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Discussion:Zoloé et ses deux acolythes

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Informations sur l’édition de Zoloé et ses deux acolythes

Édition : Texte intégral. Messidor, an VIII (1800), édition originale.


Source : BnF BnF Gallica, Enfer n°538 (OCR du fichier image).


Contributeur(s) : Cunegonde1


Niveau d’avancement : Relu et corrigé


Remarques : Graphie du XVIIIe siècle avec s courts.


Relu et corrigé par : Cunegonde1


De quoi s’agit-il ?[modifier]

La note de la Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, du C. d’I*** t. 3 col. 1405 indique : Zoloé et ses deux acolythes (sic), ou Quelques décades de la vie de trois jolies femmes; histoire véritable du siècle dernier, par un contemporain (par le marquis de Sade). Turin (Paris), an VIII, in-12 de xii-142 pages, frontispice gravé représentant les trois héroïnes du livre en tuniques flottantes, se démasquant devant le génie de l’histoire.

Cet ouvrage, écrit en style très négligé et très incorrect, est une satire violente contre Joséphine de Beauharnais, alors épouse du premier consul. Ses deux acolytes paraissent être Mmes Tallien et Visconti. On reconnaît Bonaparte dans le baron d'Orsec, Barras dans le vicomte de Sabar, et Tallien sous le masque de Fessinot, époux de Lauréda. Chemin faisant, l’auteur attaque nombre de gens alors en évidence.

Controverse sur l’attribution de Zoloé et ses deux acolythes à D.-A.-F de Sade.[modifier]

  • La note de la Bibliographie des ouvrage relatifs à l’amour du C. d’I*** (J. Gay), t. III, col. 1405 mentionne : La police fit enfermer le marquis de Sade à Charenton, en 1801, c'est-à-dire peu de temps après la publication de ce pamphlet, et il y resta jusqu’à sa mort, arrivée en 1814. — On trouve quelques détails à son égard dans le Journal de l’amateur de livres, Paris, Jannet, tome III, et M. Gust. Brunet en a donné une nouvelle analyse dans ses Fantaisies bibliographiques, Paris, J. Gay, 1864, in-12.
  • La note de l’Enfer de la bibliothèque Nationale, (1919) reprend l’attribution au marquis de Sade : Pamphlet contre Joséphine de Beauharnais, alors épouse du Premier Consul. Les Deux Acolythes que lui adjoint l’auteur, sous les noms de Laureda et de Volsange, sont Mmes Tallien et Visconti.
    Au mois de juillet 1800, le marquis fit paraître Zoloé et ses deux Acolythes, roman à clef qui provoqua un énorme scandale. On y reconnaissait le Bonaparte (d’Orsec, anagramme de Corse), Joséphine (Zoloé), Mme Tallien (Laureda), Mme Visconti (Volsange), Barras (Sabar), Tallien (Fessinot), etc. Le marquis avait été obligé de l’éditer lui-même (Aucun libraire n’avait voulu s’en charger.). Son arrestation fut décidée le 5 mars 1801 ; il fut arrêté chez son éditeur, Bertrandet, à qui il devait remettre un manuscrit remanié de Juliette qui servit de prétexte à cette arrestation. Il fut enfermé à Sainte-Pélagie, de là transféré à l’hôpital de Bicêtre, comme fou, et enfin enfermé à l’hospice de Charenton, le 27 avril 1803. Il y mourut à l’âge de 75 ans, le 2 décembre 1814.
  • Gilbert Lely, éditeur des Œuvres complètes de Sade (complétées par J.-J Pauvert) réfute dans la Vie du Marquis de Sade (1952-1957) l’attribution de Zoloé à cet auteur. Il estime que rien dans l’analyse du style ne le laisse supposer.
  • Jean-Jacques Pauvert, dans sa note sur les Putains cloîtrées, in Anthologies historique des lectures érotiques, Garnier, 1982, t. I, pp. 112-113, évoque le cas de Zoloé. Il indique en substance, que Sade fut arrêté le 13 septembre 1804, à cause de la publication prochaine de La nouvelle Justine, antidatée selon lui, et non suite à la publication de Zoloé, [version admise depuis l’analyse de Brunet]. Il indique également que Sade [n’est] pas l’auteur de Zoloé, Gilbert Lely s’y étant pourtant longuement trompé. [Car] il n’y est fait mention dans aucune archives le concernant, et ce que prouve d’ailleurs la seule lecture du texte…
  • Un indice pourrait cependant rapprocher Zoloé des œuvres de Sade : l’utilisation de trappes, de lits truqués de divers mécanismes faisant disparaître le plancher etc ; ce qui arrive à Volsange dans Zoloé p. 130 et ss. C’est un thème régulièrement utilisé par Sade : dans Aline et Valcour, t. 3, p. 500 : dans un auberge, un lit est pourvu d’un mécanisme faisant descendre une meule écrasant son occupant. Dans Historiettes, contes et fabliaux, Le président mystifié p. 142 : on trouve un lit à mécanisme qui s’élève provoquant la chute de la victime. Dans Justine et Juliette, parmi les nombreuses machines infernales décrites, on trouve notamment t. 3, p. 170, un plancher à trappes, t.7, p. 222 et ss, agencement de la maison de la Durand. t. 10, p. 146, Idem, machines diverses. etc. Mais prudence, cette seule corrélation n’implique pas, et peu s’en faut, causalité.

--Cunegonde1 (d) 22 janvier 2019 à 07:00 (UTC)Répondre