Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ63App.

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Traduction par James Darmesteter.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21)p. 395-397).



APPENDICE




Le rituel irani est ici beaucoup plus développé. Au commencement, comme dans la kirijù initiale (précédente), le Zôt trempe le zArtàc (appelé ici frâfjâm) dans le jivdm ; au mot vanta, il le met en dalâsh^ h droite ; puis il prend le z-nhr’K

Aux mots Ahurem Mazdâm, il porte [le zôhr^ au milieu du Barsom ; au mot yazamaidê « nous sacrifions », il soulève la coupe de zôhr à quatre doigts de la tête du Barsom’ A Araeshâ-Spentâ yazamaidê << nous sacrifions aux Amesha-Spentas », [il la porte] à la tête du Barsom". A apô at yazamaidê « nous sacrifions aux eaux », [il la porte] à la gauche du Barsom, à quatre doigts de la tête". Au mot urunasca « aux âmes », [il la porte] à la droite du Barsom, à quatre doigts’ [du bout ?].

3. Voir plus haut, pages 139-140, la description du datûsk. A. frngâm pun jîv kunishn ; pini vafità min i/adâ dashan pun dalûslt yadrûnishn ; akhar zôhr madain vak/idtmt.

5. Ahurem mazdàm, pun miyànak Barsom madam âl yadrûnit ; astiavanem ashaliê rnlùui yazamaidê, madam var zôhrak min rôishdî Bàrsôm pun 4 anrjûst. — La tète du Barsom {rôishd) s’oppose au bout (bûn), le bout éUint l’extrémité de la tige qui, sur l’arbre, était la plus proche du tronc, et la tête celle qui était la plus proche de la pointe terminale. Cf. Hâ LXXI, le n( ?’« ?i^ final qui est la contre-partie de celui-ci. 6. Ameshâ Spentâ ... yazamaidê, frdjlàm rôishd Barsom. 7. apô at yazamaidê, madam hôUar i Barsom pun var i zôhrak min rôislià Barsûn [lire Barsom] pun 4 angûst.

8. urunasca, ol dashantarî Barsom pun var î zôhrak ham tlûn pun 4 angûsl. Aux mots Fravashîmca yazamaidê « nous sacrifions à la Fravashi », mettre le bord de la coupe au milieu du Barsom". Au mol shyaothenanâm (dans l’Ahuna vairya) le reporter à la lête du Barsom. — Placer la coupe de zôhr au milieu du Barsom et du Màhrû’" [sur la table].

Ce nirang et ceux du Hâ suivant sont de ceux dout l’antiquité et l’authenticité sont le mieux attestées ; car ils dérivent de textes zends liturgiques conservés dans le Nîrangistân et qui appartenaient au Huspâram. En voici le texte accompagné du Commentaire pehlvi : Yat zaota Ahurem Uaztliiiu yazàiti madhimùi haresmàn paiti-harùit : nmat Zôl Auhrmazd yazbakhûn’tt, a’igh dann Apastâk yamallûn’it ai àigh Ahurem Mazdàm, pun miyânnk Barsom madam ai yadrûnU ;

Anieshé Speilté jazaiti fràtemâi [sic) baresniàn paîti-harôit : amat Amahlaspandân yazbakhiinU pnn zagi mns shaplr sham ( ?) fràjlûm pun Barsam madam di yadrùn’il . apô at yazamaidê haotemài liaresmùn paiti-barôit : amat mià Uîm yazhakliànU ol hâitûm i Barsam madam diyàdrûn’tl pun var i zôhrak. asliàiinàmoa urunasca fravasliisca yazamaidê ashnùtemài (lire dashnôtemài) haresmàn paiti-barùit : amat dhlavân [ravân] frôhâr yazbakhûn’tt ol dasliantûm pun Barsom madam di yadrùnU pun asar’th ( ?) zôhrak . vispaêîl)yô yasnô-keretaêil>yô madhemai haresmê paiti-l)arôi} : pin) harvispin yazbakhûnishn kartdrih pun yênhê hâtàm pun miynnak Barsom madam di yadrûnU pun var t zôhrak.

Voici la traduction du zend : les explications entre crochets sont prises du Commentaire pehlvi ; les mots entre parenthèses sont de nous : « Quand le Zaotar sacrifie à Aliura Mazda [c’est-à-dire prononce les mots Ahurem Mazdàm yazamaidê], il porte (le :d/M’ ?) au milieu duBaresman. « Quand il sacrifie aux Amesha-Spentas, il le porte à l’avant du Baresman. « Quand il dit : « nous sacrifions aux Eaux », il le porte à la gauche du Baresman.

« Quand il dit : « nous sacrifions aux âmes et aux Fravashis des saints », il le porte à la droite du Baresman.

« A tous les achèvements de sacrifice [c’est-à-dire à tous les Yèrihè hâtàm ; cf. p. 364, n. 34], il le porte au milieu du Baresman. » 0. Fravashîmca yazamaidê, pun miydnak Barsom sar i var î zôhrak. "10. Yathâ ahù vairyô pun shyaothenanâm frâjtar yadrûnishn ol rôishà i Barsom. — Vicdnst od jîvdk casrûshâmrût’ig gavis/in, zôr madam miyânak Barsom u Mùhrûk anakhlûnlan. La difficulté de ces textes vient de l’absence de régime au verbe paitibarôit et de l’incertitude du sens précis à attacher aux mots madhemâi, fratemâi, haotemâi, dashnôtemâi. Mais les nirangs pehlvis prouvent que c’est le zôhr qui fait le tour du Barsom ; quant aux termes madhemài, fratemâi, haotemâi, dashnôtemâi, ils répondent aux termes miyanac, rôishâ, hôitar, dashantar, ce qui détermine leur sens et prouve que madhemài Baresmân est « le milieu du faisceau du Baresman », fratemâi, l’extrémité antérieure, « la tête ».

Le symbolisme de ces opérations est transparent : le Baresman représente la nature végétale, le zôhr représente les eaux : on met le zohr en contact idéal avec le Baresman pour pénétrer toute la flore des vertus de l’eau et féconder la terre.






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