. — 1o  Babeurre. 2o  Premier lait que donne la vache quand elle a vêlé.

Bètlèvèle [bętlęvęl M, I], n. pr. — Bettlainville, vill. de l’arr. de Thionville.

Bètlèyèm [bętlęyęm gén.], s. m. — Amas de choses en désordre ; ensemble d’objets ; clique, famille. S’emploie pour clore une énumération et par dénigrement. J’èvans èvu l’ pḗre, lè mḗre, lés-afants èt tout l’ ~, nous avons eu le père, la mère, les enfants et toute la clique.

Bètmé [bętmēⁱ.. S], s. m. — Palonnier. Voir Ché.

Bètome [bętǫm M, I, P, N, batęm S, batēm V], s. m. — Baptême.

Bètou [bętu.. M, I, P, N, S], s. m. — 1o  Batteur en grange. I minje come i ~, il mange comme un batteur en grange. 2o  Grange où l’on bat le blé au fléau.

Bètōwe, voir Bètāwe.

Betrèle [bȩtręl N], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Bètu [bętü M, I, P, N, bętœ̨ S, batü F], s. m. — 1o  Aire de terre battue où l’on bat le blé au fléau. 2o  Cuisine, remise, grange dont le sol est en argile battue.

Bètūre [bętǖr.. M, I, P, N, batǖr F, bętœ̄r S, bętēr V], s. f. — 1o  Battoir de laveuse. Lés hhawrosses fèyont hoyer zōs longues come zōs bètḗres, les laveuses font marcher leurs langues comme leurs battoirs. 2o  Bout du fléau. Voir Fièyé.

Bètūye [bętǖy], s. f. — Battue. Voir Bètāwe.

Beu [bœ̨ M, I], s. m. — Buste.

Beuc [bœ̨k M, N], s. m. — Voir Bèc.

Beucaliques [bœ̨kalik M, I], s. f. pl. — Il a paru un recueil de pièces de divers genres, portant le titre de « Beucaliques messines, pièces queriouses don temps pessé, don temps preusent, per D. M. (Didier Mory), Metz, 1829,, Verronais ».

Beuchate [bœ̨s̆at M, N, S, bœ̨s̆ǫt I, P, bes̆ǫt V], s. f. — Bûchette ; menu bois ; écharde ; fragment de bois. Tīrieu aus ~, tirer à la courte paille. Piquet ou branche qu’on fixe en terre pour servir provisoirement de limite. — Jé vons piantè dés ~, jé motrons dés bondes, nous allons planter des piquets, nous mettrons des bornes V.

Beuchater [bœ̨s̆atēⁱ.. M, N, bœ̨s̆ǫtę.. I, P], v. intr. — Travailler mal.

Beuche [bœ̨s̆ M, I, P, bœ̨s̆-bœ̄s̆ S], s. f. — Archure des meules d’un moulin. Beuche [bœ̨s̆ N, S], s. f. — Bûche.

Beūche [bœ̄s̆ S], s. f. — Bouche d’eau ; source. Beūche [bœ̄s̆ S], s. f. — Bêche. Voir Bḗche.

Beuchelād, voir Beuhhelād.

Beucheler, voir Beuhheler.

Beuchelot [bœ̨s̆lǫ Rombas], s. f. — Ratière.

Beuchener [bœ̨s̆nēⁱ M], v. tr. — Arranger, nettoyer un porc qui vient d’être tué.

Beuchi, voir Beuhhi. Beuchi [bœ̨s̆i S], v. intr. — Trébûcher.

Beūchi [bœ̄s̆i S], v. tr. — Bêcher. Voir Bḗcheu. Beūchi [bœ̄s̆i S], v. tr. — Bercer. Voir Bīhhieu.

Beuchîn, voir Beuhhîn.

Beuchnḗdon [bœ̨s̆nēdõ M, I, N], s. m. — Repas de baptême.

Beuchote, Beuchotè, voir Beuchate, Beuchater.

Beuchou, voir Beuhhou.

Beuchtate, voir Beuchté.

Beuchté [bœ̨s̆tēⁱ.. M, I, P, N, bœ̨s̆tat S], s. f. — 1o  Récipient ; tout objet creux ou vase d'un usage ordinaire. 2o  Armoire à vaisselle.

Beudat [bœ̨da’' Gondrexange], s. m. — Bœuf.

Beudi [bœ̨di Lorry], adj. — Courageux, bien portant.

Beufat [bœ̨fa S], s. m. — Buffet. Voir Bafèt.

Beufāye [bœ̨fǟy.. M, I, P, N], s. f. — Prune avortée.

Beufir [bœ̨fī(r) gén.], v. intr. — Enfler, gonfler. Èroseūz vas rḕyes po qu’ èles ne bofînssent meu, arrosez vos radis, pour qu’ils no gonflent pas. Don bin beufi, du pain gonflé.

Beugnat [bœ̨ña M, N, bœ̨ñǫ I, P, buña S, buñǫ V], s. m. — Beignet, crêpe de carnaval. Quand-on minje lés bougnots ā s’lo, on minje lés-iés d’ Pāques cōte lo founè, quand on mange les c. de carnaval au soleil, on mange les œufs de Pâques à côté du fourneau V.

Beugnate [bœ̨ñat M, N, S, bœ̨ñǫt I, P, beñǫt V], s. f. — Cuveau de forme elliptique ; gamelle.

Beugne [bœ̨ñ M, I, P, N, bœ̄ñ S, bēñ V], s. f. — Bigne, ecchymose, contusion visible, coup à la tête suivi de bosse. I s’è taqué au muhh, ’l è ètrèpé eune ~, il s’est cogné contre le mur, il a eu (il s’est fait) une bosse. — ’L otōr sou, ’l é ché, ’l ovōr ène bḗgne, il était ivre, il est tombé, il avait (il a eu) une b. V. Beugne [bœ̨ñ M], s. f. — Petite monnaie messine ancienne ; en général, de l’argent. ’L è dés ~ pyin s’gossat, il a de l’argent plein son gousset.

Beūgne [bœ̄ñ S], s. f. — Bâton court et pointu au deux bouts avec lequel les enfants jouent. Voir Beuye.

Beūgni [bœ̄ñi S], v. tr. — Cogner ; faire une contusion. Voir Beugne. 2° Écorner.

Beugnon [bœ̨ñõ M, I, P, N, S], s. m. — 1o  Rancher, échelle de voiture. 2o  Paroi latérale d’un tombereau ou d’une voiture de fumier remplace l’échelle.

Beugnot, Beugnote, voir Beugnat, Beugnate. Beuguenate [bœ̨gnat M, N, S, bęgnǫt I, P], s. f. — 1o  Longue cuiller en bois, servant à remuer le pot au feu, la bouillie, la confiture. 2o  Cruche ; gamelle ; pot en fer blanc, servant à porter la soupe aux champs. 3o  Clef en bois M.

Beūhhe [bœ̄χ S], s. f. — Berceau. Voir Bīhhe.

Beuhhelād [bœ̨χlǟ M, N, S, bœ̨χlā I, P], s. m. — Qui tousse continuellement. Voir Bèheutād.

Beuhheler [bœ̨χlēⁱ M, I, P, N, S], v. intr. — Tousser continuellement. Voir Beheugneu, Bèheuler, Bèheuter.

Beuhhi [bœ̨χi M, I, N], n. pr. — Buchy, vill. de l’arr. de Metz.

Beūhhi [bœ̄χi S], v. tr. — Bercer. Voir Bīhhieu.

Beuhhîn [bœ̨χĩ M, I], s. m. — Vase à boire.

Beuhhou [bœ̨χu.. M, I, P, N], s. m. — Gros mangeur, gourmand.

Beūjat [bœ̄ja M, bœ̄jǫ M, P], s. m. — Cuvier, petite cuve.

Beūje [bœ̄s̆ P], s. f. — Réservoir où l’on amasse l’eau. Il se trouve près des fontaines.

Beulāye [bœ̨lǟy.. S], s. f. — Bouillie faite de farine délayée dans du lait.

Beūlāye [bœ̄lǟy.. M, I, P, N], s. f. — Beuglement.

Beūle [bœ̄l M, I, N], s. f. — Humeur qui suinte autour des yeux malades.

Beuler [bœ̨lēⁱ M], v. intr. — Bouillonner.

Beūler [bœ̄lēⁱ.. M, I, P, N, S, bēlę V], v. intr. — Bêler, mugir, rugir.

Beūlèsse [bœ̄lęs M, I, P], s. f. — Beuglement.

Beūlous [bœ̄lu.. M, I, P, N, S, bēlu V], adj. — 1o  Chassieux. Se dit en général de tous ceux qui ont mal aux yeux. 2o  Qui ne voit pas clair. I n’at m’ ~ l’aute-èl, il voit clair celui-là (c’est un malin, un rusé). 3o  Maladroit V.

Beultrèle [bœ̨ltręl N], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Beun’ [bœ̨n M, N, bęn I, P, F, bẽbĩ S, bẽ (bęn devant voyelle) V], adv. — Bien. ~ āhhe, bien aise. ~ agrou, bien heureux (par bonheur). ~ è pwint, b. à point. Fāre ~, faire b. (faire une bonne impression). Lés vantions font ~, les volets font b. (font bonne impression). Quand-an sont ~, i faut y rèster, quand on est bien, il faut y rester. Qu’ fāt ~, treuve ~, qui fait b., trouve b.

Beurbeūle [bœ̨rbœ̄l S], s. f. — Boue.

Beurdèle [bœ̨rdęl M, bęrdęl I, P], s. f. — 1o  Broche de la bobine de la fileuse. 2o  Langue. 3o  Femme qui parle vite et beaucoup ; mauvaise langue.

Beurdi(k)-Beurda(k) [bœ̨rdi(k)-bœ̨rda(k) M, N, bęrdi-bęrdǫ I, P, bęrdik-bęrdak F, bœ̨rdĩ-bœ̨rdā S, bęrdẽ-bęrdǫ V], loc. adv. — À tort et à travers, sans réflexion. I trèvèye ~, èt pus val d’ lè prope ovrḗje, il travaille à tort et à travers, et puis il fait de la mauvaise besogne. Fāre ~, boiter.

Beurdinne [bœ̨rdẽn M, I, bęrdęl P], s. f. — 1o  Mauvaise langue ; femme qui parle vite et beaucoup. 2o  Bavardage.

Beurdoufe [bœ̨rduf M, I, N], adv. et interj. — Subitement, tout à coup, patatras ! È pwinne ateūt-i sus lè hhieule, qu’ ~, lo val bèhh, à peine était-il sur l’échelle que p. ! le voilà en bas.

Beurdoye [bœ̨rdǫy M], s. f. — Langue de commère.

Beurdouye [bœ̨rduy N, S, bęrduy V], s. f. et adj. — Bredouille.

Beūre [bœ̄r M, I, N, S, bœ̨r-byœ̨r P, F, bēr V], s. f. — Beurre. Mo keūr bèt l’ ~ dans m’n èhhtomèk, mon cœur bat le b. dans mon estomac (mon cœur fait tic tac). Promate pus d’~ que d’fromḗje, promettre plus de b. que de fromage (promettre plus qu’on ne peut tenir). I promat pus d’~ que d’pin, il promet plus de b. que de pain (même signification).

Beūre [bœ̄r M, N], s. f. — Perche courte et solide.

Beuré [bœ̨rēⁱ.. M, I], s. m. — Tromperie. Qu’ fāt beuré, beuré li r’vyint, qui fait t., t. lui revient (à trompeur, trompeur et demi).

Beūre-lācé [bœ̄r lǟsēⁱ N], s. m. — Lait caillé qui n’est pas pris, ce qui arrive quand il fait trop chaud ou trop froid.

Beūreler [bœ̄rlēⁱ.. M, N], v. tr. — Beurrer.

Beurgate [bœ̨rgat M, bœ̨rgǫt I], s. f. — Un peu, une miette, une petite part.

Beurguegnād [bœ̨rgȩñǟ M, N, S, bęrgęñā I, P], s. m. — 1o  Qui a du mal à bien articuler. 2o  Qui répète sans cesse les mêmes propos. 3o  Marchandeur, chicaneur.

Beurguegnate [bœ̨rgȩñat M, N, bęrgęñǫt I, P, burgiñǫt F], s. f. — Chevalet.

Beurguegneu [bœ̨rgȩñœ̨.. M, N, S, bęrgęñę I, P], v. intr. — Bourrer, pousser.

Beurguegneu [bœ̨rgȩñœ̨.. M, N, S, bęrgęñę I, P], v. intr. — Marchander, chicaner.

Beūrieu [bœ̄ryœ̨.. M, I], s. m. — Marchand de beurre.

Beurioncot [bœ̨ryõkǫ N, S], n. pr. — Burlioncourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Beūrious [bœ̄ryu M, I], adj. — Qui a les yeux chassieux.

Beurlan [bœ̨rlã M], s. m. — Contour de la plate-forme du pressoir.

Beurlan [bœ̨rlã M], s. m. — Brelan, trois cartes de la même couleur ou de la même figure, au jeu de cartes.

Beurland [bœ̨rlã M, N, S, bęrlã I, P, F], s. m. — 1o  Bruit, tapage. I ~ don diāle, un b. du diable. ’L ont fāt i ~ è l’ècoūle, ils ont fait du t. à l’école. 2o  Cloche (Rémilly).

Beurlander [bœ̨rlãdēⁱ M], v. intr. — Sonner les cloches.

Beurlandeū [bœ̨rlãdœ̄ M, N], s. m. — Joueur de profession.

Beurlaque [bœ̨rlak M, N, bęrlǫk I, P, F, bœ̨rlǫk S], s. f. — Petite cloche ; montre, horloge qui ne va pas bien ; par ext., tout ce qui est détraqué. Bète lè ~, pḗde lè ~, perdre la tête, déraisonner, divaguer. Voir Beurlate.

Beurlaquer [bœ̨rlakēⁱ.. M, N, bęrlǫkę.. I, P], v. intr. — Vaciller, chanceler, branler, se disloquer. Se dit d’une personne ou d’une chose. Lo ché beurlaque, la voiture chancelle. Lés-ieus beurlaquent, les œufs clapotent.

Beurlate [bœ̨rlat M, N, S, bęrlǫt-bęrlǫk I, P], s. f. — 1o  Petite cloche, montre, horloge qui ne va pas. Awer pedu lè ~, avoir perdu la tête.

Beurlauder [bœ̨rlōdēⁱ.. M, N, bęrlōdę.. I, P], v. intr. — S’agiter tout en ne faisant rien qui vaille.

Beurlauderḕye [bœ̨rlōdrę̄y M, N], s. f. — Vétille ; un rien. Teu péds t’ tams è dés ~, tu perds ton temps à des riens.

Beurli-Beurlate, Beurlique-Beurlaque [bœ̨rli(k)-bœ̨rlak-bœ̨rlat M, N, S, bęrlik-bęrlǫk I, P, N], loc. adv. — À moitié ivre. I s’an vā ~, treb’chant è chèque pès, il s’en va à moitié ivre, trébuchant à chaque pas.

Beurlue [bœ̨rlü M, N, S, bęrlü I, P], s. f. — Berlue.

Beurlūser (so) [bœ̨rlǖzēⁱ.. M, N], v. pron. — Se tromper. È mwins qu’ je m’ beurlūse, ç’ deūt ḗte vos, à moins que je me trompe, ça doit être vous.

Beurluter [bœ̨rlütēⁱ.. M, N], v. intr. — Déraisonner. Beurnākieu [bœ̨rnǟkyœ̨.. M, N, S], v. tr. — Construire à la hâte.

Beurté [bœ̨rtēⁱ.. M, I, N], adj. — Exténué de fatigue.

Beurté [bœ̨rtēⁱ M, I, P, N], s. m. — Blutoir du moulin, actuellement remplacé par le cylindre.

Beurtegnād [bœ̨rtȩñǟ M, N, bœ̨rtęñā I, P], s. m. — Personne grondeuse.

Beurtḗje [bœ̨rtēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Blutage.

Beurtḗle [bœ̨rtēl S], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Beurteler [bœ̨rtȩlēⁱ.. M, N], v. intr. — Se heurter en chemin, trébucher, faire des faux-pas.

Beurtener [bœ̨rtȩnēⁱ.. M, I, P, N, S, bǫrtǫnę V], v. intr. — 1o  Grommeler ; parler très vite ; faire une rapide énumération. 2o  Gronder, se démener.

Beurteūre, voir Beurtūre.

Beurtoncot [bœ̨rtõkǫ M, I, P, N], n. pr. — Burtoncourt, vill. de l’arr. de Metz.

Beurtrèle [bœ̨rtręl M, bęrtręl I, P, F, bœ̨rtręl-bœ̨ltręl-bœ̨tręl N, bœ̨rtęl-bœ̨rtēl S, bęrtēl V], s. f. — 1o  Bretelle. 2o  Partie du cochon où l’on a coupé les jambons.

Beurtūre [bœ̨rtǖr.. M, I, P, N, bœ̨rtœ̄r S, bǫrtēr V], s. f. — 1o  Huche à pain, à farine. 2o  Coffre à denrées.

Beusau [bœ̨zōᵘ N], s. m. — Instrument en fer contourné, assez long, qui servait autrefois de clef pour fermer ou ouvrir la porte extérieurement.

Beuse [bœ̨s M, I, N], interj. — Va-t’en ! Dīre ~ è quèquînk, envoyer qqn. se promener.

Beūse [bœ̄s M, I, P, N], s. f. — Sornette, bêtise.

Beusiād, Beusiatād [bœ̨zyǟ.. M, I, P, bœ̨zyǟ-brœ̨zyǟ N, bœ̨zyǟ-bœ̨zyatǟ.. S], s. m. — Bousilleur, ouvrier qui travaille mal.

Beuskegneu [bœ̨skȩñœ̨.. M, N, bœ̨skęñę I, P], v. tr. — Pousser ; tirailler.

Beuson [bœ̨zõ S], s. m. — Imbécile, lourdaud.

Beute [bœ̨t M, I, P, N], s. f. — 1o  Boîte. 2o  Écorce repliée en deux au moyen de chevilles de bois, dont se servaient, en guise de panier, les enfants pour aller chercher des fraises au bois. 3o  Bout creux d’un outil où l’on enfonce le manche.

Beuté [bœ̨tēⁱ M, I, P, N], s. m. — Tout espèce de vase ou d’objet creux.

Beutener [bœ̨tnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Butiner. Què qu’ teu beuteunes tant, qu’est-ce que tu butines tant ?

Beutîn [bœ̨tĩ.. gén.], s. m. — 1o  Mobilier de peu de valeur. 2o  Pot. 3o  Hardes, ensemble de ce que l’on possède.

Beuvābe [bœ̨vāp F], adj. — Buvable. Voir Bwèvābe.

Beuvater [bœ̨vatēⁱ M, bœ̨vǫtę I], v. intr. — Boire souvent sans manger.

Beuverḕye [bœ̨vrę̄y M, N], s. f. — Bouverie.

Beuveūr, voir Beuvou.

Beuvotè, voir Beuvater.

Beuvou [bœ̨vu-bœ̨vœ̄r F], s. m. — Buveur. Voir Bwèvou.

Beuvrau [bœ̨vrō N], s. m. — Grange aux dîmes. Ancien terme dont on a conservé le souvenir.

Beuyant [bœ̨yã M, N], s. m. — 1o  Mot injurieux employé par euphémisme au lieu du mot Beuyārd ; au lieu d’être une injure, c’est presque un terme d’amitié. 2o  Surnom donné aux habitants de Beux, vill. de l’arrond. de Metz.

Beuyā(r)d [bœ̨yǟ(r).. M, I, P, N, bęyǟr-biyǟr.. S], s. m. — 1o  Porc mâle. 2o  Débauché (mot injurieux).

Beuyat [bœ̨ya M, bęyǫ I, P], s. m. — 1o  Bout pointu des échalas, cassé et resté en terre. 2o  Petit morceau de bois S.

Beuyate [bœ̨yat M, bęyǫt I, P], s. f. — 1o  Même signification que Beuyat. 2o  Surnom donné aux habitants de la rue Vigne St-Avold, à Metz, lesquels étaient autrefois tous vignerons. Le soir, quand ils revenaient du travail, ils apportaient des hottes remplies de Beuyats qui leur servaient à entretenir le feu. La rue Vigne St-Avold s’appelait Rāwe (rue) des Beuyates.

Beuyāte [bœ̨yǟt.. M, P], s. f. — Verrat.

Beuye Beūye [bœ̨y-bœ̄y M, N, bęy I, P, bīy F, bœ̄ñ S], s. f. — Morceau de bois d’environ dix à douze cm. de long, pointu aux deux extrémités. Jouer è lè ~, jeu de garçons consistant à lancer la « beuye » en frappant un coup sec sur un des bouts (jeu de bâtonnet).

Beūye [bœ̄y M, N], s. f. — 1o  Ampoule. 2o  Bosse à la tête.

Beuyeu [bœ̨yœ̨ M], v. intr. — Se dit des échalas dont le bout se casse en terre.

Beuyon [bœ̨yõ M, bęyõ I, P, byõ S, beyõ V], s. m. — 1o  Cep de vigne. 2o  Bois de chauffage scié selon une longueur déterminée et destiné à être fendu S, V.

Beuyon [bœ̨yõ M], s. m. — Ménétrier.

Beuyu [bœ̨yü M, N, bęyü I, P, beyõ V], s. m. — Gourdin.

Bèvād [bęvǟ.. M, I, P, N, bavā F, bęvǟ.., bābonu S, bevā V], s. m. — Baveux.

Bèvā(r)d [bęvǟ(r).. gén.], s. m. — Bavard. ~ come eune èguièsse, b. comme une pie.

Bèvate [bęvat M, N, S, bęvǫt I, P], s. f. — 1o  Bavette. 2o  Partie supérieure du tablier qui monte jusqu’au dessus de la poitrine.

Bèver [bęvēⁱ.. gén. (bavaⁱ F)], v. intr. — Baver.

Bèverate, Bèverote [bęvrat M, N, S, bęvrǫt I, P, bavrǫt F], s. f. — 1o  Rabat du prêtre catholique, tel qu’il se porte en France. 2o  Bavette. I vanteryin jaune è ~, un tablier jaune à b.

Bèveron [bęvrõ gén. (bavrõ F)], s. m. — Bavette.

Bèvion [bęvyõ M, I, P, N], s. f. — Bavette.

Bèvolat, Bèvolot [bęvǫla M, N, bęvǫlǫ I, P], s. m. — Bavolet.

Bèvote, voir Bèvate.

Bèyant [bęyã gén.], adj. — Donnant, généreux.

Bèyārd, voir Beuyārd.

Bèyat [bęya M, N], s. m. — Chapeau par où passent les queues des vannes de moulin, pour s’abaisser ou pour se lever.

Bèyāte [bęyǟt.. S], s. f. — Personne qui donne, personne généreuse.

Bèyau [bęyō F], s. m. — Bêta.

Bèye, voir Beuye.

Bèyeboc [bęybǫk M, I, P, N], s. m. — Espèce de chandelier en bois sur lequel repose un autre chandelier. Cet objet était à l’usage des veilleurs dans les veillées.

Bèyeu [bęyœ̨.. gén. (bayi F)], v. tr. — Donner. ~ sus l’ néz, d. sur le nez (un soufflet). ~ au trèvés dés potes, d. à travers les lèvres (battre). ~ lè fḗte, d. la fête (une aubade). ~ an mwètrasse, d. les vignes à moitié. S’ ~ i coup d’ pète, se d. un coup de patte (faire son propre éloge). ~ lè kèssate, d. la casserole (éconduire un prétendant). ~ eune poussāye è i toné, d. une poussée à un tonneau (en boire une partie). L’anloūte bèye, il fait des éclairs. I faut ~ è chèkîn ç’ qui li r’vyint, il faut donner à chacun ce qui lui revient. ~ èt r’bèyeu, ç’at i pèché, d. et redonner, c’est un péché (dicton enfantin en cas de refus). Bèyerasse, Bèyerosse [bęyras M, N, S, bęyrǫs I, P], s. f. — Celle qui donne, qui aime donner.

Bèyon, voir Beuyon.

Béyon, voir Beuyu.

Bèyote, voir Beuyate.

Bèyou [bęyu.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui donne. Bwin promatou, mauvās ~, bon prometteur, mauvais payeur.

Bèyu, voir Beuyu.

Bezinje [b(ȩ)zẽs̆ N, S], n. pr. — Bezange, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés vahhs rochats de B., les habits verts de B. (sobriquet).

Bezoncot [b(ȩ)zõko M, I, P, N], n. pr. — Bazoncourt, vill. de l’arr. de Metz.

Bezonvèle [b(ȩ)zõvęl M, I, P, N], n. pr. — Bouzonville, vill. de l’arr. de Boulay.

Bezwater [bȩzwatēⁱ.. M, N], v. intr. — Faire petite besogne.

Bezwaterḕye [bȩzwatrḕy M, N], s. f. — 1o  Travail de peu d’importance. 2o  Objet de peu de valeur, objet sans importance.

Bī [bī S], s. m. — Bœuf. Voir Bieu.

Bī [bī M, I, P], s. m. — Baiser (terme enfantin). Alans, fās ~, allons, donne un b.

Bī [bī S], s. m. — Margelle d’un puits.

Biac [byak M, N, byǫk I, P, S, V, (blǫk F, Landroff)], s. m. — Billot, tronc d’arbre qui se trouve d’ordinaire devant la maison ; la journée finie, on vient s’y asseoir pour causer.

Biāchād [byǟs̆ǟ.. M, I, P, N], s. m. — Blanc-bec.

Biāche [byǟs.. M, I, P], adj. — 1o  Blême. 2o  Mou.

Biāche [byǟs̆.. M, I, P], n. pr. — Blaise. Lo lond’mé de lè Sint ~, sovant l’uvḗr s’èpāhhe, le lendemain de la St-B., souvent l’hiver s’apaise P.

Biāme [byǟm.. gén.], adj. — Blême.

Biamme [byãm V], s. m. — Blâme.

Bianc, Bianche [byã, byãs̆ gén.], adj. m. et f. — 1o  Blanc, blanche. ~ ètoc, ruiné. ’L è minjeu s’ pin ~ l’premîn, il a mangé son pain b. le premier (il a mangé son blé en herbe). Mate don neūr sus don ~, mettre du noir sur du b. (écrire). Lo trimāsat at vḗtu ~, le trimaso est vêtu de blanc. 2o  Poisson blanc S.

Bianc-bon [byã bõ I, P], s. m. — Chasselas.

Bianc-bonat [byã bǫna M, N, S, byã bǫnǫ I, P (blã bunǫ F)], s. m. — Bonnet blanc (personne du sexe féminin).

Bianc-bonat èt Bonat-bianc [byã bǫna ę bǫna byã M, N, byã bǫnǫ ę bǫnǫ byã I, P], s. m. — Ne s’emploie que dans la locution : Ç’at ~ èt ~ bianc, c’est blanc bonnet et bonnet blanc (c’est chou vert et vert chou).

Bianc-bōs, Bianc-boūs [byã bū M, I, P, byã bōᵘ-bū N, byã bō S, V], s. m. — 1o  Bouleau. 2o  Aubier.

Bianc-boyon [byã bǫyõ M, I, P, N, byã buyõ S, V], s. m. — Bouillon-blanc, espèce de molène (verbascum thapsus).

Bianc-chaquant [byã s̆akã M, N], s. m. — Ortie blanche.

Bianc ètoc (è) [byã ętǫk N, S, V], loc. adv. — À blanc estoc. ’L è mins s’ boūs ~, il a coupé son bois sans laisser de réserves, (il est ruiné).

Bianc-fé [byã fēⁱ M, I, P, N, blã fēⁱ F, Landroff, byãfyę V], s. m. — Fer-blanc.

Bianchād [byãs̆ǟ.. gén.], s. m. — Sorte de pomme à pelure blanche.

Bianchād [byãs̆ǟ.. gén.], adj. — Blanchâtre.

Bianche-Èglīse [byãs̆ ęglīs-byãs̆ẽglīs S], n. pr. — Blanche-Église, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés sultans de B. (sobriquet). Bianche-jalāye, Bianche-jolāye [byãs̆ jalǟy.. M, N, S, byãs̆ jǫlāy I, P, byãs̆ jǫlēy V], s. f. — Gelée blanche.

Bianche-pène, Bianche-peune [byãs̆ pœ̨n M, N, byãs̆ bęn I, P, byãs̆ pĩk.. S, V]. — Aubépine. Tant qu’ lè bianche pînk n’ot m’ fiéri, i fèt frād, tant que l’aubépine n’a pas fleuri, il fait froid V. Voir Aubepeune.

Bianche-pînk, voir Bianche-peune.

Biancherḕye [byãs̆rę̄y M, I, P], s. f. — Blanchisserie.

Bianche-tḗte [byãs̆ tēt.. gén.], s. f. — Personne du sexe féminin, surtout vieille femme. Si an weunent eune ~ è lè l’vāye, ç’at maleūr, si on voit une personne de sexe féminin dans le chemin quand on sort, c’est (signe de) malheur.

Bianchi(r) [byãs̆ī(r).. gén.], v. tr. — 1o  Blanchir, badigeonner. 2o  v. intr. Grisonner. Tḗte de fou n’ bianchit m’, tête de fou ne blanchit pas.

Bianchihou, Bianchou [byãs̆iγu-byãs̆u.. M, I, P, N, blãs̆isǫw F, byãs̆u V], s. m. — Badigeonneur.

Bianc-fiè [byã fyę V], s. m. — Fer-blanc. Voir Bianc-fé.

Bianchote [byãs̆ǫt V], s. f. — Brosse à badigeonner.

Bianchou [byãs̆u.. gén.], s. m. — Blancheur.

Bianc-linje [byã lẽs̆ M, I, N], s. m. — Linge blanc, l. propre.

Bianc-mā [byã mā Gorze], s. m. — Alisier.

Bianc-manté [byã mãtēⁱ Famille ridicule], s. m. — Oie.

Bianc-meusé [byã mœ̨zēⁱ.. M, I, F, N, S], s. m. — Blanc-bec.

Bianc-minjeu [byã mẽjœ̨.. gén.], s. m. — Blanc-manger (toutes sortes de mets préparés au lait).

Bianc-mirguèt [byã mirgę M, I, P], s. m. — Muguet.

Bianc-mwinne [byã mwẽn M, I, byã mwēn P], s. m. — Phlox blanc.

Bianque [byãk M, I, P], s. f. — Blanque (sorte de loterie).

Biasser [byasēⁱ M, byǫsę.. I, P], v. intr. — Fléchir.

Biasseu, voir Biassi.

Biassi [byasi-byasü M, N, byǫsi-byǫsü I, P, blǫsi F, byasœ̨.. S, byǫse V], s. m. — 1o  Lieu sec et frais où l’on conserve des fruits jusqu’à ce qu’ils soient blets. 2o  Provision de fruits qu’on met en réserve pour l’hiver.

Biassi [byasi M, N, S, byǫsi I, P, byǫsye V], v. intr. — Blettir, devenir blet.

Biasson [byasõ M], s. m. — Poirotte, fruit sauvage qui n’est bon que blet.

Biassu [byasü M, N], s. m. — Flaque d’eau ; endroit marécageux.

Biat, Biasse [bya, byas M, N, S, byǫ, byǫs I, P, V, (blęt F, bla Landroff)], adj. m. et f. — Blet, blette. Cè n’cote meu dès pwḗres biasses, cela ne coûte pas des poires blettes (c’est cher).

Biāve [byǟf.. M, I, P, N], adj. — Blême, blafard. ~ come i cwèrome, blême comme un carême.

Biawtemant [byawtmã-byǫwtmã M, N, byǫwtmã I, P, byawtmã S], s. m. — Clignotement.

Biawter [byawtēⁱ-byǫwtēⁱ.. M, N, byǫwtę.. I, P, byawtę.. S, V], v. intr. — Cligner.

Bibate [bibat M], n. pr. — Barbe. Voir Bābète.

Bibelater [biblatēⁱ M, biblǫtę.. I, P], v. intr. — S’amuser avec des jouets.

Biberat [bibra M, bibrǫ I], s. m. — Maison de campagne (comme il y en avait autrefois près de la porte des Allemands à Metz). Aujourd’hui, elles sont disparues par suite de l’agrandissement de la ville. Biberquîn [bibȩrkĩ V], s. m. — 1o  Vilebrequin. 2o  Crochet au plafond d’une chambre, auquel les brodeuses suspendaient les boules qui, avant l’usage du pétrole, servaient à les éclairer. Voir Wèyebrequîn.

Bibète, Bibi, Bibiche [bibęt, bibi, bibis̆ M, I, P, N], n. pr. — Barbe. Voir Bābète.

Bibīe [bibīy M, I], s. f. — Jouet d’enfant.

Bibite [bibit M, I, P, S], adj. et s. f. — 1o  Bébête, sotte. 2o  Pou (enfantin).

Bicarat [bikara M, N, S], s. m. — Hanneton. Voir Halau, Heulat, Holton.

Bicārd [bikār Secourt], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Bīchād, voir Bīhhād.

Bichat [bis̆a S, bis̆ǫt V], s. f. — Baiser. N-è pwint d’ si bone bichote qué cḗtes qué sont défondīes, il n’y a point de si bons baisers que ceux qui sont défendus V.

Bichate [bis̆at M, N], n. pr. — Barbe. Voir Bābète.

Bichate [bis̆at M, N], s. f. — Biche. Awer dés jambes de ~, avoir des jambes de b. (être très agile).

Bīche, voir Bīhhe.

Bicheu [bis̆œ̨.. gén.], v. tr. — Baiser, embrasser (terme d’affection).

Bīchieu, voir Bīhhieu.

Bichon [bis̆õ.. M, I, P, N], n. pr. — Barbe. Voir Bābète.

Bichot, voir Bieuchat.

Bichote [bis̆ǫt V], s. f. — Embrassade.

Bichoū [bis̆ū M, I], s. m. — Hareng sec ou salé.

Bicolète [bikǫlęt F], s. f. — Belette.

Bidèt [bidę I, P, N, S], s. m. — Bidet (sobriquet donné aux habitants de Novéant, arr. de Metz).

Bidiād, Bidjād, voir Bigād.

Bidoūne, voir Bigoūne.

Bīe [bīy F], s. f. — Morceau de bois de dix à douze cm. de longueur, pointu aux deux extrémités. Voir Beuye.

Bīe [bīy M, N, S], s. f. — Bille ; tronc d’arbre apprêté pour le sciage.

Biè [byę V], adj. — Beau. Voir Bé.

Bié [byēⁱ.. M, I, P, S, blaⁱ F, byēⁱ-byœ̨ N, byę V], s. m. — Blé. ~ d’Rome, maïs ; ~ d’vèche, b. de vache, graine de mélampyre ; ~ dés canaris, phalaris des canaris ; ~ rampant, chiendent. Lo ~ bèye byin, le b. donne bien (vient bien). Chèque grin d’ ~ è sè pèye, chaque grain de blé a sa paille. Lo ~ hèné èprès lè Tossint n’vaut ryin, le b. semé après la Toussaint ne vaut rien. È lè Sinte Marguerite, lés ~ prenent zoute rèceune, ’l an prenent autant d’ jo que d’ nut, à la Sainte-Marguerite, les b. prennent leur racine, ils en prennent autant de jour que de nuit. Voir Awinne, Brouwat, Fwḗriat.

È lè Pant’cote,
I n’ wèt gote,
È lè Trinité,
I wèt tié.

À la Pentecôte, il ne voit goutte, à la Trinité, il voit clair (le blé).

Bié, voir Bieu.

Biéchot [byes̆ǫ V], s. m. — Billot. Voir Bieuchat.

Bième [byęm P, blam F], s. f. — Flamme. Voir Fième.

Biḗme [byēm P], adj. — Blême. Voir Byimme.

Bièmer [byęmēⁱ.. M, I, P], v. tr. — Blâmer.

Bièmer [byęmēⁱ P, blamaⁱ F], v. intr. — Flamber.

Biére [byer S, V], s. f. — Bière. Voir Bīre.

Bièssè [byęsę Buc.], v. tr. — Blesser. Voir Blèssieu.

Biéssons [byesõ V], s. f. pl. — Ramilles de bouleau qui servent à faire des balais. Voir Bieussate. Biètoūt [byętū P, F], adv. — Bientôt. Voir Byintoūt.

Bieu [byœ̨ M (byœ̨f Buc.), I, P, F, N, bǖ-bī S, bye-byœ V], s. m. — Bœuf.

Bieu [byœ̨ M], adj. — Bleu. Voir Bleu.

Bieucate [byœ̨kat Juvelise], s. f. — Petite boucle.

Bieuchat [byœ̨s̆a S, byes̆ǫ V], s. m. — Billot. Voir Biac.

Bieuchat [byœ̨s̆a M, bis̆ǫ P], s. m. — Blochet.

Bieuke [byœ̨k M, I, byǫk-byuk P, bluk F, byœ̨k-byǫk N, byok S, V, bluk (Albreschviller)], s. f. — Boucle.

Bieuker [byœ̨kēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Boucler, mettre une boucle, serrer une boucle ; faire une boucle de cheveux, etc.

Bieure [byœ̨r P, F], s. f. — Beurre.

Bieurḕye [byœ̨rę̄y N], s. f. — Bouverie.

Bieussate [byœ̨sat S], s. f. — Petite branche de fagot.

Bieusāye [byœ̨zǟy M], s. f. — Étable à bœufs.

Bieuvanje [byœ̨vãs̆ M], n. pr. — Beuvange, vill. de l’arr. de Thionville.

Bieuyat [byœ̨ya M], s. m. — Bleuet.

Bièyat [byęya M, N, byęyǫ I, P], s. m. — Blé petit, maigre.

Bifèt [bifę S, V], s. m. — Buffet. Voir Bufèt.

Bigād [bigǟ-bidjǟ-bidyǟ.. S, bigā V], s. m. — Jars.

Bigāriau [bigǟryō], s. m. — Bigarreau.

Bigōne [bigōn S], s. f. — Enclume de cordonnier.

Bigonne, voir Bigoūne.

Bigoūne [bigūn-bigõn M, I, bigūn P, bigūn-bigōᵘn N], s. f. — Toupie. Lè ~ dreum, la t. dort. Se dit quand la t. tourne sur place avec tant de rapidité qu’elle semble immobile.

Biheune [bihœ̨n M], s. f. — Source, fontaine. Nom d’eune ~, nom d’une Biheune ! (juron).

Bīhhād [bīχǟ.. M, I, P, N], s. m. — Qui se balance en marchant ; qui va de travers.

Bīhhe [bīχ.. gén.], s. f. — Bise. Lè ~ vè, la b. va (le vent souffle du nord-est). Drāte ~, b. droite (qui amène le beau temps). Nār ~, b. noire (qui amène le froid et la pluie) V. ~ èprès lo s’la meussant, piāwe d’vas lo s’la levant, b. après le soleil couchant, pluie vers le soleil levant.

Bīhhe [bīχ.. M, I, P, F, N, bēχ-bœ̄χ S, bē V], s. f. — Berceau.

Bīhhieu [bīχyœ̨.. M, I, P, F, N, bęχi-bēχi-bœ̄χi S, bēχye, -yœ V], v. tr. — 1o  Bercer. 2o  Pressurer les raisins dans la cuve. 3o  V. pron. Marcher en se dandinant. 4o  V. intr. Être impatient, se hâter. Se dit aussi des vaches en pâture qui sautent en courant V.

Bihote [biγǫt V], s. f. — Sorte de champignon comestible.

Bijouterḕye [bijutrę̄y M, I, P], s. f. — Bijouterie.

Bikse [biks S, V], s. m. et f. — Bœuf attelé.

Bilious [bilyu.. M, I, P, N], adj. — Bilieux.

Bîmbambō [bĩbãbō.. M, I, P, N], s. m. — Sonnerie (terme enfantin).

Bimmi [bẽmi M, I, bēmi P, bēmi-bẽmi N, bēmir F], v. intr. — Se gâter par l’effet de l’humidité. Se dit surtout des étoffes. Bin, Bîn, et ses composés [bẽ-bĩ.. S, V], adv. — Bien. Voir Byin et ses composés.

Binfāt [bẽfā F, S, V], s. m. — Bienfait. Voir Byinfāt.

Bingneu [bẽñœ̨.. M, I, bēñę P, bañi F, bẽñœ̨-bēñœ̨ N, bēñi S, bēñe, -ñœ V], v. tr. — Baigner.

Bingnou [bẽñu M, I, bēñǫw P, bēñu-bẽñu N, bēñu S, V], s. m. — Baigneur.

Binhhūr, Binsīr [bẽχǖr S, bẽsīr V], loc. adv. — Bien sûr, certainement. Voir Byinhhūr.

Binveni, Bînveni [bẽvni-bĩvni.. S], v. intr. — Recevoir un bon accueil. Voir Byinvenîn.

Bioc [byǫk I, P], s. f. — Billot. Voir Biac.

Bioke [byǫk N, S, byok V], s. f. — Boucle. Voir Bieuke.

Biokè [byǫkę.. S, N, byokę V], v. tr. — Serrer une boucle. Voir Bieuker.

Bion [byõ S], s. m. — Cep de vigne. Voir Beuyon.

Bioncot [byõkǫ N, S], n. pr. — Bioncourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Biond [byõ M, I, P, N], adj. — Blond.

Bioquer [byǫkēⁱ.. M, I, P, N, blokaⁱ F], v. tr. — Bloquer.

Biossè [byǫsę I, P], v. intr. — Fléchir. Voir Biasser.

Biossé, Biossi [byǫse V, byǫsi I, P], s. m. — Lieu où l’on conserve les fruits. Voir Biassi.

Biossi [byosi V], s. m. — Poire qui est en train de devenir blette. Voir Biasson.

Biossier [byǫsye, -yœ V], v. intr. — Devenir blet. Voir Biassi.

Biossu [byǫsü I, P], s. m. — Endroit marécageux.

Biot [byǫ I, P], adj. — Blet. Voir Biat.

Biouke [byuk P], s. f. — Boucle. Voir Bieuke.

Bioūrate [byūrat M, N, S, byūrǫt I, P, V], s. f. — Duvet volant qui s’attache aux habits ; plumes, moutons ; poussière qui se met sur les meubles.

Bioūre [byūr M, I, P], s. f. — Même signification que Bioūrate.

Bioūri [byūri M, I], n. pr. — Blory, ferme située près de Montigny-lès-Metz.

Biowtemant [byǫwtmã M, I, P, N], s. m. — Clignotement. Voir Biawtemant.

Biowter [byǫwtēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Cligner. Voir Biawter.

Biquawé [bikawe.. S, N], s. m. — Têtard de batracien. Voir Bat-quawé.

Bique [bik M, I, P, N], s. f. — 1o  Chèvre. 2o  Mauvaise bête, vieille rosse. I n’at m’ qu’eune ~, il n’est qu’une vieille rosse. 3o  Espèce de trépied en bois. 4o  Jeu d’enfant, où il s’agit de renverser un trépied de bois au moyen d’un bâton.

Biquebossiè [bikbǫsyę Woippy], adj. — Qui est tête bêche, en sens inverse.

Bique èt boc, Bique èt bouc, voir Bique èt braque.

Bique èt braque [bik ę brak M, N, bik ę bǫk I, P, bǫk ę buk F, bik ę bǫk-bik ę brǫk S, bik-bok V], loc. adv. — 1o  En sens inverse. 2o  s. m. Hermaphrodite. 3o  Terme employé pour des devinettes et dont on a fait un verbe :

Je bique èt braque,
Je prands l’aute-èl pè lè bodate.

(… je prends celui-là par le nombril). 4o  À Metz, on se sert aussi de cette expression lorsqu’on est incertain sur le choix de deux choses presque semblables ou de la même valeur.

Biquèt [bikę F], s. m. — Bique. Biqui [biki M, I, P, N, V, biki-bits̆i S], s. m. — Cabri, chevreau. Fāre so ~, bouder.

Biquīe [bikī(y) gén.], s. f. — Béquille, échasse.

Biquīe [bikīy M], s. f. — Chèvre. Quand l’ bwin Dieu v’anvaye eune ~, i v’anvaye po lè nūri, quand le bon Dieu vous envoie une chèvre, il vous envoie pour la nourrir.

Biquînboc [bikĩbǫk V], s. m. — Plat qu’on mange pendant le carême et qui se compose ordinairement de riz, de nouilles, etc.

Bīrambau [bīrãbō M, I, P], s. m. — Soupe à la bière.

Birau [birō V], s. m. — Bureau. Voir Buriau.

Bīre [bīr M, I, P, N, S], s. f. — Bière. Ç’n’at pwint d’ lè piate ~, ç’at’ n’ groūsse èfāre, ce n’est pas de la petite bière, c’est une grosse affaire.

Tirelīre, tirelīre,
Lo vin vaut mieus qu’ lè bire

(jeu de mots).

Bīre [bīr M, I, P, N], s. f. — Bière (catafalque qui sert dans les églises pour les services mortuaires et qui représente une bière, appelé aussi Prèsance).

Bīre [bīr S, V], s. f. — Feu de St-Jean. Voir Būle.

Bīrieu [bīryœ̨.. gén.], s. m. — 1o  Brasseur. 2o  Celui qui amène la bière dans les villages.

Bisaⁱ [bizaⁱ F], v. intr. — Courir d’une façon folle. Voir Beser.

Bisac [bizak V], s. m. — Petit sac.

Bisāye [bizǟy M, N], s. f. — 1o  Farine de dernière qualité, de vesces ou de pois. 2o  Plante fourragère.

Biscāde [biskāt V], s. f. — Embuscade. Éte an ~, être en embuscade.

Biscambīe (è lè) [biskãbīy M, I, P], loc. adv. — Déhanché ; qui a les jambes torses.

Biscayè [biskäyę lang. pop. mess.], adj. — Se dit d’une personne qui a l’air malade et le visage défait. Voir Dèbiscayè.

Biscayin [biskäyẽ gén.], s. m. — Grosse bille à jouer ; petit boulet en fer qu’on trouve assez fréquemment sur les champs de bataille et qui est devenu pour nos enfants un jouet.

Bisègue [bizęk M, N], s. m. — Outil acéré travaillé en biseau.

Biser [bizēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Souffler, en parlant de la bise.

Biskinne [biskẽn Hémilly], s. f. — Pli que fait une étoffe.

Bisou [bizu M, I, N], s. m. — Pierre ou caillou plat qu’on jette à la surface de l’eau pour faire des ricochets (ce qu’on appelle Fāre pḗre èt mḗre).

Bisquawé [biskawēⁱ Peltre], s. m. — Têtard de batracien. Voir Bat-quawé.

Bisquer [biskēⁱ.. gén.], v. intr. — 1o  Pester. 2o  Jalouser S, V.

Bistangōne [bistãgōn S], s. f. — Escargot (terme enfantin). Voir Èskèrgat.

Bitchi [bits̆i S], s. m. — Cabri. Voir Biqui.

Bite [bit V], s. f. — Fourmilière. Voir Bute.

Bitōr [bitōr V], s. m. — Butor. Voir Butoūr.

Biyārd [biyǟr.. S], s. m. — Porc mâle. Voir Beuyārd.

Bīye [bīy F], s. f. — Sorte de jeu de garçons. Voir Beuye.

Biyèt [biyę M, I], s. m. — Billet. J’ to fous m’ bwin ~, je te f… mon bon b. (je te promets). ~ d’ moūt, b. de mort (lettre de mortuaire).

Biyi [biyi S], s. m. — Bélier.

Blaⁱ [blaⁱ F], s. m. — Blé. Voir Bié.

Blamaⁱ [blamaⁱ F], v. intr. — Flamber. Voir Bièmer. Blame [blam F], s. f. — Flamme. Voir Bième.

Blamusse [blämus.. M, I, P], s. f. — Soufflet, gifle.

Blanc [blã F, Landroff], adj. — Blanc. Voir Bianc.

Blanc-bounot [blãbunǫ F], s. f. — Personne du sexe féminin. Voir Bianc-bonat.

Blanc-fḗ [blãfē F], s. m. — Fer-blanc. Voir Bianc-fé.

Blanchissow [blãs̆isǫw F], s. m. — Badigeonneur. Voir Bianchihou.

Blanc-meusḗ [blãmœ̨zē F], s. m. — Blanc-bec. Voir Bianc-meusé.

Blasse [blas V], adj. — Chauve. Voir Bāsson.

Blasse, voir Blèsse.

Blat [bla Landroff], adj. — Blet. Voir Biat.

Blé [ble V], adj. — Bleu. Voir Bleu.

Blèsse [blęs M, I, P, N, blas V], s. f. — Cheval ou vache à front blanc ou qui portent une étoile blanche au front.

Blèssieu [blęsyœ̨.. gén. (byęsę Buc.)], v. tr. — Blesser.

Blèt’ [blęt F], adj. — Blet. Voir Biat.

Blète [blęt V], s. f. — Bas de la tige de la betterave.

Bleu, Bleū [blœ̨-blœ̄ M, I, P, F, N, S, ble V], adj. — 1o  Bleu. Dans le pays Messin, on entend parfois Bieu et Bleūⁱ. Vingt bleus (juron). 2o  Contusion. ’L è r’çu dés ~, il a reçu des contusions. 3o  Maladie du porc. Voir Seūyon. 4o  S. f. Airelle (fruit).

Bleūse, Bleūte [blœ̄s-blœ̄t M, I, P, N], adj. f. — Bleue.

Bleūse [blœ̄s M, I, P], s. f. — Mensonge. ’L an dit dés ~, il en dit des mensonges !

Bleūti [blœ̄ti M, I, P], v. intr. — Bleuir, devenir bleu.

Bleuyād, Bléyād [blœyǟ.. gén. (bleyā V)], adj. — Bleuâtre.

Bleuyat [blœ̨ya N, S], s. m. — Bleuet.

Bleuyi [blœ̨yi M], s. m. — Airelle, fruit de l’airelle. Voir Blūe.

Blik-blak [blik blak M, N, blik blǫk I, P], loc. adv. — À pas lourds. I s’an vā ~ èva sés sèbats, il s’en va à pas lourds avec ses sabots.

Bloc [blǫk F, Landroff], s. m. — Billot. Voir Biac.

Blōde [blōt M, I, P, N, blōts̆ S], s. f. — Belle blouse, sarrau. Voir Roūbate.

Blonde [blõt gén.], s. f. — Bonne amie ; amoureuse ; fiancée. I s’an vā veūr ~, il s’en va voir sa fiancée.

Bloquaⁱ [blǫkaⁱ F], v. tr. — Bloquer. Voir Bioquer.

Blōsse [blōs gén.], s. f. — 1o  Vessie de porc. 2o  Cloche remplie de sérosité qu’occasionne une brûlure.

Blossè [blǫsę V], v. intr. — Être oisif.

Blossi [blǫsi F], s. m. — Lieu où l’on conserve les fruits. Voir Biassi.

Blotse [blǫts F], s. f. — Blessure reçue en se heurtant ou en tombant.

Blouke [bluk F], s. f. — Boucle. Voir Bieuke.

Blūe [blǖ M, I, P], s. f. — Baie de myrtille ou airelle.

Bo, voir Boc.

Bobène [bǫbęn I, P], s. f. — Bobine ; grosse lèvre. Voir Babeune.

Bōbinè (so) [bōbinę.. I, P], v. pron. — Se hâter.

Boblād [bǫblā V], s. m. — 1o  Qui bégaye. 2o  Blagueur, hâbleur.

Boblè [bǫblę V], v. intr. — 1o  Bégayer. 2o  Débiter des hâbleries.

Bobré [bǫbrēⁱ I, P], s. m. — Gamin. Voir Babré.

Boc [bǫk gén.], s. m. — Bouc. I pūye come i ~ don hèdi, il pue comme un bouc de berger. Rèster au mèrcheu d’ ~, rester au marché de b. (rester à l’entrée de l’église, ne pas y entrer). Lés ~ quawés de Bourgaltrof, les b. sans queue de B. (sobriquet).

Boc [bǫk M, I, P, N, bǫ V], s. m. — Premier lait que donne la vache après avoir vêlé. Voir Ba.

Boc [bǫk gén.], s. m. — Moue. Fāre lè ~, faire la moue.

Boc [bǫk I], s. m. — Groseille noire.

Boc [bǫk P, F], s. m. — Outil qui sert à faire les fagots.

Boc [bok V], s. m. — Rouet. Il y a deux sortes de rouets, dont l’un s’appelle Bique, l’autre Boc. Le Boc est plus étroit et moins haut.

Boc [bǫk M, I], s. m. — Nuage. ~ d’évrī, giboulée de mars.

Boc [bǫk V], s. m. — Petite vanne, glissant à volonté, verticalement, entre deux montants également en bois. La vanne était fixée aux deux extrémités, par deux chaînes, à un arbre tournant posé sur les deux montants. Cet arbre était percé de deux trous. On le tournait à l’aide de deux trous. On le tournait à l’aide de deux forts bâtons que l’on engageait dans les trous. Les chaînes s’enroulaient sur l’arbre. La portière du Boc s’élevait, flotte et flotteurs passaient dessous. Voir Textes patois, Lo wolḗje è Nindréhō, p. 226.

Boc [bǫk V], s. m. — Sorte de schlitte courte et solide dont on se sert pour schlitter les gros sapins, en mettant seulement un bout sur le Boc, l’autre bout traîne.

Boc [bǫk M, I, P, N, buk S], s. m. — Bouton de fièvre, croûtes que les humeurs forment sur le visage.

Bocā [bǫkǟ.. gén.], s. m. — Bocal. Voir Bocau.

Bocād [bǫkǟ.. gén.], s. m. — Qui boude, qui fait la moue.

Bocat [bǫka M, bǫkǫ I], s. m. — 1o  Bouchée. 2o  Excédent ou fraction indivisible après partage.

Bocate [bǫkat M, N, S, bǫkǫt I, P, bokǫt V], s. f. — 1o  Chèvre. ~ sauvḗje, chevreuil. ’L at come lè ~, i cwèche sè grèhhe, il est comme la chèvre, il cache sa graisse (il est maigre). ’L è prîns lè ~ èt l’ kèbri, il a pris la ch. et le cabri (il a tout emporté). Ç’at come eune ~ que rème dés chous, c’est comme un ch. qui rame (!) des choux. Se dit d’une personne maladroite. Lés ~ de Grèm’cé, les ch. de Grémecey, vill. de l’arr. de Château-Salins (sobriquet). 2o  Petit tas de foin. 3o  Chevalet de menuisier. 4o  Fleur de trèfle V.

Bocau [bǫkō M, I, P, N, bǫkā-bǫkāᵒ S], s. m. — Bocal.

Boc-bōs [bǫkbō V], s. m. — Pivert. Voir Bache-boūs.

Boc èt bouc [bǫkębuk F], s. m. — Hermaphrodite. Voir Bique èt boc.

Bochau [bǫs̆ō M, I, P, bǫs̆ō-bus̆ōᵘ N], s. m. — 1o  Plaque de fer qui sert à fermer le four. 2o  Bouchon F.

Bochāye [bǫs̆ǟy.. M, I, P, N, bus̆ǟy.. S], s. f. — Bouchée. Lè ~ d’ lè rinne, la b. de la reine (la meilleure, celle que l’on garde pour la dernière). I n’è pus toūt lè ~ fieus d’ lè boche qu’i s’andreum, il n’a pas la b. plus tôt hors de la bouche qu’il s’endort (il est très fatigué).

Boche [bǫs̆ M, I, P, N, bus̆ I, V], s. f. — Bouche. Fāre lè piate ~, faire la petite b. (manger peu). È ~ que vieus t’, à bouche que veux-tu (en abondance). ~ cosāwe, b. cousue (bouche close). Lè ~ at i piat trou qu’ fāt byin don mau è lè bourse, la b. est un petit trou qui fait bien du mal à la bourse. J’ pāle come sint Poū, pè lè ~, je parle comme saint Paul, par la b. Voir Pèrale.

Boche, voir Bohhe.

Boché, voir Bohhé.

Bochè [bǫs̆ę.. I, P, F], v. tr. — Frapper. Voir Bacheu. Boche-boūs [bǫs̆bū I, P], s. m. — Pivert. Voir Bache-boūs.

Boche-cul [bǫs̆ kü P, F], s. m. — Nèfle. Voir Cul-de-chîn.

Bochelat, Bochelot, voir Bohhelat.

Bocherḕye [bǫs̆rę̄y (bǫs̆rǟy Bètome), M, I, P, N], s. f. — Boucherie.

Bocheton [bǫs̆tõ M, I, P, N], s. m. — 1o  Cépée de bois isolée. 2o  Remise de gibier.

Boche-trou [bǫs̆tru M, I, P], s. m. — Bouche-trou (nom donné par dérision aux maçons ou aux vitriers).

Bocheu [bǫs̆œ̨.. M, I, P, N, bus̆i.. S, V], v. tr. — Boucher.

Bochi [bǫs̆i M, I, P, N, bus̆i F, bus̆œ̨.. S, bus̆e V], s. m. — Boucher.

Bochié [bǫs̆ye V], v. tr. — Frapper. Voir Bacheu.

Bochier [bǫs̆ye V], v. tr. — Bêcher. Voir Bḗcheu.

Bochon [bǫs̆õ gén. (bus̆o F)], s. m. — Bouchon.

Bochon [bǫs̆õ V], s. m. — Fruit de l’aubépine.

Bochon, voir Bohhon.

Bochoner, voir Bohhoner.

Bochu [bǫs̆ü I, P], s. m. — Petite pelle pour tasser le fumier. Voir Bachu.

Bochtenāye, voir Bohhtenāye.

Bocole [bǫkǫl I, P], s. f. — Belette. Voir Bacale.

Bocon [bǫkõ I, P, F], s. m. — Lard. Voir Bacon.

Bocorè [bǫkǫrę.. I, P], adj. — Qui est marqué par la petite vérole.

Bocot [bǫkǫ I], s. m. — Bouchée. Voir Bocat.

Bocot [bǫkǫ I, P, V], s. m. — Fraction indivisible après partage. Voir Bacat.

Bocote [bǫkǫt I, P, bokǫt V], s. f. — Chèvre. Voir Bocate.

Bōcoup [bōku P], s. m. — Le huit de cœur, à certains jeux de cartes.

Bocseune [bǫksœ̨n N], s. f. — Espèce de salsifis sauvage dont on mange la racine crue.

Bodat [bǫda S], s. m. — Veau de plus de six mois.

Bodate [bǫdat M], s. f. — Baguette ployée en arc et fichée en terre par ses deux bouts pour délimiter des portions de bois.

Bodate [bǫdat M, N, S, bǫdǫt I, P, budlęt-budyǫt F, budǫt V], s. f. — 1o  Nombril. Si t’ és mau l’ vante, tīre to lè ~, si tu as mal au ventre, tire-toi le n. Se dit aux enfants. — I n’ f’rōt bon ā hāt d’ Brècot avo în frominje bianc sus lè ~, il ne ferait pas bon au haut de B. avec un fromage blanc sur le nombril (il y ferait trop froid). Lés neūrs ~ de Pūhieus, les noirs n. de Puzieux, vill. de l’arr. de Château-Salins (sobriquet) S. 2o  Ventre. 3o  Petit morceau de lard coupé autour du nombril ou à l’anus du porc, qui sert à graisser les scies. Voir Bondon.

Bode [bǫt M, I], s. f. — Maison, cabane. Lés Bodes, les Bordes (agglomération de maisons près de Plantières-lès-Metz. Au moyen âge il s’y trouvait une léproserie).

Bodeler [bǫdlēⁱ.. M, I], v. tr. — Tresser.

Bodenūre [bǫdnǖr.. M, I, P, N, S, budiñer V], s. f. — Boudinière.

Boder [bǫdēⁱ.. M, I, N, S], v. intr. — 1o  Mentir. T’ an-n-és bodé, tu en as menti. 2o  v. tr. Tromper.

Bodieu [bǫdyœ̨.. M, I, P, N, S], s. m. — Coffin en bois ou en fer blanc, où les faucheurs mettent la pierre à aiguiser la faux. Il se porte attaché à la ceinture. Voir Bohé, Buèt, Quawi.

Bodîn [bǫdĩ.. gén. (budĩ V)], s. m. — 1o  Boudin. ’L ot pyin come i ~, il est plein comme un b. (il est ivre) V. 2o  Rouleau de laine cardée. 3o  Vertugadin. Voir Sope.

Bodinè [bǫdinę V], v. intr. — Badiner. Voir Bèdiner. Bodinou [bǫdinu.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui fait des boudins.

Bodion [bǫdyõ-bǫdjõ S], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Bodique [bǫdik M, I, P, bǫdik-budik N], s. m. — 1o  Nabot, figure grotesque. 2o  Grossier personnage.

Bodjon, voir Bodion.

Bodot [bǫdǫ Lessy], s. m. — Bidet.

Bodote, voir Bodate.

Bodré [bǫdrēⁱ M, I, P], s. m. — Lait tourné. S’emploie souvent au pluriel.

Bodri [bǫdri M, I], s. m. — Petit morceau de lard que l’on coupe autour du nombril et qui sert à graisser la scie. Voir Bodate, Bondon.

Bofāye [bǫfǟy.. M, I, P, N, bufǟy-bufēy S, bufēy V], s. f. — 1o  Bouffée. ~ de vant, b. de vent. 2o  Exhalaison.

Bofer [bǫfēⁱ.. M, I, P, bufœ̨.. N, S], v. intr. — 1o  Se gonfler. 2o  Se gorger d’aliments, manger avec avidité.

Bofi [bǫfi M, I, P], adj. — Bouffi, rebondi.

Bofiate [bǫfyat M, N, bǫfyǫt I, P], s. f. — Bouffette.

Bofiers [bǫfyēⁱ M], n. pr. — Boufflers. Jédîn ~, jardin B. (jardin public à Metz, ainsi nommé d’après le maréchal de B., qui fut gouverneur de Metz au 17ème siècle).

Bofièsse [bǫfyęs M, I, P], s. f. — 1o  Pain boursouflé. 2o  Femme grosse et mafflue.

Bofiote, voir Bofiate.

Bōgne [bōñ S], adj. — Borgne. Voir Boūgne.

Boguète [bǫgęt I, P], s. f. — Baguette. Voir Bèguète.

Boguèyemant [bǫgęymã I, P], s. m. — Bégayement. Voir Bagueuyemant.

Boguiād [bǫgyā I, P], s. m. — Bègue. Voir Baguiād.

Boguiè [bǫgyę I, P], v. intr. — Bégayer. Voir Baguieu.

Boguīes [bǫgīy M, I], s. f. pl. — Yeux gonflés et chassieux.

Bohate [bǫγat M], s. f. — Croûte de lait sur la tête et la figure des enfants.

Bohé [bǫγēⁱ M, I, P], s. m. — Coffin de faucheur dans lequel on met la pierre à aiguiser. Voir Bodieu, Bondon, Bosé, Quawi.

Bohhe [bǫχ gén. (boχ V)], s. f. — 1o  Bourse. 2o  Ampoule, aux mains ou aux pieds.

Bohhé [bǫχēⁱ.. M, I, P, N, buχę.. S, V], adj. — Boursouflé. Se dit du pain dont la croûte est détachée de la mie. Nate pin at ~, notre pain est boursouflé.

Bohhelat, Bohhelot, Bohhelou [bǫχla.. M, bǫχlǫ I, P, bǫχla-bǫχlu N], s. m. — Bûcheron. Voir Boquion.

Bohhon [bǫχõ.. M, S, N, bǫχõ-brœ̨χõ P, buχõ S, V], s. m. — 1o  Buisson. Cori d’ lè hāye au ~, courir de la haie au b. (courir de l’un à l’autre). 2o  Hêtre.

Bohhoner [bǫχǫnēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Faire l’école buissonnière.

Bohhtenāye [bǫχtȩnǟy.. M], s. f. — Repas de baptême.

Bojḕye [bǫję̄y M, I, P, N], s. f. — Bougie.

Bokè [bǫkę.. I, P, V], adj. — Boiteux. Voir Baké.

Bokè [bǫkę.. I, P], v. tr. — Tinter. Voir Baker.

Boker [bǫkēⁱ.. M, I, P, N, S, boknę V], v. intr. — Bouder.

Bokèsse [bǫkęs I, P], adj. — Boiteux. Voir Bakèsse.

Bokèsse [bǫkęs V], s. f. — Bécasse. Voir Bakèsse.

Bokèssè [bǫkęsę.. I, P, V], v. intr. — Boiter. Voir Bakèsser

Bokḗye [bokēy V], s. f. — Becquée. Voir Becaye.

Bokiād [bǫkyā I, P], s. m. — Qui frappe, qui tinte. Voir Bakiād. Boknè [bǫknę V], v. tr. — Arracher les mauvaises herbes dans le jardin.

Boknè, voir Boker.

Boknome [bǫknǫm M, I, P], s. m. — Homme de très petite taille.

Bolā [bolǟ.. M, I, P, N], n. pr. — Boulay, chef-lieu d’arr.

Bolād [bǫlǟ.. gén.], s. m. — Champignon appelé langue de bœuf dur et sec, assez semblable au liège, qui croît sur les bois morts, sur les vieux troncs d’arbres, et dont on se sert pour faire une sorte d’amadou. Bolet subéreux.

Bolance [bǫlãs V], s. f. — Balance. Voir Bèlance.

Bolancè [bǫlãsę V], v. tr. — Balancer. Voir Bèlancieu.

Bolanjerḕye [b(ǫ)lãjrę̄y M, I, P, N, bulãjrī S, V], s. f. — Boulangerie.

Bolanji [b(ǫ)lãji M, I, P, N, bulãji F, bulãjœ̨.. S, bulẽje V], s. m. — Boulanger.

Bolanjīre [bǫlãjīr M, I, P, N, bulãjīr F, S, bulẽjēr V], s. f. — Boulangère.

Bolasse [b(ǫ)las M, N], s. f. — Coup, bosse à la tête, occasionnée par un heurt ou par une chute. Voir Beaulasse.

Bolate [bǫlat S, bōlǫt V], s. f. — Bouleau. Voir Boule.

Bolate [bǫlat M, N, bǫlǫt I, P], s. f. — 1o  Boulette. ~ d’ieu, boulette d’œuf (jaune d’œuf). 2o  Crotte de chèvre ou de brebis.

Bolate [bǫlat M, N, bǫlǫt I, P], s. f. — Planchette de jardinier, qui sert à comprimer et à tasser la terre nouvellement ensemencée.

Bolāye [bǫlǟy.. M, I, P, N], s. f. — Blé battu et non vanné.

Bōlāye [bōlǟy.. I, N], s. f. — Troupe, bande. Se dit des enfants.

Bolāyes [b(ǫ)lǟy N], s. f. pl. — Bouillie.

Bole [bǫl M, I, P, bul S], s. f. — Boule. ~ de nave, b. de neige (viorne).

Bole [bǫl P], s. f. — Boue.

Bole [bǫl Lagarde, Ommeray], s. f. — Bouleau. Voir Bolate, Boule.

Bōlé [bōlēⁱ M, bōlœ̨ N], s. m. — Bois gâté. Voir Bolād.

Bolḗne [bǫlēn N], s. f. — Hydrophile on dytique (insecte aquatique).

Boler [bǫlēⁱ.. M, I, P, N, bulę.. S, V], v. tr. — 1o  Marcher sur. I m’è bolé l’ pieud, il m’a marché sur le pied. 2o  Troubler. S’emploie surtout en parlant de l’eau. An-z-on bolé l’āwe, on a troublé l’eau. À Metz, autrefois, tous les samedis, les tanneurs « boulaient » (lang. pop. mess.) la Seille pour permettre au courant d’entraîner les détritus encombrant le lit du canal qui traversait la ville. Voir Baler, Boūler.

Bolèt [bǫlę M, I, P, N, bulę S], s. m. — 1o  Boulet. ~ d’ nave, boule de neige. 2o  Terre ou neige ramassée sous les souliers. Voir Poūtāye.

Boletè [bǫltę V], v. intr. — Bavarder. Voir Bolote.

Boleu [bǫlœ̨ S], s. m. — Traverse d’échafaudage.

Boleū [bǫlœ̄ N], s. m. — Bois blanc ; bois gâté.

Bolḗye [bǫlēy V], s. f. — Bois qu’on jetait dans la Sarre et qu’on laissait flotter jusqu’à destination.

Bolichon [bǫlis̆õ V], s. m. — Baluchon, ballot.

Bolīe [bǫlī(y) M, I, P, F, bœ̨rlǟy-bulī N, S, bulī V], s. f. — Bouillie. Ç’at fāre d’ lè ~ po lés chètes, c’est faire de la b. pour les chats (c’est peine perdue). Voir Beulāye.

Bolier [bǫlye, -yœ V], v. intr. — Flotter sur l’eau. Se dit du bois jeté dans le rivière pour que le courant le transporte. Voir Bolḗye.

Bolieu [bǫlyœ̨.. M, I, P, N, S, bolye, -yœ, bǫrye, -yœ V], v. intr. — 1o  Remuer beaucoup, se trémous- ser ; courir au galop ; travailler avec ardeur, se hâter. Kètiche, alans, bolians, Catherine, allons, dépêchons-nous. Qu’at ç que t’ bolīes tant ? Qu’est-ce que tu remues tant ? (question qu’on adresse à qqn. qui ne comprend pas ce qu’on lui dit et qui y réfléchit). Fanchon… bolieūt come i fouyant qu’on-z-ont fianqué sus tḗre. F. se trémoussait comme une taupe qu’on a flanqué sur terre. Ch. H. v. 182. 2o  Se dit d’une vache qui éprouve des douleurs avant de mettre bas. Note vèche borīe, notre vache va vêler V.

Bolon [bǫlõ M, I, P, N], s. m. — Tresse de chanvre repliée en O, prête à être frappée avec la Tonate.

Bolon [bǫlõ I, N], s. m. — Boule de neige (viorne).

Bolote [bǫlǫt V], s. f. — Femme qui a l’habitude de bavarder, faire des cancans. Voir Boleter.

Bōlote, voir Bolate.

Boloterīe [bǫlǫtrī V], s. f. — Hâblerie, bavardage.

Bolu [bǫlü P], s. m. — 1o  Instrument qui sert à battre la terre fraîchement mise dans la grange pour l’affermir et l’aplanir. 2o  Perche de bois que l’on emploie pour troubler l’eau avant de pêcher.

Bolwote [bǫlwǫt I, P], s. f. — Charançon. Voir Balwate.

Bombāde [bõbǟt.. gén. (rębõbāt Gorze)], s. f. — Espèce de salsifis sauvage, qui vient dans les prés et dont on mange la racine crue.

Bombone [bõbǫn I], s. f. — Gobelet en argent.

Bon [bõ F, S, V], adj. — Bon, voir Bwîn.

Bonat, Bonate [bǫna-bǫnat M, N, bǫnǫ-bǫnǫt I, P, bunę-bonęt-bunǫt F, buna S, bunǫ V], s. m. — 1o  Bonnet de coton, anciennement coiffure des hommes à la campagne. Il était noir, souvent rayé, et se terminait en pointe par une floche. ~ d’ nut, b. de nuit. Bonate de prḗte, fusain, genre de plante dont les fruits ressemblent au bonnet carré des prêtres ; roje ~, être fantastique, diable rouge caché au fond d’un puits et dont les mères menacent leurs enfants peu obéissants. À Gorze, c’était la mère Titat qui résidait dans l’ancien aqueduc, sous la grand’rue. — I n’ sé casse mi l’ bounot, il ne se casse pas le b. (il ne se foule pas la rate).

Bondaxe [bõdax V], s. f. — Sorte de ciseau servant à nettoyer les mortaises.

Bonde [bõt M, I, P, N, burn F, bōn-bõt S, bõt V], s. f. — Borne entre deux champs. Sans veūr lè ~, lè ~ sant l’oūle, sens voir la b., la b. sent l’huile (plaisanterie qui consiste à pousser contre la borne le nez des naïfs qui se baissent pour sentir).

Bondener [bõdnēⁱ.. M, I, P, F, N, bōnę.. S, V], v. tr. — Bondonner.

Bondener [bõdnēⁱ.. M, I, P, N, S], v. intr. — Bourdonner.

Bondieu [bõdyœ S], s. m. — Tourniquet d’une voiture à échelle. Voir Bwindieu.

Bondon [bõdõ gén.], s. m. — Bonde.

Bondon [bõdõ gén.], s. m. — 1o  Bourdon (insecte). 2o  Homme ventru et court.

Bondon [bõdõ gén. (budyõ-budyǫt F)], s. m. — Petit morceau de lard coupé autour du nombril ou à l’anus du porc et qui sert à graisser les scies. Voir Bodate, Bodri.

Bōne, voir Bonde.

Bōnè, voir Bondener.

Bones [bǫn M, I, P, F, N, S], s. f. pl. — Ne s’emploie que dans la locution : Éte dans sés ~, être de bonne humeur : I m’è byin r’çu, ’l ateūt dans sés ~, il m’a bien reçu, il était de bonne humeur.

Bonète, voir Bonat. Boneti [bǫnti Ommeray], s. m. — Bonnetier.

Bōneu [bōnœ̨ Juvelise], s. m. — Bourdon. Voir Bondon.

Boneūr [bǫnœ̄r gén. (bǫnēr V)], s. m. — Bonheur. Lo boneūr que tojos v’charcheūz, Vaut sovant mwins qu’cit-èl qu’ v’ èveūz Le bonheur que toujours vous cherchez, vaut souvent moins que celui qui vous avez. Buc. p. 103. On entend aussi Bonoūr.

Bongne [bõñ M, N], adj. — Borgne. Voir Boūgne.

Bongneu [bõñœ̨ N], v. tr. — Éborgner.

Boniface [bǫnifäs gén.], n. pr. — Boniface. È lè Sint ~, piante tés fḗves, à la St-B., plante tes fèves.

Bonjou, Bonjo [bõju F, bõjǫ V], s. m. — Bonjour. Voir Bwinjo.

Bonlohé [bõlǫγe V], s. m. — Qui aime le repos ; insouciant (bon loisir).

Bonot [bǫnǫ Dornot], s. m. — Cæcum du porc.

Bōnot, voir Bondon.

Bonote, voir Bonat.

Bonswḗr [bõswēr gén.], s. m. — Bonsoir (salut du soir). Voir Nut.

Boquè [bǫkę V], v. tr. — Béqueter.

Boquet [bǫkę M, I, P, N, bǫkę-bǫts̆ę-bǫtyę S, bokę V], s. m. — 1o  Bouquet. (Généralement, toute espèce de fleur, mais s’emploie surtout d’un pied de fleur, qu’il soit en pot ou en pleine terre). Awer dés bés ~, avoir de belles fleurs. ~ d’premīre danse, b. de première danse. Les garçons qui « louent » la fête patronale dans les villages du pays messin achètent un certain nombre de bouquets en fleurs artificielles qui sont vendus aux enchères. Les acquéreurs obtiennent le droit de danser la première danse avec les jeunes filles auxquelles les bouquets ont été offerts. Généralement, on va chercher ces jeunes filles avant le bal, musique en tête. I ~ d’ cînq fleūrs, un b. de cinq fleurs (soufflet si fortement appliqué que les cinq doigts laissent leur trace). Èraser l’ ~, arroser le b. (offrir à boire à l’occasion de la construction d’une maison). 2o  Maladie des blés (Marieulles).

Boquèt-fāt [bǫkę fǟ M, N, bǫkę fā I, P], s. m. — Œillet de poète ; phlox.

Boquḗye [bǫkēy V], s. f. — Becquée. Voir Boquāye.

Boquîn [bǫkĩ.. gén.], s. m. — 1o  Cabri, chevreau. Mate sus lè tḗte lo bonat d’i ~, mettre sur la tête de quelqu’un le bonnet d’un c. Se dit d’une personne infidèle à son mari. ~ d’èvri, b. d’avril S. 2o  Sobriquet donné aux habitants de Vigny, vill. de l’arr. de Metz.

Boquîn [bǫkĩ I, N], s. m. — Petit tas de foin qui n’est pas encore sec.

Boquion [bǫkyõ M, I, P, F, N, bǫts̆iyõ-bǫkyõ S, bǫkyõ V], s. m. — Bûcheron. Voir Baquiou, Bohhelat.

Boquiou [bǫkyu.. I, P, F], s. m. — Bûcheron. Voir Baquiou.

Boquyi [bǫkyi F], v. tr. — Abattre le bois dans la forêt.

Borache [bǫras̆ M, bǫras̆-buras̆ N, bǫręs̆ Destry, buras̆ S, V], s. f. — Bourrache.

Boranje, Boranke [bǫrãs̆ I, P, bǫrãk V], s. f. — Grosse perche servant de séparation dans une écurie. Voir Baranje.

Borbe [bǫrp V], s. f. — Barbe. Voir Barbe.

Borbier [bǫrbye, -yœ V], s. m. — Bourbier. Voir Brobieu.

Borbite [bǫrbit V], s. f. — Brebis. Voir Bèrbis.

Borbolote [bǫrbǫlǫt V], s. f. — Bourbier. Voir Brobieu.

Borbon [bǫrbõ Lessy], s. m. — Bourdon (insecte). Voir Bondon.

Borbosè [bǫrbǫzę V], v. tr. — Barbouiller. Voir Bèrboser. Borbote [bǫrbǫt V], s. f. — Eau liquide.

Borbouyād [bǫrbuyā V], s. m. — Bredouilleur. Voir Bèrboyād.

Borbouyḗje [borbuyēs̆ V], s. m. — Barbouillage. Voir Bèrboyḗje.

Borbouyer [bǫrbuye, -yœ V], v. tr. — Barbouiller. Voir Bèrboyeu.

Borché [bǫrs̆ēⁱ lang. pop. mess.], s. m. — Grande cruche, grand vase d’étain ou de cuivre, qui sert à aller chercher, à la fontaine, l’eau potable dont on a besoin à la maison.

Bord [bǫr-bōr M, N], s. m. — Bord ; lisière.

Bordènwḗse [bǫrdęnwēs Rombach], s. f. — Chemin qui longe un bois.

Bordine [bǫrdin M, I], s. f. — Bourdaine.

Borèche, voir Borache.

Borelat [bǫrla M, N, bǫrlǫ I], s. m. — Bourrelet (coussin rond avec un vide au milieu).

Boreli [bǫrli (buryœ̨ Failly) M, I, P, N, burli F, burlœ̨.. S, borle V], s. m. — Bourrelier, sellier. Lés ~ d’Luci, les b. de Lucy (sobriquet).

Borèque [bǫręk I, V], s. m. — Baraque. Voir Bèrèque.

Borguegnate, Borguègnote [bǫrgȩñat M, N, bǫrgęñǫt-bǫrgiñǫt P, burgigñǫt F], s. f. — Chevalet qui sert à scier le bois.

Borhè [bǫrγę V], s. m. — 1o  Vase où l’on conservait autrefois la graisse de voiture. 2o  Personne malpropre.

Boriche [bǫris̆ M, I], s. f. — Bourrique. Ne s’emploie que dans la locution : Fāre toner an ~, faire tourner en b. (ennuyer quelqu’un, lui faire perdre la tête).

Boriè [bǫryę’' Augny], v. tr. — Enfoncer (par ex. un clou dans le mur).

Borier [bǫrye, -yœ V], v. intr. — Remuer beaucoup. Voir Bolieu.

Boril [bǫri V], s. m. — Baril. Voir Baril.

Boriot [bǫryǫ V], s. m. — Barillet. Voir Bèriat.

Boriquāye [bǫrikǟy.. M, I, P, N, S], s. f. — Charge d’une bourrique.

Borique [bǫrik M, I, P, bǫrik-burik N, burik S, V], s. f. — 1o  Bourrique. Lè ~ que s’trḗye é sovont dés crotes au ki, la b. qui s’étrille (se frotte) a souvent des crottes au c… (les morveux se mouchent) V. 2o  Bois qui supporte le pressoir quand on le décharge (Rombas). 3o  Civière basse M, I.

Borjeuner [bǫrjœ̨nēⁱ.. M, I, P, N, burjunaⁱ P], v. intr. — Bourgeonner.

Borjeūs [bǫrjœ̄ M, I, P, N], s. m. — Bourgeois.

Borjon [bǫrjõ M, I, P], s. m. — Bourgeon.

Boron [bǫrõ V], s. m. — Hangar où l’on entasse les céréales en gerbes. Voir Bènon.

Bossi [bosi V], adj. — Bossu. Voir Bassu.

Bortḗre [bǫrtēr V], s. f. — Huche à pain. Voir Beurtūre.

Bortonè [bǫrtǫnę V], v. intr. — Se démener. Voir Beurtener.

Bōs [bōᵘ N, bō-bǫw S, bō V], s. m. — Bois. Voir Boūs.

Bosat [bǫza M, N], s. m. — 1o  Paquet de chanvre qu’on met sur la quenouille. 2o  Enfant mal venu, nabot.

Bosate [bǫzat, bǫzǫt M, I, P, N], s. f. — Crasse qui s’amasse sur la tête des enfants. C’est, dit-on, un signe de santé, et l’on se garde bien de l’enlever à cause de la grande fontanelle qui n’est pas ossifiée. On craint de comprimer le cerveau.

Bosau [bǫzō M, I, P], s. m. — Matière fécale consistante et moulée.

Bosau [bǫzō M, I, P, N, bǫzrēⁱ S, bǫzę V], s. m. — Enfant mal venu (terme de mépris). Wète ~, sale e.

Bosāye [bǫzǟy.. M, I, P, N, buzǟy-buzēy S, buzēy V], s. f. — Bouse de vache. Bosè [bǫzę Woippy], s. m. — Coffin du faucheur. Voir Bodieu.

Bosè, voir Bosau.

Bōsè [bōzę V], v. tr. — Battre la gerbe au fléau sans la délier.

Bosèke [bǫzęk M, I, P, N, S], s. m. — Gros garçon saligaud et glouton ; gros enfant stupide et sale ; petit bonhomme gros et court.

Boseré, voir Bosau.

Boserer [bǫzrēⁱ.. M, I, P, N, buzraⁱ F], v. tr. — Barbouiller, salir. Se dit ordinairement de la figure. Le part. pass. s’emploie comme substantif. Piat boseré, petit saligaud.

Bosète [bǫzęt M], s. f. — Bouse de vache. Voir Bosāye.

Boseure, voir Bosūre.

Boskeugneu [bǫskœ̨ñœ̨.. M, I], v. tr. — Pousser ; tirailler.

Bosote, voir Bosate.

Bossanje [bǫsãs̆ M, I, P], n. pr. — Boussange, vill. de l’arr. de Thionville.

Bossat [bǫsa M, N, S], s. m. — 1o  Paquet d'étoupes, de filasse que l’on met sur la quenouille. 2o  Femme courte et grosse.

Bossates [bǫsat M, N], s. f. pl. — Petits brins de paille, de bois qu’on amasse pour allumer le feu.

Bosse [bǫs I, P], s. f. — Versoir de la charrue.

Bosse [bǫs V], s. f. — Bêche. Voir Basse.

Bossè [bǫsę V], s. m. — 1o  Partie d’une flotte. Elle a trois B. Voir Textes patois, Lo wolḗje è Nindréhō, p. 216.

Bossé [bǫsēⁱ P], s. m. — Étui du faucheur. Voir Bodieu, Quawi.

Bōssè [bōsę V], v. tr. — 1o  Extraire la graine du chanvre en le frappant. 2o  Battre au fléau des gerbes sans les délier. Voir Frayeu.

Bosseū [bosœ̄ P], s. m. — Tas de fumier.

Bossiè [bǫsyę I, P], v. tr. — Bossuer. Voir Bassieu.

Bossieu [bǫsyœ̨.. M, I, P], v. intr. — Faire négligemment, grossièrement, un travail.

Bosūre [bǫzǖr.. M, I, P, bǫzœ̨r-bǫzǖr N], s. f. — Bouse, boue, crasse.

Bot [bǫ I, P, bo V], s. m. — Crapaud. Voir Bat.

Botambrès [bǫtãbrę M, I, P, N], s. m. — Gâteau rond et percé au milieu.

Botaye [bǫtay M, N], s. f. — Contrefort, pile d’un pont, boutée.

Botch [bǫts̆ gén.], interj. — Bah !

Botchèt, voir Boquèt.

Botchiyon, voir Boquion.

Bote [bǫt M, I, P, N, S], interj. — Ne s’emploie que dans les locutions suivantes : ~ au diāle, va-t-en au diable ! ~ aus aūtes, ~ aux autres (allez-y voir). ~, vę t’an t’ fāre fiche, ouste, va te faire fiche ! ~ è ç’t oūre, bon maintenant ! — Bote est l’impératif du verbe Boter, qui a disparu du patois, et a le sens de « va ! va te promener ! allons ! allons bon ! » Dans la Famille ridicule, iii, 9, 6, nous rencontrons l’expression : Bote, mo kieūr (cœur) ! Ensuite, iv, 55 : L’ pracès at guingnè, dit-il, ~, j' t’an prḕye, le procès est gagné, va, je t’en prie. E. Rolland note à Rémilly : Bate.

Bote-Bote [bǫt bǫt P, but but F, S], s. m. — Oiseau qui se nourrit de matières fécales. I fiāre come i ~, il sent mauvais comme un B.

Bote-fu [bǫt fü M, I, P, bǫt-(but) fü N, bǫt fe V], s. m. — Esprit contrariant, querelleur (boute-feu).

Boteler [bǫtlēⁱ.. gén.], v. tr. — Mettre en bottes.

Botenat [bǫtna M, N, bǫtnǫ I, P], s. m. — Petit bouton à la figure.

Botener [bǫtnēⁱ.. M, I, P, N, butǫnę.. S], v. tr. — Boutonner.

Botenot, voir Botenat. Boter [bǫtēⁱ lang. pop. mess.], v. tr. — 1o  Aimer, estimer, avoir de la sympathie pour qqn. 2o  Botter, plaire. Cè n’ meu bote meu, ça ne me plaît pas.

Botḕye [bǫtę̄y M, I, P, N, bǫtǟy-butęy S, botōy V], s. f. — 1o  Bouteille. 2o  Ampoule. Lés breulūres font v’nîn dés ~, les brûlures font venir des ampoules. 3o  Bulles qui se forment sur l’eau quand il pleut ; bulle de savon. I s’aumūse è hhofieu dés ~ èva i bolat d’trin, il s’amuse à souffler des bulles avec un chalumeau de paille. — Quand-i piét èt qu’n-é déssis l’āwe dés ~, ç’ot qu’ lo toms ot dèvoyé èt qu’ lè piō chérè longtoms, quand il pleut et qu’il y a sur l’eau des b., c’est que le temps est dévoyé (changé) et que la pluie tombera longtemps V.

Botiate [bǫtyat M, N, bǫtyǫt I, P, bǫtyat-butyat S], s. f. — Flacon de drogue.

Botier [bǫtye, -yœ V], v. tr. — Baptiser. Voir Bètieu.

Botièt [bǫtyę S], s. m. — Bouquet. Voir Boquèt.

Botieu [bǫtyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Bourgeonner. — Part. pass. : Qui a des pustules sur le corps.

Botiote, voir Botiate.

Botique [bǫtik gén.], s. f. — 1o  Boutique. ~ dé sékḗle ! (juron) V. 2o  Atelier d’artisan.

Botiquieu [bǫtikyœ̨.. M, I, P, N], s. m. — Boutiquier.

Boton [bǫtõ M, I, P, N, butõ S], s. m. — Bouton. ~ d’oūr, b. d’or (renoncule jaune des prés). ~ d’èhhaufūre, b. d’échauffure (aphte).

Boton [bǫtõ V], s. m. — Bâton.

Botōye, voir Botḕye.

Bot-quowè [bǫkǫwè.. I, P], s. m. — Têtard de batracien. Voir Bat-quawé.

Botu [bǫtü I, N], s. m. — Boutoir, instrument qui sert à ferrer les chevaux.

Botūre [bǫtǖr.. M, N], s. f. — 1o  Bouture. 2o  Enflure.

Bot-volant [bǫvǫlã I, P, bovǫlã V], s. m. — Chauve-souris. Voir Bat-volant.

Boubou [bubu M, I], s. m. — Mèche de bonnet de nuit ; pompon.

Boūboū [būbū M, I, P], s. f. — Vache (terme enfantin).

Bouc [buk S], s. m. — Bouton de fièvre. Voir Boc.

Bouchāye [bus̆ǟy.. S], s. f. — Bouchée. Voir Bochāye.

Bouchi [bus̆i S], v. tr. — Boucher. Voir Bocheu.

Bouchau [bus̆ōᵘ N], s. m. — Plaque de fer qui sert à fermer le four. Voir Bochau.

Boūche, voir Boūhhe.

Bouchi [bus̆i.. S, V], v. tr. — Boucher. Voir Bocheu.

Bouchi [bus̆i F, bus̆ę.. S, bus̆e V], s. m. — Boucher. Voir Bochi.

Bouchon [bus̆õ S], s. m. — Buisson. Voir Bohhon.

Bouchot [bus̆ǫ F], s. m. — Bouchon. Voir Bochon.

Bouchots [bus̆ǫ V], s. m. pl. — Petits tas de fumier dans un champ, destinés à être épandus sur toute la surface du champ.

Boudāye [budāy.. F, S], s. f. — Gâteau qui a la forme d’une miche de pain et qui est fait avec de la farine et de lait. Il ne se confectionne qu’à l’époque de la moisson.

Boudelète [budlęt P], s. f. — Nombril. Voir Bodate.

Boudiniére [budiñer, -yœr V], s. f. — Boudinière. Voir Bodenūre.

Boudion [budyõ F], s. m. — Petit morceau de lard servant à graisser la scie. Voir Bondon.

Boudiote [budyǫt F], s. f. — Nombril. Voir Bodate.

Boudique [budik N], s. m. — Magot, personnage grotesque. Voir Bodique. Boudote [budǫt V], s. f. — Nombril. Voir Bodate.

Boudrāye [budrǟy.. gén.], s. f. — 1o  Enjambée. I hèpeūt d’fameūses ~, il faisait de fameuses e. 2o  Partie d’un travail, tâche que l’on se donne à remplir. Fāre eune bone ~, faire un bon bout d’ouvrage. 3o  Moment. È chèque ~, à chaque instant. 4o  Coup de main. I nos-è bèyeu eune bone ~, il nous a donné un bon coup de main.

Boufāye [bufǟy.. S, V], s. f. — Bouffée. Voir Bofāye.

Boufeu [bufœ̨ N], v. intr. — Se gonfler. Voir Bofer.

Bougnat [buña S], s. m. — Beignet. Voir Beugnat.

Boūgne [būñ-bõñ M, būñ P, būñ-bōñ F, bõñ-būñ N, bōñ S, bwan-bwǫn V], adj. — 1o  Borgne. Nate jote at quāsi tout ~, notre chou est presque tout b. (il n’y a pas de cœur). ’L è chinjeu s’ ~ po i-n-èvūle, il a changé son b. pour un aveugle (il a fait un mauvais échange). I s’ freūt ~ po l’ mate èvūle, il se ferait borgne pour le mettre aveugle. 2o  Orvet. 3o  Œil dormant, qui pousse après que le premier bourgeon a été gelé.

Bougneré [buñ(ę)rēⁱ M, I, P], s. m. — Vieux coquin.

Bougnot [buñǫ V], s. m. — Beignet. Voir Beugnat.

Boūhhe [būχ.. M, I, P, F, N, S], s. f. — Paille peignée au râteau, qui sert à faire des liens.

Bouhhè [buχę S, V], adj. — Boursouflé. Voir Bohhé.

Bouhhīes [buχī V], s. f. pl. — Mets composé de farine, de lait, et d’œufs délayés.

Bouhhnè [buχnę V], v. tr. — Pousser sans cesse au travail, ne pas laisser de repos.

Bouhhon [buχõ.. S, V], s. m. — Buisson. Voir Bohhon.

Boujeu [bujœ̨.. gén.], v. intr. — Bouger, changer de place.

Boujerḕye [bujrę̄y M, I, N], s. f. — Cellier.

Boujon [bujõ F], s. m. — Bâton de chaise.

Boulanjeu, Boulanji [bulãjœ̨.. S, bulãji F], s. m. — Boulanger. Voir Bolanji.

Boulanjire [bulãjīr F, S], s. f. — Boulangère. Voir Bolanjire.

Boulāye [bulǟy.. gén.], s. f. — Éboulement.

Boule [bul M, I], s. f. — Bouleau. Voir Bolate.

Bouler [bulēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o  Se dit de l’action du vent lorsqu’il couche et fait verser les récoltes. 2o  Abattre (des fruits, un nid avec une gaule, etc). 3o  V. intr. S’écouler ; verser. Voir Boler.

Bouler [bulēⁱ.. gén.], v. intr. — Se dit d’une vache dont la matrice sort.

Boulhè [bulγę.. S], s. f. — Qui est rond (par ex. une miche de pain).

Boulīe [bulī(y) N, S, V], s. f. — Bouillie. Voir Bolīe.

Boulinjer [bulẽje V], s. m. — Boulanger. Voir Bolanji.

Boulinjḗre [bulẽjēr V], s. f. — Boulangère. Voir Bolanjīre.

Boulon [bulõ V], s. m. — Bouillon. Se dit de la vapeur qui s’échappe à gros bouillons. Lè fimḗye sātōr fié po gros ~, la fumée sautait dehors par gros b.

Boulvāri [bulvǟri.. M, I, P, N], s. m. — Vacarme.

Boulyin [bulyẽ M, I, P], s. m. — Traveteau d’échafaudage.

Bounat [buna S, bunǫ V], s. m. — Bonnet. Voir Bonat.

Boune [bun F], adj. f. — Bonne. Voir Bone.

Bounèt [bunę F], s. m. — Bonnet. Voir Bonat. Boūneūs [būnœ̄ M, I], s. m. — Arbre ou pied cornier, qui sert de borne.

Bounot [bunǫ V], s. m. — Bonnet. Voir Bonat.

Bounote [bunǫt F], s. f. — Bonnet. Voir Bonat.

Bouraⁱ [buraⁱ F], v. tr. — Recevoir mal, rembarrer.

Bourache [buras̆ N, S], s. f. — Bourrache. Voir Borache.

Bourache [buras̆ N], s. f. — Bouchon de chiffons en tiretaine qu’on allume pour faire périr les abeilles dont on veut prendre le miel. Voir Boursache.

Bourate [burat S, burǫt V], s. f. — Grosse cruche de grès dans laquelle on apporte de l’eau à ceux que travaillent dans les champs.

Boūrate [būrat M, N, būrǫt I, P], s. f. — Poussière.

Bourāye [burǟy.. M, I, P, N], s. f. — Réprimande.

Bourbi [burbi S], s. m. — Bourbier. Voir Brobieu.

Boūrd [būr M], s. m. — Bord.

Bourdoneu [burdǫnœ̨ S], n. pr. — Bourdonnaye, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Boūre [būr Novéant], s. m. — Valet au jeu de cartes.

Bouré [burēⁱ.. gén.], adj. — Se dit du pain mal levé, des gâteaux qui sont mal cuits.

Bouré [burē V], s. m. — Pilon (instrument servant à broyer des pommes pour faire de la purée).

Bourelé, Boureli [burlēⁱ.. S, burli F], s. m. — Bourrelier. Voir Boreli.

Bourer [burēⁱ.. gén.], v. tr. — Bourrer. Faire manger avec excès. I l’è bouré jusqu’aus arayes, il l’a p. jusqu'aux oreilles.

Bourète [buręt V], s. f. — Bure, grosse étoffe de laine.

Boureu [burœ̨ Azoudange], s. m. — Grande perche dont on se sert pour déloger les poissons dans un étang.

Bourguignon [burgiñõ lang. pop. mess.], s. m. — Bouvière, sorte de poisson.

Bourguignote, Bourguinète [burgiñǫt-burginęt F], s. f. — Chevalet qui sert à scier le bois. Voir Borguegnate.

Bourguinète, voir Bourguignote.

Boūri [būri gén.], s. m. — Petit canard. Boūri ! boūri !, cri par lequel on appelle les canards, les oies.

Bouriā, voir Bouriau.

Bouriādè, voir Bouriauder.

Bouriau [buryō M, I, P, N, buryā S, V], s. m. — Bourreau ; brutal.

Bouriauder [buryōdēⁱ.. M, I, P, N, buryādę.. S, V], v. tr. — Brutaliser, maltraiter, brusquer.

Bouriḗje [buryēs̆.. M, I, P], s. m. — Action de pousser.

Bourieu [buryœ̨ Failly], s. m. — Bourrelier. Voir Boreli.

Bourion [buryõ M, I, P], s. m. — Petit canard. Voir Boūri.

Bourique [burik S, V], s. m. — Bourrique. Voir Borique.

Bourjounaⁱ [burjunaⁱ F], v. intr. — Bourgeonner. Voir Borjeuner.

Bourne [burn F], s. f. — Borne. Voir Bonde.

Bourote, voir Bourate.

Boursache [bursas̆ M, I], s. f. — Bouchon de vieux linge qu’on allume pour enfumer les abeilles dont on veut prendre le miel. Voir Bourache.

Boursate, Boursote [bursat M, N, bursǫt I, P], s. f. — Petite bourse.

Boūs [bū M, I, bū (bǫw Ars) P, bōᵘ-bū N, bō-bǫw S, bō V], s. m. — 1o  Substance dure et ligneuse des arbres. 2o  Arbre de la forêt, à l’état sauvage. (Ābe ne se dit que de l’arbre fruitier). Moūrt ~, bois mort. ~ jantil, daphné (arbrisseau). ~ lūhi, genêt, souvent aussi, bruyère. ~ neūr, aulne. ~ pūyant, troène. Si veus n’ veneūz m’ è tams, v’èreūz l’euhh de ~, si vous ne venez pas à temps, vous aurez la porte de bois (vous trouverez porte close). An sḗvent beun’ d’ qué ~ an s’chaufent, on sait bien de quel bois on se chauffe, à qui l’on a affaire. — Bōs d’glōre, clématite des haies. Bōs d’bohh’lat, b. de bûcheron (copeaux) Landroff. Grand bōs, bois brut, tronc, gros ou petit, non scié, mais seulement équarri grossièrement V. 3o  Bois, forêt.

Bousāye [buzǟy.. S, buzay V], s. f. — Bouse de vache. Voir Bosāye.

Bouscayot, voir Bouscayou.

Bouscayou [buskayu S, buskayō V], s. m. — Bout d’homme, nabot.

Bousèke [buzęk F], s. m. — 1o  Sein. 2o  Devant de chemise, qui sert aussi de poche.

Bouseraⁱ [buzraⁱ F], v. tr. — Barbouiller. Voir Boserer.

Bousion [buzyõ M, I], s. m. — Petit canard.

Bouson [buzõ F], s. m. — 1o  Échelon. 2o  Barreau d’une chaise. Ne mèt’ mè lés pièds sus lés ~ d’lè chḗse, ne mets pas les pieds sur les barreaux de la chaise.

Boussieu [busyœ̨.. gén.], v. tr. — Pousser. Vè t’an ~ l’euhh, va-t’en p. la porte.

Bout [bu gén.], s. m. — Bout.

Boute-boute [but but F, S], s. m. — Huppe vulgaire. Voir Bote-bote.

Boute-fu [but fü N], s. m. — Esprit contrariant. Voir Bote-fu.

Bouter [butēⁱ.. M, I, P], v. tr. — 1o  Mettre, placer. ~ fieus, mettre dehors. ~ l’fu, mettre le feu. 2o  v. pron. Se placer.

Bouter [butēⁱ M], v. intr. — 1o  Penser. 2o  Soupçonner.

Boutiate [butyat S], s. f. — Flacon de drogue. Voir Botiate.

Boutrè [butrę.. I, P], v. tr. — Soupçonner.

Bouvant [buvã S], adj. — Qui donne soif. Voir Èsseūlant.

Bouvou [buvu S], s. m. — Buveur. Voir Bwèvou.

Bouwè [buwę V], v. intr. — Couler la lessive. Voir Bwāyeu.

Boūwerasse [būwras M, būwrǫs I, P, būwras-bǫwras N], s. f. — Buandière, lavandière.

Boūwerḕye [būwrę̄y M, I, P], s. f. — Buanderie.

Boūweron [būwrõ M, I, P], s. m. — Petite lessive.

Bouyant, voir Boyant.

Bouyat, voir Boyat.

Bouyate, voir Boyate.

Bouye, voir Boye.

Bouyer, Bouyi, voir Boyi.

Bouyon, voir Boyon.

Bouyot, voir Boyat.

Bouyote, voir Boyate.

Bovion [bǫvyõ M, I, P], s. m. — Jeune bœuf.

Bovou [bǫvu N, bovu V], s. m. — Buveur. Voir Bwèvou.

Bowād [bǫwā I, P, V], s. m. — Qui aboie. Voir Bawād.

Bowate [bǫwat M, N, bǫwǫt I, P], s. f. — 1o  Roquet. 2o  Puceron. Voir Bawate.

Bōwe [bǫw M, I, P, N], s. f. — Fosse. Voir Bāwe.

Bowé [bǫwēⁱ Rombach], s. m. — Fruit mal venu.

Bowemant [bǫwmã M, I, P, N, S], s. m. — Aboiement. Voir Bawemant.

Bower [bǫwēⁱ.. M, I, P, S, V], v. intr. — Aboyer. Voir Bawer.

Bowerasse [bǫwras N], s. f. — Buandière. Voir Boūwerasse.

Bowerie [bǫwrī V], s. f. — Aboiement. Voir Bawḕye.

Bowḕye [bǫwę̄y M, I, P, N], s. f. — Petite armoire pratiquée dans le mur. Voir Bawḕye. Bowlote [bǫwlǫt P], s. f. — Moucheron.

Bowot [bǫwǫ P, F], s. m. — Coffin où le faucheur met sa pierre à aiguiser. Voir Bodieu, Boché, Quawi.

Bowote, voir Bowate.

Bowote [bǫwǫt I, P], s. f. — Fosse de cimetière. Voir Bawate.

Bowton [bǫwtõ V], s. m. — Moucheron un peu plus gros que la Bawate.

Boyād [bǫyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Bredouilleur ; bègue.

Boyant [bǫyã M, I, P, N, buyã S, V], adj. — Bouillant ; pressé, actif, impatient au travail. I vā tot ~ è l’ovrḗje, il va tout pressé à l’ouvrage.

Boyat [bǫya M, N, bǫyǫ I, P, buya S, buyǫ V], s. m. — Bouillonnement.

Boyate [bǫyat M, N, bǫyǫt I, P, buyat S, buyǫt V], s. f. — 1o  Boulotte. Sobriquet donné aux habitants de Franconville, vill. de l’arr. de Sarrebourg, où l’on fabrique des bouillottes. 2o  Monticule M, I.

Boye [bǫy M, I, P, buy F], s. f. — Ampoule, cloche produite sur la peau par l’effet de la chaleur ou par le frottement d’un corps dur.

Boyeu (so) [bǫyœ̨ N], v. pron. — Se hâter.

Boyi [bǫyi.. M, I, N, bǫyę P, buyi S, buye, -yœ V], v. intr. — Bouillir. Tot boyant d’colḗre, tout b. de colère.

Boyon [bǫyõ M, I, P, N, buyõ F, S, V], s. m. — 1o  Bouillon.

Lo buyon
Fèt l’gohhon,
Lè lochote
Fèt lè bācelote.

Le b. fait le garçon, la tranche de pain fait la fille V. 2o  Inégalité qui se trouve dans le fil.

Boyot, voir Boyat.

Boyote, voir Boyate.

Brā [brǟ M, brā I, P], s. m. — Bêlement.

Bracat [braka S], s. m. — 1o  Branche de fagot. 2o  Espèce de croc où l’on suspend les cochons saignés et blanchis. 3o  Bâton que l’on attache à la patte d’une vache difficile. Voir Anchiāte, Corbant.

Bracate [brakat M, N], s. f. — Écume caséeuse produite par la cuisson du petit lait.

Bracate [brakat M, N], s. f. — 1o  Petite dent d’enfant. 2o  Chevillette. 3o  Clou à soulier, à petite pointe et grosse tête. I minj’reūt lés ~ èt lés piats kious, il mangerait les gros et les petits clous (il mangerait tout ce qu’on met sur la table).

Brachate [bras̆at N, brǫs̆at S, bros̆ǫt V], s. f. — 1o  Robinet. 2o  Parties génitales de l’homme V.

Brache [bras̆ M, N, brǫs̆ I, P, S, bros̆ V], s. f. — 1o  Broche. 2o  Robinet de cuve, de tonneau M, S, N. Lés ~ sont cāssāyes, les robinets sont cassés (les tonneaux sont vides). 3o  Défense de sanglier. 4o  Cep de vigne taillée court (Brochate S, V). 5o  Grosse aiguille. 6o  Dent canine. ’L èveūt dés ~ come dés f’nons, il avait des dents comme des fourchons. 7° Partie de la charrue N.

Braⁱche [braⁱs̆ F], s. f. — Braise. Voir Brḗse.

Bracheton [bras̆tõ M, N, brǫs̆tõ I, P], s. m. — Cep de vigne.

Bracheu [bras̆œ̨ M, N, brǫs̆ę I, P], v. tr. — Tailler la vigne tout court.

Bracon [brakõ S, brǫkõ V], s. m. — 1o  Palonnier. 2o  Gros morceau de bois qu’on attache au cou des bêtes pour les empêcher de se sauver.

Braconieu, Braconou [brakǫnyœ̨.. M, I, P, F, N, brakonu S, brǫkonu V], s. m. — Braconnier. Lés braconous d’ Font’ni, les b. de Fonteny, vill. de l’arr. de Château-Salins (sobriquet).

Bracu [brakü N, brakœ̨.. S], s. m. — Instrument qui sert à broyer le chanvre (Fig. 6). Voir Brake, Brayu.

Brādè [brādę.. S], v. tr. — Guider.

Brādelè [brādlę V], v. intr. — Se chauffer près du poêle.

Brādelḗye [brādlēy V], s. f. — Pomme de terre rôtie dans les cendres (mets préparé par les bûcherons).

Brader [bradēⁱ.. M, N, brǫdę.. I, P, S, brodę V], v. tr. — Broder.

Braderḕye [bradrę̄y M, N, brǫdrę̄y I, P], s. f. — Broderie.

Brājemant [brǟjmã M], adv. — Beaucoup.

Brajon [brajõ F], s. m. — Bûche ; gros morceau de bois embrasé ; brasier. Vèneuz v’chaufi, j’ons in bon ~, venez vous chauffer, nous avons un bon brasier.

Brake [brak M, N, brǫk I, P, F], s. m. — 1o  Mélange de lait pur et de lait caillé, dans lequel on trempe des tranches de pain (goûter fort estimé, en été, des ouvriers agricoles). 2o  Lait caillé cuit ; simplement, lait caillé.

Brake [brak M, N, brǫk I, P], s. m. — Instrument qui sert à broyer le chanvre. On brise d’abord le chanvre avec une Cwèsse, ensuite on chauffe au four le chanvre lié en paquets pour le broyer avec la Brake qui enlève les parties ligneuses. Voir Bracu.

Brakelād [braklǟ.. M, I, P, N], s. m. — Personne qui guérit les maladies par l’examen des urines ; rebouteur.

Braker [brakēⁱ.. M, N, S, brǫkę.. I, P, V], v. tr. — Broyer le chanvre, qu’on a retiré du four où on l’avait mis sécher ; échanvrer.

Brakeu, voir Bracu.

Brāmaⁱ [brāmaⁱ F], v. intr. — Se plaindre continuellement.

Brāmant [brǟmã.. gén. (brāγmõ V)], adv. — 1o  Beaucoup, largement ; bellement, bonnement ; tranquillement. I trèvèye ~, il travaille beaucoup. 2o  Bravement, sans hésiter. I haye ~ dans lè brobe, il marche sans hésiter dans la bou. 3o  Que non, pas du tout. At-i v’nîn v’ādieu ? — est-il venu vous aider ? — ~, Pas du tout. 4o  En vérité.

Bran [brã V], s. m. — 1o  Élan. Panre ~, prendre un élan. 2o  Coup de main. Fḗre i bon ~, donner un bon coup de main. 3o  Portion de travail. In ~ d’trouwand vāt ène jonḗye dé briyant, un travail de paresseux (travail qui ne dure pas longtemps) vaut une journée de brillant.

Bran [brã V], s. m. — Sorte d’écluse construite au moyen de batardeaux. On frōme lés-éclīses pou owor in bon ~, on ferme les écluses pour avoir un bon B.

Branchate [brãs̆at-brãs̆ǫt.. gén.], s. f. — Branchette.

Branche [brãs̆ gén.], s. f. — Branche. I s’an faut d’ çant fègats qu’is sint d’lè mimme ~, il s’en faut de cent fagots qu’ils soient de la même b. (ils n’appartiennent pas à la même famille, ils ne se ressemblent pas).

Branchote, voir Branchate.

Branchous [brãs̆u.. gén.], adj. — Branchu.

Brandelon [brãdlõ V], s. m. — Fane sèche de pomme de terre. Voir Jote.

Brandieu [brãdyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Brandir. Brandevîn [brãdvĩ.. gén.], s. m. — 1o  Eau-de-vie. 2o  Tonnelier. 3o  Distillateur (Pontoy).

Brandon [brãdõ M, I, P, N], s. m. — Feu de joie, allumé sur la place publique le soir du premier jour de carême.

Brandon [brãdõ Augny], s. m. — Branche chargée de fruits.

Brandon [brãdõ F, N, S, V], s. m. — Repas de réjouissance fait à l’occasion d’un baptême.

Brandons [brãdõ V], s. m. pl. — Extrémités d’une forte hart, qui liaient les planches d’un train de bois.

Brandouye [brãduy V], s. f. — Grande personne dégingandée.

Brandoyeu, Brandouyeu [brãduyœ̨.. M, I, brãdǫyœ̨-brãduyœ̨ N], v. intr. — Balancer, hésiter, être en suspens.

Brankvigneu [brãkviñœ Avricourt], s. m. — Distillateur. Voir Brandevîn.

Branlāye [brãlǟy.. M, I, P, N, S], s. f. — Feu improvisé avec quelques brindilles pour réchauffer vite.

Branle-bāl [brãl bǟl N], s. m. — Branle-bas, bouleversement, tapage.

Branlezinke [brãlzẽk Pontoy], adj. — Brindezingue. Voir Bèrzingue.

Bransier [brãzye, -yœ V], v. intr. — Se balancer sur une balançoire.

Bransiote [brãsyǫt V], s. f. — Balançoire.

Branzingue [brãzẽk V], adj. — Brindezingue. Voir Bèrzingue.

Braque [brak S, brok V], adj. — 1o  Bavard. 2o  Grossier.

Brāre [brǟr.. gén.], v. intr. — 1o  Crier fort, pleurer, se lamenter. I brāt come i vé, il crie comme un veau. Lèyeu lés dous-euys po ~, laisser les deux yeux pour pleurer (dépouiller qqn. complètement). I n’è jusse qu’ lés dous-euys po ~, il n’a juste que les deux yeux pour pleurer (il est très pauvre). Ç’at droūle de coūrs, i brāt d’ joūye èt lè pāw li bèye lè fwḗre, c’est un drôle de corps, il pleure de joie et la peur lui donne la diarrhée. 2o  Bêler. Voir Bèrbis.

Brārḕyes [brǟrę̄y.. M, I, P, N, brǟrę̄y.. S, brārī V], s. f. pl. — Pleurs, lamentations.

Brassīe [brasīy F], s. f. — Brassée. ~ d’bōs, b. de bois.

Brate [brat M], s. f. — Ciboule.

Brau [brō P, M], s. m. — Drêche ; marc de café, de raisins. S’emploie pour engraisser les porcs, les vaches.

Brau [brō M, I, P], s. m. — Voiture à fumier.

Brauve [brōf M, I, P, brǟf N], adj. — 1o  Brave. 2o  Bien arrangé, bien paré, endimanché. S’ fāre ~, faire un peu de toilette.

Brauvūre [brōvǖr-brāvǖr M, I, brāvǖr P], s. f. — 1o  Honnêteté. Qué poūres que v’ sînz, èyeūz d’ lè ~, quelque pauvres que vous soyez, ayez de l’h. 2o  Politesse. Éte de ~ èva tot chèkîn, être poli avec tout chacun.

Brāvūre, voir Brauvūre.

Brawon, Brawton [braw(t)õ-brǫw(t)õ I, P, brawõ I, brǫvõ V], s. m. — 1o  Charnure ; mollet. 2o  Muscles. 3o  Partie maigre du lard. 4o  Morceau de charcuterie.

Brawter [brawtēⁱ-brǫwtēⁱ.. M, N, brǫwtę.. I, P], v. tr. — Brouter, mâcher.

Brawton, voir Brawon.

Brāyād [brǟyǟ.. gén. (bręyā V)], s. m. — Criard, pleurard. ~ come eune brouwate mau grèhhiāye, criard comme une brouette mal graissée.

Brayat [braya S], s. m. — Celui qui travaille beaucoup sans plan arrêté et, pour cette raison, sans grand profit.

Brāyate [brǟyat M, N, S, brāyǫt I, P, F, (brǫyǫt V)], s. f. — 1o  Bray- ette ; pont des pantalons de l’ancien temps. 2o  Lange.

Braye [bray M, N, brǫy I, P, F], s. f. — Instrument qui sert à broyer la tige du chanvre. Voir Brayu.

Brāye [brǟy.. gén.], s. f. — 1o  Glumelle. Lés biés sont fieus d’ ~, les blés sont hors de leur g. 2o  Ensemble des petites et mauvaises graines séparées des bonnes, après battage.

Brayekemāle [braykȩmāl Ommeray], s. m. — Personne qui travaille sans ordre.

Brayerasse [brayras M, brǫyrǫs I], s. f. — Outil qui sert à broyer le chanvre. Voir Brake, Brayu.

Brāyes [brǟy.. I, P, N], s. f. pl. — 1o  Culotte à pont. 2o  Langes, maillot.

Brayeu [brayœ̨.. M, N, S, brǫyę.. I, P, F, V], v. tr. — Écraser en foulant aux pieds. Se dit surtout du chanvre que l’on brise au moyen du Brayu.

Brayḕye [brayę̄y M, N, brǫyę̄y I, P, brayēy S, brǫyēy V], s. f. — Passage fait dans la neige.

Brayon [brayõ M, brǫyõ I], s. m. — Paquet de chanvre broyé.

Brayu [brayü M, N, S, brǫyü.. I, P, F], s. m. — 1o  Broyeur ; instrument en bois qui sert à broyer les tiges de chanvre pour la deuxième fois. Voir Bracu, Brake, Braye, Brihu. 2o  Moulin à poivre (Fig. 7).

Brayūre [brayǖr.. M, N, S, brǫyǖr I, P, F], — Débris de chanvre broyé. Voir Brīhūre.

Bré [bre V], s. m. — 1o  Bois fourré d’épines. 2o  Buis. Voir Breu.

Breboyes [brȩbǫy M], interj. — Rien, il n’en reste plus, il n’en est rien.

Brècat [bręka M, N], s. m. — Entrave qu’on met au pied de la vache pour l’empêcher de s’éloigner.

Brḗche [brēs̆ M, I, F], s. m. — Lieu inondé et glacé, où l’on va patiner.

Brèchelate, voir Brèhhelate.

Brèchtèle, Brechtène [bręs̆tęl V, (brȩs̆tęn Avricourt)], s. f. — Sorte de pâtisserie sèche et salée ayant la forme d’un 8. Voir Brètsèle.

Brède [bręt I, P], s. f. — Bride. Voir Breude.

Brèdè [brędę.. I, P], v. tr. — Brider. Voir Breuder.

Bredouye [brȩduy M, I, P], s. f. — 1o  Gros ventre. 2o  Loquacité. Qué ~ qu’ ’l è cit-èl, quelle loquacité il a, celui-ci !

Bredu [brȩdü M, brędü I, P], s. m. — Lien qui tient les bretelles d’une hotte en sapin.

Brègand [bręgã M, I, P], s. m. — Brigand.

Bregat [brȩga M, bręgǫ I], s. et adj. — Criard, querelleur.

Bregaye [brȩgay N], s. f. — Une miette, un peu, un tantinet. Voir Bregueuye, Bèrgāye.

Bregnu [brȩñü Servigny-lès-Ste-Barbe], s. m. — Bretelle de la hotte de sapin.

Bregot, voir Bregat.

Breguenaude [brȩgnōt M, N, bręgnōt I, P, brȩgnāt S], s. f. — Cerise aigre ; cerise venue sur un sujet franc, non greffé.

Breguenauder [brȩgnōdēⁱ.. M, I, P], v. intr. — Courir la pretentaine.

Bregueuye [brȩgœ̨y M, N], s. f. — Un brin, un rien. Voir Bregaye. Breguieu [brȩgyœ̨.. M, I, P], v. intr. — 1o  Farfouiller. 2o  Bricoler.

Brèheugne [bręhœ̨ñ M, N, bręhęñ I, P], s. f. — Femme stérile.

Brèhhelate, Brèhhelote [bręχlat.. M, bręχlǫt I, P], s. f. — Jeune fille. Voir Bācelate.

Breheure, voir Brehūre.

Bréhier [breγye V], v. tr. — Briser. Voir Brīhieu.

Brehūres [brȩγǖr.. M, I, P, brȩγǖr-brȩγœ̨r-brȩχyœ̨r N, brȩγœ̄r S], s. f. — 1o  Endroit très épais d’un bois ; broussailles. 2o  Brindilles. On les appelle aussi Tron de Fèhhîn. Voir ces mots.

Brehhieures [brœχyœ̨r.. M, N], s. f. pl. — Brindilles. Voir Breseuyes, Brèseures.

Brèioncot [bręyõkǫ], n. pr. — Burlioncourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Brèjau [bręjō F], s. m. — Brasier. Voir Bresau.

Brejūres, voir Brehūres.

Brékion [brekyõ V, brękyǫt F], s. m. — Menu bois que les bûcherons mettent dans le fagot. Lo bon boquion mot lés ~ dons mitant dés fogots, le bon bûcheron met le menu bois dans le milieu des fagots V.

Brèkiote, voir Brékion.

Brèklote [bręklǫt I, P], s. f. — Femme qui traite les maladies par l’examen des urines. Voir Breuklate.

Brḗlaⁱ [brēlaⁱ F], v. tr. — Serrer le chargement d’une voiture avec une corde, une chaîne, une perche.

Brḗle [brēl V], s. f. — Incendie. Voir Breule.

Brḗlè [brēlę V], v. intr. — Brûler. Voir Breuler.

Brḗlīre [brēlīr V], s. f. — Brûlure. Voir Breulūre.

Brḗlot [brēlǫ V], s. m. — Brûle-gueule. Voir Breulat.

Brḗlu [brēlü F], s. m. — Corde, chaîne, perche au moyen desquelles on serre le chargement d’une voiture.

Brḗme [brēm P, N], s. f. — Brème. Voir Brimme.

Brḗme [brēm P, N], adj. — Fragile. Voir Brimme.

Bréque [brek V], s. f. — Brique. Voir Brique.

Brès [brę gén.], s. m. — 1o  Bras. ~ d’hhémé, Chahon du devant d’une voiture ; ~ d’pane, armon ; ~ d’ fé, partie de la voiture. Voir Ché. ’L è guingneu haut lés ~, il a gagné haut les b. (la main). An pūrs ~, en manches de chemise. I sont pèrants grands come lo ~, ils sont amis grands comme le b. (ils sont très liés d’amitié). Awer dés grands ~, avoir de grands b. (avoir de l’influence). 2o  Dans une voiture, pièces de fer contre lesquelles sont appuyées les échelles. Voir Randès.

Bresād [brȩzā P], s. m. — 1o  Barbe de renard (amaranthus caudatus). 2o  Sobriquet des gens de Rezonville, vill. de l’arr. de Metz.

Brèsate [bręzat M, S, bręzǫt I, P], s. f. — 1o  Petit braise. Tīrieu lés ~, tirer les b. (faire des difficultés). 2o  Argent monnayé, surtout monnaie de cuivre.

Bresau [brȩzō M, N, bręzō I, P, bręjō F, brȩza S, brezǫt V], s. m. — Brasier.

Brḗse [brēs gén. (braⁱs-braⁱs̆ F, brę̄s̆ Moyeuvre)], s. f. — 1o  Braise. 2o  Argent monnayé. I li trāt dés ~, il lui tire tout ce qu’il peut lui tirer.

Brésè [brezę V], v. intr. — Désirer ardemment. Lés bācḗles jusqu’è trante ans brésont qu’is n’ sot mèriḗyes paç’ qu’è trante ans is d’mouront ā morchié, is sont ā rang dés-oublis, les filles jusqu’à trente ans désirent ardemment se marier, parce qu’à trente ans elles demeurent au marché (elles restent pour compte), elles sont au rang des oubliées.

Bresegneu [brȩz(ȩ)ñœ̨ M, N, bręzęñę I, P], v. intr. — S’occuper à de menus ouvrages, se livrer à des occupations sans but utile.

Bresegnerḕye [brȩzȩñrę̄y M, I, P, brȩzœ̨yrę̄y N], s. f. — Mauvais travail, action de bricoler. Teu n’ fās qu’ dés ~, tu ne fais que de mauvais travail.

Brésénerīe [brezenrī V], s. f. — Pluie fine. Voir Brusinerīe.

Brḗser [brēzēⁱ.. gén.], v. tr. — Souder.

Brèseure [bręzœ̨r P], s. f. — Soudure. Voir Brèsūre.

Breseuyerḕye, voir Bresegnerḕye.

Breseuyes [brȩzœ̨y M, I, N], s. f. pl. — Menus morceaux de bois.

Brèsi [bręzi M, N], s. m. — Lard fumé qui pend dans la cheminée.

Bresiād [brȩzyǟ.. M, I, P, N], s. m. — Qui s’amuse à des riens ; qui fait son ouvrage à la hâte.

Bresieu [brȩzyœ̨ M, N, bręzyę I, P], v. intr. — 1o  Se livrer à des occupations sans utilité, faire mal un travail, le faire à la hâte ; arranger mal qqch. 2o  Farfouiller ; s’occuper à des riens. Voir Breuskegneu.

Bresil [brȩzi M, I], s. m. — Bois de Brésil. Chach come ~, sec comme du bois de Brésil.

Brèsîn [bręzĩ Pontoy], s. m. — Brasier. Voir Bresau.

Bresion [brȩzyõ N], s. m. — Qui s’agite toujours à propos de rien.

Brèsote, voir Brèsate.

Brèssāye, voir Brèssiḕye.

Brèsse (è) [bręs M, I, P, N, S], loc. adv. — Ne s’emploie que dans la locution : è ~ lo coūrs, à bras le corps.

Brèssenāye [bręsnǟy.. M, I, P], s. f. — Brassée.

Brèssiḕye [bręsyę̄x M, I, P, bręsǟy-bręsyę̄y N, bręsyǟy.. S, bręsī(y) V], s. f. — Brassée de paille, de fourrage, etc.

Brèssîn [bręsĩ M, I], s. m. — Cuve à bière.

Bréssīne [bresīn V], s. f. — Bruine. Voir Brussenūre.

Brèsūre [bręzǖr-bręzœ̨r.. gén.], s. f. — Soudure.

Brètche [bręts̆ N, S], s. f. — Moue. Fāre lè ~, faire la moue, bouder.

Breté [brȩtēⁱ.. M, N], adj. — Gêné.

Brètsèle [brętsęl M, I, P, N, bręs̆tęl V (brȩs̆tęn Avricourt)], s. f. — Sorte de croquet qui a la forme d’un 8 ; dans les Vosges, il a la forme d’une miche de pain.

Bretu [brȩtü M, I, P], s. m. — Rapière. Ce mot n’existe plus que dans cette locution : I n’è ni fretu ni ~, il n’a ni haillon ni rapière (il n’a pas un sou vaillant).

Breu [brœ̨ S], s. m. — Bois fourré d’épines, dans les bas fonds, propre à être converti en pré. Voir Breuy.

Breu [brœ̨ M, N, S, bre V], s. m. — Buis.

Breuche, voir Breuhhe.

Breuchieu, voir Breuhhieu.

Breuchīf, voir Breuhhīf.

Breuchiou, voir Breuhhiou.

Breuchou, voir Breuhhou.

Breude [brœ̨t M, N, bręt I, P, brit F, brīt S, V], s. f. — Bride. ~ è vé, b. à veau (mauvaise corde).

Breuder [brœ̨dēⁱ.. M, N, brędę.. I, P, bridaⁱ.. I, F, V], v. tr. — Brider. ~ s’n āme pè lè quāwe, b. son âne par la queue (mal emmancher une affaire).

Breudîn [brœ̨dĩ M, I], n. pr. — Bradin, ferme située près de Metz. Breudon [brœ̨dõ M, N], s. m. — Bridon.

Breuheū [brœ̨γœ̄.. S], s. m. — Instrument qui sert à broyer le chanvre. Voir Brīhu.

Breuhhe [brœ̨χ.. M, I, P, brœ̨χ-brǫχ N, brus-brus̆ F, broχ S, V], s. f. — 1o  Brosse. 2o  Partie du râteau qui est munie de dents N.

Breuhhieu [brœ̨χyœ̨.. M, I, P, N, brus̆i F, brǫχi S, broχye, -yœ V], v. tr. — Brosser.

Breuhhīf [brœ̨χīf.. M, I, P, F], adj. — Qui n’est pas friand, qui mange de tout.

Breuhhiou [brœ̨χyu-brœ̨χyǫw.. M, I, P, N], s. m. — Brosseur.

Breuhhon [brœ̨χõ P], s. m. — Buisson. Voir Bohhon.

Breuhhou [brœ̨χu-brœ̨χǫw.. M, I, P, N], adj. — Difficile, exigeant ; gourmand. Nate vèche at breuhhāwe, notre vache met le nez sur le fourrage sans le manger.

Breuhi [brœγi.. S], v. tr. — Briser. Voir Brīhieu.

Breujeū, voir Breuheū.

Breuji, voir Breuhi.

Breukegnād, voir Breuskegnād.

Breukenè [brœ̨knę Verny], v. intr. — Manger les jeunes pousses. Se dit de la chèvre.

Breuklate [brœ̨klat M, bręklǫt I, P], s. f. — Femme qui traite les maladies par l’examen des urines.

Breulanje [brœ̨lãs̆ M, I, N], n. pr. — Brulange, vill. de l’arr. de Forbach.

Breulat [brœ̨la M, N, S, brœ̨lǫ I, P, (brelǫ V)], s. m. — 1o  Brûle-gueule (pipe). 2o  Brûlot, eau-de-vie brûlée avec du sucre.

Breulāye [brœ̨lǟy M, N], s. f. — Tarte faite à la hâte pendant qu’on chauffe le four.

Breule [brœl gén. (brēl V)], s. f. — 1o  Odeur répandue par une chose brûlée. 2o  Incendie V. 3o  Maladie de la vigne.

Breuler [brœ̨lēⁱ.. gén. (brēlę-bęrlę V)], v. tr. — Brûler. Qua ’l è d’ l’èrjant, cè li breule lè keuhhe, i n’ sèreūt l’ wèder, quand il a de l’argent, cela lui brûle la cuisse, il ne pourrait le garder. Ç’ que n’at m’ por meu, j’ lèhhe ~, ce qui n’est pas pour moi, je laisse brûler. — I faut lèyi ~ ç’ qui n’ keut m’ por zou, il faut laisser brûler ce qui ne cuit pas pour soi (il ne faut pas nous occuper de ce qui ne nous regarde pas) S.

Breuler [brœ̨lę̄ⁱ Novéant], v. intr. — Crier.

Breulou-de-mauhon [brœ̨lu d’ mōγõ M, I, P], s. m. — Brûleur de maison, incendiaire.

Breulūre [brœ̨lǖr-brœ̨lœ̨r.. M, I, P, N, S, brelīr V], s. f. — Brûlure.

Breuque [brœ̨k S], s. f. — Brique. Voir Brique.

Breuse [brœ̨s M, N], s. f. — Endroit où l’on ne peut passer.

Breusiād [brœ̨zyǟ N], s. m. — Bousilleur. Voir Beusiād.

Breusieu [brœ̨zyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Se briser. Se dit du blé qui, après avoir été mouillé par la pluie, s’échauffe par l’ardeur du soleil et dont l’épi se brise facilement.

Breuskegnād [brœ̨skȩñǟ M, N, brœ̨skęñā I, P, brœ̨kœ̨ñā S], s. m. — Qui travaille mal, qui ne fait que s’embrouiller.

Breuskegneu [brœ̨skȩñœ̨ M, N, brœ̨skęñę I, P, brœ̨skȩñi S], v. intr. — 1o  Tatillonner. 2o  Mal travailler. Se dit surtout d’un homme qui s’occupe du ménage et qui néglige son propre travail. Voir Bresieu.

Breutîn [brœ̨tĩ Attilloncourt], s. m. — Feuille de l’aubépine. Voir Brotat.

Breuvḗje [brœ̨vēs̆.. M, I, P, N, S, brovēs̆ V], s. m. — Breuvage. Breuy [brœ̨y M, I, P, N, brœ̨ S, bre V], s. m. — 1o  Bois ; fourré d’épines, dans les bas-fonds, propre à être converti en pré. Anciennement, c’était un pré seigneurial, que les habitants du village étaient obligés de faucher. 2o  Pré établi sur un ancien bois marécageux. Ce mot est aussi souvent un nom de lieu dit.

Brèyād [bręyǟ.. gén.], s. m. — Qui crie, qui pleure.

Brèyeu [bręyœ̨.. gén.], v. intr. — Crier, pleurer.

Briache [briyas̆ M, briyǫs̆ I], s. f. — Brioche. ~ è lè crimme crāwe, b. à la crème crue (sorte de galette).

Bribou [bribu.. M, I, P, N], s. m. — 1o  Gueux, vagabond. Voir Chèssou. 2o  Qui dépense beaucoup pour ses habits.

Bricād [brikǟ.. gén. (bigā V)], s. m. — Mâle de l’oie.

Bricād [brikǟ.. M, I, P], s. m. — Dent d’enfant.

Bricād [brikǟ.. M, I, P, N], s. m. — Pieu qui joue le rôle de poids et sert à tenir les Anqwètelūres du tisserand.

Bric èt brac [brik ę brak M, N, S, brik ę brǫk I, P, V], loc. adv. — Petit à petit, tant bien que mal.

Brichate [bris̆at M, N, S, bris̆ǫt I, P, F, V], s. f. — Verge des animaux.

Brichaudè [bris̆ōdę Augny], v. intr. — Broyer le chanvre.

Brichauder [bris̆ōdēⁱ.. M, I, P], v. intr. — 1o  Tatillonner. 2o  Travailler. 3o  Bâtir.

Brichtou, Brichtu [bris̆tu-bris̆tü M, I, P, N, bris̆tu S, bruχtu V], s. m. — Gilet croisé.

Bricole [brikǫl M, I, P, S, brikǫl-brikǫw N, brikōl V], s. f. — Harnais de poitrail. Qu’ lo chwā ovèhhe ène ~ ou în colè, fāt tojos qu’i tirèhhe, que le cheval ait un harnais ou un collier, il faut toujours qu’il tire V.

Brīde [brīt S, V], s. f. — Bride. Voir Breude.

Bridè [bridę.. S, V], v. tr. — Brider. Voir Breuder.

Brife (an) [brif P], loc. adv. — Affairé ; intrigué, en peine de savoir.

Brigalé [brigalēⁱ.. M, N, S, brigǫlę.. I, P, V], adj. — Bigarré, bariolé.

Brigosou [brigǫzu.. M, I, P], s. m. — Marchand ambulant.

Brigousaⁱ [briguzaⁱ F], v. intr. — Bricoler, farfouiller.

Brīhieu [brīγyœ̨.. M, I, P, N, brīγi-brœ̨γi S, breγye V], v. tr. — 1o  Briser. 2o  Faire le premier trait avec la herse pour briser le gazon.

Brīhu [brīγü.. M, I, P, N, (brīs̆ Landroff), brīγœ̨-brœ̨γœ̨ S], s. m. — Instrument en bois, à une lame, avec lequel on brise la partie ligneuse du chanvre pour en détacher l’écorce fibreuse. Voir Bracu, Brake, Brayu.


Fig. 8

Brīhu [brīγu Saulny], s. m. — Qui mange gloutonnement, vorace.

Brihūre [briγǖr-briγœ̨r.. M, I, P, N, S], s. f. — Brisure.

Brīje, Brīji, Brījieu, Brīju, Brijūre, voir Brīhieu, Brīhu, Brihūre.

Brike [brik M, N], s. f. — Machine à briser le chanvre. Voir Bracu.

Brimbèle [brẽbęl.. gén.], s. f. — Myrtille. Brimme [brẽm M, I, brēm P, brēm-brẽm N], s. f. — Brème.

Brimme [brẽm M, I, brēm P, S, V, brēm-brẽm N], adj. — Fragile ; peu flexible, cassant.

Brin, Brîn [brẽ M, I, P, brün-brǖn N, brẽ-brĩ S, V], adj. — Brun. On rencontre souvent les formes françaises.

Brinād [brinǟ.. S, V], adj. — Brunâtre. Voir Brunād.

Brindes [brẽt M, I, P, N], s. f. pl. — Ne s’emploie que dans la locution : Éte dans lés ~, être ivre.

Brindīe [brẽdīy M, I, P], s. f. — Vrille (plante) ; liseron des champs.

Brinè [brinę V], v. intr. — Roussir. Ç’ot ovon lè couyīe d’ pāyon qu’on ormoūwe lè fèrīne pou qu’èle nè brinéhhe, c’est avec la cuiller en bois qu’on remue pour qu’elle ne roussisse pas.

Bringue [brẽk M, I, P, F, N], s. f. — 1o  Mauvais cheval. 2o  Femme d’une très grande taille. 3o  Femme âgée qui parle à tort et à travers. 4o  Femme dissolue.

Brînjeu, voir Brînju.

Brînju [brĩjü M, brĩjœ̨ N], s. m. — Hameçon ; cordeau pourvu d’un croc.

Brion [briyõ M], s. m. — Masse d’arbres.

Brione [briyǫn M, N], s. f. — Vigne vierge ou vigne blanche.

Brique [brik M, I, P, brœ̨k S, brek V], s. f. — Brique.

Briquowè [brikǫwę.. I, P], s. m. — Têtard de batracien. Voir Batquawé.

Brisaque [brizäk.. gén.], s. m. — 1o  Enfant qui déchire et qui brise tout ce qu’il voit. 2o  Homme rude, brutal.

Briskīes [briskīy Béchy], s. f. pl. — Brindilles.

Brit [bri S, V], s. m. — Bruit. Voir Brut.

Bro [brǫ V], s. m. — 1o  Vieux lit. 2o  Cheveux en désordre.

Bro [bro V], s. m. — Enclos où l’on tient les porcs qui ne vont pas en pâture.

Bro [brǫ V], s. m. — Arrière-train de la voiture.

Brobe [brǫp gén. (brǫt V)], s. f. — Boue. ~ an murate, boue claire. An n’ sont cratés que d’ ~, on n’est crotté que de boue.

Brobè [brǫbę.. I, P], adj. — Bourbeux.

Brobḗje [brǫbēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Bousillage.

Brobieu [brǫbyœ̨.. M, I, P, N, burbi S, bǫrbye V], s. m. — Bourbier.

Brobieu [brǫbyœ̨.. M, I, N], v. intr. — Bourgeonner.

Brobieure, Brobiūre [brǫbyœ̨r-brǫbyǖr M, I, P, N], s. f. — 1o  Rougeole. 2o  Scarlatine. Voir Rojeliūre.

Brobion [brǫbyõ M, I, P, N, S], s. m. — Bouton à la figure, à la peau, entre cuir et chair.

Brobous [brǫbu.. M, I, P, N], adj. — Boueux, bourbeux.

Brocante [brǫkãt gén.], s. f. — Petit commerce ; travail négligeable. Fāre dés ~, faire peu de choses.

Brocārd [brǫkār Rombach], s. m. — Outil qui sert à broyer le chanvre la première fois. Voir Bracu, Brake, Brayu.

Brocaye [brǫkay M, N, brǫkǫy I, P, F, brokāy-brǫkāᵒy-brǫkōy S, brǫkōy V], s. f. — 1o  Pierraille amassée en tas. 2o  Mauvais champ ; friche pleine de pierres.

Brochate [brǫs̆at S, bros̆ǫt V], s. f. — Robinet. Voir Brachate.

Brochāye [brǫs̆ǟy.. M, I, P, F], s. f. — Trochée, cépée.

Broche [brǫs̆ S, broχ V], s. f. — Brosse. Voir Breuhhe.

Brochè [brǫs̆ę I, P], v. tr. — Tailler la vigne tout court. Voir Bracheu. Brocheton [brǫs̆tõ I, P], s. m. — Cep de vigne. Voir Bracheton.

Brochote [brǫs̆ǫt V], s. f. — Parties génitales de l’homme. Voir Brachate.

Brocon [brǫkõ V], s. m. — Palonnier. Voir Bracon.

Broconou [brǫkonu V], s. m. — Braconnier. Voir Braconieu.

Brocōye, voir Brocaye.

Brocson [brǫksõ M, I, N], s. m. — Personne malpropre, grossière, brutale.

Brodat [brǫda S, brodǫ V], s. m. — Travail à broder.

Brode, voir Brobe.

Brodè [brǫdę.. I, P, S, brodę V], v. tr. — Broder. Voir Brader.

Brodenāye [brǫdnǟy M, N], s. f. — Grande quantité de victuailles.

Brodener [brǫdnēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — 1o  Faire cuire des pommes de terre, des tartes, des gâteaux. 2o  v. intr. Travailler tout le temps au ménage.

Broderḕye [brǫdrę̄y M, I, P, N, brǫdrǟy.. S], s. f. — Broderie.

Brodot, voir Brodat.

Brohhe [brǫχ S, broχ V], s. f. — Brosse. Voir Breuhhe.

Brohhi, Brohhier [brǫχi S, broχye, -yœ V], v. tr. — Brosser. Voir Breuhhieu.

Broke [brǫk I, P, F], s. m. — Lait caillé. Voir Brake.

Broke [brǫk I, P], s. f. — Instrument qui sert à broyer le chanvre. Voir Brake.

Brokè [brǫkę.. I, P, V], v. tr. — Broyer le chanvre. Voir Braker.

Brōkèrche [brōkęrs̆ N], s. m. — Huche à pain.

Brōme [brōm M, I, P, N], s. f. — Fétuque géante.

Bron [brõ M, N], s. m. — Buisson. Lés oūhions dans lés ~, les oiseaux dans les b.

Bronchat [brõs̆a M, N, brõs̆ǫ I, P], s. m. — Se dit du mâle de l’oie qui fait le beau près de sa femelle et, par extension, des personnes qui font des manières.

Bronchate [brõs̆at M, N, brõs̆ǫt I, P], s. f. — Faux pas (de cheval).

Bronchèsse [brõs̆ęs M, I, P], s. f. — Trébuchement.

Broncheu [brõs̆œ̨.. gén.], v. tr. — Tremper un instant un linge dans l’eau et le retourner aussitôt.

Broncheu [brõs̆œ̨.. M, I, P, S], v. tr. — Pincer la vigne.

Bronchier [brõs̆ye, -yœ V], v. intr. — Être lent, indécis au travail.

Bronchike [brõs̆ik M, I, P, N], s. f. — Bronchite.

Bronchon [brõs̆õ Augny], s. m. — N’existe que dans la locution : Fāre i ~, être absorbé par ses pensées.

Bronchote, voir Bronchate.

Brondemant [brõdmã M, N], s. m. — Bourdonnement. ~ d’arayes, b. d’oreilles.

Brondener, Brōner [brõdnēⁱ.. M, I, P, N, brōnę.. S], v. intr. — Bourdonner. Se dit du bruit sourd produit par un corps dans l’air, par ex. une pierre lancée, une machine tournant rapidement. Voir Bronzer.

Bronzāye [brõzǟy.. M, I, P, N], s. f. — Qui a la figure brunie par le soleil.

Bronzer [brõzēⁱ.. M, I], v. intr. — Bruire, siffler en fendant l’air.

Brotat [brǫta S, brotǫ V], s. m. — Goulée.

Brotat [brǫta S, (brœ̨tī Attilloncourt)], s. m. — Feuille de l’aubépine. Voir Breutîn.

Brotè [brǫtę V], v. tr. — Guider. ~ în chiè, guider une voiture par le timon.

Brotots, voir Broutats.

Brouche [brus̆ F], s. f. — Brosse. Voir Breuhhe. Brouchi [brus̆i F], v. tr. — Brosser. Voir Breuhhieu.

Brouhhtou [bruχtu V], s. m. — Gilet croisé. Voir Brichtou.

Broumaⁱ [brumaⁱ F], v. intr. — Grommeler, parler entre ses dents.

Brounechi [bruns̆i F], v. intr. — 1o  Piétiner sur place. 2o  Ne sortir d’aucun travail.

Brous [bru M, I, N], s. m. — Buisson, broussaille.

Broussat [brusa Landroff], s. m. — Os percé qu’on fait tourner au moyen d’une ficelle. Voir Bruyat.

Brousse [brus F], s. f. — Brosse. Voir Breuhhe.

Broutats [bruta S, brotǫ V], s. m. pl. — Jeunes pousses que mangent les chèvres à la pâture.

Broutsat [brutsa V], s. m. — Qui boude.

Broutsè [brutsę V], v. intr. — Bouder.

Brouwandḗne, voir Brouwandinne.

Brouwander [bruwãdēⁱ.. M, I, P, N], v. intr. — Aller et venir d’un air affairé, sans but utile.

Brouwandinne [bruwãdẽn M, I, bruwãdēn P, bruwãdẽn-bruwãdēn N, bruwãdēn S], s. f. — Marmelade ; se dit d’un mets mal accommodé, mauvais à manger.

Brouwant [bruwã Lagarde], s. m. — Crécelle. Voir Trètrèle.

Brouwat [bruwa M, N, S, bruwǫ I, P], s. m. — 1o  Boue. Bié on poussat, awinne au brouwat, blé dans la poussière, avoine dans la boue (il faut semer le blé dans un terrain meuble et sec et l’avoine dans une terre bien humide). 2o  Marmelade à peine cuite. Voir Latwāre.

Brouwatāye [bruwatǟy M, N, bruwǫtāy I, P, bruwatǟy-bruwatēy S], s. f. — Contenu d’une brouette.

Brouwate [bruwat M, N, S, bruwǫt I, P, V], s. f. — Brouette.

Brouwater [bruwatēⁱ.. M, N, bruwǫtę.. I, P, bruwatę.. S], v. tr. — 1o  Brouetter. 2o  Agiter la crécelle S.

Brouwāyes [bruwǟy.. M, I, N], s. f. pl. — Vessie de poisson.

Brouwèle [bruwęl M, I, P], s. f. — Truelle de maçon.

Brouwer [bruwēⁱ.. M, N, bruwi S], v. intr. — Brûler à demi. Se dit des étoffes roussies par le feu.

Brouwḗrd [bruwēr Juville], s. m. — Brouillard. Voir Bruyārd.

Brouwḗre, voir Brouwīre.

Brouwīre [bruwīr M, I, bruwēr V], s. f. — Bruyère.

Brouwotāye, Brouwote, Brouwoter voir Brouwatāye, Brouwate, Brouwater.

Brouyārd [bruyǟr.. S, V], s. m. — Brouillard. Voir Bruyārd.

Brouyasser [bruyasēⁱ M], v. intr. — Bruiner.

Brouyate [bruyat M], s. f. — 1o  Poussière. 2o  Atome.

Brouyḗje [bruyēs̆.. gén.], s. m. — Confusion.

Brouyer [bruye, -yœ V], v. tr. — Salir. Voir Bruyeu.

Brouyes [bruy-brüy M, I, P, N], s. f. pl. — Fiançailles, accordailles. Vos dire que pè bruyes on-n-antand lés-ècoūrds, vous dire que par B on entend les accordailles. Ch. H., vii, 278.

Brovḗje [brovēs̆ V], s. m. — Breuvage. Voir Breuvḗje.

Brovon [brǫvõ V], s. m. — Charnure. Voir Brawon.

Browon, Browton [brǫwõ-brǫwtõ M, I, P, N], s. m. — Charnure. Voir Brawon.

Browter [brǫwtēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Brouter.

Broyād [brǫyā V], s. m. — Qui travaille sans ordre. Voir Bruyād.

Broye [brǫy I, P, F], s. f. — Instrument qui sert à broyer la tige du chanvre. Voir Braye. Brōye [brōy V], s. f. — Trace laissée par les pas sur le sol couvert de neige.

Broyè [brǫyę.. I, P, F, V], v. tr. — Broyer. Voir Brayeu.

Broyé [brǫye V], s. m. — Perche assez courte mais forte, qui sert à fixer les échelles à la voiture.

Brōyekémōle, Brōyekémōye [brōykemōl-brōykemōy V], loc. adv. — 1o  Pêle-mêle. 2o  s. m. Personne qui travaille sans ordre et sans but utile.

Broyerosse [brǫyrǫs I], s. f. — Outil qui sert à broyer le chanvre. Voir Brayerasse.

Broyḕye [brǫyę̄y I, P], s. f. — Passage fait dans la neige. Voir Brayḕye.

Broyon [brǫyõ I], s. f. — Paquet de chanvre broyé. Voir Brayon.

Broyote [brǫyǫt V], s. f. — Terre humide et boueuse.

Broyote [brǫyǫt V], s. f. — Baguette. Voir Brayate.

Broyou, Broyu [broyu-brǫyü I, P], s. m. — Instrument qui sert à broyer le chanvre. Voir Brayu.

Broyūre [brǫyǖr I, P, F], s. f. — Instrument qui sert à broyer le chanvre. Voir Brayu.

Broyūre [brǫyǖr I, P, F], s. f. — Débris de chanvre brisé. Voir Brayūre.

Brugnot [brüñǫ P], s. m. — Étoupe de lin.

Brulaⁱ, voir Breuler.

Brume [brüm M, I], s. f. — Brune, crépuscule. Sus lè ~, à la b.

Brūn’ [brǖn N], adj. — Brun. Voir Brin.

Brūnād [brǖnǟ.. M, I, P, N, brünǟ-brinǟ.. S, V], adj. — Brunâtre. Voir Bèrnot.

Brusiner, voir Brussiater.

Brusinerīe, voir Brussate.

Brusquîn [brüskĩ M], adj. — Brutal.

Brussate [brüsat M, brüsǫt I, P, brüsnāy F, brüsnat-brüsnǖr N, brüzinrī S, brezinrī V], s. f. — Pluie fine, bruine.

Brüssater [brüsatēⁱ M, brüsǫtę.. I, P], v. intr. — Bruiner.

Brussāye [brüsǟy M], s. f. — Ondée.

Brussenate, voir Brussate.

Brussenater, voir Brussiater.

Brussenāye, voir Brussate.

Brussekiè, voir Brussiater.

Brussener, voir Brussiater.

Brussenūre, voir Brussate.

Brusseter, voir Brussiater.

Brussiater [brüsyatēⁱ-brüsyœ̨-brüsatēⁱ-brüsnēⁱ-brüstēⁱ M, brüsyǫtę-brüsǫtę-brüsnę-brüstę-brüsyę.. I, P, brüsnatœ̨ N, brüskyę Pontoy, brüsnatę-brüzinę.. S, bresinę V], v. intr. — Bruiner.

Brussieu, Brusiner, Brussotè, voir Brussiater.

Brussūre [brüsǖr M, I, P], s. f. — Brouissure, rouille des plantes.

Brut [brü M, I, P, F, N, brü-bri S, bri V], s. m. — Bruit. I fāt pus d’~ qu’i n’at groūs, il fait plus de b. qu’il n’est gros. Fāre pus d’ ~ que d’ jalāye, faire plus de b. que de gelée (plus parler que travailler). Çe n’ sont m’ lés cis qu’ font lo pus d’ ~ qu’ sont lés pus riches, ce ne sont pas ceux qui font le plus de b., qui sont les plus riches.

Brutal [brütäl M], adj. — Brutal. ~ come i ch’vau d’ cārasse, b. comme un cheval de carrosse.

Bruter [brütēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Ébruiter, divulguer. ’L ont bruté l’èfāre, ils ont ébruité l’affaire.

Bruyād [brüyǟ.. M, I, P, N, brǫyā V], s. m. — Qui travaille sans ordre ni résultat.

Bruyārd [brüyǟr.. M, I, P, N, bruwēr Juville, bruyǟr.. S, V], s. m. — Brouillard. Vè t’an l’ qwḗre dans l’ ~ d’ lè mḗr, va-t’en le chercher dans le brouillard de la mer (au loin). ~ an viéye līne promot l’ bié toms, brouillard à la vieille lune promet le beau temps V.

Bruyat [brüya M, N, brüyǫ I, P, brusa Landroff], s. m. — Os percé au milieu, dans lequel on passe une ficelle et qu’on fait tourner, pour produire un sifflement dans l’air. Voir Zondat.

Brūyate [brǖyat M, brǖyǫt I, P], s. f. — Petit disque que l’on fait tourner rapidement au moyen d’une ficelle qui le traverse (sorte de jeu).

Brūye [brǖy M], s. f. — Brouet, sauce, bouillon.

Brūyemant [brǖymã M, I, P, F, N], s. m. — Bourdonnement. ~ d’arayes, b. d’oreilles.

Bruyes, voir Brouyes.

Bruyeu [brüyœ̨.. M, I, P, N, bruyi S, bruye, -yœ V], v. tr. — Brouiller, salir. ~ don paupieu, salir du papier (mal écrire). — Part. pass: terne ; sombre ; vague.

Brūyeu [brǖyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Bruire, mugir, beugler, gueuler.

Brūyon [brǖyõ S], s. m. — Étourdi, volage.

Bruyot, Brūyote, voir Bruyat, Brūyate.

Bū [bü S], s. m. — Bœuf. Voir Bieu.

Bufèt [büfę M, I, P, F, N, bœ̨fa S, bifę V], s. m. — Buffet.

Buhat [büha M, bühę F], s. m. — Coffin des faucheurs. Voir Bodieu.

Buhène, Buheune [büγœ̨n.. M, büγęn.. I, P], — 1o  Bouillon d’une sauce. 2o  Source qui jaillit.

Buhèt, voir Buhat.

Buhhi [büχi M, I], n. pr. — Buchy, vill. de l’arr. de Metz.

Buhon [büγõ H], s. m. — Se dit d’une personne qui est brusque, emportée.

Bujeune, voir Buheune.

Būlāye [bǖlǟy.. M, I, P, N], s. f. — 1o  Bourrée, feu de bourrée. 2o  Feu de joie. Voir Būle.

Būle [bǖl-bǖr M, I, P, F, N, bǖr-bīr V], s. f. — Feu de joie qu’on allumait à la veille de la St-Jean. On faisait aussi des feux de joie aux Rois, à la Chandeleur, et le premier dimanche de carême.

Būler [bülēⁱ.. M, I], v. intr. — Faire la Būle de St-Jean, la B. du dimanche des Brandons.

Būleūs [bǖlœ̄ Novéant], s. m. — Maladroit.

Būre, voir Būle.

Buré [bürēⁱ.. M, I, P, N], s. f. — Sorte de poire fondante (beurré).

Buriau [büryō M, I, P, F, N, birō-bürō S, birō V], s. m. — Bureau.

Būse [bǖs M, I, P, F, N, S], s. f. — 1o  Tête d’arrosoir. 2o  Tuyau de fourneau. 3o  Bec d’entonnoir pour futailles S. Voir Mūse.

Būsieu [bǖzyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Être absorbé par ses pensées, songer à quelque chose.

Buson [büzõ Rombas], s. m. — Échelon de la Hhieulate de la voiture.

Busse [büs M], s. f. — Ne se rencontre que dans la locution : Lè bwāye at an ~, il n’y a plus de lessive dans la cuve et il faut en remettre.

Bute [büt gén. (bit V)], s. f. — Fourmilière.

Buté [bǖtēⁱ.. M, I, P, N, S], s. m. — Margelle d’un puits.

Buter, voir Butieu.

Butieu [bütyœ̨.. M, I, bütēⁱ Juville], v. tr. — Viser, prendre pour but, pour cible. Voir Èbuter.

Butoūr [bütūr M, I, P, bütōᵘr-bütūr N, bitōr S, V], s. m. — Butor, homme grossier.

Bwane [bwan V], adj. — Borgne. Voir Boūgne.

Bwanè [bwanę V], v. tr. — Bander les yeux.

Bwanḗ [bwanē V], s. m. — Sorte de masque que l’on met devant les yeux des chevaux attelés à un manège. Bwāye [bwǟy.. gén.], s. f. — Lessive. Fāre lè ~, faire la lessive. Se dit aussi, par plaisanterie, quand on remplit les tonneaux de façon à ce qu’ils débordent I, P.

Bwāyerasse, Bwāyerosse [bwǟyras M, N, bwāyrǫs I, P], s. f. — Lessiveuse.

Bwāyeu [bwǟyœ̨.. M, I, P, N, bwǟyę-bwę S, b(u)wę V], v. intr. — Couler la lessive.

Bwè, voir Bwāyeu.

Bwè [bwę P], adj. — Bon. Voir Bwin.

Bwèlate, Bwèlote [bwęlat M, bwęlǫt I, P], s. f. — 1o  Cruche à huile. 2o  Jeu de colin-maillard.

Bwḗrate [bwērat S], s. f. — Boisson quelconque.

Bwḗre [bwēr.. gén. (bwor V)], v. tr. — Boire. ~ è qui pus, b. à qui plus (à qui mieux mieux). ~ come i trou, b. comme un trou. ~ èprès i-n-aute, b. après un autre (si l’on boit dans le verre de qqn., on saura sa pensée). On n’ pieut m’ fāre bwḗre i-n-āne qu’ n’è m’ seū, on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif. — I fèt moyou bwore dèye ène mohhe qu’èprès ène fōme, il fait meilleur b. après une mouche qu’après une femme. I fèt moyou ~ èprès ène mohhe qu’èprès in-n-ivrōne, il fait meilleur b. après une mouche qu’après un ivrogne (il ne laisse rien dans le verre). Mo fwo, fāt bin qué j’bovéhhe, jé n’ tosse pis, ma foi, faut bien que je boive, je ne tette plus (excuse d’ivrogne) V.

Bwèsson [bwęsõ gén.], s. f. — Boisson.

Bwèsūre [bwęzǖr M, I, P], s. f. — Boiserie.

Bwète [bwęt gén.], s. f. — 1o  Boîte. 2o  Étui à aiguilles V. 3o  Pièce de pyrotechnie. 4o  Partie de la voiture. Voir Ché.

Bwète [bwęt M, I, P, N], s. f. — Ce que l’on consomme de vin en une année.

Bwèteu [bwętœ Azoudange], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Bwète.

Bwèvābe [bwęvǟp.. M, I, P, N, S, bœ̨vāp F], adj. — Buvable.

Bwèvate [bwęvat M, bwęvǫt I, P], s. f. — Vin qu’on réserve pour sa consommation personnelle. Voir Bwète.

Bwèvater [bwęvatēⁱ M], v. intr. — Boire à petites gorgées.

Bwèvou [bwęvu.. M, I, bœ̨vu F, bwęvu-bǫvu N, buvu-bwęvu S, bǫvu V], s. m. — Buveur.

Bwèyau [bwęyō M, I, P, N], s. m. — Boyau.

Bwin [bwẽ M, I, P, N, bwę P, bõ F, S, V], adj. — Bon. An d’ ~, po d’ ~, en de b., pour de b. (sérieusement). J’èvans jwé po d’ ~, nous avons joué pour de b. At ç’ de ~ que t’ dis ç’lè, est-ce sérieusement que tu dis cela ? ’L at v’nîn po d’ ~, il est venu pour de b. (réellement). Bon-n-èt suivi d’un adjectif a le sens de « très » : bon-n-èt grand, très grand ; bon-n-èt piot, très petit. J’ā bon-n-èt chād, j’ai bien chaud. V. Cette expression s’emploie également dans le langage populaire à Metz : j’ai bon et chaud (j’ai bien chaud, je ressens une chaleur agréable). ~ come lo pin, bon comme le pain. I n’ faut jèmās ḗte trap ~, il ne faut jamais être trop bon. ~ d’mandou, ~ ranfusou, bon demandeur, bon refuseur. ~ promatou, mauvās pèyou, bon prometteur, mauvais payeur (qui promet qqch. ne tient pas toujours sa promesse). Quand-on-n-at ~, i faut-z-y d’marer, quand on est bien (quelque part), il faut y demeurer.

Bwin-Crètyin [bwẽkrętyẽ M, I, P, N], s. m. — Bon chrétien (espèce de poire). Bwin-Dieu [bwẽdyœ̨ M, I, P, N, bõdyœ S], s. m. — 1o  Bon Dieu. 2o  Instrument fixé à l’arrière des voitures de fourrage, servant à serrer la chaîne et la perche qui maintiennent l’équilibre de la charge ; ainsi appelé parce qu’il a la forme d’une croix. Voir Feusé, Molenat.

Bwinjo [bwẽjǫ M, I, P, N, bõju F, bõjǫ S, bõjo V], s. m. — Bonjour. ~ v’ don Pu, B. vous donne Dieu (salut du jour). ’L è fāt s’ ~, elle a fait son b. (elle est pubère). Ni, ni, ç’at fini, ~, Chan, ni, ni, c’est fini, b., Jean (se dit quand on a terminé un conte).

Bwin-luhi [bwẽ lüγi Hémilly], s. m. — Bruyère. Voir Boūs-luhi.

Bwinseu [bwẽsœ̨ⁱ Novéant], s. m. — Bonsoir.

Bwinvegnant [bwẽvȩñã M], adj. — Bienvenu. ~, pḗres èt mḗres (commencement d’une allocution faite en patois à l’occasion d’une fête de la jeunesse).

Bwobe [bwop V], s. m. — Gamin.

Bwoje [bwos̆ V], s. m. — Bouche d’eau ; source.

Bwone [bwǫn V], adj. — Borgne. Voir Boūgne.

Bwōne [bwōn Avricourt], s. m. — Petit taon gris.

Bwonè [bwǫnę V], v. tr. — Bosseler. Note pèssote ot tortot bwonèe, notre passoire est toute bosselée.

Bwore [bwǫr V], v. tr. — Boire. Voir Bwḗre.

Byètoūt, voir Byintoūt.

Biamme, Biḗme, Byimme [byẽm-byēm.. M, I, P, N, byãm V], adj. — Blême.

Byin [byẽ.. gén.], adv. — Bien. ~ fāt, bien fait ; ~ hhūr, bien sûr. — Fès di ~ è în vilin, i t’ chīré dons lè min, fais du b. à un vilain, il te ch… dans la main V.

Byinfāt [byẽfǟ.. M, N, I, P, bẽfā.. F, S, V], s. m. — Bienfait.

Byintoūt [byẽtū M, I, byętū P, F, byẽtū-byẽtōᵘ N, bẽtō-bĩtō-bẽtō.. S, V], adv. — Bientôt.

Byinvenāwe [byēv(ȩ)nāw-byẽv(ȩ)nǫw M, N, byẽvnǫw.. I, P], s. f. — 1o  Bienvenue. 2o  Repas d’entrée.

Byinvenîn [byẽvnĩ.. M, I, P, N, bẽvni-bĩvni S, bẽvni V], s. m. — Bienvenue.


Fig. 9.