Aller au contenu

Page:Œuvres complètes de Condillac, tome 5 - Traité des animaux, 1803.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Cependant, dés qu’on se contente de répéter les mots instinct, apétit, et qu’on adopte à ce sujet les préjugés de tout le monde, il ne reste plus qu’à trouver dans le mécanisme la raison des actions des animaux ; c’est aussi là que M. de Buffon va la chercher ; mais il me semble que ces raisonnemens démontrent l’influence de ses principes : j’en vais donner deux exemples.

Ayant suposé un chien qui, quoique pressé d’un violent apétit, semble n’oser toucher, et ne touche point en effet à ce qui pouroit le satisfaire, mais en même-tems fait beaucoup de mouvemens pour l’obtenir de la main de son maître, il distingue trois ébranlemens dans le sens intérieur de cet animal. L’un est causé par le sens de l’apétit, et il détermineroit, selon M. de B., le chien à se