Discussion:Relation historique de la peste de Marseille en 1720

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Dernier commentaire : il y a 4 ans par Cunegonde1 dans le sujet Discussion sur l’attribution de l’ouvrage :
Informations sur l’édition de Relation historique de la peste de Marseille en 1720

Édition : Relation historique de la peste de Marseille en 1720.
Attribué au Dr. Jean-Baptiste Bertrand.


Source : BnF BnF Gallica


Contributeur(s) : --Cunegonde1 (d) 13 avril 2020 à 10:39 (UTC)Répondre


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : Graphie du début du XVIIIe siècle, avec option de modernisation sur la page Texte entier.


Relu et corrigé par : --Cunegonde1 (d) 13 avril 2020 à 10:39 (UTC)Répondre




Notice de la BNF

Titre : Relation historique de la peste de Marseille en 1720
Auteur : Auteur. Auteur du texte
Éditeur : (Cologne)
Date d'édition : 1721
Type : text
Type : monographie imprimée
Langue : français
Format : In-12, 7 ff. lim. n. ch., 512 p.
Format : Nombre total de vues : 535
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k15202849
Source : Gallica, département Arsenal, 8-H-14129
Notice
du catalogue :
(FR-BNF cb34122323g)
Provenance : Bibliothèque nationale de France
Date de mise
en ligne :
22/01/2019

Plan de la peste à Marseille en 1720[modifier]


Légende de la carte


Propagation de la peste.

A- Porte de la Joliette, B- Porte royale ou porte d'Aix, C- Porte Bernard-du-Bois, D- Porte des Chartreux ou des fainéants, E- Porte de Noailles, F- Porte d'Aubagne, G- Porte de Rome, H- Porte de Paradis, I- Porte Notre-Dame-de-la-Garde, J- Porte de Saint-Victor, K- Arsenal des galères, L- Estacade isolant les galères, M- Abbaye Saint-Victor, N- Fort Saint-Nicolas, O- Fort Saint-Jean.

1- Église Saint-Laurent, 2- Cathédrale de la Major, 3- Église des Accoules, 4- Église Saint-Martin, 5- Église Saint-Ferréol, 6- Église des Augustins, 7- La Vieille Charité, 8- Hôpital du Saint-Esprit (Hôtel-Dieu), 9- Couvent des Présentines, 10- Couvent des Récollets, 11- Couvent de la Visitation, 12- Rue Belle-Table, 13- Place du Palais, 14- Rue de l'Échelle, 15- Rue Jean-Galant, 16- Place des Prêcheurs, 17- Rue de l'Oratoire, 18- Rue des Grands-Carmes, 19- Rue des Fabres, 20- Cours Belsunce, 21- Hôtel de ville, 22- Place des Moulins, 23- Place de Lenche, 24- La Canebière, 25- Rue Saint-Ferréol, 26- Rue Paradis, 27- Place du Champ-Major (place Montyon), 28- Chantier de construction.

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_de_Marseille_(1720)

Informations sur cette édition[modifier]

  1. Voir la note dans le Dictionnaire des anonymes Barbier, Paris, Féchoz et Letouzey, 1882, T. 4, col. 231 : « Relation historique de tout ce qui s'est passé à Marseille pendant la dernière peste. (Par J.-B. BERTRAND, d'Aix, médecin à Marseille.) Cologne, 1721, in-12. — Cologne, Pierre Marteau, 1723, in-12, 472 p. Réimprimée avec le nom de l'auteur, Amsterdam et Marseille, J. Mossy, 1779, in-12. »
  2. Voir la note dans Quérard, La France littéraire, Firmin Didot, 1827, t. 1, col. 312 : « BERTRAND (J.-B.), doct. en méd., né à Martigues, en Provence, le 12 juillet 1670, mort le 10 septembre 1752. — *Dissertation sur l'air maritime. Marseille, 1724, in-4. — Lettre à M. Deidier sur le mouvement des muscles. 1732, in-4. — (Avec MICHEL) :*Observations sur la peste qui règne à Marseille. Lyon, 1721, in-12. — *Relation historique de la peste de Marseille,en 1720. Cologne, 1721,in-12. Nouv. édit., avec des observ. Lyon, 1723, in-12, ou Marseille, Mossy, 1779,in-12.
    On lui doit encore des Réflexions sur le système de la trituration, dans le Journal de Trévoux(1714). Il a laissé plusieurs ouvrages, en manuscrit,entre autres, un Traité de la peste, ou de la police pour le temps de la contagion. Biog. univ. »


Discussion sur l’attribution de l’ouvrage :[modifier]

  • La notice de la BNF ne comporte pas de nom d’auteur, alors que la notice de l’édition de 1779 Gallica indique Jean-Baptiste Bertrand.
  • L’attribution faite par Quérard et Barbier de l’ensemble de l’ouvrage à J.-B. Bertrand est en contradiction avec ce qui est indiqué au début de la préface : « Peu verſés dans les matieres de Medecine, nous n’aurions donné que des idées fort imparfaites de toutes ces choſes. Cependant pour ne rien omettre de tout ce qui peut contenter la curioſité des Lecteurs ſur cet article, nous avons emprunté les obſervations de Mr. Bertrand Medecin de cette Ville, dont la ſincerité ne ſçauroit nous être ſuſpecte, que l’on trouvera à la fin de cette hiſtoire, elles ſont faites d’après nature, je veux dire ſur les malades qu’il a traités, ſur la triſte expérience qu’il a faite lui-même de la maladie, & ſur celle de toute ſa famille. On attend de ce Medecin un Traité complet ſur cette matiere : le peu d’étenduë qu’il a donné à ſes obſervations, ſemble nous le promettre, & nous donner lieu de croire qu’il s’eſt reſervé bien des choſes pour ce Traité, qui joint à cette relation, ne laiſſeroit rien à deſirer ſur La peſte de Marſeille. »
    En outre, on peut lire page 209 ce qui est dit d’un médecin : le docteur Bertrand. « Rapellons-nous ce qui a été dit au commencement, qu’il n’y avoit que quatre Medecins deſtinés pour la viſite des malades dans toute la Ville [à ce moment de l’épidémie]. Mr. Bertrand un des quatre tomba malade vers le douze du mois d’Août. Il n’eût d’abord qu’une legere atteinte du mal, dont il fût libre en huit jours, après leſquels il reprit ſes exercices ; quelques jours après il en eût une ſeconde, de laquelle il ſe releve en peu de jours, mais le chagrin de perdre ſa famille le fit retomber pour une troiſiéme fois, & cette derniere attaque, qui fût des plus vives, le mit hors d’état de travailler de longtems. » Un auteur parlerait-il ainsi de lui ? Serait-ce un homonyme alors qu'il est justement expliqué que les médecins manquent dans la ville ? Ou plus loin p. 229 : « Je laiſſe aux Medecins à faire voir…/… » Il est étrange qu’un auteur qui serait lui-même un médecin s’exprime ainsi. Ou encore p. 300 à propos de la controverse entre médecins sur la qualification de la maladie  :« Nous n’avons garde de pouſſer plus loin des raiſonnemens, qui ſont, pour ainſi dire, au-delà de nôtre Sphere. » Ou p. 341 : « Laiſſons decider aux Medecins ſi cette folle paſſion eſt une ſuite de la maladie, tandis que nous chercherons des raiſons plus ſenſibles de ces nouveaux Mariages. »
    On lira également pp. 368-369 la relation de la maladie d'un médecin et de sa famille survenue en janvier 1721, qui ressemble fort à ce qu’a vécu le Docteur Bertrand. De même, p. 453 « Nous avons déja remarqué que ſur la fin la maladie étoit moins contagieuſe, & qu’il y avoit moins de riſque à aprocher les malades. Je ſçai bien que les Medecins me feront mon procès là-deſſus ; car enfin comment concevoir qu’une même maladie produite & entretenuë par la même cauſe, ſoit moins contagieuſe ſur la fin de la conſtitution épidemique, que dans les commencemens, & dans ſa vigueur ? C’eſt de quoi je m’embarraſſe fort peu ; c’eſt à eux à en trouver la raiſon, & en attendant qu’ils l’ayent trouvée, ils agréeront que je m’en tienne à l’experience, qui en matiere de peſte, prévaut à tous les raiſonnemens. »
  • Ainsi de nombreux arguments militent contre l'attribution de la totalité de l'ouvrage au Docteur Bertrand. Cependant, l'essentiel de l'ouvrage élabore une analyse sur la façon dont la maladie a été envisagée sur les plans politiques et sanitaires. L'absence de prévoyance et de réactivité des politiques au début de la Maladie est pointée. L'ouvrage dénonce également l'absence de clairvoyance de certains médecins appelés d'autres villes qui ne voient dans l'épidémie qu'une banale fièvre maligne et non la peste à l'inverse des médecins locaux (dont fait partie le Dr Bertrand) qui ont de suite identifié le mal.
    Le chapitre 23 relatifs aux ouvrages écrits durant l'année et notamment celui écrit par le Dr. Deydier en 1721, fait une critique acerbe documentée des thèses sur les causes de la maladie défendues par ce médecin. Ces critiques sont davantage l’œuvre d'un médecin que d'un non praticien.
    Compte tenu de ceci, on peut envisager que les parties non strictement médicales du livre n'ont dans un premier temps pas été assumées par le Docteur Bertrand s'il en est l'auteur. Il faut rappeler qu'il a lui-même payé un lourd tribu à la maladie. Enfin, l'auteur montre une piété certaine dans sa façon de décrire l'attitude de Mgr Belsunce et du clergé. Or la biographie du Dr. Bertrand indique qu'il était d'abord destiné à l’état ecclésiastique.

--Cunegonde1 (d) 13 avril 2020 à 12:48 (UTC)Répondre

Biographie du Dr Bertrand :[modifier]

Biographie de J.-B. Bertrand in Biographie Universelle ancienne et moderne, éd. Michaud, 1811 t. 4 p. 375 : « BERTRAND (Jean-Baptiste), médecin , membre de l'académie de Marseille, naquit au Martigue en Provence, le 12 juillet 1670. Il fut d'abord destiné à l’état ecclésiastique, et fit même son cours de théologie ; mais son goût le portant vers la médecine , il renonça à sa première vocation , et alla étudier à Montpellier. Apres avoir exercé son art dans son pays natal , il se transporta avec sa famille à Marseille. Ses trois collègues à l'Hôtel-Dieu de cette ville ayant renoncé à leur service dans une fièvre contagieuse en 1709, il resta seul chargé de ce pénible emploi. Il fut attaqué de la maladie , et eut le bonheur de n'y point succomber. Bertrand montra le même zèle dans la peste de 1720. Il vit périr presque toute sa famille au service des pestiférés, fut lui-même atteint de ce cruel fléau, et s'en sauva encore. Son dévoûment lui valut une pension du gouvernement. Il mourut le 10 septembre 1752. C'éfait un homme rempli de probité, de désintéressement, officieux, doux, ouvert, enjoué. On a de ce médecin : I. une Relation historique de la peste de Marseille , 1721 , in-12 , Lyon, 1725, avec des observations. L'ouvrage a été traduit en latin par le docteur Fernes, médecin espagnol. Il fut vivement attaqué dans le Journal des Suivants , et défendu par Astruc; II. Lettre sur le mouvement des muscles et sur les esprits animaux ; III. Reflexions sur le système de la trituration , dans le journal de Trévoux; IV. Dissertation sur l'air maritime , dont l'objet est de prouver , contre le préjugé vulgaire , que l'air de la mer n'est point salé, et que, loin d'être nuisible aux personnes attaquées de phthisie, il leur est très salutaire, Marseille, in-4.; V. Lettre à M, Deidier, où il repousse les traits peu mesurés que ce professeur de chimie de Montpellier avait lancés contre lui dans son Traité des tumeurs. Bertrand a laissé plusieurs ouvrages en manuscrit, entre autres un Traité de la peste, ou De la police pour le temps de contagion, T — D. (Tabaraud) »