Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/Vispéred/Karda 24.

La bibliothèque libre.
Traduction par James Darmesteter.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21)p. 491-492).




KARDA 24 (SP. 27)


0. Nous sacrifions à Ahura Mazda, saint, maître de sainteté… 1[1].

Nous sacrifions à l’Airyama ishyô, saint, maître de sainteté ;


avec les vers, avec les stances, avec le sens ; avec les questions et les contre-questions ; avec les paroles qui se répètent deux fois ;

récité avec bonne récitation, offert en sacrifice avec bonne offrande ;

avec ta connaissance, l’évidence, le désir, le pouvoir, la maîtrise, les faveurs que donne Ahura Mazda à l’esprit qui le confesse pleinement, dans le dévouement de la conscience 2[2].

3[3] Nous sacrifions au Feu, fils d’Ahura Mazda, qui est ici-bas.

Nous sacrifions aux (Génies) issus du Feu.

Nous sacrifions aux droits (Génies) issus du Feu.

Nous sacrifions aux Fravashis des saints ; nous sacrifions à Sraosha, le victorieux, et au Juste, etc… Nous sacrifions aux champs et aux eaux, aux terres et aux arbres. (Le tout 2 fois.)


1. Nous sacrifions à la récompense, nous sacrifions à la santé, nous sacrifions aux remèdes, nous sacrifions à l’agrandissement, nous sacrifions à l’accroissement, nous sacrifions à la victoire qui se trouvent entre l’Ahuna et l’Airyama 4[4] ;

méditant les bonnes pensées, les bonnes paroles, les bonnes actions, afin de résister aux mauvaises pensées, aux mauvaises paroles, aux mauvaises actions ; afin d’expier les pensées de fausseté, les paroles de fausseté, les actions de fausseté 5[5] (4 fois).

2. Nous sacrifions à l’ensemble de l’Airyama ishyô.


Nous sacrifions aux vers 6[6], aux mots et aux stances de l’Airyama ishyô ; et à l’acte de les chanter, de les réciter, de les entonner, de les offrir en sacrifice.

7[7] Nous te sacrifions, ô Feu, fils d’Ahura Mazda, saint, maître de sainteté.

Nous sacrifions à ce baresman, avec sa libation, avec son lien pieusement lié ; saint, maître de sainteté.

Nous sacrifions à Apàm Napât.

Nous sacrifions à Nairyô-Sañha.

Nous sacrifions à la Pensée de malédiction du sage, puissante Divinité.

Nous sacrifions aux âmes des morts, aux Fravashis des saints.

Nous sacrifions au Grand Maître, Ahura Mazda, qui est suprême en sainteté et le plus prompt aux œuvres de sainteté.

Nous sacrifions à toutes les paroles de Zarathushtra.

Nous sacrifions à toutes les bonnes actions, faites et à faire.

Yèhhê hâtàm.

Yathâ ahù vairyô.

Zôt.

Le désir du Seigneur… que l’Atravakhsha me le dise !

Râspî.

C’est la règle du bien. Que l’homme de bien qui la connaît la proclame ! (2 fois.)


_____________________




a


  1. 1. Comme au début du Karda XIII (Hâ LXXI, 2-3 ;
  2. 2. Comme au Karda XIV, 1.
  3. 3. Karda XVI, 1-3.
  4. 4. Entre l’Ahuna vairya qui ouvre les Gâthas et l’Airyama ishyô qui les ferme ; c’est-à-dire toutes les bénédictions comprises dans les Gâthas.
  5. 5. Cf. Karda XX, 1-2.
  6. 6. Tahmuras observe : « Ne point dire ici hâîtish ; si on le dit par erreur, tout est nul ». L’édition Geldner a hâitish, mais rétabli, semble-t-il, d’après Vp. XIII, 3. La raison est sans doute que l’Airyama n’a qu’un Hâ : cependant on attendrait la même défense pour les Gâthas Vohukhshathra et Vahishtôishti, qui n’ont aussi qu’un Hâ.
  7. 7. Karda VII, 5 = Hâ LXXI, 23-24.