Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/Le Vispéred
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux, (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21), p. —).
KARDA 1
Ce Karda, dont la formule reproduit celle du Hâ I, remplace dans le Vendidad Sadé le § 9 de ce Hâ, dont il est le développement.
Il comprend l’invitation au sacrifice des Ratus des diverses classes d’êtres (§ 1), des six Gâhânbârs (§§ 2-3) ; des textes liturgiques ou Staota yêsnya (§ 3), comprenant les trois prières essentielles Ahuna vairya, Ashem vohû, Yênhê hâtâm (§4 ; Hâ XXVII) ; les cinq Gâthas (§§ 5-7 ; Hâs XXVIII-LIII) ; l’Airyama ishyô (§ 8 ; Hâ LIV) ; le Fshûsha-mâthra (Hâ LVIH).
au Maître des animaux qui vivent dans les eaux 3[3] ;
et à l’homme vertueux et saint, et à la Pensée de malédiction du sage, Divinité redoutable et puissante.
.
- ↑ 1. « Auhrmazd ». — On attendrait ratùm au lieu de ratavô qui a l'air d’être abusivement transporté des formules de pluriel comme vîspê tê ratavô (Vp. II, 3) : ratavô se rapporte à tous les ratus énumérés et non à chacun d’eux en particulier.
- ↑ 2. « Zartûsht ». — Gayômart, le premier homme, n’est pas le Ratu des hommes : « il était grand, mais non pas le Maître (des hommes) ; car c’est Zoroastre qui est le Maître » (Grand Bundahish).
- ↑ 3. « Le Kar mâhîk » ou Poisson kar (Bund. XXIV, 13), le kara masya de l’Avesta, qui protège le Hôm blanc, dans la mer Vourukasha, contre la dent des bêtes ahrimaniennes (Bd. XVIII, 3 ; voir Yt. XIV, 29 ; XVI, 7 ; Vd. XIX, 42).
- ↑ 4. upasmanâm ; la traduction pehlvie est perdue dans notre passage ; mais dans le passage parallèle LXXI, 9 (Sp. LXX, 46), le mot est rendu ûnig « qui vit dans des trous » (cf. una « trou », Vd. XVII, 3, 5 ; et plus haut, Hâ X, n. 46) : upasma * upaz(e)ma. Le chef des animaux souterrains est l’hermine, kâkûmak. L’hermine habite en effet dans de longues galeries creusées sous le sol, d’où elle ne sort que rarement, pour faire la chasse à sa proie. Dans le Bundahish, XXIV, 12, l’hermine blanche est le chef seulement des animaux à fourrure (varsûkân ; il existait une légende qui la faisait admettre aux assemblées des Amshaspands, probablement à cause de sa pureté immaculée).
- ↑ 5. frapterejàtâm, vâyîndakân « ceux qui volent » (glose de M6 : parandagân « les oiseaux » ). Le mot semble signifier littéralement « qui bat de l’aile » : fraptere * προ-πτερον ; jàtâm, d’un thème participial jant [de ja jan] ; pour l’â du participe oblique, cf. ravas-caràtâm (note suivante) et carâîtika « jeune fille ». Le chef des oiseaux est le « karshipt » (Bd. XXIV, 11) : il a porté la loi de Mazda dans le Var de Yima (Vd. II, 42, 139), où il récite l’Avesta dans la langue des oiseaux (Bd. XIX, 16) ; assimilé par le Mînôkhard, LXI, 9, au cakravâka (l’Anas casarca).
- ↑ 6. ravas-carâtâm, frâkh raftârân « qui vont au large ». Leur chef est le lièvre (Bd. XXIV, 9).
- ↑ 7. canranhâcàm, carak arzânîgân « faits pour paître », dont le chef est la chèvre (khar bôz bakrî, Frâmjî). canraňhâc est formé de canra « pâturage » et hac « accompagner, aller avec « (cf. gairishâc, de gairi-hac ; Yt. VIII, 6) : le persan carîdan « paître », carâ (ph. carâk) « pâturage », ne vient donc pas du zend car « aller », mais de canra. — Une confusion étrange de la tradition médiévale, suivie par Anquetil, a vu dans le canranhac de notre passage le Brahmâne Çankara âcârya, converti par Zoroastre, et transformé en Tchengréghatchah (Anquetil, I, ii, 51, 84 ; cf. Bréal, Mélanges de mythologie et de linguistique, 201 et suite).
- ↑ 8. yâiryaêibyô, les Gâhânbârs ; voir Yasna I, Appendice D.
- ↑ 9. Maidhyoi-zaremaya, fête du mi-printemps, commémorative de la création du ciel, célébrée du 1 au 5 mai ; voir p. 38.
- ↑ 10. Ou bien : « et à son lait » ; « le lait vient mieux dans le Mîtôkzarmê ». D’après le Hâdhôkht Nask (Yt. XXII, 18), la nourriture des bienheureux est « le beurre du Maidhyôi-zaremaya », ainsi nommé, dit le Dàdistàn (XXXI, 14), « parce que le beurre fait du lait de la vache dans le second mois de l’année, qui dans l’Avesta s’appelle zarmâi, est renommé pour son excellence, et c’est pourquoi on a pris son nom pour désigner la nourriture céleste ».
- ↑ 11. La fête du mi-grand été (31 juin-4 juillet), commémorative de la création des eaux ; voir p. 39.
- ↑ 12. vàstro-dàtainya ; v. p. 39, note 31.
- ↑ 13. Paitish-hahya, fête de la fin de la moisson, commémorative de la création de la terre ; du 12 au 16 septembre ; p. 39.
- ↑ 14. Litt. « et au blé », habyèhè.
- ↑ 15. Ayâthrima ; fin du grand été ; fête commémorative de la création des plantes ; du 12 au 16 octobre.
- ↑ 16. Voir page 39, notes 13 et 14.
- ↑ 17. Maidhyàirya ; fête du mi-grand hiver, commémorative de la création des animaux ; du 31 décembre au 4 janvier ; p. 39.
- ↑ 18. saredhahê, sartik.
- ↑ 19. Hamaspathmaèdaya, fête commémorative de la création de l’homme, du 11 au 20 mars : voir p. 40.
- ↑ 20. aretô-karethnahè ; traduit « où l’on célèbre sacrifice, pun îzishn kartârîh », par allusion sans doute aux fêtes en l’honneur des Fravashis, qui remplissent ce Gâhânbâr et les cinq jours Gâthas qui suivent : voir p. 40.
- ↑ 21. gaèthanàm àonhairyèhê, gêhânàn yahvûnishnîli : à la Perpétuité de l’espèce.
- ↑ 22. yat âoùbairyô zizanen, man zak yahvûnishnîh zarahûnishn ; le ms. M6 au lieu de yahüùnishnih, a skadkànishnîh, c’est-à-dire que la vulgate voit dans ; âonhaîryô l’idée de devenir, de naître, comme dans àonhairy éhê, le mot étant ramené à ab « être », tandis que y voit « l’émission [du sperme] », le varshni-barshta (voir p. 39, n. 14), et ramène le mot à ab « lancer » : la glose est conçue dans le même sens : mâ gûshan gûsnîhic zarahûnishn râi dar apâyat « car il faut, pour engendrer, mâle et virilité ». Frâmjî entend dans le même sens ; il rend âonhairyô par nànkhe « il lance », ce qui suppose qu’il lit aussi shadkûnishnîh : il traduit : « j’invite au sacrifice le devenir du monde, qui fait engendrer les jeunes gens dans leur jeunesse, c’est-à-dire quand ils sont capables d’engendrer ; c’est-à-dire que les jeunes gens doivent chercher femme dans leur jeunesse ». Il est difficile de séparer àonhairyêhé de âonhairyô, et il faut faire de l’un et de l’autre un dérivé soit de ah « être », soit de ah « lancer » ; dans un cas àonhairya sera la production, la naissance, dans l’autre l’acte de génération ; et âonhairyô (pluriel de âonhairi ?) signifiera soit « les producteurs », soit « les mâles ».
- ↑ 23. Voir LV, Introduction, et à l’Introduction générale, Analyse du Yasna.
- ↑ 24. Voir page 117, note 10.
- ↑ 25. Ces saints et ces saintes sont les Amesha-Speñtas, mâles et femelles (p. 115, n. 1). Les Staota yêsnya leur servent idéalement d’aliment, de Myazda.
- ↑ 26. Il semble qu’il y ait un déplacement de texte : cette formule viendrait mieux après l’invocation des Gâhânbârs, et les Staota viendraient ainsi immédiatement avant les prières.
- ↑ 27. Ahuna vairya ; voir Hâ XIX. — frasraothrahê, frâj srâyisha : peut-être fra indique-t-il la répétition, l’Ahuna étant répété quatre fois à la file à la fin des Hâs gâthiques (mâ min raglâ apâyat gûftan zak Yatâ âhû vêryôk 4 pun frôt ; cf. IX, 14).
- ↑ 28. Staothwahê ; nom de l’Ashem vohù (Hâ XX) qui est consacré à l’éloge [stùiti de l’Asha : cf. p. 118, note 6.
- ↑ 29. L’achevant, puisqu’il termine les Hâs : cf. Introduction au Hâ XXI.
- ↑ 30. Hâs XXVIII-XXXIV.
- ↑ 31. pouru-saredhô : ou « de toute espèce ».
- ↑ 32. Les Fravashis des justes qui donnent des troupes d’hommes (c’est-à-dire nombre d’enfants mâles) à ceux qui leur offrent le sacrifice : cf. I, 6, 18, note 26.
- ↑ 33. « Le génie par la vertu duquel on a un ahu et un ratu » (un chef temporel, khûtâk, et un chef spirituel, dastôbar) ; à savoir Ahura ; v. le passage parallèle II, 7, 18.
- ↑ 34. Hâs XXXV-XLI.
- ↑ 35. Voir Yt. V et Hâ LXV.
- ↑ 36. Hâs XLIII-XLVI.
- ↑ 37. Cf. Hâ I, 14.
- ↑ 38. Hâs XLVII-L.
- ↑ 39. Voir Yasht XIV, Introduction.
- ↑ 40. Cf. Hâ I, 6, note 28.
- ↑ 41. Hâ LI.
- ↑ 42. Cf. Hâ I, 3, note 17.
- ↑ 43. Cf. Hâ I, 3, note 19.
- ↑ 44. Hâ LIII.
- ↑ 45. Cf. Hâ I, 15. Il s’agit probablement de la Divinité de ce nom et non de la Prière correspondante, l’Afrîngân Dahmân, les formules qui suivent l’invocation des Gâthas dans les formules précédentes ayant rapport à des divinités, non à des textes.
- ↑ 46. Hâ LIV.
- ↑ 47. Hâ LVIII.
- ↑ 48. Peut-être une simple épithète du Fshûsha-màthra, comme étant pris du Hâdhôkht Nask (cf. Yasna LVIII, Introd.) ; cependant l’analogie des passages précédents et le titre de ralu berez « le Grand Ratu », qui est un des noms d’Ahura (Yasna I, n. 64), feraient croire que Hadhaokhta est ici une désignation d’Ahura et non d’un texte. Le ratu berez badhaokhta serait peut-être « le Grand Ratu de la révélation » (badhaukhta « qui apporte avec lui la parole »).
- ↑ 49. frashna et tkaêsha, la révélation religieuse et la loi civile : frashna, pûrsishn, Apastàk u zand ; tkaêsba, dâtistân, pêshîmâlîh upasimâlîh, « frashna, les questions (cf. p. 432, n. 24), c’est-à-dire l’Avesta et le Zend ; tkaêsha, la loi civile, les rapports de plaignant et de défenseur ».
- ↑ 50. Le dahyuma ; ne pas confondre avec le dahyupaiti ; v. page 31.
- ↑ 51. Le chef suprême de la religion, le Maubadân Maubad ; v. page 30.
- ↑ 52. badhishahê, mînôi khânak ; le Pénate. — Cf. Vp. IX, 5 (Sp. X, 24).
- ↑ 53. vàstravato, vâstarômand aîghash anbâr dur sâzinad « qui a le fourrage ; c’est-à-dire qu’il fait faire des provisions ». C’est presque la définition du Pén&te : Penates… a penu.
- ↑ 54. vàstrô-beretahè ; glose : « le Génie par le fait de qui l’homme fait des provisions pour le bétail ».
- ↑ 55. Ou plus généralement a du bétail ». Glose : Pasûshùrûn ; Pasàsh-ûrûn n’est qu’un doublet de Gôsh-ûrûn, la divinité protectrice des animaux (Yasna XXIX, Introd. et Yt. IX) ; « l’âme du bétail » au lieu de « l’âme du bœuf ». — Sur ces trois derniers génies, voir Etudes iraniennes, II, 201-203.
KARDA 2
Ce Karda remplace dans le Hâ II le § 9 dont il est le développement. La formule est la même que dans le Hà II, la litanie la même que dans le Karda précédent.
le Maître des êtres terrestres ;
au sacrifice le Maître de ceux qui volent dans les airs ; j’appelle au sacrifice le Maître de ceux qui courent dans la plaine ; j’appelle au sacrifice le Maître de ceux qui vont dans les pâturages.
sainteté ;
maître de sainteté ;
maître de sainteté ;
sainteté ;
saillie des troupeaux ; saint, maître de sainteté ;
sainteté.
10 (29). Avec cette libation et ce baresman, j’appelle au sacrifice l’Airyama ishyô, saint, maître de sainteté.
Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice le Fshûsha-mâthra, saint, maître de sainteté.
Avec cette libation et ce baresman j’appelle au sacrifice le grand Maître, le Hadhaokhta, saint, maître de sainteté.
- ↑ 1. vîspê tê ratavô, origine du nom de Vispéred.
- ↑ 2. Ou : « d’offrir le sacrifice et la prière avec sainteté parfaite ».
- ↑ 3. L’Ahu et le Ratu, le chef temporel et spirituel.
- ↑ 4. rathwàm framaretàrem : c’est-à-dire « le bon Dastûr » (Frâmjî), qui fait l’énumération complète des Ratus (rathwàm frameretim ; Yasna LXXI, 1).
- ↑ 5. Speñtàm Ârmaitim daretem yôi màthrem Saoshyanto ; la construction est difficile ; le sens ressort de la comparaison avec Y. XLIII, 6 d [note 20], dont ce passage est imité librement et qu’il commente en partie : Speñtàm armaitim répond à ratùsh àrmaitish et désigne le Dastûr parfait ; Saoshyañtô représente le saint parfait (Y. IX, note 7), dont le plus haut type est le Saoshyañt des derniers jours, Sôshyans : c’est pourquoi le Commentaire des Gàthas, au passage indiqué, identifie le Ratu parfait à Sôshyans.
- ↑ 6. Vers des Gàthas : Y. XLIII, 6 c, le vers même qui précède le vers imité dans le passage précédent ; v. note 5.
- ↑ 7. huhaghâo, hû-bakht ; le moderne nik bakht. Elles apportent, en effet, la bonne fortune à leurs adorateurs : Yt. XIII, 49 sq.
- ↑ 8. Ce père est Ahura ; il s’agit des Fravashis, comme le montrent les passages parallèles Vp. I, 5, 15 ; 6, 18.
KARDA 3
Ce Karda se place entre les §§ 8 et 9 du Hâ XI, c’est-à-dire au moment où le Zôt va consommer le sacrifice de Haoma et boire la liqueur sacrée. Pour que le sacrifice profite à la communauté, il faut qu’elle soit tout entière présente ou soit supposée l’être. C’est pourquoi le Zôt appelle successivement toutes les classes de la société, en commençant par les sept prêtres invisibles qui l’assistent dans la personne du Râspî et qui viennent à tour de rôle se mettre à la place qui leur est assignée par leurs fonctions (voir dans l’Introduction générale, au Paragra, et la planche correspondante).
Le Râspî vient se mettre debout à la place assignée au Hâvanan, c’est-à-dire à droite du Zôt, près de la cuve, et dit :
Le Râspî se met sur la gauche de Zôt, entre le Frabaretar et l’Âberet, et dit :
Les deux paragraphes suivants s’intercalent dans le Vendidad Sade entre les §§ 15 et 16 du Yasua XI, c’est-à-dire après que le Zôt a bu le Parâhôm et avant la récitation du Fravarànê.
- ↑ 1. Hâvanànem âstaya ; âstaya signifie littéralement « je mets debout, je fais se tenir » (yakoyamunîm, âstininîm).Voir Yt. XXIV, 15.
- ↑ 2. Sur les fonctions du Hâvanan et des autres prêtres, voir l’Introduction générale, Paragra.
- ↑ 3. vîsâi, litt. « j’obéis ».
- ↑ 4. ukhdhô-vacańhem, milyâ yamalalûn jâtakgûb « qui dit des paroles », c’est-à-dire qui parle pour autrui, qui fait jâdangôi (cf. Yasna X, note 61) : le jâdangôi est la quête de charité faite pour les pauvres (Anquetil, II, 576) ou pour une œuvre pie quelconque (Dabistân, I, p. 293 de la traduction anglaise). Un homme vient me dire : « Je n’ai point d’ouvrage, procurez-m’en » ; je m’adresse pour lui à quelqu’un qui lui en donne : j’ai fait jâdangôi. Le mérite est le même que si l’on avait donné soi-même (Saddar, 22). Le mot s’emploie aussi au sens général d’intercession, action d’exprimer pour autrui son désir (Minokh, II, 69) ; Bahman fait jâdangôi pour l'àme des morts, c’est-à-dire parle pour elle (Aogemaidê, 10).
- ↑ 5. Le mariage consanguin : voir Yasna XIII, Appendice.
- ↑ 6. daińhâurvaêsem, malâ vashtâr, litt. « qui fait des tournées dans le pays » ; le prêtre ambulant : voir Y. XLII, 6 et p. 94, note 75.
- ↑ 7. pairijathnem, pun madam rasishnîh « qui arrive ». Peut-être le mot désigne-t-il le prêtre étranger qui vient d’une autre province, par opposition au dainhàurvaêsa qui ne sort pas de son cercle.
- ↑ 8. humaim, hûfarmân ; cf. Vp. IX, 2 (Sp. X, 7) ; qui obéit à son supérieur (?).
- ↑ 9. hush-hâm-sâstàm, hû-âmûkht, bien instruite de ses devoirs.
- ↑ 10. ratukhshathràm, rat khûtâi « qui a son Ratu pour Seigneur » autrement dit « qui considère son mari (shûî) comme son Seigneur (khutâi) ».Les qualités de ratu et d’abu sont réunies dans le mari, qui est à la fois son maître spirituel (ratu) et son Seigneur (khshathra abu). — Pour un autre sens de ratukhshathra, voir Yasna LIV, note 12.
- ↑ 11. Litt. « qui est Speńta-Ârmaiti », c’est-à-dire qu’elle a les vertus de Speńta Ârmaiti, qu’elle est une Speńta-Armaiti sur terre.
- ↑ 12. Les êtres féminins du monde supérieur, ou les Fravashis, qui sont considérées comme les épouses ou les filles d’Ahura ; voir Y. XXXVIII, 1 ; Vp. II, n. 8.
- ↑ 13. Plus exactement « la profession de foi » ; visto-fraoreitim ; vistô, padtâk « manifeste », litt. « vu » ; fraoreiti, voir Y. XIII, fin.
- ↑ 14. evistô-kayadhem, afrâj padlak kdstârîh, aigh vinâskdrîh lâ padtâk ; cf. Yasna LVII, 15 et LXI, 2.
- ↑ 15. Cité du Yasna XLIII, 6 c : cf. Vp. II, 5.
- ↑ 16. Voir Yasna XIII, 3, note 12. — Pour les épithètes qui suivent, voir ibidem, notes 13, 14, 15.
- ↑ 17.
- ↑ 18. Même phrase Yasna XIII, 3 ; voir note 16.
- ↑ 19. yô àtruvakhshô ; c’est-à-dire le Râspi eu sa qualité d’Atravakhsha, qualité qu’il vient d’assumer dans sa dernière opération qui a été de jeter des parfums sur le feu : voir page 113, kiryâ du § 11.
- ↑ 20. tùm nô… zaostastè, pun zôtîh yakôyamûn « tiens-toi en qualité de Zôt » ; zaotastê semble être le locatif d’un thème abstrait zaola-sta. — C’est une invitation à réciter les Gâthas, la fonction spéciale du Zaotar étant cette récitation : de là la réponse du Zôt.
- ↑ 21. Voir la note précédente.
- ↑ 22. Cf. Yasna XIV, 1.
- ↑ 23. Voir p. 171, note 70.
KARDA 4 (SP. 5)
Le Vendidad Sadé ajoute ici :
deux Yathà ahù vairyô sur le type du précédent :
XII, 7 fin : Mazdayasnô ahmi. Fravarànê. Je suis adorateur de Mazda. Je me déclare adorateur de Mazda, disciple de Zarathushtra… (etc., comme p. 121).
XII, 8. àstuyè. Je loue la bonne pensée, je loue la bonne parole, je loue la bonne action… (etc., comme p. 122).
XV, 2-3. Yêńhê mè ashât. Celui et ceux dont le culte… (etc., comme p. 138). un Yathâ ahù vairyô.
- ↑ 1. âca manò, mata âca ; manò est la Pensée, mata les choses pensées ; il s’agit de la bonne pensée.
- ↑ 2. àdàm, ashim ; cf. Yasna LXVIII, 21, note 35.
- ↑ 3. cistim ; v. Yasna I, note 57.
- ↑ 4. C’est-à-dire, j’entreprends, je commence leur culte. — gereñtè ; le pehlvi a rasishnîh « arrivée », ce qui est très certainement une faute de copie pour girisnîh « prise », faute due à l’interversion des deux premières lettres ; cf. LXX, 4, où aibigereñtê est traduit madam vakhdûnam.
- ↑ 5. On voit par ce qui suit qu’il s’agit spécialement des Maîtres qui président aux Gâhânbârs : cf. l’Introduction générale, Vispéred.
- ↑ 6. Ou « je fais don de viande », le premier des dons commandés pour célébrer les Gâhânbârs ; voir Afrîngân Gâhânbâr, 3. — vereñdyâi, râtînam : litt. « les Mazdéens sont à gratifier avec le bœuf ».
- ↑ 7. Pour le Génie du Gâhânbâr et pour l’offrande de nourriture faite en son honneur : cf. Af. Gâh. 3 : aètem ratùmca myazdemca yim Maidhyôi-zaremaèm.
- ↑ 8. Yasna LXX, 6-7.
KARDA 5 (SP. 6)
- ↑ 1. Tout ce début reproduit le début du Hâ XIV, avec quelques mots en plus dans les énumérations : khshnaothràica frasastayaèca, ratufritayaêca… verethraghnyàica hurunyâica.
- ↑ 2. Texte de Spiegel et de Bombay. Ce qui suit est pris de l’édition de Bombay : c’est le développement des formules du Hâ XIV, 3-4.
- ↑ 3. Sur le type du Vp. III, 6.
KARDA 6 (SP. 7)
Ce Karda remplace dans le Vd. Sadé le Hâ XV ; il en est la reproduction presque littérale, et n’en diffère que par l’addition des deux termes vîthushaêibyasca zaothrâbyô arshukhdhâbyasca vaghzhibyô, qui désignent d’une façon plus explicite les offrandes faites aux Amesha-Spentas, lesquelles dans la version du Yasna ne sont pas mentionnées.
La suite comme dans le Yasna XV.
Hâ XVI.
Hâ XVII.
- ↑ 1. vîthushaêibyasca zaothrâbyô ; le mot vîthushaêibyasca fait difficulté : le pehlvi le traduit étymologiquement comme un dérivé de vid : pun zak akâsîhâ zôhr « avec ces libations (offertes) en connaissance » (?), ou « qui ont connaissance ». Il est assez naturel d’en rapprocher vîthushavaitîm, épithète de l’eau des ordalies, « eau contenant du soufre (saokeñta-vaitîm), de l’or (zaranyùvaitîm) et du vîthusha » (Vd. IV, 54, 155) : vîthusha est traduit par un mot qui peut, entre autres lectures, se lire cîhr « clair », de sorte que vîthushavaitîm serait l’eau qui manifeste la vérité.
Les libations seraient dites vîthusha par allusion à leur rôle dans le serment : nous avons vu plus haut le Myazda jouer un rôle analogue et dévoiler les impies (Hâ VIII, 3). - ↑ 2. « Les Bîshâmrùt ». Cf. Y. XVI, note 2.
KARDA 7 (SP. 8)
Ce Karda suit le Hâ XVII dans le Vd. Sadé. Il présente le même caractère et le même type de formule que ce Hâ et le précédent dont il complète les énumérations. Il s’intercale également et pour la même raison dans les invocations du Hâ XXV.
- ↑ 1. L’Avesta correctement récité ; v. Yasna XVI, 1, note 2.
- ↑ 2. Voir Yasna LVII, 3, note 9.
- ↑ 3. âkhshtîm hàmvaintim ; je traduis par conjecture en prenant vaiñtim pour l’abstrait de van : le pehlvi transcrit hamvandîh (la forme fréquente amâvandîh vient d’une confusion avec amavañt). On pourrait songer à un participe de hàm-vâ (cf. Yt. X, 41 : Sraoshô… hàmvâiti), conspirans : mais il est douteux que la radicale se fût abrégée. Hàmvaiñti est la force qui impose la paix. Le duel du Vp. XI, 16 (Sp. XII, 34), note 22, indique que Hàmvaiñti est un substantif parallèle à âkhshti.
- ↑ 4. astaretaca amuyamna ; dvandva au duel ; a-stareta, astartîh « non-confusion » (voir astareman, LXXI, 17. note 37). a-muyamna, amûtakîh mînôi khvêshkârîh « a-mûtakîh, génie de la vertu » ; du Yasna pehlvi XI, 99, il ressort que amûtakîh est la vertu en tant qu’elle ne fait pas le mal, « qu’elle ne détruit pas ».
- ↑ 5. Voir Yasna XLVI, 10.
- ↑ 6. Le Paradis ; v. Yasna XLV, 8.
- ↑ 7. Au Paradis. « Tout chemin qui conduit là » (P.), c’est-à-dire toutes les œuvres, quelles qu’elles soient, qui conduisent au ciel (zakic kâr kâr manash râs î ol vahisht patash shâyat bûtan ; Dâdistân, VI, 8).
- ↑ 8. Voir Y. I, note 17.
- ↑ 9. Voir Y. I, note 31.
- ↑ 10. Pareñdi est la déesse des trésors cachés, selon Nériosengh ad Yasna XIII, 1 [XIV, 2]:s’agit-il de l’aisance d’esprit que donne la fortune ? — La même description est appliquée à l’aurore [Gâh, V. 5], à laquelle elle convient également dans un autre sens. — Pareñdi est littéralement une abstraction de l’Abondance, de la « plénitude » ; védique Puramdhi.
- ↑ 11. nairyâm hâm-varetim ; v. Yasna LXII, 4 [LXI, 11].
- ↑ 12. framen-naràm, firâkh gabrâ.
- ↑ 13. framen-narô-vîràm, firâkh gabrâ vîr ; vira ne peut être ici le mot vira « homme », lequel s’oppose à pasu « troupeaux » : c’est sans doute vira « intelligence » ; cf. Y. LXII, 5 et Études iraniennes, II, 183.
- ↑ 14. baghô-hakhtemeit, litt. « par répartition de Dieu (bagha, celui qui répartit) » ; construction adverbiale.
- ↑ 15. vîgereptàcit, locatif de viçerepti ; tanvô baokhtârem dadhàiti « donne aux corps un libérateur » (baokhtar, de buj « délivrer » : ph. bôkhtakîh).
- ↑ 16. Les Yazatas ; v. Yasna XVI, 3 [XVII, 11].
- ↑ 17. V. Yasna XLII, 4 [XLI, 29].
- ↑ 18. Après la création des Amshâspands, Ormazd se mit à créer le monde; il commença par le ciel : ce fut l’œuvre du premier Gâhânbâr : v. plus haut, p. 37.
- ↑ 19. Cette fin reproduit les §§ 23-24 du Hâ LXXI.
KARDA 8 (SP. 9)
2 [4] 4[4]. Hukhshathrôtemâi. — « La souveraineté qui nous vient du meilleur des souverains, nous la prenons, nous la donnons, nous l’exerçons, comme appartenant à Mazda et à Asha Vahishta » (3 fois).
Suivent le Hâ XVIII (dàidi môi) et les trois Hâs du Baghân Yasht.
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- ↑ 1. madhayañha, de mad, cf. masta « ivre ». Le pehlvi a masîh que Frâmjî traduit buzurgî « grandeur » ; mais s n’est qu’une transcription du dh zend, de sorte que masîh madh-îh, abstrait de madh. — « Cette parole », aêta vaca, est celle du Râspî qui parle ; « sa parole », ahè vaca, est celle du Zôt qui a eu la parole précédemment.
- ↑ 2. señdayañha, khorsandîh « joie », cf. vahmô-señdah « qui se réjouit de la prière » (Yt. X, 25) ; de là le persan pasand, formé du préfixe archaïque pa.
- ↑ 3. Amesha-Speñta est pris ici dans son sens général, comme épithète des dieux, qui sont tous immortels et bienfaisants ; cf. p. 9, note 14.
- ↑ 4. Un des Thrishâmrût (Vd. X, 8), tiré du Yasna Haptaňhâiti : Y. XXXV, 5, 13.
KARDA 9 (SP. 10)
Après le Baghân Yasht (Hâs XIX-XXI), commence le second sacrifice de Haoma, le Hômast (Hâ XXII et suite). Le Karda IX introduit le nouveau service de Hôm.
tirer (?) 12[12], les filtrer, en faire l’offrande sacrificiale, avec l’énumération [des Maîtres] 13[13] ; ces Haomas puissants, bienfaisants, saints ; les Haomas qui ont été saintement préparés et ceux qui le seront, ceux qui ont été saintement annoncés, et ceux qui le seront ; ceux qui ont été saintement pressés et ceux qui le seront ;
Répétition de tout le Karda.
Le Zôt récite ensuite le Hâ XXII, 1-19, en remplaçant le § 12 par le premier Karda du Vispéred ; il répète ensuite deux fois les §§ 1 (depuis « j’appelle au sacrifice ce Haoma, pieusement préparé » )-2-3 et 4 en remplaçant le Khashnùman du § 4 par celui-ci : « pour réjouir Ahura Mazda, brillant et glorieux, divinité invoquée par son nom ».
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- ↑ 1. uzdâtanàm, glosé dar sâkht.
- ↑ 2. Il s’agit de l’eau de libation versée dans le Hâvan et qui sert, avec le Haoma, à former le Parâhôm.
- ↑ 3. Ceux qui ont été préparés dans le Paragra et ceux qui vont l’être dans le Hômast.
- ↑ 4. Voir Yasna LII, note 7 ; LX, note 7.
- ↑ 5. Voir Yasna 1, note 57.
- ↑ 6. Voir page 30.
- ↑ 7. pairijathnô ; voir Vp. III, note 7.
- ↑ 8. anâdrukhti « le non-mentir » : v. LXX, 3.
- ↑ 9. anavaurukhti, glosé an-êrangîh ; ibid.
- ↑ 10. âvistayaêca aiwivistayaêca ; âvisti est identifié ici au nivaêdhayêmi, c’est-à-dire à l’annonce générale du sacrifice qui ouvre la cérémonie (nivîdishnîh, amat barâ nivîdinam ; Yasna I, 1) ; aiwivisti est l’annonce spéciale de chaque offrande (madam nivîdishnîh ahurâi Mazdâv [lire Mazdâi] yamalalùnam) ; cf. Y. IV, 2.
- ↑ 11. aiwish-Lutayaêca : le pehlvi a madam karilûnishnîh « invocation » ; mais le texte de toute cette partie du texte pehlvi est peu sûr et il faut lire sans doute madam hûnishnîh : cf. Yasua XI, 3, 13, aiwish-hutem, barâ hûnishn. Il s’agit de la première opération, le pressurage de Haoma : pp. 198, 199, 245, 248.
- ↑ 12. upâshtayaêca ; forme douteuse ; aussi bien que la traduction pehlvie âhânjishnîh : lire âhanjishnîh (?) « action de tirer » (de upa-az ?) ; il s’agirait de l’opération consistant à presser avant de filtrer : voir p. 248.
- ↑ 13. huframeretayaèca ; v. Yasna LXXI, 1.
- ↑ 14. « Pour le rendre plus fort ».
- ↑ 15. Réthi, Kartàr (de ar, cf. erenâvi ; Y. IX, 3, 10) ; différente de Erethé, Y. I, 14, note 58.
- ↑ 16. paurvatât uparatât ; pêsh raftâr hêrpat ; pas raftâr hâvisht « celui qui va devant, le maître ; celui qui va derrière, le disciple » : cf. Y. LII, 3, note 10.
- ↑ 17. Yasna XXIV, 9, 25-26 ; IV, note 5.
- ↑ 18. Voir Vp. I, 9, 31.
- ↑ 19. ashavatô, ahlâyîhômand aîghash kân (lire kâr) u karfak dar kunad « qui a sainteté, c’est-à-dire qu’il exécute les bonnes œuvres ».
- ↑ 20. vâstravatô hvàthravatô : vâstarômand aîghash anbâr dar kunad (cf. Vp. I, note 54) ; khvârihômand, aîghash khvàrih acash.
- ↑ 21. Les Staota Yêsnya. — Les §§ 6-7 reparaissent XV, 4-5.
- ↑ 22. Ratufriti, voir Yasna III, note 19.
- ↑ 23. Sraoshô astù, litt. « audition soit » (des Génies invoqués : cf. Yasna LVI, 1).
KARDA 10 (SP. 11)
Ce Karda suit le Hâ XXII, dont il reproduit la formule et complète les appels, en appelant au sacrifice toutes les parties de la terre et les instruments du sacrifice 1[1].
- ↑ 1. Ce Karda est répété, avec une formule différente, Yp.XI, 17 etdans le Vendidad Sadé après le Hâ LXVII.
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- ↑ 1. Le Zôt appelle au sacrifice toute la terre. La terre est divisée en sept cercles ou Karshvares (Y. XXXII, 3 c), qui sont : au centre Hvaniratha (Khvanîras), celui que nous habitons et le seul qui nous soit accessible ; à l’est et à l’ouest de Hvaniratha sont Arezahi et Savaňhi (Arzah et Savah) ; au sud-est et au sud-ouest Fradadhafshu et Vidadhafshu (Fradadhafsh et Vîdadhafsh) ; au nord et au nord-ouest Vourujareshti et Vourubareshti (Vôrûjaresht, Vôrûbaresht).
- ↑ 2. Voir Y. XXII, note 6.
- ↑ 3. tasbtài, tasht ; qui reçoit le jîvâm.
- ↑ 4. zaothrô-baranâi, zôhr-barân.
- ↑ 5. varesâi haomô-anharezânâi, vars i hôm pâlaî ; aujourd’hui le vars est distinct du filtre ; autrefois il formait le filtre même : v. Introd. générale, chapitre iii, section II.
- ↑ 6. anabunâca ratushca, ahûômandîh u ratûômandîh ; cette traduction prouve que le an de anahunâ n’est pas négatif : faut-il adopter la lecture anàhunâca pour anâ ahunâca, le sens littéral étant « et ces deux, le abu et le ratu » ?
- ↑ 7. stitâtasca, stîndak-ravishnih « la qualité de se tenir debout », probablement la solidité de la religion.
- ↑ 8. Hâ I, 18-19.
KARDA 11 (SP. 12 ET 13)
Ce Karda remplace le Hâ XXIV dont il est le développement.
pieusement préparé 10[10], et cette plante de Hadhânaêpata, pieusement préparée.
ce ciel, la première créée des choses ; ce mortier d’argent et les Haomas d’or qui y sont préparés ; ce mortier de cuivre et les Haomas d’or qui y sont préparés ; cette eau de Haoma, ce baresman pieusement lié ;
- ↑ 1. Voir plus haut, page 464, note 1.
- ↑ 2. haomya : hômîn jâmak zîash andar « les coupes à Hôm, où il est ».
- ↑ 3. ima stareta : danâ vistarishnîh ; les offrandes énumérées § 3 (?).
- ↑ 4. Voir plus haut, Vp. VII, 4 et page 37.
- ↑ 5. Voir p. 179, n. 6.
- ↑ 6. Voir p. 179, n. 5.
- ↑ 7. Désigne soit la personne du prêtre qui parle (Y. LV, 1), soit les objets matériels offerts et les énergies qu’ils recèlent.
- ↑ 8. Représenté par l’offrande de viande, le gôshôdâ.
- ↑ 9. Sous la forme des prières récitées.
- ↑ 10. Le jîvâm. Depuis « le [lait] vif de la vache « jusqu’aux mots « issues du Bien » vers la fin du § 5, le texte reproduit Yasna XXIV, 1-3.
- ↑ 11. Développement du Yasna XXIV, 4.
- ↑ 12. Ahura : voir p. 17, n. 64.
- ↑ 13. Le Gâhânbâr et son Myazda : voir Vp. IV, 2, note 5.
- ↑ 14. Développement de XXIV, 5.
- ↑ 15. §§ 8-11 §§ 2-5.
- ↑ 16. Voir Yasna IV, n. 5.
- ↑ 17. adhàt mâta adhât hùta baca vaûbaot manaňhô : le pehlvi traduit apshân îtûn amîtarih apshân îtûn bûdishn min Vahûman « leur maternité et leur naissance est de Vahûman ». Il est difficile d’identifier mâta avec mâtar « mère », car le mot est évidemment de même ordre que bùta ; je le traduis donc comme un participe passé de mâ « mesurer, disposer, concevoir le plan » : Ahura en effet a créé d’abord Vohu Manô, et c’est avec son aide et en se consultant avec lui qu’il a créé le reste du monde : v. p. 23 et Yasna XLVII, note 11.
- ↑ 18. Voir Yasna IV, note 6.
- ↑ 19. Cf. Yasna XLVIII, 12.
- ↑ 20. vohvarezàm…, haithyâvarezàm…, hvarshtàvarezâm ; trois formes différentes de la vertu active : vohvarez est l’homme qui fait le bien ; haithyàvarez est celui qui le fait ouvertement et sans crainte, qui par exemple se déclare Mazdéen au milieu des infidèles ; hvarshtàvarez « qui fait de bonnes actions » est le degré le plus actif de la vertu en œuvres.
- ↑ 21. Cf. Yasna IV, 6.
- ↑ 22. àkhshtihyâca hãmvaiñtihya : dvandva ; cf. Vp. VII, note 3.
- ↑ 23. Formule modelée sur Yasna I, 2.
- ↑ 24. Modelé sur Yasna IV, 7-22, en remplaçant 14 par Vp. I.
- ↑ 25. Reproduction complète de Vp. I.
- ↑ 26. §§17-18 Vp. X, 1-2.
- ↑ 27. Cf. IV ; Yasna XIV, 1.
- ↑ 28. Imité de Yasna XXVII, 1.
- ↑ 29. Pour ahu et ratu.
- ↑ 30. Modelé sur Yasna I, 18-19.
KARDA 12 (SP. 14)
Ce Karda remplace dans le Vd. Sadé le Hâ XXVII.
Même kiryâ qu’au Yasna XXVII, 7 (celle qui suit les mots athâ zî né humaayôtara aňhen).
Même kiryâ qu’au Yasna XXVII, note 31 (le rituel du texte étant un nîrang irani).
Suit le reste du Hâ XXVII (§ 8. O très bienfaisant Ahura Mazda, etc. ; Fravarànê) ; Asbem voliù ; deux Ahuna (sur le type du Vp. 111, 6) ; Mazdayasnô alinii et Yasna XII, 8. Viennent ensuite les trois premiers Ilâs de la Gâtha Ahunavaiti (Hâs XXVIll, XXIX, XXX).
- ↑ 1. hareshyamanàm ; cf. Yasna XXVII, 6, note 23.
- ↑ 2. rathwê herezaitê : semble se rapporter à Zarathushtra autant qu’à Ahura, l’un étant le grand Ratu des dieux, l’autre des hommes.
- ↑ 3. Litt. « des Haomas il y a ces deux choses : accroissement de troupeaux, accroissement d’hommes ».
- ↑ 4. Yasna XXVII, note 24. — Le § 1 est dans sa première phrase le développement, dans la seconde la reproduction de Y. XXVII, 6.
- ↑ 5. Développement de Y. XX VII, 7.
- ↑ 6. De l’Ahuna récité jusqu’à présent et dans la suite du sacrifice.
- ↑ 7. Voir Yasna XXVII, note 27.
- ↑ 8. Les formules de l’Avesta : v. Y. XVI, note 2.
- ↑ 9. Probablement les opérations du rituel.
- ↑ 10. Voir Yasna XXVII, 7.
- ↑ 11. A la religion d’Ahura.
- ↑ 12. La prospérité suit la docilité à la religion.
- ↑ 13. fraoirisimna, pun frôt vartishnîh : on retourne le Hâvan quand il ne sert plus : voir p. 248. — frashâvayamna : quand il fonctionne. « Qu’ils soient dociles », c’est-à-dire qu’on les retourne ou qu’on les redresse quand il faut.
KARDA 13 (SP. 15)
Ce Karda s’intercale après le Hâ XXX, c’est-à-dire après les trois premiers Hâs de la Gâtha Ahunavaiti, qui forment un groupe particulier, dit les Tishrô Paoirya « les trois premières » (voir page 203).
Suivent les quatre derniers Hàs de la Gâtha Ahunavaiti (Hâs XXXI-XXXII-XXXIII-XXXIV).
- ↑ 1. 0 Yasna LXXI [LXX], 2-3.
- ↑ 2. Ou « à la sainteté d’Ahura Mazda ». — Ashem Ahurem mazdem yazamaidê, Ashcm Ameshé Speñté yaz., Ashem, etc. L’analogie de Vp. XVIII, 1 (ushta Ahurem M. yaz.), de XIX, 1 (Speñtem Ahurem M. yaz.), de XXIII, 1 (Vahishtem Ahurem M. yaz.), où la répétition des mots ushta, Speñtem, Vahishtem est comme un motif qui rappelle les Gâthas ushtavaiti, Speñtà Mainyù, Vahishtôisti, montre que Ashem représente la première partie de la Gâtha Ahunavaiti ; il faut donc supposer que le groupe des Tishrô Paoirya commence à l’Ashem vohû90 de la page 204, l’Ahuna vairya qui précède appartenant à la Gâtha tout entière. La traduction « Nous sacrifions pour sa sainteté » est incomplète et ne rend pas le double sens de la formule :
« Nous offrons en sacrifice à Ahura Mazda [le groupe de Hâs de] l’Ashem ». - ↑ 3. hadha-màthrem.
- ↑ 4. Peut-être « au bien » qu’ils font.
- ↑ 5. Remarquer que cette formule est reproduite trois fois : la première fois avec désinence en ô : tishrô paoiryô... anapyùkhdhô anapishûtô ; la seconde fois, § 2, avec désinence en a : tishra paoirya anapyùkhdha… ; la troisième formule, § 3, reproduit la seconde en y ajoutant le mot haurva. Cette triple formule se rapporte, la première au premier Hâ du trio, la seconde aux deux premiers Hâs, la troisième au trio tout entier : tishra haurva paoirya répond en effet à har si « tous trois » ; la désinence a de la seconde formule marque le duel ; la désinence ô de la première marque un singulier, d’une façon peu grammaticale, mais dont l’intention est d’autant plus claire.
- ↑ 6. Voir plus haut Yasna XIX, 5, texte et note.
- ↑ 7. Cf. ibidem, note 19.
- ↑ 8. hàîtishca afsmanùca vacasca vacastasbtîmca ; voir le Karda suivant, note 2.
- ↑ 9. Voir p. 171, note 70.
- ↑ 10. Répétition de Vp. VII, 5.
KARDA 14 (SP. 16-17)
Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâtha Ahunavaiti.
- ↑ 1. Même début que dans le Karda précédent (c’est-à-dire Hâ LXXI, 2-3).
- ↑ a et b 2. mat-afsmanàm mat-vacastashtîm, Ivatâ gâs, Ivatâ vajdast. Le mot gâs, dérivé de gàtha, désigne tantôt les Gâthas, tantôt les vers : ainsi il est dit dans le Cîm î Gâsân, § 50, que l’ensemble des Gâthas contient 278 vajtasht et 1016 gâs, c’est-à-dire 278 strophes et 1016 vers, ce qui est le chiffre exact. Le sens littéral de gàtha est chant, ce qui explique les divers emplois du mot. — Le sens littéral de afsman semble être « mesure », car le mot est ailleurs traduit patmân (v. p. 308, n. 75). — vacastashti est littéralement une « construction de mots » (cf. latin textus et grec έπέων τέκτων : Études iraniennes, II, 116-118.
- ↑ 3. âzaiñtîm, shnâsagîhî zand « la connaissance, du zend » ; voir l’Introduction, ch. ii.
- ↑ 4. mat-peresvîm mat-paiti-peresvîm : Ivatâ pûrsishnîh Ivatâ apâj pûrsishnîh. J’ai traduit littéralement sans comprendre. S’agit-il des questions adressées dans les Gâthas par les divers interlocuteurs dans les cas où il y a dialogue ? Car le fait qu’il y a dialogue n’est pas toujours évident de soi et l’on a vu, au cours de notre traduction, qu’il faut souvent les indications des gloses marginales pour le reconnaître. Mais la glose pehlvie ajoute, après la traduction littérale, le mot nîrang, de sorte que ces termes ont rapport au rituel : désigneraient-ils simplement le ton avec lequel il faut prononcer, selon les cas ? Ce passage rappelle celui de l’Âbân Yasht, § 91, où le bon Âthravan est dit parshtô-vacah paitiparshtô sravah : voir l. l. cf. Vd. XVIII, 51 ; Aîrang., § 84.
- ↑ 5. mat-vaghzhihyâ patbyasca : autre expression technique obscure : le pehlvi traduit Ivatâ gavishnîh pun patmân « avec la parole en mesure » et définit bîshâmrût, c’est-à-dire les paroles que l’on répète deux fois. On sait que dans les Gâthas la première strophe de chaque Gâtha est dite deux fois au commencement de la Gâtha et répétée deux fois à la fin de chacun des Hâs qui la composent, vaghzhibyà est un duel et pourrait, en effet, avoir rapport à cette loi.
- ↑ a et b 6. C’est-à-dire : la Gâtha récitée correctement et avec le cérémonial voulu. — huframaretàm framaremnàm, bufrâyashtàm frayaèzyantàm ; pun khûp frâj karîtûnishnîh frâj ôshmaram ; pun khûp frâj yazbakhûnishnih frâj yazbakhûnam. Les deux membres de phrase sont formés de la même façon, d’un abstrait en ta dépendant d’un participe présent passif.
- ↑ 7. hvahmi dàm… yat ahurahê mazdâo. — hvahmi est littéralement « avec sa connaissance… d’Ahura Mazda ». — dàm, dânish « connaissance, science » : cithré, padtâkîh, les signes, l’évidence à laquelle on reconnaît le vrai, le bien ; zaoshè, kâmak « le désir », c’est-à-dire l’objet désiré.
- ↑ 8. zarazdâtôit aňhuyat baca : « d’une conscience qui fait aller (ravâk dahishnih ; Yasna XXII, note 19) [la religion] ».
- ↑ 9. L’Ahuna vairya qui ouvre la Gâtha Abunavaiti et lui donne son nom.
- ↑ 10. Qui réunit les qualités d’ahu et de ratu (les deux mots essentiels de l’Ahuna). Cf. Vp. II, 7, 18.
- ↑ 11. Comme au Karda précédent, fin.
KARDA 15 (SP. 18)
Ce Karda sert d’introduction au Yasna Haplañhâiti. Il reparaît après le Hâ LVII et le Karda XXI, le Yasna Haptanhâiti étant répété à ce moment du sacrifice.
1. Tenez vos mains, tenez vos pieds, tenez votre esprit, ô Mazdéens, disciples de Zarathushtra, dans l’accomplissement des bonnes actions, conformes à la loi et à la règle ; [tenez-les] loin de l’accomplissement des mauvaises actions, non conformes à la loi et à la règle. Faites ici œuvres de bien 1 [1] et comblez le vide 2 [2].
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- ↑ 1. vohu vàstrya : cf. p. 123, note 9.
- ↑ 2. uyamna anuyamnàish dasta : hundakîh olâ î abûndak yahbûnt aigh olâ amatash mandûm lâ âmûkht ash mandûm yahbûnt « il a donné perfection à l’imparfait ; c’est-à-dire que celui à qui rien n’a été enseigné, il lui a donné quelque chose ». Autrement dit (en traduisant dasta par l’impératif pluriel), « enseignez l’ignorant » ; litt. « donnez plénitude dans l’incomplet ».
- ↑ 3. fravâkâi, frâj gavishnîh ; récité, non chanté.
- ↑ 4. paityàstayaêca, madam patirishnîh ; litt. « et à son accueil ».
- ↑ 5. mazdàtayaêca ; traduit par conjecture ; le mot manque dans le pehlvi, car patîrak ravishnîgîh ne peut le traduire et a tout l’air d’être un doublet de madam patîrishnîh.
- ↑ 6. zarazdâtayaêca : ravâk dahishnîh ; cf. Yasna XXII, note 19.
- ↑ 7. frameretayaêca fraokhtayaêca, les deux mots traduits en une seule expression (fraokhti frâj vângîh, haute voix).
- ↑ 8. Le second Yasna Haptanhâiti, l’Apara Yasna, récité après le Karda XXI.
- ↑ 9. Athrasca : sous-entendu sraoshô astu.
- ↑ 10. §§ 4-5 Vp. IX, 6-7.
KARDA 16 (SP. 17)
Ce Karda prend place dans le Vd. Sadé après le Yasna Haptanhâiti (après Y. XLII).
avec la connaissance, l’évidence, le désir, le pouvoir, la maîtrise, les faveurs que donne Ahura Mazda à l’esprit qui le confesse pleinement, dans le dévouement de la conscience.
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- ↑ 1. Reproduction de Vp. XIII, 0 (Yasna LXXI, 2-3).
- ↑ 2. mat-afsmânem. Le Yasna Haptanhâiti est considéré comme étant en vers. D’après le Cim î Gâsân il contient 40 vajdast, chacune de 3 gâs.
- ↑ 3. Cf. pour ce paragraphe le commentaire de Vp. XIV, notes 2-6. — Dans la dernière ligne, la plupart des manuscrits ont, par attraction du masculin yasnem, huframeretem, hufràyashtem : le ms. Jp1 a la bonne lecture : huframaretâm Lufràyashtâm.
- ↑ 4. Le feu qui réside sur terre. — Cette invocation au Feu est sans doute une allusion au deuxième Hâ du Haptanhâiti (Hâ XXXVI).
- ↑ 5. « Les créatures célestes résident dans un lieu brillant ; c’est à cause de ce feu qu’elles peuvent faire le bien » (mînôî dâmakî pun gâsî rashn (lire rôshan) yakoyamùnît âtash zak râikâr shapir tuvân kart). La lecture rôshan est établie par le sens et par la traduction de Frâmjî : mînônî pêdâishmâm jagone darmiyân roshan che tene tenekarî kâm bhalü kari çakîe.
- ↑ 6. A l’homme juste.
- ↑ 7. Voir Yasna X, 21.
- ↑ a et b 8. Voir Yasna XXVI, 9.
- ↑ 9. Imité du Yênhè hâtâm, détourné des Amesha-Spentas aux Fravashis ; voir Yasht XIII, 148 ; cf. l’introduction au Y. XXI, p. 176.
- ↑ 10. Répéter les §§ 1-3. L’éloge du Feu est prononcé, deux fois, dit le Cîm î Gâsân, § 26 ; la première fois en l’honneur d’Âdar Frôbà (le feu des Prêtres) la seconde fois en l’honneur de Vâzisht (le feu de l’éclair). Voir plus haut, pages 150, 152.
- ↑ 11. Le reste comme au Vp. VII, 5.
KARDA 17 (SP. 20)
KARDA 18 (SP. 21)
Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâtha Ushtavaiti (Yasna XLIII-XLVI).
- ↑ 1. Reproduit 0 de Vp. XIII ( : Yasna LXXI, 2-3).
- ↑ 2. Comme plus haut, Vp. XIV, 1-2.
- ↑ 3. L’Ahuna, qui donne son nom à la première Gâtha, ouvre et domine toute la littérature gâthique.
- ↑ 4. Le bonheur qu’il donne. Ushta Ahurem Mazdàm yazamaidè : avec allusion à la Gâtha ushtavaiti, impliquant le sens : « nous offrons en sacrifice la Gâtha ushtavaiti à Ahura Mazda » : cf. Vp. XIII, 1, note 2.
- ↑ 5. « Gayomart ».
- ↑ 6. Ou : « nous sacrifions [pour assurer] le bonheur au juste ».
- ↑ 7. Imité et partiellement cité de la Gâtha Ushtavaiti : Y. XLY, 7 ; voir texte et note.
- ↑ 8. Dans l’autre monde.
- ↑ 9. Littéralement : « nous sacrifions avec du bonheur à tout juste ».
- ↑ 10. Le reste comme Vp. XIV, 4, fin.
KARDA 19 (SP. 22)
Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâtha Speñta Mainyu (Y. XLVII-L).
- ↑ 1. Même début qu’au Karda XIV ( Hâ LXXI, 2-3).
- ↑ 2. Cf. Vp. XIV, 1-3.
- ↑ 3. Spentem Ahurem Mazdàm yazamaidê ; avec allusion à la Gâtha Speñtâ Mainyû et un second sens : « nous offrons en sacrifice la Gâtha Speñtâ Mainyû à Ahura Mazda ».
- ↑ 4. paras-khrathwem, pêsh khratî ; autre forme de l’âsnô khratu.
- ↑ 5. spentô-dâtâish dâmàn ashavanô, zak spînâk dât dâm î ahlav.
- ↑ 6. dâmàn manas-paoirya ashavanô : cf. ashavanem manas-paoirîm désignant Gayô-Maratan, comme le premier qui ait connu Ahura (voir Yasna XIX, note 65).
- ↑ 7. Le plus haut des corps d’en haut, la sphère de soleil étant la plus haute des trois sphères (sphère des étoiles, sphère de la lune, sphère du soleil). — Cf. Yasna XXXVI, 6, 15.
- ↑ 8. hvareca ameshé speñté.
- ↑ 9. hvarshtâo màthrâo : voir Yasna III, 4, 18, texte, et note 17.
- ↑ 10. Les demeures du Paradis, qui sont au-dessus de la sphère du soleil. — Cf. Yasna XVI, 7, 42.
- ↑ 11. â tat-hvarenô yaz. « Le hvarenô de lui », du Garôthmân ; la gloire divine.
- ↑ 12. Voir Yasna LXII, 10.
- ↑ 13. frathasvô.
KARDA 20 (SP. 23)
Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâtha Vohukhshathra.
avec les vers, les stances, le sens ; avec les questions et les contre-questions ; avec les paroles qui se récitent deux fois ;
récitée avec bonne récitation, offerte en sacrifice avec bonne offrande ;
.
- ↑ 1. Même début qu’au Karda XIII ( Hâ LXXI, 2-3).
- ↑ 2. Comme au Karda XIV, 1.
- ↑ 3. Khshathra vairya règne sur les métaux : v. page 24.
- ↑ 4. Selon la glose, désigne ici le Yathâ ahù vairyô : cette prière, en effet, est, au moins dans son dernier verset, consacrée spécialement aux devoirs de Khshathra : voir p. 162. — daêvô-ghnita, shêdâ zatâr : ghnit est à jan comme keret est à kar.
- ↑ 5. C’est-à-dire au Hâ LII : voir l’Introduction à ce Hâ.
- ↑ 6. Litt. « avec énumération (répétition) des bonnes pensées ».
- ↑ 7. Comme au Karda XIII, fin.
KARDA 21 (SP. 24)
Ce Kardase rapporte à la répétition du Yasna Haptanhâiti, qui a lieu, dans le Vendidad Sadé, après le Karda précédent.
- ↑ 1. Yasna XV, 2, 4.
- ↑ 2. Yasna XV, 3, 8.
- ↑ 3. Tout le Karda XV.
- ↑ 4. aparahê : il s’agit du Yasna Haptaňhâiti qui va être récité une seconde fois.
- ↑ 5. Le préambule ordinaire des Kardas gâthiques (Hâ XIII = LXXI, 2-3).
- ↑ 6. Traduction conjecturale de hvawrîra : le pehlvi transcrit hûabrir, je traduis en décomposant en hu-awr(a)-îra.
- ↑ 7. Le Taureau créé unique et Gaya-Maratan, le premier animal et le premier homme.
- ↑ 8. Voir Yasna I, note 48.
- ↑ 9. Voir Yasna I, note 64.
- ↑ 10. sraotemea marzhdikemea ; litt. « l’audition et la pitié » ; glose : « quand on écoute et prend en pitié un homme».
- ↑ 11. sraotem vahmanem : je considère vahmanem comme dérivé de vahma « prière ». Le pehlvia aniyôkhshishnî Vahûman « l’audition de Vahûman » : il me semble impossible de suivre cette traduction qui ferait de vahmanem une forme plus corrompue que le pehlvi même et presque sur l’étage du moderne Bahman.
- ↑ 12. La charité entre Mazdéens.
- ↑ 13. adhavim.
- ↑ 14. A l’office, la célébration.
- ↑ 15. Comme au Karda XIII, fin.
KARDA 22 (SP. 25)
- ↑ 1. Littéralement « avec cette prise, avec cette allée vers ».
- ↑ 2. Dieux et hommes : cf. Yasna XIII, 3 ; XIV, 1.
- ↑ 3. Imité du Yasna Haptanhâiti, Y. XXXV, 4.
- ↑ 4. mà apaèma paurvào vayôit « puissions-nous ne pas atteindre, tandis qu’il courrait devant » ; c’est-à-dire n’ayons pas un méchant pour maître : pour paurvào indiquant la direction du maître, cf. LII, 3, note 10.
KARDA 23 (SP. 26)
Ce Karda vient dans le Vd. Sadé après la Gâlha Vahishtôishti.
avec les vers, avec les stances, avec le sens ; avec les questions et les contre-questions ; avec les paroles qui se répètent deux fois ;
récitée avec bonne récitation, offerte en sacrifice avec bonne offrande ;
avec la connaissance, l’évidence, le désir, le pouvoir, la maîtrise, les faveurs que donne Ahura Mazda à l’esprit qui le confesse pleinement, dans le dévouement de la conscience 2[2].
Nous sacrifions au Désir excellent 4[4] de l’excellente Sainteté.
Nous sacrifions au monde excellent des justes, resplendissant, bienheureux.
Nous sacrifions au chemin excellent qui conduit au monde excellent 5[5]. (A réciter 2 fois.)
2. Nous sacrifions à l’ensemble de la Gâtha Vahishtôishti.
Nous sacrifions aux chapitres et aux vers, aux mots et aux stances de la Gâtha Vahishtôishti ; à l’acte de les chanter, de les réciter, de les entonner, de les offrir en sacrifice.
Nous te sacrifions, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, saint, maître de sainteté 6[6]…
Yénhê hâtàm.
- ↑ 1. Même début qu’au Karda XIII ( Hâ LXXl, 2-3).
- ↑ 2. Comme au Karda XIV, 1.
- ↑ 3. Avec allusion à la Gàtha Vahishtôishti et un second sens : « nous offrons la Gàtha Vahishtôishti à Ahura Mazda ».
- ↑ 4. vahishtàm ishtim ; cf. le premier vers de la Gâtha.
- ↑ 5. Au Paradis. — Cf. Karda VII, 2.
- ↑ 6. Comme au Karda XIII, fin.
KARDA 24 (SP. 27)
0. Nous sacrifions à Ahura Mazda, saint, maître de sainteté… 1[1].
Nous sacrifions à l’Airyama ishyô, saint, maître de sainteté ;
avec les vers, avec les stances, avec le sens ; avec les questions et les contre-questions ; avec les paroles qui se répètent deux fois ;
récité avec bonne récitation, offert en sacrifice avec bonne offrande ;
avec ta connaissance, l’évidence, le désir, le pouvoir, la maîtrise, les faveurs que donne Ahura Mazda à l’esprit qui le confesse pleinement, dans le dévouement de la conscience 2[2].
3[3] Nous sacrifions au Feu, fils d’Ahura Mazda, qui est ici-bas.
Nous sacrifions aux (Génies) issus du Feu.
Nous sacrifions aux droits (Génies) issus du Feu.
Nous sacrifions aux Fravashis des saints ; nous sacrifions à Sraosha, le victorieux, et au Juste, etc… Nous sacrifions aux champs et aux eaux, aux terres et aux arbres. (Le tout 2 fois.)
1. Nous sacrifions à la récompense, nous sacrifions à la santé, nous sacrifions aux remèdes, nous sacrifions à l’agrandissement, nous sacrifions à l’accroissement, nous sacrifions à la victoire qui se trouvent entre l’Ahuna et l’Airyama 4[4] ;
méditant les bonnes pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions, afin de résister aux mauvaises pensées, aux mauvaises paroles, aux mauvaises actions ; afin d’expier les pensées de fausseté, les paroles de fausseté, les actions de fausseté 5[5] (4 fois).
2. Nous sacrifions à l’ensemble de l’Airyama ishyô.
Nous sacrifions aux vers 6[6], aux mots et aux stances de l’Airyama ishyô ; et à l’acte de les chanter, de les réciter, de les entonner, de les offrir en sacrifice.
7[7] Nous te sacrifions, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, saint, maître de sainteté.
Nous sacrifions à ce baresman, avec sa libation, avec son lien pieusement lié ; saint, maître de sainteté.
Nous sacrifions à Apàm Napât.
Nous sacrifions à Nairyô-Sañha.
Nous sacrifions à la Pensée de malédiction du sage, puissante Divinité.
Nous sacrifions aux âmes des morts, aux Fravashis des saints.
Nous sacrifions au Grand Maître, Ahura Mazda, qui est suprême en sainteté et le plus prompt aux œuvres de sainteté.
Nous sacrifions à toutes les paroles de Zarathushtra.
Nous sacrifions à toutes les bonnes actions, faites et à faire.
Yèhhê hâtàm.
Yathâ ahù vairyô.
Le désir du Seigneur… que l’Atravakhsha me le dise !
C’est la règle du bien. Que l’homme de bien qui la connaît la proclame ! (2 fois.)
a
- ↑ 1. Comme au début du Karda XIII (Hâ LXXI, 2-3 ;
- ↑ 2. Comme au Karda XIV, 1.
- ↑ 3. Karda XVI, 1-3.
- ↑ 4. Entre l’Ahuna vairya qui ouvre les Gâthas et l’Airyama ishyô qui les ferme ; c’est-à-dire toutes les bénédictions comprises dans les Gâthas.
- ↑ 5. Cf. Karda XX, 1-2.
- ↑ 6. Tahmuras observe : « Ne point dire ici hâîtish ; si on le dit par erreur, tout est nul ». L’édition Geldner a hâitish, mais rétabli, semble-t-il, d’après Vp. XIII, 3. La raison est sans doute que l’Airyama n’a qu’un Hâ : cependant on attendrait la même défense pour les Gâthas Vohukhshathra et Vahishtôishti, qui n’ont aussi qu’un Hâ.
- ↑ 7. Karda VII, 5 = Hâ LXXI, 23-24.