Le Dialogue (Hurtaud)/109

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Traduction par Hurtaud.
Lethielleux (p. 397-398).


CHAPITRE XII

(109)

Comment Dieu excite le zèle de cette âme pour la prière en répondant à quelques-unes de ses demandes.

Alors, le Dieu éternel, abaissant sur cette âme le regard de sa miséricorde, ne méprisa point son désir. Il accueillit ses prières et pour satisfaire au vœu qu’elle lui avait présenté, au sujet de la promesse qu’il lui avait faite, Il lui disait : O bien-aimée et très chère fille, j’exaucerai ta demande, j’accomplirai ton désir, pourvu que, de ton côté, tu ne commettes aucune erreur ni négligence. Elles seraient beaucoup plus graves, et tu mériterais de plus sévères reproches qu’auparavant, maintenant que tu as connu davantage ma Vénté. Applique-toi donc avec zèle à prier pour toutes les créatures raisonnables, pour le corps mystique de la sainte Église et pour ceux que tu aimes d’un amour particulier. N’apporte aucune négligence dans le devoir qui t’incombe de la prière, de l’exemple de ta vie, de l’enseignement de la parole. Reprends le vice et recommande la vertu de tout ton pouvoir. Des appuis que je t’ai donnés, tu m’as dit en vérité ce qu’il fallait dire. Fais en sorte d’être le moyen par lequel je donnerai à chacun ce dont il a besoin, selon ses dispositions, et suivant que moi, ton Créateur, t’en ferai la grâce. Car, sans moi, vous ne pourrez rien faire et c’est moi qui réaliserai tes désirs. Mais ne manquez pas, toi et eux, d’espérer en moi. Ma Providence, elle, ne vous manquera pas ; chacun recevra humblement ce qu’il est capable de recevoir. Que chacun donc s’emploie à remplir le ministère à lui confié, selon la mesure qu’il a reçue ou qu’il recevra de ma Bonté.