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Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/40

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cependant qu’elles auront des mouvemens déterminés. Il suffit d’imaginer que l’impression vient des sens de l’apétit ; car si l’apétit regle si souvent nos actions, il poura toujours régler celles des bêtes.

Si l’on demande donc pourquoi l’action de l’œil sur le sens intérieur ne donne à l’animal que des mouvemens incertains, la [444] raison en est claire et convaincante ; c’est que cet organe n’est pas relatif à l’apétit ; et si l’on demande pourquoi l’action de l’odorat sur le sens intérieur donne au contraire des mouvemens déterminés, la chose ne souffre pas plus de difficultés ; c’est que ce sens est relatif à l’apétit.

Voila, je pense, comment s’est établi ce langage philosophique ; et c’est pour s’y conformer que M. de B. dit que l’odorat